Travaux Dirigés d` « Introduction à l`économie

publicité
Travaux Dirigés d’ « Introduction à l’économie ».
Licence 1ère année d’Administration Economique et Sociale.
Fiche 1 : L’argumentation en économie.
I. Introduction : Texte de Brémont.
a) Qu’est ce qu’un argument ?


Définition : Raisonnement dont le but est de, soit prouver, soit réfuter une
proposition.
Démarche : Enoncer une idée.
Fournir un raisonnement destiné à valider l’idée.
NB : Une thèse est une idée que l’on tient pour vraie.

Les règles à éviter :
Procéder à une sélection des faits. En d’autres termes, ne retenir que
les faits favorables à l’idée énoncée et « écarter » les faits défavorables, c'est-àdire tendant à invalider l’idée.
Favoriser la suggestion. Il faut expliquer en détail chaque argument
pour éviter toute forme de suggestion, preuve de la faiblesse de
l’argumentation.
Mélanger différents éléments de même nature au sein de
l’argumentation. On développe chaque élément séparément.
Confondre les différents sens d’un même argument. Il est nécessaire
de rester sur le sens premier d’un mot.
Introduire le ressentiment personnel. Lors de l’argumentation, il est
nécessaire d’éviter tout jugement personnel (objectivité).
Laisser les étudiants développer une argumentation. Prendre quelques exemples au tableau.
b) L’exemple Allemand.
 Rappel Historique : Période de 1914-44 qualifiée de « Grande Dépression ». Crise
au niveau mondial.
Aux USA, 2 crises.
Une crise de reconversion (après 1918).
Une crise « boule de neige » déclenchée par la crise Japonaise et
renforcée par une réorientation des achats européens vers les pays latins
(1920).
Conséquence : Krach de 1929 (Jeudi Noir).
Causes : Spéculation à découvert des américains (ouvrent des crédits pour acheter des
actions) et Mesure prise par la banque centrale Britannique d’augmenter les taux d’intérêts (de
manière à attirer des capitaux en Europe).
1
Diminution des SalairesDiminution de la productiondiminution de l’épargnechute de
la bourse.
En 1933 : mise en place du New Deal par Roosevelt. Il s’agit d’un programme de
relance économique basé sur la reconstruction du pouvoir d’achat des individus via la
politique de grands travaux.
En Allemagne, 2 crises (1926, 1929).
Causes :
Surproduction.
Endettement massif.
Erreur des USA. Pour soulager le poids de la dette allemande, les autorités américaines
décident de bloquer temporairement la dette allemande. Cette action est mal interprétée par
les ménages allemands qui se précipitent à leurs banques pour retirer leur argent.
Conséquence :
Inflation galopante.

L’inflation.
Définition de l’inflation : L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se
traduit par une augmentation générale et durable des prix (Définition INSEE).
Première cause d’inflation est l’augmentation de la masse monétaire. L’inflation se mesure
généralement par l’indice des prix à la consommation.
Laisser réfléchir les étudiants sur les effets négatifs/positifs de l’inflation.
A retenir :
Arguments contre : Perte de valeur.
Arguments pour :
Favorable au commerce extérieur si la monnaie nationale est
trop forte (une faible inflation va permettre de dévaluer légèrement les biens).

L’inflation de nos jours :
Dans un contexte européen, c’est la Banque Centrale Européenne (BCE) qui doit prendre en
charge le problème de l’inflation.
Objectifs de la BCE :
L’objectif principal de la BCE est de maintenir la stabilité des prix.
De même, selon les textes régissant le role de la BCE : « Sans préjudice de l’objectif de
stabilité des prix, la BCE apporte son soutien aux politiques économiques générales dans la
Communauté, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de la Communauté ». en
d’autres termes, la communauté se donne pour objectifs d’obtenir un niveau d’emploi élevé et
une croissance durable et non inflationniste (article 2 du traité sur l’Union européenne).
Les missions fondamentales de la BCE :
Définir et mettre en œuvre la politique monétaire de la zone euro ;
Conduire les opérations de change ;
Détenir et gérer les réserves officielles de change des pays de la zone euro (voir
gestion du portefeuille) ;
Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement.
2
Les autres missions :
Billets de banque : la BCE est seule habilitée à autoriser l’émission de billets de
banque dans la zone euro.
Statistiques : assistée par les banques centrales nationales (BCN), la BCE collecte
les informations statistiques nécessaires à l’accomplissement des missions de la BCE,
soit auprès des autorités nationales compétentes, soit directement auprès des agents
économiques.
Stabilité du système financier et surveillance bancaire : l’Eurosystème contribue à la
bonne conduite des politiques menées par les autorités compétentes en ce qui concerne
le contrôle prudentiel des établissements de crédit et la stabilité du système
II. Texte 2 : Condorcet

