ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE ATELIER D’EXPLORATION JUIN 2008 ATOL ATOL vzw NIGER Partenaires 1 1. PROGRAMME Timing Sujet Jour 1 Présentations des participants/tes des attentes de la motivation du programme Méthode – Moyens ME- MO Le triangle de présentation : Moi – mon organisation – le thème et le lien entre les trois composantes Les expériences des participants/tes par rapport aux activités économiques - le programme - les objectifs - les activités - les résultats Un groupe met les oreilles « économiques » ; un autre groupe met ses oreilles « sociales » Les questions des participants/tes par rapport au thème Quelles sont les questions par rapport au thème pour lesquelles vous ne trouvez pas facilement une réponse Par Songes et la SNV Faire le bilan : Offre et Demande Présentation d’une Recherche Action La démarche de Boisot - L’apprentissage par l’action Les expériences de la RA sur l’OASE Les leçons tirées Les objectifs et résultats attendus de la nouvelle RA sur l’Economie Sociale et Solidaire Jour 2 Retour sur la journée précédente Les concepts à partir des présentations des partenaires ATOL – document cadre logique Observations des partenaires Document avec lexique Liste de concepts à éclairer Les concepts : - l’approche “filière” - alphabétisation économique - gestion entrepreneuriale - gestion démocratique intégration des groupes vulnérables - attention pour les intérêts stratégiques ainsi que pratiques des hommes et des femmes (genre) - relation /plaidoyer services d’Etat décentralisés Le lien avec la pratique et les expériences des partenaires Exemples concrets pour illustrer les concepts Le cadre d’analyse Les 6 aspects en lien avec : - l’environnement social et culturel - l’environnement politique - l’environnement institutionnel – ONG structures d’appui - l’environnement économique – le marché Le lien avec la pratique et les expériences des partenaires Exemples concrets pour illustrer les concepts et Le lien avec l’offre et la demande des participants/tes ATOL vzw 2 Jour 3 Retour sur la journée 2 Le lien avec les expériences et activités des participants /tes Présentation des expériences de GAMA, ARIDEL, SNV, ATOL Eléments de définition d’une ESS Jour 4 La définition des indicateurs pour les 6 composantes de la méthodologie Analyse de la pratique des organisations représentées : forces et faiblesses par rapport aux 6 composantes de la méthodologie En quoi les participants/tes peuvent s’engager dans le cadre de cette RA ou ADA ? Elaborer un plan de travail 2. LES PARTICIPANTS/TES 2.1. Liste de participants/tes Prémon NOM Kady Mohamed Oumar Aï Abarchi Kimba Amadou Fatchima Sidi Maiga Alou Saley Mamane Structure SongES-Niger SongES-Niger SongES-Niger SNV SNV SNV GAMA ARIDEL ANTD DOUBANI Adresse E-mail [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 2.2. Les attentes Clarification des concepts : Economie sociale et solidaire Une nouvelle approche d’intervention au thème ? Le partage des expériences Ne pas embrouiller mes connaissances Améliorer les modules d’accompagnement Avoir des outils Tracer un chemin ensemble dans la solidarité 2.3. Les éléments de concepts suite aux présentations des participants/tes Aspects Economiques Aspects sociaux Stratégie de mobilisation de ressources Epargne - Tontine - Accès au crédit Mutuelles d’Epargne et de Crédit Mécanismes de financement du développement local Entreprises - AGR Entrepreneuriat féminin Emploi - Revenu Appui aux producteurs dans les filières Etude de faisabilité / de rentabilité – Etude Produire autrement Choix du groupe cible : personnes vulnérables Droits de la Personne - Travail décent Priorité à l’emploi - activités collectives Revenu équitable – partage équitable Genre : différence dans les profits pour les hommes et les femmes Autonomie dans la gestion Gestion communautaire - investissements collectifs ATOL vzw 3 de marché Le rôle des intermédiaires Exportation Promotion des produits Formations professionnelles Formations techniques Infrastructure Rôle de l’Etat Structures décentralisées Les communes Régulations Répartition des bénéfices Marché associatif - Commerce équitable Mesures spécifiques par rapport au taux d’intérêt Valorisation et visibilité du savoir faire local Accompagner à mieux vivre Alphabétisation Accès à la nourriture – Sécurité Alimentaire Caisse de secours social Mutuelles de santé Durabilité – protection de l’environnement Culture – valeurs (voir oignon) Gouvernance for empowerment Transparence équité et égalité Rôle des ONG Empowerment des Associations Suivi Evaluation Champ Ecole Paysans Intermédiation Elaboration de projets La culture d’une entreprise sociale et solidaire peut être visualisée par l’image d’un oignon : Apparence Rituels Héros Valeurs 1. Apparence : structure du bâtiment – apparence vestimentaire – emplacement des bureaux – nombre de voitures et moyens de transport – les posters – type de partenaires - etc. 2. Rituels : salutations – accueil – intégration au groupe, aux réunions, aux visites – partage de l’information – relations de confiance et valorisation – etc. 3. Héros : valorisation des principes de solidarité, de générosité, respect, partage ou d’individualisme– attitude de la direction – etc. 4. Valeurs : solidarité ou concurrence - recherche des profits, pression pour les bénéfices au détriment des rapports ou relations humaines – égalité et équité dans les relations : écoute, respect, tolérance de l’individu et de sa culture - ATOL vzw 4 3. ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE 3.1. Contexte et défis Beaucoup d’initiatives d’ESS existent et sont accompagnées par les ONG ou par les structures faîtières comme les Unions et les Fédérations de paysans ou d’artisans. Cependant, ces initiatives ne sont pas toujours durables et ne deviennent pas toujours des initiatives rentables axées sur le marché ayant une valeur ajoutée aussi bien pour les producteurs/trice que pour les clients, pour la coopérative ou pour la communauté locale. Souvent il s’agit des AGR qui sont soutenues par des programmes d’épargne et de crédit subventionnés. L’approche « entrepreunariale » est trop souvent absente. Cependant, la lutte contre la pauvreté suppose le développement des entreprises ou coopératives avec une finalité économique ET sociale. Dans cette recherche action, nous nous intéressons plus spécifiquement aux initiatives de production de biens ou de services, axées sur le marché. D’autres initiatives dans le domaine de l’Economie Sociale et Solidaire comme par exemple le développement des Mutuelles de Santé ou des IMF ne font pas l’objet de cette RA. Il y a sans doute un lien avec les initiatives de production et dans ce sens, ces sujets peuvent être traités dans la marge. Les entreprises, sujet de notre recherche action, doivent être rentables et doivent être concurrentiels avec les autres acteurs économiques. Cela suppose un accompagnement de qualité, basé sur des études de marché fiables, une attitude loyale des clients et des membres, l’accès aux financement appropriés, des procédures et mesures fiscales intéressantes; etc. Beaucoup d’initiatives sont dans les mains de femmes mais encore trop souvent la gestion est dans la main des hommes. Un accompagnement de qualité demande donc une approche genre afin de s’intéresser à l’accès et le contrôle des bénéfices ou de la valeur ajoutée. Trop souvent, les femmes sont réduites à une main d’œuvre mal payée. 