L`Europe dans la guerre froide

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L’Europe dans la guerre froide
Introduction
Rappeler la rupture de la grande alliance, période 1945-1947 en insistant sur 3
points :
- non respect des engagements de Staline à Yalta
- allusion au discours de Churchill à Fulton le 5 Mars 1946 : « Le rideau de
fer »
- arrivée au pouvoir en Europe de l’est facilité par les communistes
I.L’EUROPE AU CŒUR DE LA RUPTURE DE 1947
Début de la guerre froide
II.L’EUROPE THEATRE MAJEUR DES CRISES DES LA GUERRE FROIDE
-
Ex : les deux crises de Berlin (blocus 1948-1949, construction du mur)
Développement des partit communistes en Europe de l’ouest (années 1950
succès des communistes aux élections ; France & Italie)
L’imposition du communisme en Europe de l’est : le coup de Prague de 1948
(pression des Russes), crise de Budapest en 1956 (répression), question
yougoslave (attitude de Tito)
III.L’EUROPE DANS LA COEXISTANCE PACIFIQUE
De 1962 à 1980
IV.L’EUROPE AU CŒUR DE LA CHUTE DU BLOC COMMUNISTE
-
La contestation polonaise : solidarité du mouvement syndical
Election de Jean-Paul II : contestation du communisme
Arrivée au pouvoir de Gorbatchev
Perestroïka : nouvelle politique en URSS
La chute du mur : 1989
L’implosion du l’URSS : 1991
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I) L'Europe scindée en deux camps après la seconde Guerre mondiale
1) Le modèle américain
2) Le modèle soviétique
II) L'Europe, zone de crises et de tensions
1) L'expansion communiste et ses crises
2) La riposte américaine
3) La crainte de la troisième Guerre mondiale
III) Le dégel européen 1975-1991
1) L'équilibre de la terreur
2) Déclin et chute de l'URSS
Histoire
Sujet : L’Europe dans la guerre froide.
Suite à la seconde guerre mondiale, le monde est plongé dans la confusion,
de nouvelles règles doivent s’imposer et des sanctions appliquées. La grande
alliance qui unissait les puissances occidentales et l’Union soviétique a éclaté
durant 1945-1947. En effet, le non respect des engagements de Staline à Yalta
vis-à-vis du partage de la Pologne, l’annexion des pays baltes puis l’arrivée au
pouvoir en Europe de l’Est du communisme sont des facteurs de tensions au sein
de l’Europe. Le 5 Mars 1946, Churchill, premier ministre du Royaume-Uni
prononce un discours à Fulton aux Etats-Unis d’Amérique (EUA) et dénonce un
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« rideau de fer » qui s’abat sur l’Europe. Le conflit politique et idéologique
entretenu entre les EUA et l’Union soviétique se traduit littéralement par
Guerre Froide, débutant par l’entrée en vigueur des doctrines de ces deux
grands puis s’achevant avec la chute du bloc communiste le 25 décembre 1991.On
peut alors s’interroger à savoir quels ont été les impacts de cette Guerre Froide
et quels ont été leurs effets autrement dit quels sont les symptômes de la
guerre froide en Europe ? Il conviendra tout d’abord d’étudier l’Europe au cœur
de l’année 1947 ensuite en quoi l’Europe fut le théâtre majeur des crises de la
Guerre Froide enfin l’Europe aux devants de la chute du bloc communiste.
L’Europe au cœur de l’année 1947
La période d’après guerre s’en suit par la volonté d’instaurer une nouvelle
stabilité au sein du monde. Les conférences de Yalta et de Potsdam ayant eu
pour objectifs de traiter du sort de l’Allemagne entre autres mais aussi de
préserver la sécurité et la paix mondiale (notamment avec la charte des nations
unies signée par 51 états) ont eues raisons de tensions politiques entre Union
soviétique et EUA. En effet, les démocraties occidentales au lendemain de la
guerre demeurent sceptiques en ce qui concerne la coopération avec l’Union
soviétique, l’expansion du modèle communiste en Europe de l’Est suggère des
craintes chez les britanniques, l’armée rouge de Staline occupe toujours les
territoires libérés en Europe de l’est. Cette crainte ou plutôt méfiance est bien
entendu partagée par les EUA. De plus l’Europe est affaiblie, son économie est
au plus bas (en grande Bretagne, la dette nationale à triplé entre 1939 et 1947),
les puissances coloniales deviennent sources de contestations (Sétif en Algérie
réclame l’autonomie) enfin elle est divisée entre vainqueurs et vaincus ; elle
représente l’image même de la vulnérabilité.
