Fixe : Soins Infirmiers Mme Hiriart : 27.02.2009 LES EXAMENS BIOLOGIQUES EN CARDIOLOGIE I/- NFS plaquettes : C’est un examen sanguin de comptage des différents éléments figurés du sang avec un pourcentage pour chacun. En cardiologie il permet d’apprécier tout syndrome infectieux ou inflammatoire (péricardites et nécroses tissulaires). Dans ce dernier cas, on va retrouver une augmentation des globules blancs au-delà des normes, une diminution des plaquettes et des globules rouges. S’il y a augmentation des plaquettes il y a une présence de caillots et donc de phlébite. Les plaquettes sont extrêmement importantes et sont dosées pour toute intervention chirurgicale notamment vis-à-vis de la coagulation (phénomènes d’hypercoagulation en cas d’intervention au niveau du petit bassin notamment et donc augmentation des risques thromboemboliques) mais aussi pour poser une valeur standard pour le patient. Dans la formule on surveille une éventuelle thrombocytopénie. Le taux d’hémoglobine est aussi surveillé et est très important (12 à 16 g/dl). Elle permet de connaitre la capacité d’oxygénation des tissus. Il est essentiel dans des pathologies ischémiques. II/- La vitesse de sédimentation : C’est un examen sanguin permettant d’identifier tout syndrome inflammatoire ou infectieux. Une VS est normale lorsque le résultat de la première heure est inférieur à 10. III/- Protéine C réactive : Elle prend de plus en plus le pan sur la VS. C’est une protéine libérée en cas d’atteinte bactérienne, inflammatoire ischémique et est sécrétée en phase aiguë. Le but est le diagnostic de l’infarctus. Le taux maximum va être atteint entre 18 et 72h. On peut avoir une CRP haute lors d’un port d’un stérilet (création d’un syndrome inflammatoire qui implique un changement local de la muqueuse). Le prélèvement peut se faire non à jeun, dans un petit tube de 5ml. La normale est strictement inférieure à 0,8mg/dl. IV/- Biochimie sanguine : Elle concerne tout ce qui concerne les électrolytes, les nutriments. On s’intéresse à l’hydrovolémie, la natrémie, … qui permet de surveiller la balance des éléments. Natrémie : c’est le taux de sodium dans le sang. Elle est très importante car le sodium attire l’eau car pour conserver un taux constant de Na, le rein va augmenter sa réabsorption d’eau et donc la volémie. Le sodium règle l’osmolarité avec l’échange des différents milieux selon les concentrations. Les normes sont de 135 à 145 mmol/L. Si la natrémie baisse trop dans le sang, cela veut dire que le taux de sel sera plus important dans les tissus, l’eau passera donc dans ces derniers ce qui provoquera des œdèmes. Le prélèvement se fait de préférence à jeun dans un tube sec. Kaliémie : c’est le taux de potassium dans le sang. Il est extrêmement important en cardiologie car il permet la conduction de l’influx électrique par maintient des charges électriques intracellulaire. Si le potassium diminue, la contraction du cœur sera pus faible et on observera des arythmies. A l’inverse, s’il augmente on aura des troubles du rythme jusqu’à l’arrêt cardiaque par fibrillation ventriculaire. La norme est entre 3,5 et 5 mmol/L. Le rapport magnésium, potassium et calcium est très important pour l’influx nerveux. Le rein intervient aussi dans la fuite du potassium, ce qui important avec les diurétiques hypokaliémants. On peut apporter dans ce cas la une supplémentation de potassium. Urée : produit de dégradation des protéines. La norme est située entre 2,5 et 7,5 mmol/L. Au-delà de 16 mmol/L on est dans un cas de rein fatigué. Ce chiffre est affecté par différentes choses. Notamment chez les grands sportifs et les patients présentant de la fièvre chez lesquels il va être plus élevé. Créatinine : elle est liée à l’urée. Elle a une valeur plus importante que cette dernière car elle ne concerne que les reins et est un bon indicateur de la santé des reins. C’est un produit de dégradation des protéines essentiellement éliminées par les reins. La norme est située entre 85 et 105 mmol/L. Glycémie : les normes glycémiques sont en préprandiales de 0,80g/L à 1,20g/L. La pathologie du diabète va s’identifier avec 2 glycémies au-delà de 1,26g/L. Le glucose est très important dans les pathologies cardiovasculaires. Tout d’abord il provoque une augmentation de la viscosité sanguine d’où diminution du flux sanguin, augmentation des dépôts lipidiques qui crée une irritation des parois vasculaires, d’où diminution des échanges avec l’extérieur, ce qui implique une moindre oxygénation des tissus, de plus on constate un épaississement et une diminution de l’élasticité des vaisseaux. Le diabète donne un état d’hyperlipidémie d’où une atteinte vasculaire et cardiaque. Fraction lipidique et cholestérol : le cholestérol participe à la synthèse des hormones et constituants des parois des cellules et pour le cholestérol de la vitamine D. En petite quantité ils sont favorables a la vie, mais en excès ils provoquent des forts troubles : o Triglycérides : c’est un transporteur des lipides. Ils sont souvent exprimés sous la forme VLDL. La norme est de 0,7g/L à 1,7g/L o Cholestérol : il est métabolisé par le foie. Le mauvais cholestérol va du foie aux cellules. Il se dépose donc sur le trajet et est exprimé en LDL (75%). Le bon quand à lui, HDL, est transporté des cellules au foie puis éliminé par la bile. Le bilan lipidique comprend toujours les fractions HDL et LDL. Le prélèvement s’effectue à jeun strict de 12h après un repas pauvre en lipides dans un tube de 10ml. Le cholestérol doit être inférieur à 2g/L. Le HDL doit être inférieur à 0,45g/L et le LDL entre 0,6 et 1,8g/L. V/- Les enzymes cardiaques : C’est un dosage sanguin effectué en cas d’infarctus. Quand le cœur est endommagé au niveau ischémique, il va libérer des enzymes qui proviennent des membranes des cellules qui se rompent. CPK et CPKMB : enzymes spécifiques au myocarde, muscles striés et cerveau. Les taux s’élèvent dans le sang 6h après une lésion. A 3 jours après les enzymes redeviennent à des taux normaux. Elles son utilisées en cas de myocardite. Prélèvement sanguin non à jeun de 10ml, refait à H12 puis J2, J3 et J4. Troponine : marqueurs cardiaques à détection rapide par rapport à l’infarctus et exclusifs du myocarde. Les normes sont inférieures à 400mg/L. LDH : Lacticodéshydrogénase : on la retrouve dans le cœur, le foie, les poumons, le cerveau. C’est une méthode non à jeun. On note une augmentation des LDH lors d’une lésion cardiaque. SGOT ou AspartameAminoTransphérates (ASAT) : elles sont retrouvées au niveau du foie, du cœur et des muscles 8h après un traumatisme.