3.2. Concepts et définitions 3.2.1. Economie Le terme « économie » a pour origine le mot grec « Oikonos » qui signifie gestion et responsabilité du ménage. L’économie est donc la manière dont nous nous organisons pour générer et répartir les ressources dont nous avons besoin pour vivre. 1 L’économie se compose d’accords et d’institutions. Au sein de ces dernières, les hommes et les femmes participent à un processus de création de bien-être par le biais de la gestion des ressources disponibles, la prise en charge mutuelle et la sécurité sociale2. La nature et la portée de ce processus se modifie au fil du temps, l’économie est en mutation constante et de nouveaux processus et de nouvelles activités surgissent chaque jour. Le processus a lieu simultanément dans trois secteurs interconnectés et interdépendants : - l’économie de soins ou de reproduction : en son sein les être humains sont créés, procréés, éduqués, soignés et socialisés ; dans ce secteur, les besoins fondamentaux des acteurs, hommes et femmes, sont couverts par la production de la nourriture, vêtements et logement des ménages et de la communauté ; ce secteur n’est pas indépendant car certains de ces besoins ne peuvent être satisfaits sans le fonctionnement des deux autres secteurs. - l’économie de marché : la production de biens et de services afin d’être présentés sur le marché ; la rentabilité et la recherche de bénéfices, de profits, de revenus ; l’approche filière prend en compte tout le processus d’activités, de 1 Sparr, 1993 2 WIDE. Les femmes et le marché. Manuel d’alphabétisation économique, 2000 ATOL vzw 5 - 3.2.2. valorisation et de négociations dans la chaîne de production, de traitement, de la transformation, de la commercialisation et de la consommation. l’Etat : le secteur étatique remplit la fonction de la redistribution, joue un rôle de protection vis-à-vis des menaces extérieures et établit les « règles de jeu » et le cadre institutionnel nécessaire à la stabilité. Economie Sociale et Solidaire La 2e Rencontre internationale sur la globalisation de la solidarité a défini ainsi l'économie sociale : « L'économie sociale et solidaire désigne un ensemble d'initiatives économiques à finalité sociale qui participent à la construction d'une nouvelle façon de vivre et de penser l'économie à travers des dizaines de milliers de projets dans les pays du Nord comme du Sud. Elle place la personne humaine au centre du développement économique et social. La solidarité en économie repose sur un projet tout à la fois économique, politique et social, qui entraîne une nouvelle manière de faire de la politique et d'établir les relations humaines sur la base du consensus et de l'agir citoyen »3. « L'économie sociale consiste en une diversité d'entreprises et d'initiatives qui mettent en avant dans leurs objectifs la réalisation de certaines plus-values sociales et qui respectent les principes suivants : priorité du travail sur le capital, processus de décision démocratique, implication sociale, transparence, qualité, durabilité. Une attention particulière est portée à la qualité des relations internes et externes. Ces organisations offrent des biens et des services sur le marché et engagent leurs moyens économiques d'une manière efficace dans le but d'assurer leur continuité et leur rentabilité. »4 Le Conseil Wallon de l’économie sociale en a élaboré une définition, en 1990, qui séduit progressivement de nombreuses institutions européennes: « L’économie sociale regroupe les activités économiques exercées par des sociétés, principalement coopératives, des mutualités et des associations dont l’éthique se traduit par les principes suivants: - finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que de profit; - autonomie de gestion; - processus de décision démocratique; - primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus. » On observe que ces alternatives ne cherchent pas à maximaliser les profits, mais proposent de manière explicite de nouvelles références en termes de valeurs, d’éthique et de projet politique, en posant les jalons d’une économie de justice basée sur la solidarité. De plus, de nouveaux critères semblent apparaître, sans toutefois en constituer des règles acquises; on citera notamment: - une fourchette salariale équitable; - un souci de développement durable et de protection environnementale; - une volonté d’accessibilité pour tous (tant pour les travailleurs que pour les consommateurs); - la recherche de la transparence et de la démocratie par la participation directe et la formation - continue des acteurs impliqués; - des relations commerciales équitables; 3 4 Québec, 2001 VOSEC ATOL vzw 6 3.3. Historique Les définitions du concept d'économie sociale varient au plan international et selon les pays où le terme n'a d'ailleurs pas toujours une existence légale. Sur le plan pratique toutefois, les tentatives de coopération économique entre producteurs (agriculteurs notamment) ou consommateurs (achats en commun et systèmes d'entraide) ont eu lieu un peu partout au cours des siècles. Les premières implantations qui ont abouti à implanter durablement le mouvement coopératif et mutualiste viennent des initiatives des "Pionniers équitables de Rochdale" en Angleterre en 1844 et de Friedrich Wilhelm Raiffeisen en Allemagne en 1847. Les premières formes L’association coopérative n’est pas un groupement instinctif, mais une forme déjà structurée de la vie en société. On peut imaginer à juste titre que les premières manifestations coopératives ont été spontanées : l’entraide... On peut aussi évoquer les équipes de compagnons du bâtiment qui parcouraient l’Europe au temps des cathédrales, les « artels » de pêcheurs, de chasseurs et d’artisans de l’ancienne Russie, les "fruitières" de production de fromage du Jura, les tontines pratiquées notamment en Chine... En ce qui concerne le secteur de la Coopération ouvrière, ses racines et sa période la plus active plongent à l'époque de la Révolution industrielle. Elle constitua une réponse restant dans le cadre de l'économie privée pour faire face aux conditions de vie défavorables et précaires des travailleurs, attribuées à la concentration du capital et aux « abus » du capitalisme. L'implantation sous forme organisée Il est généralement reconnu que la première forme véritablement organisée de réseau coopératif, et