Rondel Jennifer

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Rondel Jennifer
Vallérie Nolwenn
26/10/10
Parasitologie – Nématodes intestinaux (suite) + Nématodes tissulaires Dr Guiguen
Le prof a précisé que le diaporama est le même que celui de l'an dernier, il est sur le réseau
pédagogique.
Les Nématodes intestinaux (suite)
IV-L’Ankylostome (suite)
D- Diagnostic (suite)
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Examen direct : recherche des œufs. Au bout de 48h, les œufs éclosent et donnent des
larves rhabditoïdes (300 microns de long)
-
Photos : comparaison entre ankylostome et anguillule
L’ankylostome présente à la partie antérieure de la tête un œsophage très long à double
renforcement.
Rhabdotoïde = renforcement œsophagien
Les larves rhabditoïdes donnent naissance à des larves strongyloïdes enkystées.
La différence entre larves d’ankylostome et d’anguillule est difficile à voir.
Ce sont toutes deux des larves de 500 microns.
Celle du bas ( anguillule) est plus maigre car elle n’est pas doublée de l’exuvie larvaire (
kyste).
II-L’Anguillule
A. Généralités
Maladie liée à un parasite : strongyloïdes stercoralis.
C’est une maladie surtout présente dans les zones inter-tropicales et tropicales.
Ici la contamination se fait par voie transcutanée (par exemple lorsque les gens marchent
pieds nus).
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Le cycle est complexe avec un cycle externe et même une possibilité de cycle endogène.
30 à 60 millions de personnes parasitées.
B. Le cycle
Il est complexe et simple à la fois.
· Cycle dit normal :
Il est à peu près identique à celui de l’ankylostome.
Dans le duodénum se trouvent les adultes. La femelle est parthénogénétique, c’est-à-dire
qu’elle n’a pas besoin du mâle pour se reproduire, elle se suffit à elle-même (elle n’est pas
hermaphrodite mais presque). Elle s’enchasse dans la muqueuse duodénale et pond des œufs.
->Ces œufs vont éclore immédiatement = espèce ovo-vivipare.
Dans les matières fécales, on ne retrouve pas les œufs mais les larves rhabditoïdes.
Nb : Pour faire la différence entre ankylostome et anguillule, il faut analyser immédiatement
les selles : pour celles contenant l’ankylostome, on retrouvera des œufs alors que pour celles
contenant l’anguillule, on retrouvera des larves.
Si les conditions sont satisfaisantes, ces larves rhabditoïdes vont donner des larves
strongyloïdes qui donneront, dans les 48h des larves strongyloïdes infectieuses (non
enkystées).
Ces larves strongyloïdes infectieuses pénètrent à travers le tégument (= transcutanée). Puis
elles suivent un cycle trans-viscéral avec un passage obligé au niveau des poumons. Elles
remontent ensuite jusqu’au carrefour aéro-digestif où elles seront dégluties pour finir dans le
duodénum et muer en adulte parthénogénétique.
· Deuxième possibilité de cycle : Cycle stercoral ou cycle long :
Dans ce cycle, les larves rhabditoïdes, au lieu de donner directement des larves strongyloïdes,
vont donner dans le milieu extérieur des adultes libres mâles et femelles.
Ils vont alors copuler, et donner des œufs qui éclosent directement en larves rhabditoïdes de
deuxième génération. Ces larves vont pouvoir redonner des adultes libres ou donner des
larves strongyloïdes infectieuses. Cela permet une pérennité du cycle.
· Troisième possibilité de cycle : Cycle court :
Ce cycle est lié à la symptomatologie de l’anguillulose dont le signe majeur est l’alternance
diarrhée/constipation. La constipation est alors importante car les conditions sont favorables à
la transformation des nouvelles larves rhabditoïdes en larves strongyloïdes infectieuses : les
oeufs vont éclore dans le tube digestif de l’individu et y rester. Les larves vont donc se
transformer et automatiquement retraverser la barrière intestinale et faire leur cycle transviscéral habituel, et arriver sous leur forme adulte dans le duodénum = auto contamination.
-> on peut donc avoir l’anguillulose à vie.
-> le cycle peut donc être pérenniser également chez l’homme.
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Quand l’anguillule traverse la peau cela donne un érythème.