Doctrine classique :
Le mot d’ordre est le suivant :
« Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises ».
La base du raisonnement est une autorégulation du marché par la concurrence. Ce sont les
forces du marché qui vont assurer l’équilibre entre l’offre et la demande (mécanismes auto
correcteurs).
Le marché concurrentiel remplace donc l’État comme régulateur de l’économie, mais l’État
garde son pouvoir comme garant de l’existence du marché. Il doit limiter ses autres
interventions à ses fonctions régaliennes (justice, police, sécurité intérieure, défense du
territoire…), ainsi qu'à la fourniture de biens collectifs que l'initiative privée ne saurait fournir
(routes, ponts, éducation …).
Enfin, le moteur de l'activité économique est l'intérêt individuel, en d’autres termes, l'intérêt
de la collectivité est réalisé par la confrontation des intérêts individuels

Doctrine Keynésienne :
La crise de 1929 met en exergue la portée limitée des enseignements de la théorie classique :
ce courant ne peut en effet appréhender et analyser l'existence dans les années 30 d'un
phénomène de chômage massif (seule explication fournie par les classiques est la présence
d’un chômage volontaire ou frictionnel).
Keynes montre qu'une économie de marché parvient le plus souvent à un « équilibre de sousemploi » durable des forces de travail et de capital. En d’autres termes, l’économie peut
durablement souffrir d’un chômage de masse que les mécanismes du marché seuls ne peuvent
résoudre.
Pour sortir de cette situation, Keynes propose de stimuler la demande, ce qui permettra de
redonner confiance aux investisseurs. Pour ce faire, l’État dispose de plusieurs moyens. Il
peut tout d’abord redistribuer les revenus des plus riches (qui ont une plus forte propension à
épargner) aux plus pauvres (qui eux ont une forte propension à consommer). L’ETAT peut
aussi stimuler la création monétaire via une baisse des taux d’intérêt qui encouragera les gens
à emprunter pour consommer et surtout rendra rentable des projets d'investissement. Enfin
l’État peut accroître ses dépenses publiques induisant une augmentation de la demande
globale en lançant des programmes de grands travaux par exemple.