qui a abouti à une institution durable, vient de l'initiative des "Pionniers équitables de Rochdale". Un groupe de salariés tisserands de cette petite ville voisine de Manchester créèrent en 1844 une coopérative de denrées alimentaires, dont la charte (un homme, une voix, répartition des bénéfices au prorata des achats...) reste la base des principes coopératifs actuels. Cette coopérative se diversifia rapidement en ouvrant une minoterie, ses propres filatures, une Caisse d'épargne et de secours. Elle devint l'un des importants groupes économiques de Grande Bretagne, notamment dans le secteur de la distribution. Dans le même ordre d'idée Friedrich Wilhelm Raiffeisen, créa une boulangerie coopérative en Allemagne en 1847 qui fut à l'origine du puissant mouvement Raiffaissen présent en Autriche, Allemagne, Suisse et au Bénélux. L'apport doctrinal Robert Owen (1771-1858) est considéré comme le père fondateur du mouvement coopératif moderne. Le gallois qui fit fortune dans le commerce du coton désirait améliorer les conditions de travail et de vie de ses salariés par l'éducation des travailleurs et de leurs enfants, la mise en place de crèches... Il mit en œuvre ses idées avec succès dans sa filature "New Lanark" en Écosse. La première coopérative de consommateurs (magasin coopératif) y fut créée. Cette réussite lui donna l'idée de créer des "villages of co-operation" où les travailleurs pourraient se sortir eux-mêmes de la pauvreté en produisant leur propre nourriture, fabricant leurs propres vêtements et finalement se gouverner eux-mêmes. Il tenta de créer de telles communautés à Orbiston en Écosse et à New Harmony, dans l'Indiana aux Étatsunis, mais sans succès. Le cas de la France ATOL vzw 7 Les premières formes d'économie sociale sont apparues au début du XIXe siècle pendant l'essor du capitalisme industriel. Malgré leur interdiction à cette époque par la loi Le Chapelier (1791), des ouvriers commencent à s'organiser en créant des sociétés de secours mutuels. Les premières servent aux paiements des enterrements, ensuite elles constitueront des fonds permettant de financer des jours de grèves. Elles s'étendront ensuite à la protection chômage et santé. Les sociétés de secours mutuels sont à cette époque attachées à une entreprise ou à un territoire, puisque la création part d'une initiative de mise en commun d'ouvriers proches afin de répondre à un besoin social. Ces particularités peuvent encore se retrouver dans la période contemporaine. Au niveau juridique, ces pratiques deviennent progressivement tolérées par l'État, puis une série de lois leur donneront une reconnaissance officielle. Sur ce point, il faut mentionner le rôle fondamental que prit Albert de Mun dans l'élaboration des lois sociales sous la IIIe République (voir aussi catholicisme social). En 1864, le délit de coalition est supprimé et le droit de grève est reconnu, la liberté syndicale en 1884 et la charte de la mutualité en 1898. En parallèle, les premières coopératives apparaissent dans les années 1880, et la liberté d'association est autorisée en 1901. L'essor et la diversification des diverses branches de l'économie sociale La coopération fait partie de l'économie sociale, considérée comme une forme d'organisation de la classe ouvrière, alors non livrée à l’arbitrage des employeurs. Il est certain que pendant le premier demi siècle de son existence, le développement coopératif aura été dominé par la primauté : Des coopératives de consommation et notamment des coopératives de crédit Des coopératives de production devenues ultérieurement les SCOP en France (Association des Ouvriers en Instruments de Précision, Verrerie ouvrière d'Albi,...) Des coopératives de producteurs (coopératives agricoles) Des réseaux coopératifs européens (Raiffeisen). Les autres composantes de l'économie sociale qui furent mises en place en parallèle sont les mutuelles, les fondations et les associations. Le développement hors d'Europe Les initiatives ne se sont pas limitées à l'Europe. On peut citer le Mouvement Desjardins au Québec, les crédit unions américaines, le réseau en plein essor des associations de microcrédit dans le tiers-monde. ATOL vzw 8 4. LA RECHERCHE ACTION 4.1. Objectif de la RA Le développement d’une approche ou méthodologie afin de renforcer les organisations de services dans un accompagnement de qualité des acteurs économiques (H/F) du point de vue économique et sociale Résultats Indicateurs Les organisation de service ont renforcé leurs connaissances et approches sur le plan (composantes): 1. l’approche “filière” 2. alphabétisation économique 3. gestion entrepeuneuriale 4. gestion démocratique – la bonne gouvernance 5. l’approche « genre » 6. relation avec l’Etat ; plaidoyer auprès des services décentralisés et déconcentrés Les organisations de service (ONG et organisations faîtières) sont capables de montrer les effets de leur approche sur le groupe cible : - Les effets en matière de réduction de la pauvreté du groupe cible peuvent être démontrés. - La qualité des analyses de l’ensemble des filières concernées s’est améliorée et permet de faire des choix réfléchis sur les maillons qui justifient des appuis-conseils. - Les appuis-conseils renforcent au niveau des groupes cibles les capacités d’analyse de la structure du prix de vente (répartition de la valeur ajoutée), des éléments macro-économiques et du le rôle régulateur de l’Etat, le lien avec des aspects écologiques, etc. - Là où pertinent, les activités de plaidoyer sont mis en œuvre. - Les mécanismes qui sont à la base des modèles de gestion entrepreneuriale collectives sont mieux appréhendés, avec une attention particulière pour la participation démocratique, l’intégration sociale des groupes vulnérables (ex. H/F) - Attention spécifique aux besoins pratiques et aux intérêts stratégiques des femmes et des hommes - Une meilleure compréhension des processus d’apprentissage au sein de leur organisation résulte dans une amélioration permanente de leurs services. apprentissage : analyser l’approche, tirer des leçons, appliquer nouvelles approches, expérimenter 4.2. Résultats attendus pour la première année 1. Le « baseline » affiné - l’état des lieux approfondi 2. ATOL a capitalisé ses propres expériences 3. ATOL a développé un cadre de référence par rapport à l’Economie Sociale et Solidaire 4. Les partenaires ont analysé leurs services : les différents aspects, leur cohérence, la pratique d’apprentissage, etc. 5. Le cadre de référence a été amélioré suite à l’utilisation par les partenaires 6. Un système de suivi a été élaboré 4.3. Quelques questions de la RA 1. Comment situer les AGR dans une approche filière avec une attention spécifique à la dernière activité, la commercialisation et ainsi à la durabilité ? ATOL vzw 9 2. Quelles sont les approches de gestion les plus appropriées pour les activités sociales et/ou collectives ? 