Au niveau des poumons, cela provoque un pseudo syndrome de Loeffer.
Au niveau intestinal, cela donne des douleurs ulcéreuses avec une alternance
diarrhée/constipation.
Mais il n’y pas d’anémie, ça ne saigne pas, il n’est pas hématophage.
Adulte :
Femelle parthénogénétique (J 15-17)
- non hématophage
- très fine, mesure 2,5 mm/ 0,04 mm
- vie dans le duodénum
- durée de vie 3 mois
Adulte libre stercoraux (J3)
- œsophage rhabditoïde
- femelle : 1mm, visualisation des œufs dans l’utérus
- mâle : 0,7mm, organe copulateur saillant
D. Diagnostic
Examen direct :
- lame classique + lamelle (22/22min)
- une goutte de matière fécale (taille d’une tête d’épingle)
- on regarde très précisément champ par champ
- 15 à 20 min pour analyser
Nb : La larve bouge constamment ce qui rend l’analyse d’autant plus difficile et peut donc
donner des faux négatifs.
Pour pallier à ce problème, il y a possibilité de fixation par de l'éosine.
Le nombre de larves émises est faible par jour : une dizaine de larves dans un kg de matières
fécales. C’est le hasard de tomber dessus.
Examen le Baermann : (sur prescription)
- Prendre de la matière fécale de la taille d’une noix ou plus.
- On recueille les matières fécales dans un tule ou dans un « chapeau chinois » (en
quelque sorte un papier filtre mais en forme de filtre à café par exemple).
- Il est placé dans un verre à pied dans le fond duquel on met de l’eau (25-26°C) de
manière à ce que le niveau d’eau touche juste la bas du papier (il ne faut pas de contact direct
avec les selles).
-> Le but étant de jouer sur le thermotropisme positif et l’hygrotropisme positif des larves.
Ainsi si une larve est présente dans les matières fécales, elle migrera et se retrouvera dans
l’eau en 30 minutes environ. On récupère ensuite l’eau contenant la ou les larves et on
centrifuge. Les larves se trouveront dans la dernière goutte où elles y sont concentrées. On
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pourra par la suite les observer au microscope et même à la loupe (300microns pour une
larve).
Coproculture :
Pour les ankylostomes ou les anguillules.
Dans une boite de pétri, déposer un papier buvard imbibé afin de garder un certain degré
d’humidité.
Dans un verre à pied à côté, mettre de la matière fécale de la taille d’une mandarine :
- Si c’est de la diarrhée, on met directement du charbon de bois dessus.
- Si il y a constipation, on met de l’eau distillée pour diluer puis on rajoute du charbon
de bois ou de la brique pilée.
Ensuite mélanger le tout pour faire une bonne pâte et étaler cette mixture dans la boîte de pétri
afin de faire une montagnette.
Ajouter un peu d’eau pour bien imbiber le buvard et mettre un couvercle (maximum un cm de
diamètre) qui touche à peine la pointe.
-> pourquoi cette technique fonctionne mieux qu’un Baermann ?
On cherche à faire le cycle stercoral.
Il suffit juste de 2 larves rhabditoïdes, une femelle et l’autre mâle pour qu’il y ait
copulation => dizaine à centaine de descendants (multiplication +++).
Au bout de 8 jours on obtient une centaine de larves.
On joue sur :
- le thermotropisme positif ( température ambiante ou étuve à 22-23 °C )
- l’hygrotopisme positif
- géotropisme négatif des larves : elles grimpent sur les parois, elles vont
monter.
 On a sur le couvercle la pointe de matière fécale avec tout autour des gouttelettes
d’eau dues à l’humidité avec des petites choses blanches qui bougent : ce sont les
larves strongyloïdes infectieuses.
Photos : La larve strongyloïde n’est pas pointue, mais a deux petites pointes bifides à une de
ses extrémités.
La femelle pleine d’œuf mesure 1mm alors que le mâle mesure 0,5 à 0,7mm maximum.
Diagnostic par histologie :
On peux vivre plusieurs années en portant le parasite sans manifestations de la maladie, puis
l’anguillulose peut se déclencher par autoinfestation, ce qui entraine une augmentation des
éosinophiles puis un retour à la normale et ainsi de suite = éosinophilie anguillante ou
ondulante.
