Entérohormones circulantes chez le patient de soins intensifs : étude prospective observationnelle Introduction La réduction de la prise alimentaire observée chez le malade de soins intensifs pourrait faire partie de la réponse adaptative au stress, et être modulée notamment par le peptide YY (PYY) et la ghreline, des hormones sécrétées par le tube digestif (1, 2). Ces « entérohormones » sont impliquées dans la régulation de l'appétit, la motricité digestive, et l'absorption des nutriments (2). Chez le patient de soins intensifs, la présence d'une intolérance à la nutrition entérale, ou gastrointestinal failure (GIF), est courante et peut se manifester par des vomissements, des selles diarrhéiques ou un retard de vidange gastrique. L'étude proposée vise à répondre à la question d'une implication éventuelle des entérohormones dans la pathogénie de GIF. L'hypothèse de travail est qu'en cas de GIF, la concentration plasmatique de PYY sera plus élevée et la concentration de ghreline plus basse qu'en l'absence de GIF. Critères d´inclusions - Adultes admis aux soins intensifs avec une durée de séjour attendue d'au moins 3 jours. - Prescription de nutrition entérale. Procédures - Étude mono centrique, 30 patients - Prélèvement de 5 ml de sang veineux ou artériel tous les jours pendant 5 jours consécutifs sur tube EDTA. Les échantillons de sang seront centrifugés et conservés à 4 ° C. Enregistrement quotidien de la présence de GIF (présence de vomissements, diarrhée ou volumes résiduels gastriques élevés (> 250ml/6h)), du traitement dont le volume de nutrition entérale et du score SOFA Critères d'évaluation - Comparer les concentrations plasmatiques de PYY et de ghréline des patients de soins intensifs avec celles de sujets contrôles, à jeun. - Comparer les concentrations de PYY et ghréline plasmatiques pendant le séjour aux soins intensifs (ou jusqu'au jour 7) entre les jours de présence de GIF et les jours sans GIF. - Rechercher une corrélation entre la concentration plasmatique des enterohormones et autres variables telles que les taux d'infection, jours libres de ventilation mécanique, longueur du séjour au soins intensifs, défaillance multi-viscérale (MOD) et mortalité. Durée de l'étude