3. Comment expliquer de façon simple les effets de la mondialisation ? Comment développer une démarche d’alphabétisation économique : comprendre son environnement micro, meso, macro? 4. Quel rôle pour les structures de l’Etat locales décentralisées dans la promotion des initiatives d’économie sociale et solidaire ? 5. Est-ce que les initiatives de “fair trade” constituent des alternatives durables ? Estce que le commerce équitable a une chance avec l’économie sociale et solidaire ? 6. Comment assurer le développement des services d’appui spécialisés (business support services), leur accessibilité pour les groupes vulnérables et donc les subventions pour ce type de services ? 7. Est-ce que ce type d’activités constitue une possibilité pour favoriser l’accès aux services de base (eau, énergie, communication) ? 8. Est-ce qu’il y a concurrence entre les initiatives des ONG pour une plus grande indépendance financière et les initiatives économiques de leur groupe cible ? 9. Quel est le lien avec le lobbying politique au Nord ? Le commerce mondial, la coopération au développement, les multinationales, etc. 5. CADRE D’ANALYSE Eléments l’approche “filière” alphabétisation économique Gestion ATOL vzw Contenu Considérer les unités dans un cadre global de tous les acteurs concernés par le produit. A partir de la fourniture des intrants aux producteurs des matières premières jusqu’au consommateurs finaux. Les différents créneaux apportent une valeur en terme de traitement, transformation et commercialisation. A travers l’approche filière trouver et travailler sur les goulots d’étranglement afin d’avoir des entreprises rentables et de créer des emplois en amont et en aval. Intégration verticale : plusieurs activités dans une entreprise ou dans une personne. Le rôle des intermédiaires : qui prennent une partie considérable de la valeur ajoutée et qui prennent peu de risques. L’approche filière est intéressante s’il y a question d’une filière atomistique, c.-à-d. s’il n’y a pas d’acteur qui monopolise la filière, qui décide du prix et qui s’accapare de tous les profits. Le commerce équitable comme outil de lutte contre la monopolisation ; la variation de produits et de consommateurs. Comprendre le contexte socio-économique dans lequel les hommes et les femmes paysans, artisans, entreprennent des activités économiques par rapport à une filière bien déterminée. Le rôle des différents acteurs – la division de tâches - les interrelations – les relations de pouvoir La valeur ajoutée à chaque niveau / activité L’impact de la mondialisation : le lien entre le niveau macro et micro Le rôle de l’Etat et des structures décentralisées ; l’intérêt de payer des taxes. Quelle logique ou idéologie à suivre : la logique sociale – la logique économique ? La lutte contre la pauvreté – l’empowerment des femmes et des hommes – le profit avant tout ? La viabilité de l’entreprise : le choix de l’activité : créneaux porteurs, l’étude de faisabilité : analyse coûts avantages économiques et sociales (l’accès aux matières premières, le capital, la technologie, les connaissances – ressources humaines et leur gestion, le marché : la 10 entrepeuneuriale Bonne gouvernance Gestion démocratique L’approche « genre » relation /plaidoyer services de l’Etat : les services techniques, les communes Relations de confiance Approche d’Empowerment ATOL vzw concurrence, la gestion des clients, les consommateurs, …) – la capacité de s’autofinancer - la rentabilité (financière et sociale : individuelle comme le prestige et la création de relations ; rentabilité sociale dans le sens d’être utile pour la société) - Le calcul des prix Attention pour le marché – la qualité – le respect des délais L’innovation, la flexibilité dans la production continue (toute l’année) Avec une attention aux aspects écologiques La bonne gouvernance – la transparence – l’équité – rendre compte – sanctions - …. Comment organiser la participation (être présent, s’exprimer, participer aux actions, négocier ou influencer, prendre des décisions) des groupes vulnérables dans la gestion de l’entreprise et la prise de décisions ? La tension entre le partage des bénéfices et l’investissement dans l’entreprise : médiation, gestion de conflits, ... Le partage équitable des informations, connaissances, bénéfices : l’inclusion des différents types d’acteurs /trices : les femmes, groupes ethniques ; la discrimination positive ; etc. La différence entre hommes et femmes acteurs/actrices économiques : pour connaître les besoins et intérêts spécifiques : - Démarrer avec un autre bagage : connaissances, capital, relations, temps, technologie, etc. - Activités dans d’autres secteurs : lien avec les activités traditionnelles ; les métiers d’hommes et de femmes - Entreprendre dans un autre contexte socio-culturel : combinaison avec les tâches domestiques (de reproduction) ; accès et contrôle aux ressources et aux bénéfices ; la permission ; la mobilité, etc. Les mesures d’appui comme les infrastructures (marché, terrain, crèches, etc) Appui technique : formations – appui conseil des services techniques Appui en subventions – recherche de partenaires Faciliter les formalités (de création, importation ou exportation, …) Politique fiscale : taxes, exonérations Défense d’intérêt – lobbying – mesures de protection Une nouvelle composante a été proposée par le groupe du Niger à savoir une approche basée sur des relations de confiance. Une réflexion complémentaire : pourquoi pas aller vers l’intégration de l’approche « Empowerment » basée sur des relations de confiance 11 SCHEMA D’ANALYSE NORD SERVICES D’APPUI SUD L’Etat, ONG, bureaux d’études, fédérations, bailleurs GESTION DEMOCRATIQUE CONTEXTE SOCIALE ET CULTURELLE Attitude, attentes, confiance, permission GENRE COLLABORATION AVEC LES STRUCTURE ETATIQUES DECENTRALISEES INITIATIVES ECONOMIQUES DURABLES AVEC UNE FINALITE SOCIALE ET SOLIDAIRE ALPHABETISATION ECONOMIQUE APPROCHE FILIERE La politique, la réglementation, les structures étatiques APPROCHE ENTREPRENEURIALE MARCHE Opportunités et Menaces ATOL vzw CONTEXTE INSTITUTIONNELLE 12 6. PARTAGE D’EXPERIENCES DES PARTENAIRES DANS L’ACCOMPAGNEMENT DES ACTIVITES ECONOMIQUES 6.1. SONGES Quoi ? Empowerment des Associations Accompagnement des Associations dans le développement des AGR Renforcement des Associations de femmes atteintes de VIH/Sida sur AGR : Activités collectives – individuelles Comment ? Formations – appui conseil : - Comment identifier une AGR ? - Comment étudier la faisabilité – la rentabilité ? - Le montage d’un projet AGR - La mobilisation des ressources L’organisation d’un marché associatif : vente de leurs produits Appui à la participation des femmes aux marchés internationaux La médiation pour la recherche de financements: lobbying auprès de bailleurs Une approche spécifiques au groupe PV VIH/Sida p.ex. pour identifier une AGR : la prise en compte due statut des personnes