III) Trichinella Spiralis
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A. Généralités
Il s’agit d’un ver : Trichinella spiralis, qui entraîne une maladie que l’on appel la trichinellose
ou trichinose.
C’est un nématode vivipare = émet directement des embryons.
C’est une maladie cosmopolite, bien que plutôt retrouvée dans l’hémisphère nord et dans les
pays froids.
Ce parasite possède un cycle particulier qui n’a lieu que chez les omnivores et les carnivores
(de manière quasiment exclusive), car la contamination se fait par la consommation de viande
(masse musculaire d’un animal infecté) peu ou pas cuite (porc, ours, phoque, sanglier…).
Cette parasitose se passe de carnivore/omnivore à carnivore/omnivore, c’est une véritable
anthropozoonose.
L’élevage des porcs dans notre pays (très surveillé), et les habitudes culinaires (nous
mangeons toujours le porc bien cuit) font que la maladie reste rare en France. Mais ce n’est
pas le cas ailleurs (exemple donné de la Pologne, Russie…).
Il y a eu moins de 2600 cas entre 1975 et 2005 recensés en France, et 2314 sont dus à la
contamination de la viande de cheval (pourtant herbivore) qui suscite encore beaucoup de
questionnement chez les parasitologues. Le nombre important de contaminations par
l’ingestion de viande de cheval mal cuite est tout simplement due au fait qu’un même cheval
peut nourrir un grand nombre de personnes.
B. Cycle
L’individu est d’abord l’hôte définitif (il possède l’adulte dans son tube digestif), puis il de
vient l’hôte intermédiaire (il possède la larve infectante dans les masses musculaires).
Pour que le cycle se poursuive, l’hôte intermédiaire doit être mangé par un autre (viande non
cuite).
Le cycle est d’abord dit sauvage ( loin de nous, dans les forêts).
Prenons l’exemple du rat :
Un rat chef de groupe est trichiné, beaucoup de rates s’occupe de lui.
A côté, il y a ses fils qui veulent prendre la place du père au moment des ruts. Il y a alors une
bagarre mais le pauvre père est myalgique, il meurtttt !!!!!!!!!
Le fils mange la tête du papa rat.
La trichine se niche dans les masses musculaires, préférentiellement dans le diaphragme et les
masséters. Les larves vont migrer dans l’estomac et se transformer en adulte, le fils devient
hôte définitif. Mâle et femelle copulent donnant naissance à des milliers d’embryons qui vont
traverser la barrière intestinale et qui donnent de la diarrhée.
Après 3 semaines, le fils devient arthralgique, myalgique et asthénique. Le frère le tue et ainsi
l’hôte définitif devient hôte intermédiaire et est bouffé.
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Le rat malade peut s’approcher des maisons et rencontrer des rats domestiques.
Un Rattus rattus va l’attaquer le tuer et va devenir malade près de chez nous.
Le rat peut alors être mangé par un sanglier ou par un porc. Il peut y avoir alors une épidémie
porc/porc, en effet ils se bouffent la queue entre eux (= codophage) et dans la queue il y a un
muscle. Du coup pour éviter la contamination on passe deux à trois porc au Trichinoscope.
D’un cycle sauvage on arrive à un cycle domestique.
C. Signes cliniques
Chez l’homme au moment où la larve se transforme en adulte et qu’il y émission d’embryons
ceci entraine de la diarrhée (10 à 45 jours) et de la fièvre.
Cette phase peut se calmer au bout de 3-4 jours, car le parasite en à fini sur le plan intestinal.
Il disparaît mais les larves circulent dans tout l’organisme :
- La fièvre revient (jusqu’à 40-41 °C)
- Œdème surtout au niveau de la face (lèvres et yeux) = maladie de Bouvard dit « des
grosses têtes »
Phase d’état :
La larve s’installe dans les masses musculaires :
- Masséters (difficulté à a phonation, mastication et déglutition)
- Diaphragme
- Tendon des muscles long (Biceps, Quadriceps)
=> Arthralgie, myalgie
Cette phase peut durer pendant 2-3 mois jusqu’à ce que les larves soit calcifiées, enkystées.
On peut mourir si l’infestation est trop importante.
Généralement c’est épidémique car on est pas les seuls à manger de ce porc.