Le Condorcet : Biographie.
3
Jean-Antoine-Nicolas Caritat, marquis de Condorcet est né le 17 septembre 1743.
C’est un mathématicien et un académicien. Il se consacre énormément à des activités
militantes comme la défense des droits de l'homme en général, des droits des femmes et des
Noirs en particulier. Par exemple, il soutient la cause des jeunes États-Unis d'Amérique et
propose des projets de réformes politiques, administratives et économiques destinées à
transformer la société française.
Accusé le 3 octobre 1793 pour avoir osé critiquer le projet de Constitution, il se cache.
Quelques mois plus tard (1794), Condorcet quitte son refuge. Il est alors arrêté, mis en prison
dans laquelle on le retrouve mort quelques jours plus tard.
Réponses aux questions :
1. Définitions :
Liberté : Laisser les agents économiques agir comme bon leur semble, selon leurs propres
intérêts (guidés par leurs propres motivations) sans qu’aucune entrave institutionnelle (Etat)
ne vienne perturber leur fonctionnement.
Progrès : Le progrès consiste à chercher à :
Produire plus.
Augmenter la qualité des produits.
Dans les deux cas, l’agent cherche à augmenter la valeur de sa production et par conséquent à
diminuer le prix unitaire. Ceci renvoie à la notion d’économies d’échelle (en présence de
coûts marginaux décroissants, le coût de chaque unité supplémentaire diminue).
Intérêt particulier : augmenter sa richesse. Cette notion renvoie à une autre notion qui joue un
rôle important en économie : la notion de rationalité du consommateur. La théorie
économique repose sur l’idée que l’individu (agent économique) est rationnel c'est-à-dire
qu’il est uniquement intéressé à maximiser ses propres gains, à augmenter sa richesse
individuelle. La notion de rationalité du consommateur constitue l’hypothèse de base de la
théorie économique.
Intérêt général : C’est l’intérêt de toute la collectivité c'est-à-dire de l’ensemble des individus
présents sur le marché.
2. Importance de la liberté :
Il y va de chacun de réaliser des profits de ses interactions avec les autres membres de la
collectivité. Ainsi, en privilégiant la liberté des marchés, on permet à chacun de poursuivre
son intérêt individuel. Etant donné que l’intérêt commun (collectif) est la résultante de la
confrontation des intérêts individuels, en favorisant la liberté, on permet d’aboutir à la
satisfaction de l’intérêt collectif. On arrive à une situation optimale. Reprendre l’exemple du
commerce dans le texte.
Autre aspect important de la liberté est que cette dernière est une condition sine qua non à la
construction de la concurrence. La concurrence, notion fondamentale aux yeux des classiques,
est le fruit d’une construction. En effet la concurrence doit sa création aux libres jeux des
forces du marché, à la liberté de fonctionnement des agents présents sur le marché.
4
Il est nécessaire qu’aucune institution (Etat) ou mesure ne soit prise à l’encontre de la liberté
des marchés.
3. Rôle de la concurrence :
Garant de l’intérêt collectif. L’instauration de la concurrence permet de veiller à ce que
l’intérêt commun soit respecté. Par exemple, en l’absence de concurrence, une entreprise
aurait tout intérêt à augmenter le prix de ses biens et éviter de faire des efforts pour réduire les
coûts de production. La concurrence empêche les firmes de pratiquer une telle démarche car si
ces dernières se laissent tenter elles courent le risque de voir une partie de ses clients partir
vers une autre entreprise.
III. Texte 3 : Léon Walras.

Léon Walras :
Fondateur de l’école de Lausanne. Il crée le concept d'« utilité marginale » au sein de la
théorie de la valeur, qui donnera naissance au paradigme du marginalisme. D’autres lui
emboîteront le pas comme William Jevons [école de Cambridge] et Carl Menger [école de
Vienne]
Léon Walras a montré que l'équilibre général qui s'établit sur un marché de concurrence pure
et parfaite est le meilleur possible : il est optimal. Il veut dire par là que l'équilibre de
concurrence pure et parfaite permet le plein emploi spontané de tous les facteurs de
production : toute la population active est occupée et tous les capitaux sont utilisés.
Il a été considéré par Joseph Schumpeter (qui met en avant le rôle majeur des innovations
dans l'impulsion, c’est à dire qu’il révèle la mise en mouvement de l'économie sous l'action de
l'entrepreneur) comme « le plus grand de tous les économistes »
Exemple : l'eau n'a pas une grande utilité marginale alors que son utilité est grande, par contre
un diamant, dont l'utilité est très réduite, aura une grande utilité marginale.