accompagnées dans le choix des activités Stimuler les femmes à produire en groupe pour éviter que l’argent soit utilisé à d’autres fins Donner une valeur ajoutée en utilisant les tissus teints dans la couture et pour diversifier les activités Résultats – effets – impact Femmes sont visibles et valorisées Avoir une occupation Avoir un revenu - argent de poche Statut social amélioré Au début : premier soucis était d’avoir à manger – actuellement les femmes cherchent à être concurrentiels (p.ex. avoir un formateurs de qualité) ATOL vzw Questions – Réponses Est-ce qu’il s’agit plutôt des initiatives sociales ? Est-ce qu’il est réaliste de penser économique dans ce cas ci ? Il faut penser en termes de rentabilité économique autrement on reste dans l’assistanat; Il y a des femmes qui ont réussi à développer des activités rentables avec la création d’emplois supplémentaires. Est-ce que le module comprend l’aspect « recherche de créneaux porteurs », les risques, exigences et stratégies pour pouvoir infiltrer le marché ? Diagnostic des créneaux porteurs avec le groupe avant la formation et rendre cette information accessible (alphabétisation économique). Est-ce que les formations suffisent pour accompagner les femmes à trouver des créneaux porteurs ? Est-ce que le contenu du module et la façon de transmettre sont-ils adaptés au contexte et groupe cible ? Comment faire face au problème de financements insuffisants pour les AGR individuelles ? Est-ce qu’il faut amener les femmes à développer des AGR collectives uniquement ? Comment travailler avec les femmes qui n’ont pas la vocation « d’entrepreneurs » ou de « commerçantes » ? Est-ce qu’il faut des stratégies de lobbying pour convaincre les bailleurs de financer un paquet d’appui aux personnes vulnérables ? Comment favoriser la synergie entre les bailleurs et leurs politiques ? Est-ce qu’il faut collaborer avec les IMF pour faciliter l’accès aux crédits (à des conditions spécifiques, sans intérêt) ? Quelles négociations à faire avec les IMF ? Est-ce qu’il faut accompagner les groupements à mieux gérer les fonds disponibles ? Est-ce les résultats allaient être plus importants si Songes collaborerai avec des structures spécialisées dans l’accompagnement des activités économiques ? Quels sont les résultats négatifs et quelle est la part de responsabilité de Songes ? Comment Songes s’y prend pour assurer la durabilité des acquis ? Comment Songes peut améliorer son accompagnement dans le souci de la pérennisation ? 13 6.2. DOUBANI Quoi ? La promotion de l’entrepreneuriat féminin Accompagnement des Groupements de femmes dans la recherche-action paysanne dans le but d’améliorer la production (dans le cadre du projet ARMF) Comment ? L’approche Champ Ecole - Identification des besoins : thèmes techniques et thèmes sociaux - Planification des activités - Elaboration du protocole d’essai sur petites parcelles - Jours de vérification : AAES Analyse Agro-Eco système avec des info générales sur la culture et des info agronomiques, les ennemies et les amies de la culture - Analyse à partir des observations, des causes et des décisions - Compte d’exploitation : charges et produits, le bilan - Social : les effets sociaux - Difficultés Questions – Réponses Est-ce que l’expérience Champ Ecole continue après fin de contrat avec le projet ARMF ? L’expérience continue en collaboration avec le bailleur « Lux Dev » Pourquoi la théorie de Champ Ecole dit que les paysans sont les experts/tes et après on les appelle les « apprenties » au lieu d’expertes ? La présentation a surtout portée sur la description de la démarche. Quels sont les résultats concrets de l’accompagnement ? Les principales innovations apprises : - Le travail du sol avec application de la fumure de fond - Engrais au poquet - Densité de semis - Traitement des semences au fongicide - Connaissances des variétés - L’importance des travaux d’entretien régulier - Méthode de correction de la carence en éléments minéraux - Contrôle des ennemis de culture - Buttage - Utilisation de la fumure sur l’arachide - Le développement de l’esprit coopératif - Méthode d’analyse de l’agro écosystème Résultats – effets – impact Voir le document CEP Doubani en annexe Les effets au niveau de la transformation, de la commercialisation et de l’augmentation du revenu des femmes ne sont pas encore connus Les innovations apprises et adoptées : - Apport d’engrais minéraux et organique sur l’arachide - Respect de la densité de semis facilite les travaux d’entretien et le gain de temps - L’importance du semis en ligne - buttage - Démarrage de la vulgarisation des nouvelles variétés au niveau des membres du champ école Pourquoi certaines appliquées ? ATOL vzw innovations ne sont pas 14 6.3. ANTD Quoi ? Questions – Réponses Accompagnement des filles et femmes dans le développement des AGR Comment ? La formation socio-professionnel en couture et tricotage des filles travailleuses, des filles mères (2 ans) La médiation pour l’obtention du matériel L’octroi de crédits pour le développement des AGR Quel est le lien entre la formation socioprofessionnel et l’octroi de crédit et le type d’AGR développé ? Le diagnostic d’identification des filles a relevé qu’elles sont toutes issues de parents pauvres Le crédit : - Encourage les parents pour le suivi de leurs filles en formation - Encourage et motive les filles pour la fréquentation du centre de formation - Permet aux filles de se doter de matériel de travail complémentaire - Permet aux filles de générer des revenus à travers la vente de produits de tricotage et de broderie Résultats – effets – impact Après 1 an de formation, 23 filles ont abandonné la formation Après 2 ans, 8 filles ont eu leur certificat de couture sur les 46 filles qui ont démarré la formation Est-ce que l’ONG a essayé de comprendre le taux faible de réussite ? Après la première année : - 4 filles ont suivi leurs parents en déplacement - 1 fille décédée - 6 filles se sont mariées - 6 filles ont abandonné la formation Solution : renforcer le suivi et la sensibilisation Taux de réussite faible : - Insuffisance de l’encadrement pendant la première année ; une seule monitrice s’occupait de toute la formation - L’absence répétée de filles aux cours de formation Solution : Le premier problème a été résolu par le recrutement d’une deuxième monitrice Pour le deuxième, il s’agit de renforcer le suivi et les conseils techniques ATOL vzw 15 6.4. GAMA Quoi ? Questions – Réponses Accompagnement de groupements Cas du groupement féminin « Wafakey » de Dokimana Comment ? Découverte du groupement suite d’une formation PSSA Appui financier de GAMA Structuration du groupement de 120 femmes en 4 groupements Formations VA, Gestion, comptabilité Requête de financement de la mise en état de 2 forages en panse depuis 10 ans AG du village pour débattre la gestion de deux PED et confier aux groupements de femmes avec PV à l’appui