D. Diagnostic
Examen direct :
Biopsie musculaire (biceps et quadriceps au niveau des tendons)
Envoi sans fixation au labo ou ils écrasent entre deux lames le morceau de chair.
On regarde à la loupe : on voit les pseudokystes indurés avec les larves dedans.
Examen indirect :
Sérologie : notamment lors d’épidémie (familiales…)
Nématodes tissulaires
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I-Généralités
(Cf tableau diapositive )
= nématodose tissulaire
L’homme n’héberge pas le parasite adulte au niveau de l’intestin mais au niveau des tissus.
Localisation :
Dans le derme :
- Onchoncerca volulus, plutôt sous un plan osseux.
- Loa loa, qui donne la loaose. Elle bouge tous les jours et donne des oedèmes.
Dans le système lymphatique :
- wuchereria bancrofti, la plus frequente.
- brugia malayi
Dans les séreuses :
- mansonella perstans (non pathologique)
- mansonella streptocerca (non pathologique)
Il existe une fausse filaire qui se localise dans le derme : dracunculus medinensis. Elle est
pathogène.
Les filaires sont des vivipares. Les adultes mâle et femelle vont copuler et libérer des
embryons : les microfilaires. Pour les vraies filaires, l'embryon est dans le derme (onchocerca)
ou le sang (pour les autres).
Taille :
Les mâles font 3-4 cm quelque soit l’espèce.
Pour les femelles, cela dépend de l'espèce :
Onchoncerca volvulus : 10-20 cm
Loa loa : 4-5 cm
Wuchereria : 50 cm
Medine : 1 m
Hôte intermédiaire :
Le vecteur inoculateur est soit un moustique soit une mouche.
Onchocerta volvulus : Ce sont des petits moucherons noirs de 2-3 mm appelés Simulie qui ne
piquent pas l'homme.
Loa loa : Un taon
Wuchereria et Brugia Malayi: Moustique appelé Culicide. Chez la W. Brancofti c'est un culex
et chez Brugia Malayi c'est un Aedes.
Mansonella: Petit moucheron appelé culicoide.
Dracunculus: Il n'y a pas de vecteur. L'hôte intermédiaire est un cyclops, petit crustacé d'eau
douce.
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II-Dradunculus medinensis
A-Cycle
C’est en ingérant de l’eau non bouillie ou non filtrée contenant les cyclops (crustacé invisible)
infestés que l’on est contaminé.
Le cyclops est digéré par les sucs gastriques et intestinaux et libère les préadultes qui
traversent la barrière intestinale.
Si les 2 sexes sont présents, un mâle et une femelle vont copuler dans le péritoine, le mâle
meurt et la femelle migre vers les membres (surtout le membre inférieur : pied dans 90% des
cas ; 5% dans les mains et 5% ailleurs). Elle traverse les articulations en direction de la
malléole et arrive à sa position finale au bout d'un an.
Au bout d’un an, elle émet ses embryons : quand on va mettre les pieds dans l’eau (bain,
jeu…), la filaire crée une phlyctène et libère des tas de microfilaires dans l’eau.
Elle ne les libère pas tous d’un coup, il faudra plusieurs jours avant qu’elle ne se vide
entièrement.
Puis elle se calcifie et reste calcifiée dans les articulations entrainant une forte impotence.
Pour que le cycle continu, il faut que les microfilaires soient ingérées par un cyclops, dans le
tube digestif elles vont muer pour donner des préadultes qui vont migrer vers la chair du
cyclops.
Il faut de l’eau pour que le cycle continu.
B-Traitement et prophylaxie
Pour faire sortir la filaire il faut l'attraper quand les pieds sont au contact de l'eau (elle sort
alors sa tête d'un ou 2 cm). Il ne faut surtout pas tirer trop fort sinon elle se déchire a
l'intérieur de l'individu et libère alors le liquide cœlomique pouvant entrainer des arthrites
purulentes.
Pour éviter d'avaler les cyclops il faut filtrer l'eau bue.
Il faut aussi multiplier la construction de puits à margelle dans lesquels personne ne met les
pieds car les puits traditionnels peuvent être contaminés par les porteurs de la filaire.
III-Loa loa
Il s’agit d’une vraie filaire pathogène, rencontrée en Afrique noire.
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A-Cycle
Le chrysops pique un individu porteur du loa loa et ingère les microfilaires présents dans le
sang.