C’est pourquoi l’Amérique entend bien ne pas voir d’avantage l’influence
communiste s’étendre sur l’Europe, idée exprimée chez Truman (président des
états unis) en mars 1947 lorsqu’il dénonce la doctrine du containement. Il
souhaite limiter le plus possible la progression du communisme, affirme que le
monde est bipolaire et qualifie l’Union soviétique comme un système totalitaire
et expansionniste. En outre la situation économique de l’Europe est un appât non
négligeable, c’est d’ailleurs pourquoi nait le plan Marshall en Juin 1947 (Marshall
est alors secrétaire d’état). Ce programme de redressement économique (ERP en
anglais) avait pour but d’assurer un retour à la stabilité politique et économique
aux états européens qui le souhaitaient avec une répartition financière décidée
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par les états européens eux-mêmes. Ce fut 12 milliards de dollars accordés,
autrement dit une somme colossale, la France notamment en touchera 21%. Ce
vaste programme bien que tentant n’a pas fait l’unanimité au sein des états
européens, c’est le cas dans les pays de l’est.
Ce programme Américain proposé fut boycotté à l’est sur ordre de Staline,
l’Union soviétique ne tarde donc pas pour contrer les EUA, en effet elle réunit en
septembre 1947 les dirigeants des partit communistes de toute l’Europe en
Pologne dans l’optique de mobiliser les camps communistes du monde entier.
Andreï Jdanov (secrétaire du parti communiste de l’Union soviétique) revendique
donc pleinement les positions communistes qui se définissent donc entant que
camp anti-impérialiste. En Octobre 1947 est créée le Kominform en Pologne,
c’est ce qui va lier les partit communistes du monde entier, c’est la caisse de
résonnance de la politique de Staline qui tient lieu de bureau de propagande.
Nous avons donc que l’année 1947 est un tournant décisif dans les prises de
positions européennes, elle est perçue comme un objet de convoitises qu’il ne
faut en aucun cas négliger. L’opposition de la doctrine Jdanov et du plan Marshall
entre les deux grands montre bien la volonté de s’accaparer l’Europe, c’est le
reflet de la bipolarisation du monde.
L’Europe : théâtre majeur des crises de la guerre froide
La guerre froide bien que n’étant pas une vraie guerre à proprement parler
comporte des phases de tensions très aigues, c’est d’ailleurs le cas lors du
blocus de Berlin (1948-1949). L’Allemagne est divisée en quatre zones
d’occupations ainsi que sa capitale, chacun de ces espaces sont occupés par les
américains, britanniques, français et soviétiques ; comme convenu suite à
Potsdam.