Intensification de l’accompagnement de GAMA Fonctionnement des groupements sur la nouvelle base avec des programmations d’investissements - un moulin 2e année - une boutique villageoise 3e année Ouverture de compte à la mutuelle du centre de service de Bokki pour chaque activité Suivi de la gestion des activités Autonomisation de l’Union de groupements mise en place par la suite – GAMA et Wafakey ont gardé les relations Difficultés rencontrées ? Interruption du processus suite mésentente villageois sur les prix du seau d’eau Règlement du conflit en présence des autorités Reprise de la gestion des PED par les femmes Détournement de 300 000 FCFA (remboursé par le suite) Instabilité de certains membres du CG Le conflit entre villageois (réglé par la suite) Résultats – Effets – Impacts Démonstration de la capacité de gestion des femmes Augmentation des revenus des femmes à travers la rentabilité des activités Meilleur positionnement social des femmes Accès des femmes à la sphère de décision villageois ATOL vzw 16 6.5. ARIDEL Quoi ? Projet « Amélioration des conditions socio-économiques des femmes de Matankari » Questions – Réponses exécuté par le groupement féminin HANZARI de MATANKARI (2005) qui comprend 245 femmes du village de Matankari. L’objectif visé est de contribuer à l’amélioration des conditions socioéconomiques des femmes et de toute la population à travers l’exploitation des ressources agricoles disponibles dans le village de Matankari ; le groupement cherche aussi l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres. Comment ? Volet « Extraction de l’huile d’arachide » par 145 femmes Axe 1 : Accroissement de la production et de la qualité de l’huile d’arachide Axe 2 : Renforcement des capacités des femmes membres du groupement Axe 3 : Amélioration des capacités de commercialisation et de marketing des femmes Axe 4 : Contribution à l’apprentissage de LWR. Résultats – Effets – Impacts - La construction d’un local, un magasin de stockage, un hangar, un bureau et des latrines ; - L’acquisition d’équipements et matériels collectifs pour les travaux de transformation ; - 1836 sacs d’arachide coques et décortiquées ont été achetés lors du lancement de l’activité ; - les retards accusés dans la transformation ont contraints les femmes à écouler une partie de la matière première ; - quatre formations ont été organisées autour de la vie associative, la gestion de projet et de stock, la gestion de crédit et la comptabilité pour la gestionnaire et les responsables du groupement ; - ce volet a permis aux femmes membres du groupement de mobiliser et se retrouver le plus souvent pour échanger et discuter autour de certaines questions les intéressant ; - ce volet leur a permis aussi, de vivre certains aspects de la gouvernance d’un groupement. ATOL vzw Quel est le revenu que les femmes ont obtenu par l’extraction d’huile : Le travail d’extraction d’huile est fait sur la base du volontariat. Elles n’y trouvent pas un revenu pour le moment. Les femmes ont pu avoir accès au crédit dans le cadre de ce projet pour leurs propres AGR. 17 6.6. SNV Appui aux organisations des producteurs à travers des filières agricoles (oignon, niébé …) pour favoriser l’accès des pauvres (surtout les femmes) aux opportunités économiques et créer des conditions favorables et durables en milieu rural. En somme améliorer, la production, le revenu et l’emploi Questions – Réponses Comment ? • Appui des organisations des producteurs à travers des filières agricoles porteuses • Faciliter l’accès des producteurs aux capitaux en terme intermédiation avec les SDF • Assurer une meilleure prise en compte du genre dans le processus • • • • • • Et favoriser un environnement favorable Appui à l’amélioration de la production Appui dans l’amélioration des techniques de stockage et de transformation Appui à la commercialisation (formation en gestion, fixation des prix…) Recherche de partenaire et Montage de dossier Mise en relation avec les communes afin de réaliser les projets communs Résultats – Effets – Impacts • • • • • Emergence des organisations faitières dynamiques et autonomes Chaque acteur de la filière trouve son compte Emergence des initiatives ou investissements collectifs Plusieurs partenaires s’intéressent aux filières agricoles Début contribution des organisations dans les projets communaux ATOL vzw 18 7. ACQUIS – DEFIS - ENGAGEMENTS Introduction Chaque partenaire a présenté ses acquis ou ses forces, les défis ou les points d’amélioration et finalement les engagements pour faire face aux défis. 7.1. SONGES Thème d’intérêt pour SONGES : gouvernance La gestion d’une micro entreprise axée sur la bonne Titre de l’ADA (Apprentissage dans l’Action) : Gestion entrepreneuriale axée sur la bonne gouvernance au niveau de APPIA et BAFOUNE Groupes cibles : APIA (Maradi) – BAFOUNE (Niamey) SONGES BAFONNYE Approche filière APIA Approche genre Gestion entrepreneuriale Gestion démocratique Alphabétisation économique SONGES a des expériences et une expertise en Approche Genre et en Gestion démocratique ATOL vzw 19 SAVON Production individuelle BATIK Production collective Achat matières premières Teinture Achat matières premières Couture Production Commercialisation commercialisation Les défis ou les points d’amélioration dans l’accompagnement des deux groupements APIA et BAFOUNE sont : le renforcement des capacités des femme membres de ces groupements sur la gestion des activités génératrice de revenu, notamment à travers leur accompagnement dans le processus de mise en place de l’activité (du préalable qui est l’achat des matières première, la production de qualité, la mise en place de la boutique de vente, la présentation des produits à vendre, la fixation des prix, à la stratégie de vente). Cet accompagnement viendra réduire les difficultés constatées au niveau de ces deux groupements : - insuffisance de revenus pour faire face aux besoins quotidiens - manque de formation socio professionnelle - marginalisation souvent des familles et amis SONGES s’engage à améliorer son accompagnement de la filière savon et batik du groupement BAFOUNE de la façon suivante : QUOI ? Filière savon – produits cosmétiques Filière batik - Etat des lieux pour chaque étape - Dégager les besoins : actions à entreprendre par la prise en charge des difficultés - Evaluation ATOL vzw COMMENT ? - Entretiens Visites de terrain Appui conseil Mise en contact avec des structures spécialisées Mise en contact avec des partenaires financiers 20 7.2. SNV Approche filière SNV Gestion entrepreneuriale Relations avec les services de l’état Approche genre Gestion démocratique Alphabétisation économique la SNV envisage de travailler sur les 3 composantes au niveau horizontal : l’approche filière – la gestion entrepreneuriale – les relations avec les services de l’Etat. Les 3 composantes au niveau vertical : l’approche genre, la gestion démocratique