Dans le tube digestif, les microfilaires muent, donnent des pre-adultes qui traversent la
barrière intestinal et stomacale et vont se loger dans les glandes salivaires. Ce trajet dure 15
jours.
Quand le taon va de nouveau piquer un individu, les filaires sont inoculées. Arrivés chez
l’homme, les préadultes se transforment en adultes. Il restent sous la peau et se promènent sur
toute la surface corporelle.
B-Signes cliniques
Les adultes qui sont sous la peau vont donner des oedèmes migrants, fugaces, prurigineux et
préférentiellement au niveau d'un plan osseux. Il y a parfois une sensation de reptation
cutanée. On l'appelle aussi œdème de Calabar.
En se baladant ainsi, les filaires peuvent se retrouver sous la conjonctive de l'œil (donne une
conjonctivite mais n'abime pas l'œil). L'individu va alors avoir une sensation de corps étranger
dans l'œil.
C-Diagnostic
On s'appuie sur la clinique, on demande au patient s'il revient d'Afrique (la mouche ne vit
qu'en zone forestière d'Afrique de l'ouest et d'Afrique centrale);
On fait alors une prise de sang entre 10h et 14h (maximum de microfilaires).
On fait un examen direct et concentration.
On cherche des microfilaires (300 microns) avec un frottis ou dans une goutte épaisse. Elles
sont presque visibles à l’œil nu, elles sont sombres et entourées d’une gaine.
Par un examen indirect : sérologie, on obtient une réponse de groupe (présence d’Ac dirigés
contre les nématodes en général).
D-Traitement et prophylaxie
On peut l’extraire chirurgicalement au niveau de l'œil (c’est difficile : attention a ne pas la
casser).
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Quand on commence à traiter, on a des larves à migrance qui sont de plus en plus visibles à
travers le derme et on peut les suivre à l'œil nu. On peut parfois même les voir sortir de la
peau.
IV- Onchocerque (oncocerquose)
C’est une filaire cutanée
Le vecteur est le simulie : moucheron de 2-3 mm, très noire, bossue, vivant en essaim. On les
trouve surtout en Afrique noire, Amérique centrale et nord de l‘Amérique du Sud.
A-Cycle
Le moucheron dépose les préadultes sur la peau, ces derniers vont alors la traverser.
Les préadultes se baladent au départ sous la peau, puis quand ils deviennent adultes, ils
s'immobilisent au niveau d’un plan osseux (grille costale, trochanter…) et donnent des
nodules de tailles variables (grain de riz jusqu’à œuf de pigeon).
Dans le nodule, on retrouve une voire plusieurs femelles (50cm) et un mâle (3-4cm)
pelotonnés.
A maturité, ils copulent et la femelle émet des embryons (= microfilaires).
B-Signes Cliniques
- nodules onchocerquiens
- symptômes cutanés
Prurit exacerbé sur tout le corps avec lésions de grattage importantes surtout au niveau des
jambes et des fesses.
Dépigmentation assez caractéristique des tibias
- symptômes oculaires
Certaines microfilaires vont dans l'œil (au niveau de l'humeur aqueuse) et peuvent s'attaquer à
la rétine entrainant des kératites, des choriorétinites et une perte progressive de l’acuité
visuelle pouvant aller jusqu'à la cécité.
C-Diagnostic
- biopsie cutanée exsangue (=snipping)
C’est une biopsie de la peau qui n’entraine pas de saignement.
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(pour ne pas confondre les microfilaires provenant du sang des microfilaires tissulaires)
Méthode : on prélevé des copeaux de peau a l'aide d'un matériel spécifique puis on les met
pendant 30 minutes dans du sérum physiologique a l'intérieur d'un verre de montre. On
recherche des microfilaires de 300 μm.
On les observe à l’aide d’une petite loupe.
Un diagnostic indirect est possible par sérologie, mais on obtient là encore une réponse de
groupe.
D-Traitement
-nodulectomie
S'il existe un nodule suffisamment gros on réalise un prélèvement à ce niveau. Ensuite on peut
faire une nodulectomie c'est a dire qu'on enlève le nodule pour voir s'il y a un couple de
filaires à l'intérieur et ainsi extraire le mâle et la femelle afin d’éviter la copulation.
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