Réponses aux questions :
1. Définitions :
Richesse Sociale :
Définition : Ensembles des choses matérielles ou immatérielles utiles existant en quantité
limitée. En d’autres termes, il s’agit de l’ensemble d’éléments (Biens ou Services) dont nous
éprouvons une certaine utilité et dont l’utilisation ou la disponibilité ne sont pas illimitées.
Utilité :
Définition : Un objet est utile dès lors que ce dernier répond à un besoin exprimé par un
individu et qu’il permet de satisfaire ce besoin.
En clair, un individu peut exprimer un besoin, ce besoin peut être satisfait par une action ou
par un bien. Cette action ou ce bien est alors qualifié d’utile.
5
Les précurseurs de la révolution marginaliste (Walras, Jevons, Menger) concevaient l'utilité
comme la sensation de plaisir associée à la consommation d'un bien. Ils défendirent l'idée
d'une mesure cardinale de l'utilité en supposant que le consommateur était capable de donner
une évaluation de l'utilité que lui apportait toute combinaison de biens. En d’autres termes,
selon ces auteurs, il est possible de quantifier, de mesurer l’utilité retirée par la consommation
d’un bien ou d’un service.
D’autres auteurs s’opposent à ce concept d’utilité. Selon eux, il n'existe pas d'échelle
objective de la mesure de l'utilité. C'est pourquoi Wilfredo Pareto proposa une formulation en
termes d'utilité ordinale. Dans le cadre de l'utilité ordinale, il est demandé au consommateur
de pouvoir classer raisonnablement les biens ou paniers de biens en fonction de l'utilité
apportée. Il lui suffit donc de savoir s'il préfère un bien à un autre ou s'il est indifférent entre
les deux.
Il existe toute une graduation dans l’échelle de l’utilité, Tous les biens et services n’ont pas la
même utilité (superfluindispensable).
Rareté :
Définition : Un élément est rare dès lorsqu’il n’existe qu’un stock limité de cet élément (que
ce stock se renouvelle ou non).
Il faut noter que si un bien ou un service qualifié d’utile existait sous forme illimitée, alors les
individus n’auraient aucun besoin d’instituer des échanges entre eux. C’est la raison pour
laquelle, certains éléments utiles mais illimités ne possèdent pas de marchés propres (la
lumière du soleil…).
Matérialité :
Définition : Propriété d’un objet ou d’un service qui le rend palpable aux yeux du
consommateur.
2. Nécessité de la matérialité :
Lorsqu’un individu manifeste un besoin quelconque, il n’est pas forcément obligatoire que ce
besoin soit satisfait uniquement par l’acquisition d’un bien. En effet, un besoin peut trouver
satisfaction dans l’achat ou l’exécution d’un service. Or un service n’est pas un élément
obligatoirement palpable. En d’autres termes, la matérialité n’est pas une condition sine qua
non pour retirer une utilité.
Exemple : Un individu peut exprimer le besoin d’apprendre à s’exprimer de manière
éloquente et, de ce fait, faire appel à un professionnel, à un orthophoniste. Ce service est non
palpable.
3. Marchés de ressources illimitées émergents :
Certaines ressources, bien qu’existant sous forme illimitée font aujourd’hui l’objet d’un
échange et des marchés leurs sont réservés. C’est le cas de l’air. Bien que ce dernier soit une
ressource naturelle illimitée, un marché des droits à polluer commence à s’instaurer
(conférence de Kyoto, marché des certificats blancs…). Dans cette perspective, l’air devient
utile du point de vue du consommateur et intègre donc le critère de richesse sociale.
6
IV. Texte 4 : Adam Smith :
 Adam Smith :
Adam Smith est considéré comme le père de « l'école classique », et de l'économie moderne,
pour son œuvre maîtresse « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations »
(The Wealth of Nations) parue le 9 mars 1776 a contribué à créer l'économie telle qu'on la
connaît de nos jours, en faisant une discipline autonome.
Ce livre présente la doctrine philosophique et économique qui fait de la division du travail la
source de la richesse. Cette œuvre est considérée de nos jours, comme la première théorie
d'économie politique classique et libérale.
Quand l'essai paraît en 1776, l'idée de libre-échange fait son chemin en Grande-Bretagne et
aux États-Unis. Cependant, tout le monde n'est pas convaincu des avantages du libre échange.
Adam Smith insiste notamment sur les vertus autorégulatrices du marché. Le jeu de la
concurrence permet aux prix de marché de ne pas s’écarter des prix réels durablement.
Lorsque les prix de marché sont supérieurs aux prix réels, les producteurs sont rémunérés audessus du prix naturel. Cela va attirer d’autres producteurs sur le marché. Avec ces entrées sur
le marché, la production va augmenter, l’offre et la demande vont s’équilibrer et le prix de
marché va revenir au niveau du prix naturel.