et l’alphabétisation économique sont des thèmes transversales. La SNV a des expériences et une expertise en : Approche filière Approche « Genre » Relations avec les structures de l’Etat Un des défis pour la SNV est de travailler l’aspect « Gestion entrepreneuriale », c'est-à-dire, de créer une ouverture et un esprit entrepreneuriale. Engagements de la SNV Quoi ? - - Il s’agira de développer un esprit d’entreprise ouvert au sein des filières accompagnées et aussi impulser la capacité des acteurs à prendre en charge leur santé à travers une mutuelle de santé Amener l’Etat à s’intéresser aux initiatives des organisations de producteurs Union des producteurs d’oignons de Gaya ATOL vzw 21 Comment ? - Demandes d’appuis - intégration des entreprises privées dans les filières développer l’esprit de maximisation des profits collectifs mise en œuvre des projets communaux liés à l’agriculture (PDC) réaliser une analyse diagnostique légère (triple A) qui permet d’identifier les problèmes, les besoins en santé et leur engagement à s’auto s’assurer etc. partager la loi sur la mise en place des mutuelles de santé au Niger modalités de mise en place (acteurs concernés, emplacement, textes de fonctionnement etc.) formations sur l’appropriation et la gestion d’une mutuelle etc. Comment utiliser l’approche entrepreneuriale dans notre accompagnement ? Bénéficier de l’appui d’une ONG expérimentée dans le domaine mutuelle de santé Bénéficier d’une expérience externe (Lisette) Disposer d’outils de gestion d’une mutuelle de santé LE GROUPE DE PARTENAIRES DE ARMF ATOL vzw 22 7.3. DOUBANI DOUBANI a une expertise en approche « Champs Ecole Paysans » appliquée dans le cadre du Projet ARMF «Augmentation des Revenus Monétaires des Femmes de Dosso» (Voir document en annexe). Un des points d’amélioration dans cette démarche est l’approche filière, à savoir : - La solidarité entre les expertes du champs école paysan ? Le renforcement des capacités en gestion et en organisation ? Le développement du partenariat avec d’autres acteurs La redistribution sociale des revenus aux membres ? où l’appui du groupement champs école paysan au développement du socio – économique du village ? Engagements : DOUBANI envisage se renforcer dans l’objectif d’améliorer son accompagnement des CEP (Champs Ecole Paysans) et plus concrètement « l’approche filière » dans cette démarche. Actions : Elaborer une base de données sur les expertes (les femmes qui sont actives dans le CEP) dans l’objectif de mieux comprendre leurs ambitions afin de pouvoir se spécialiser : o En production de semences d’arachide o En couture o Autres AGR Elaborer un plan d’action : intégrer ces thèmes dans le CEP Favoriser la synergie entre acteurs Appui de la part de GAMA fin juillet Recherche de documentation sur CEP (FAO) : ATOL Le lundi 18 août 2008 conformément aux engagements pris après l’atelier de Niamey, nous avons tenu une rencontre avec les expertes champs école de Hamka seyni dans le souci de mieux comprendre leurs ambitions pour réussir l’accompagnement. Suite à cette rencontre, les expertes ont manifesté leur volonté de voir leur situation s’améliorer. Ainsi trois grandes pistes de réflexion ont été énumérées par les expertes : 1. La gestion d’une banque céréalière 2. la production des semences d’arachide 3. Activités génératrices de revenus (Embouche et le petit commerce) Objectif général Amélioration des conditions de vie socio économiques des expertes en champs écoles paysans Objectifs spécifiques - ATOL vzw Approvisionner les populations locales et environnantes en Produits alimentaires Mobiliser les ressources financières pour appuyer le village dans la gestion des équipements d’allègement des tâches (moulins, puits avec poulies, batteuses, décortiqueuse d’arachide) Améliorer les revenus des expertes du champ école paysan Développer les activités génératrices de revenus des membres 23 Informations complémentaires sur les pistes et orientations Les expertes souhaitent s’organiser en trois sous – groupes et au sein de chaque groupe un comité de gestion sera responsabilisé et rend compte au groupe général des expertes dans le souci de conserver leur solidarité. La piste « Gestion d’un banque céréalière » est plus souhaitée par les expertes dans l’objectif de : 1. La gestion d’une banque céréalière : Le village de Hamka Seyni dispose d’une boutique d’intrants agricoles et d’une banque céréalière. La banque céréalière a été construite grâce à l’appui de la cellule crise alimentaire avec l’appui des populations en apport de matériaux locaux. Mais cette banque céréalière est vide et laissée à elle – même. Les expertes ont entrepris une négociation en vue de la mise à disposition de ce magasin pour une utilisation dans l’intérêt collectif des populations du village. La réaction du village reste à confirmer très prochainement ? La constitution du fonds de roulement : le fond de roulement sera constitué par les expertes elles – mêmes sur fonds propres c'est-à-dire chaque expertes mettra à contribution à la récolte de cette campagne 1 à 2 deux sacs d’arachide pour le démarrage, tout dépend des conclusions de la rencontre de concertation des expertes pour la constitution du fond de roulement. Un comité de gestion sera élu au sein des expertes et bénéficiera d’un renforcement des capacités. Les produits de base qui seront vendus sont : le mil, le maïs et le niébé 2. La production des semences d’arachide Depuis la campagne agricole 2006, les expertes poursuivent l’expérimentation des variétés améliorées d’arachide notamment ICG, TS 32 – 1, 55 437, JL 24. Les capacités des expertes ont été renforcées en technique de production des semences d’arachide. Un groupe de 8 expertes s’occuperont de la production des semences et la vente au niveau local pour le ravitaillement de la boutique d’intrants agricoles. Les producteurs locaux et environnants s’approvisionneront en semences au niveau de celle – ci Les revenus de la vente seront reversés dans le cadre du renforcement de la gestion de la banque céréalière. 