Elevage conservatoire de l`outarde Canepetière pour

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Spécialité Ecologie, Biodiversité et Evolution
Proposition de stage de M2
Année 2008/2009
Titre du stage : Elevage conservatoire de l’outarde Canepetière pour le renforcement
des populations en Poitou-Charentes : Mise au point des techniques de production en
captivité basées sur l’insémination artificielle et la reproduction « naturelle ».
Laboratoire ou structure d’accueil :
Intitulé du laboratoire ou de la structure : Conservation des Espèces, Restauration et Suivi des
Populations
Intitulé de l’équipe : UMR 7204 MNHN, CNRS, Paris VI
Responsable du stage :
Nom : Saint Jalme Michel
Tél : 01 40 79 34 47
Fax :
Email : [email protected]
Références dans le domaine :
Immler S., Saint Jalme M., Lesobre L., Sorci G., Roman Y., Birkhead T.R. 2007. The evolution of
sperm morphometry in pheasants. Journal of Evolutionary Biology, 20,3, 1008-1114.
Saint Jalme M., Lesobre L., Sorci G. 2004. Sperm Characteristics, mating systems and sperm
competition in pheasants. Advance in Ethology, Supplements to Ethology, 38 : 108.
Saint Jalme M., Lecoq R., Seigneurin F., Blesbois E., Plouzeau E. 2003. Cryopreservation of semen
from endangered pheasants : first step towards a cryobank for endangered avian species.
Theriogenology, 59 : 875-888.
Saint Jalme M. 2002. Endangered avian species captive propagation : an overview of functions and
techniques. Avian and Poultry Biology Reviews, 13/3 : 187-202.
Saint Jalme, M., Gaucher, P., Paillat, P. 1994. Artificial insemination in Houbara Bustard
(Chlamydotis undulata) : influence of number of spermatozoa and insemination frequency on fertility
and ability to hatch. Journal of Reproduction and Fertility 100: 93-103.
Description du stage
En France, l’outarde canepetière est séparée en deux grandes populations : La première,
migratrice, se reproduit essentiellement dans le Centre-Ouest, notamment en PoitouCharentes, atteignant à l'est les départements de l’Indre et du Loir-et-Cher et au sud, la
Dordogne. La seconde population, en grande partie sédentaire, occupe le pourtour
méditerranéen. Les populations migratrices hivernent essentiellement dans la Péninsule
ibérique. En fort déclin depuis plusieurs décennies, l'Outarde canepetière est une espèce
« quasi menacée » au niveau mondial. Son statut de conservation est jugé défavorable en
Europe. En France, l'espèce se situe dans la catégorie « en danger » avec moins de 10 % de
l'effectif nicheur européen. L’espèce fait l’objet d’un plan de restauration national et d’un
programme LIFE 2005-2009 (n°NAT/FR/000091) qui a pour objectif de renforcer les
populations de Poitou-Charentes. Ce programme est sous la responsabilité de la LPO qui a
pour partenaires le CNRS de Chizé, le Muséum National d'Histoire Naturelle et la Société
Espagnole d’Ornithologie. Ce programme est temporaire et vient compléter la stratégie de
restauration de milieux favorables à l'espèce en plaine céréalière.
Le Muséum a construit, dans le cadre de ce programme, un élevage conservatoire à la réserve
de la Haute Touche. Onze volières de type serre-tunnel de 6 X 20 mètres et 20 cages
individuelles modulables ont été construites afin de loger les reproducteurs. L’objectif est
d’essayer de produire 100 outardes par an qui sont ensuite relâchées dans les plaines
céréalières de Poitou-Charentes. L’élevage a démarré en 2007 à partir de 18 outardes
fondatrices cinq femelles et 13 mâles. Au printemps 2007, cinq couples ont été formés et huit
mâles ont été isolés. Deux des cinq femelles ont pondu respectivement deux et 19 œufs. Tous
les œufs étaient féconds. La semence de huit des 13 mâles a été collectée avec succès,
montrant la faisabilité de l’insémination artificielle. Au printemps 2008, l’élevage comptait 17
femelles (12 âgées d’un an) et 20 mâles et 16 couples ont été formés. Seulement 7 femelles
ont pondu un total de 41 œufs dont 20 poussins ont éclos. Contrairement à l’année précédente,
nous n’avons pas réussi à collecter la semence des mâles. Cette faible productivité par rapport
à nos prévisions pourrait être attribuée à une combinaison de facteurs tels : le climat,
particulièrement pluvieux en 2008 ; l’alimentation qui reste à améliorer ; le stress induit par
les conditions de captivité et la peur de l’homme ; le choix du partenaire et la compatibilité
des couples ; l’âge des individus et l’expérience de la captivité…
L’objectif du stage sera de contribuer à l’identification des facteurs limitant l’investissement
reproducteur des outardes en captivité. En 2009, 6 femelles nées en 2008 renforceront
l’effectifs ce qui permettra de former 22 couples reproducteurs. L’étudiant travaillera sur les
critères d’appariement. Il confrontera les données comportementales aux résultats de
production (ponte, fécondité…), afin d’établir des indicateurs de succès reproducteur. Il
travaillera sur l’insémination artificielle et dans une approche d’écologie comportementale
analysera la relation entre caractéristiques de la semence et phénotypes des mâles. L’étudiant
participera également aux tests de résistance des spermatozoïdes à la congélation et la
décongélation afin d’envisager la création d’une banque de spermes pour cette espèce.
Pour les stages de M2 UNIQUEMENT

Ce stage est destiné aux étudiants EBE inscrits dans un parcours Pro
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