Réponses aux questions
1. Les formes d’échanges.
Il existe trois principaux systèmes d’échanges :
 Le troc.
 La production communautaire.
 L’économie de marché.
La transition entre ces différents modes d’échanges s’est effectuée par l’apparition de la
monnaie dans les relations d’échanges entre les individus.
Le troc :
Forme d’échange des premières sociétés humaines, le troc constitue un moyen d’équilibrer les
transactions économiques dans lesquels les échanges de biens entre agents s’effectuent sans
intermédiaire monétaire.
Un engagement de troc est une promesse d’un agent économique à fournir une quantité
donnée d’un bien qu’il possède en échange d’une autre quantité d’un autre bien qu’il
recherche.
On parle de troc bilatéral dès lors que l’échange concerne deux agents et multilatéral lorsqu’il
concerne plus de deux agents. Le troc bilatéral requière que celui qui offre un bien demande le
bien que son partenaire lui propose en échange.
Les limites du troc sont doubles :
Un agent n'acceptera un bien que s'il y a une demande pour ce bien là,
7
Un agent n'acceptera pas de recevoir un bien en quantité supérieure à la quantité
qu'il demande, si promptement aucun agent ne fournira un bien en quantité supérieure à celle
qu'il offre. Ces deux conditions réunies s'appellent la double coïncidence des désirs.
Il faut remarquer que le troc n’est pas l’ancêtre révolu de la monnaie mais juste un précurseur.
Le troc est employé à chaque fois que le système monétaire d’un pays connaît une défaillance
(le plus souvent en temps de guerre, la Russie), mais également quand le réseau d’échange est
simple et que l’usage de la monnaie représente un coût pour les acteurs de l’échange (au
Vénézuéla, le troc est employé pour échanger les ressources naturelles par des biens car les
autorités du pays refusent de subir la politique monétaire des pays dont la monnaie est
dominante).
Aujourd’hui certaines formes modernes de troc voient le jour : Le système d’Echange Local
(SEL), le troc sur Internet.
La production communautaire :
Le concept est simple, il s’agit de la mise en commun de ressources et de moyens en vue d’un
objectif commun.
De nombreuses sociétés humaines ont basé leurs évolutions sur ce système. Il s’agissait de
produire, en impliquant l’ensemble de la collectivité, des biens et des services de manière à
satisfaire les besoins exprimés par cette même collectivité. Pour produire, les individus
mettaient leurs expériences et qualités individuelles au profit de l’intérêt général.
L’économie de marché :
Une économie de marché est un système économique qui s'organise autour du marché et qui
repose principalement sur les lois du marché, notamment celle de l'offre et de la demande,
pour réguler les activités économiques. Ce système économique est une des formes du
capitalisme, dans la mesure où il fonctionne sur la base d'investissements d'origine privée.
Adam Smith envisage le marché comme une institution qui s'autorégule grâce à la « main
invisible ». Adam Smith n'exclue pas une certaine forme de régulation par l'autorité publique
mais ce dernier se doit cependant d’intervenir le moins possible dans l'économie.
La « main invisible » est un mécanisme par lequel, dans une économie de marché, le travail
effectué par un individu dans son propre intérêt à des fins égoïstes est généralement plus
favorable à l'intérêt général que les actions altruistes. Les intérêts individuels, par le jeu de
leurs interactions, contribuent à l'intérêt général.
L’apparition de la monnaie :
Les échanges se sont grandement simplifiés par l’apparition d’un bien ayant une valeur
d’usage universelle, facile à transporter et à conserver. Les sociétés ont adopté différents
étalons de valeur (plumes, coquillages, or…) jusqu'à parvenir à la monnaie.
La monnaie est un bien économique remplissant trois fonctions :
Instrument d’unité de compte, c'est-à-dire que la monnaie constitue une référence
pour estimer le prix d’un bien quelconque.
8
Instrument d’échange, c'est-à-dire que la monnaie incarne un moyen d’échange.
Instrument de réserve de valeur, c'est-à-dire que la monnaie détient la capacité de
transférer, dans le temps, du pouvoir d’achat. Il faut distinguer la monnaie des autres actifs
(immobilier…) dans le sens ou la monnaie n’est pas soumise au risque de perte si ce n’est
celui de l’inflation (en cas d’inflation, un billet de 20 euros gardera la même valeur mais son
pouvoir d’achat sera restreint).
2. Relation d’échange :
Définition : Mode de circulation de biens et de services impliquant une évaluation, une
négociation, un accord de deux volontés et un transfert entre les parties.
Quels sont les moyens actuels de garantir un échange ?
Contrats.
Avantages : Protection vis-à-vis de la loi et sûreté de la relation.
Mise en confiance.
Inconvénients : Augmentation des coûts de transaction (coûts d’écritures,
analyses de marché).
Perte de flexibilité, le contrat constitue un lien difficile à rompre
(notamment en cas de difficultés).
Confiance.
Avantages : Bon marché.
Permet de renforcer le lien entre les deux parties.
Permet une plus grande flexibilité.
Inconvénients : Aucune sécurité juridique.
Difficile à instaurer (la confiance est une relation qui se construit
sur le moyen long terme).
9
Téléchargement