L3 GEEA - OH Janvier 2009 – 2h 3 pages Outils pour l’Ingénieur - CORRIGE - P. SIGNORET Etude de l’œil en optique paraxiale I On s’intéresse tout d’abord à l’œil humain dans un environnement naturel, soit le schéma équivalent : n=1 rétine cristallin cornée n1=1.336 n2=1.336 d2 d1 On appellera R1 le rayon de courbure de la cornée (de vergence V1) et V2 la vergence du cristallin assimilé à une lentille mince. I.1. Exprimer analytiquement la matrice de transfert entre la cornée et la rétine, en fonction des paramètres : V1, V2, n1, n2, d1, d2. a) 1 M 0 d 2 1 0 1 n 2 1 V 2 1 0 d1 d 2 d1 1 Vequ 1 V1 0 n 1 n 2 ... n1 1 V1 1 Vequ avec Vequ V1 V 2 V1 * V 2 * d1 d 2 d1 (1 V 2 ) n1 n 2 n1 d1 1 V2 n1 d1 n1 b) cf cours : la vergence s’exprime en dioptries ou m 1 I.2. Application numérique : R1=3cm, V2=55,11 dioptries, d1=0,5 cm et d2=2cm. V1=11,2 a) Calculer la vergence équivalente du système complet. Que vaut le déterminant de la matrice obtenue ? 1 1 m 0 64 64 127 160 Vérifier numériquement que sous ces conditions l’œil considéré est emmétrope : a=M11=0 H iS f i H i Fi = n2 2,08 cm Vequ S Fi Rappels : H i S f i (1 a ) , où f i est la distance focale image équivalente du système optique épais, a le coefficient M11 de la matrice de transfert et S le point axial de sortie du système complet. La matrice de réfraction d’un dioptre sphérique, comme la matrice de transfert d’une lentille 1 0 n no , où la vergence V vaut : V i mince, s’écrit : pour un dioptre, et de R V 1 n manière générale : V i . fi d 1 Matrice de translation dans un milieu d’indice n : n 0 1 ( Représenter sur papier millimétré à l’échelle x2 l’image d’un faisceau parallèle incliné par rapport à l’axe optique. Vérifier ainsi le caractère emmétrope de l’œil. Avec une autre couleur, tracer l’image d’un rayon quelconque parallèle à l’axe optique, et en déduire le foyer image équivalent puis le plan principal image équivalent, que nous f1 11,93 cm et f 2 2,42 cm désignerons respectivement Fi et Hi. ) Nota Bene : Dans tout ce qui suit, on ne demande aucune construction graphique. b) Sachant que V1, V2, d1 et n1 sont entachés d’une erreur de mesure de 3%, calculer l’incertitude absolue sur la valeur de la vergence équivalente Vequ. Déduisez-en la valeur numérique de l’incertitude relative sur Vequ. Vequ V1 V2 Hypothèse : V1V2 d1 V ' V d V1V2' d1 V1V2d1' n1 V1V2d1 dn1 dVequ dV1 dV2 1 2 1 n1 n12 dV1 V1' d1' dn1 V1 d1 n1 Ainsi : dVequ V1 V2 V1V2d1 V1V2d1 V1V2d1 V1V2d1 VV d V1 V2 2 1 2 1 n1 n1 On trouve : dVequ 1,85 et dVequ Vequ 2,89 % . Autre méthode : dVequ Vequ V1 dVequ (1 Vequ dV1 V2 dV2 Vequ d1 dd1 Vequ n1 dn1 , avec rappel : Vequ V1 V2 V1V2 d1 n1 V2 d1 Vd VV VV d ) dV1 (1 1 1 ) dV2 1 2 dd1 1 22 1 dn1 n1 n1 n1 n1 soit dVequ (1 V2 d1 Vd VV VV d ) V1 (1 1 1 ) V2 1 2 d1 1 22 1 n1 n1 n1 n1 n1 VV d dVequ V1 V2 2 1 2 1 … OK n1 c) Montrer que Vequ est une droite en fonction de V2, tous les autres paramètres étant supposés constants. Calculer alors le coefficient directeur de cette droite, ainsi que son ordonnée à l’origine. d Trivial : Vequ V1 V2 1 V1 1 n1 On trouve alors : a 0,97 et b 8,83 /m d) On a relevé expérimentalement Vequ en fonction de V2 pour plusieurs V2, avec une erreur de mesure. On a obtenu : V2 30 42 54 66 Vequ 36,60 50,98 62,69 71,55 Rappeler ce qu’est une droite de régression. Calculez ensuite le coefficient directeur et l’ordonnée à l’origine de cette droite de régression, ainsi que l’erreur commise par rapport à la théorie sur ce coefficient directeur. Rappels : Le coefficient directeur de la droite de régression est donné par l’expression cidessous : a x.y x.y x2 x cf fichier excel joint 2 II On s’intéresse à présent à l’œil en vision marine, par exemple immergé dans une piscine (indice de réfraction : 1,33) II.1. Quels sont les paramètres modifiés ? V1=0.2 II.2. L’eau rend-elle l’œil myope ou hypermétrope ? hypermétrope : Fi se situe alors après S, puisque maintenant a>0 (a=0,17) et SFi a.f i 0 . III. Pour corriger cette vision aquatique, on utilise des lunettes de plongée. III.1. On appelle z la distance entre ces lunettes et la cornée, f leur focale et l’épaisseur au centre de ces lunettes. Sans effectuer de calculs, trouver la configuration la plus simple (distance + focale) qui permet de corriger la vision aquatique. Lame à faces // (f infinie), distance z qcq III.2. (Question « Bonus ») a b la matrice de transfert établie au I.1, justifier analytiquement le En notant M c d résultat trouvé intuitivement au III.1, en exprimant la matrice finale en fonction des coefficients a, b, c, d et de z et . 1 z 1 * T M * 0 1 0 a X CQFD n c Y 1 -----------------------------------------------