Mais voilà, le problème étant que Berlin se situe exactement dans la zone
d’occupation soviétique (stratégie stalinienne pour prendre la tête de Berlin), par
conséquent lors de l’entrée en vigueur du plan Marshall, français, anglais et
américains ont décidé de fusionner leur zones d’occupation au sein de Berlin dans
le but de faciliter la circulation de la monnaie, nouvellement créée dans les zones
occidentales : le Deutsch Mark (apparue le 20 juin 1948). Staline ne fait pas
attendre sa réaction et dénonce la violation des accords de Potsdam, c’est
pourquoi il bloque tout les accès routiers, ferroviaires et fluviaux le 25 juin tout
cela rappelons-le pour faire tomber Berlin dans la zone soviétique. À cela il
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contre la nouvelle monnaie en vigueur par l’Ost-Mark. Contre toute attente, les
américains organisent un pont aérien pour les ravitaillements. C’est environ 2,11
millions de tonnes qui partiront à Berlin Ouest, environ une centaine d’avions
voyageant chaque jour. En Mai 1949 le chiffre d’envoie en ravitaillements à été
multiplié par trois depuis Janvier 1948. Cela aboutit à la création de deux
Allemagnes, le 25 mai 1949 nait la République fédérale d’Allemagne (RFA) est
proclamée et le 7 octobre de la même année, la République démocratique
d’Allemagne (RDA) voit le jour c’est une démocratie populaire qui s’inspire ni plus
ni moins du modèle soviétique. On assiste alors à une structuration des deux
blocs, on retrouve le modèle occidental, le canada et dix états européens sont
réunis sous la protection du parapluie nucléaire avec l’Organisation du traité de
l’atlantique nord (OTAN) le 7 avril 1949. À l’est la première bombe atomique
éclate chez les soviétiques cela marque le début d'une course aux armements
entre les deux puissances, c'est une méfiance réciproque qui ne fait que
s'accentuer, les américains qualifieront ceci de chasse aux sorcières, on entre
alors dans une véritable psychose. Les divergences est/ouest se poursuivent
durant une décennie, l’exode massif des citoyens de la RDA (2,5 millions de
personnes) pousse le gouvernement soviétique à l’édification du mur de Berlin le
13 août 1961, celui qui tentera de le franchir sera exécuté.
L’imposition du communisme en Europe de l’est est sujette à de nombreuses
résistances. Le 25 février 1948 a lieu le coup de Prague, le président de la
République tchécoslovaque, Édouard Benès doit céder tout le pouvoir au parti
communiste après deux semaines de pressions intenses des Soviétiques. On
remarque alors que la pression des russes se fait largement ressentir à l’est.
Ceci se prolonge en 1956 avec la crise de Budapest, ce soulèvement du peuple
hongrois témoigne de protestations contre le régime stalinien de 1956. Les
hongrois font en quelque sorte une révolution contre le despotisme soviétique,
mais ceci sera très mal perçu de l’Union soviétique qui fera taire cette
insurrection à coup de chars. En 1968, des chars soviétiques (5000) envahissent
Prague pour une « normalisation », Alexander Dubček au pouvoir de la
Tchécoslovaquie introduit le « socialisme à visage humain » et prône une
libéralisation certaine.
Cette tentative d’imposition massive du communisme suscite beaucoup de
craintes du côté des Etatsuniens …
Lien coexistence pacifique…
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L’Europe aux devants de la chute du bloc communiste
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La contestation polonaise : solidarité du mouvement syndical
Election de Jean-Paul II : contestation du communisme
Arrivée au pouvoir de Gorbatchev
Perestroïka : nouvelle politique en URSS
La chute du mur : 1989
L’implosion du l’URSS : 1991
Cette domination massive du communisme fut donc à l’origine de nombreuses
crises, cela se prolonge avec la contestation polonaise en 1980-1981, c’est une
vaste grève ouvrière qui se déroule dans les chantiers navals et se transforme en
revendications économiques et politiques. Cela aboutit accords de Gdansk (le 31
Août 1980) qui légalisent la liberté syndicale en Pologne.
L’élection de Jean-Paul II marque la contestation pure et simple du
communisme. Il joue un rôle de premier plan dans l’Eglise catholique de Pologne,
qui est la principale force d’opposition au régime communiste, il devient en 1978
le premier pape slave dans l’histoire de l’Eglise catholique.
(Résistance au modèle soviétique page 106, 134, parles du pacte de Varsovie et
du traité de l’atlantique nord).
Suite à cela, l’année 1985 arrive et annonce avec elle un grand tournant :
l’arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev. Ce dernier prend la tête de nouveau
secrétaire général au PCUS et ne cache pas sa prise de distance à l’encontre de
la doctrine Brejnev (principe de la « souveraineté limitée »). … Les initiatives de
Gorbatchev dans la politique intérieure sont encourageantes, la glasnost (c’est
une politique de « transparence » qui vise à rétablir les libertés d’expression et à
développer une opinion publique en Union soviétique) et la perestroïka (politique
de « restructuration », c’est une réforme économique en profondeur) accordent
aux citoyens soviétiques davantage de liberté et d’engagement dans la vie
politique.
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