3. Activités génératrices de revenus (l’embouche ou le petit commerce) Il s’agit d’une activité qui vise l’amélioration des revenus des membres, mais qui perd un peu le sens collectif et développement de la solidarité. Part de revenu sera – t- elle versée à la caisse du groupe des expertes champs écoles paysans ? Les fonds d’appui pour cette AGR d’où vont – t- ils provenir ? Le champ école n’a pas d’agrément officiel, mais perspectif de formalisation ? et Possibilité d’acquisition de crédit auprès d’une institution de micro finance avec l’appui de Doubani ? La pratique du petit commerce sur quel produit rentable ? Pour quel coût ? ATOL vzw 24 7.4. GAMA GAMMA a une expertise en formation et dans l’accompagnement organisationnel des groupements de paysans, de femmes, etc. Sujet de l’ADA (Apprentissage dans l’Action) : Accompagnement du groupement de femmes « Kaazam » dans leur production de tissus batik : Le groupement KAZAAM à l’instar de beaucoup d’entreprise de base, rencontre d’énormes difficultés auxquelles GAMA s’était engagée de puis trois à œuvrer à son côté pour l’aider à trouver des solutions. Les faiblesses en question sont les suivants : - efficience des activités du groupement très faibles capacités institutionnelles et organisationnelles du groupement incompréhension de l’esprit entreprenarial incohérence entre l’objectif entrepreneurial et les capacités techniques et financières du groupement Non prise en compte du gente dans la conduite des activités Nous travaillons déjà sur ces faiblesses et nous allons poursuivre ces actions en prenant en compte toutes les connaissances acquises au cours de l’atelier ESS. Engagements : Elaboration de « l’approche entrepreneuriale » en termes de : - diversification de la production : appui en idées et documentation – appui en matériel de production - analyse des forces et faiblesses actuellement – découvrir les aptitudes à développer - renforcement des capacités : formations en appui entreprenuriales avec l’appui du Réseau « Jeunesse et Entreprise » - organiser des voyages d’étude : en relation avec des spécialistes - accompagnement dans l’écoulement des produits : mise en contact, rapprochement des groupes de production pour des foires et d’autres événements d’écoulement. 7.5. ARIDEL Les expertises et expériences de ARIDEL se résument de façon suivante : - appui à la mise en place d’une mutuelle d’épargne et de crédit Asusu Rayn Karkara depuis 2003 - élaboration d’un dossier de financement contre la malnutrition au profit des femmes et enfants en difficultés - appui aux maraîchers dans la production de la pomme de terre - accompagnement des groupements de femmes dans le partenariat ARMF Engagements dans le cadre de cette RA sur l’Economie Sociale et Solidaire : Appui aux maraîchers dans la filière de « la pomme de terre » afin de contribuer à la sécurité alimentaire : - - ATOL vzw Insuffisance des semences certifiées de pomme de terre en quantité et en qualité. Cette situation contraint les producteurs à utiliser des semences de qualité douteuse avec tous les risques que cela peut engendrer (introduction des nouveaux germes dans la zone, faible rendement, manque à gagner etc.) Faible organisation des producteurs de la pomme de terre; Faible maîtrise de techniques de production de la pomme de terre par les paysans ; 25 - Insuffisances des techniques de conservation; Manque de technologie de transformation. Actions à entreprendre : - favoriser l’accès aux semences de qualité car le besoins se fait sentir réellement la production de la semence au niveau local : travailler à la sensibilité – élaborer un programme d’accompagnement : o Formation des producteurs – les paysans sont capables de le faire o Etude de faisabilité : comment faire ? Appui de GAMA – SNV – ATOL o Stockage – conservation o Commercialisation o Transformation de la pomme de terre : demande de documentation à ATOL 7.6. ANTD Expertise : appui aux filles vulnérable – formations socio-professionnelles Défis : les filles ne trouvent pas un revenu digne à partir des formations socioprofessionnelles L’ANTD considère qu’il vaut mieux s’enterrer à toutes les 23 filles qui ont fini la formation de deux ans et pour cela : La création de trois (3) ateliers sous forme de centre annexes dans trois quartiers de Birni L’équipement des centres annexes: Confection de trois (3) panneaux d’identification pour la visibilité. Mise en place des kits de couture, de tricotage et de broderies. Contrat de prestation de service avec deux (2) formateurs (rices) (couture et tricotage – broderie) pour l’appui technique des trois centres annexes Octroi de fonds pour activités génératrices de revenus Recherche de clientèle pour les prestations de service et l’écoulement des produits finis Suivi des activités o Renforcement de capacité des formatrices en couture, tricotage et broderie o Formation des formatrices en entreprenariat o Formation des filles en alphabétisation économiques o Equipement des centres en matériels de travail Les formatrices formées en entreprenariat vont à leur tour former les stagiaires pour que dès la fin de leur formation elles peuvent avoir une orientation des types d’activités génératrices de revenus à mener. 8. POUR TERMINER 8.1. Traductions Traduction : Genre – relations avec l’Etat – Gestion Entrepreneuriale – bonne gouvernance – Approche de Proximité Kady et Maiga : en Zerma Mamane – Alou – Fatima : haoussa 8.2. Nouveaux partenaires ATOL vzw 26 Deux rencontres ont permis d’identifier deux nouveaux partenaires de la recherche action sur l’Economie Sociale et Solidaire, à savoir : RENIPESS Réseau Nigérien pour le Promotion de l’Economie Sociale et Solidaire Axes stratégiques du RNIPESS : 1. Economie Sociale et Solidaire, laboratoire de citoyenneté et d’innovations au Nord comme au Sud 2. Insertion de producteurs de l’ESS dans les circuits de commerce équitable 3. La mise en réseau des acteurs pour renforcer l’Economie sociale et Solidaire 4. Croisement des expériences d’économie solidaires et leurs relations avec le mouvement social mondial 5. Les mouvements d’intégration économique et les traités de libre commerce 6. Accès au crédit et à l’information financière pour renforcer les entreprises de l’ESS 7. Les performances techniques et managériales sont-elles en contradiction avec les valeurs de l’ESS ? 8. Les stratégies de développement décentralisé: local, national et régional 9. Les territoires socialement responsables 10. La co-production des politiques publiques pour la gouvernance et la démocratie 11. Femmes et accès au micro-crédit Un entretien avec le Président, Dr. Chérif Chako, a permis de comprendre l’intérêt d’associer un ou plusieurs personnes de RENIPESS aux ateliers de description et d’élaboration d’une démarche d’appui aux acteurs et actrices économique dans une perspective sociale et solidaire. Le rapport de l’atelier d’Exploration sera partagé avec le Président qui désignera une ou deux personnes (techniciens ou théoriciens) pour participer au prochain atelier. CECI Personne de contact : M. Kassaouka Soumana Deux domaines de CECI : Education non formelle – alphabétisation Agriculture développement rural : approche filière Karité, Sésame, gomme arabique - Organisation des paysans : en groupements, en Unions, en Fédérations Appui à la filière de Karité depuis 2004 Travail avec les groupements de femmes Approvisionnement en équipement afin d’alléger le travail Marketing : étude de marché – relation avec les grossistes Lancement de la marque « Karinia » Salle d’exposition avec un poste permanent pour le contrôle de la qualité, pour la gestion de la vente (réseau de vendeuses ambulantes). 8.3. Programme du deuxième atelier pour novembre – décembre Gestion entrepreneuriale : étude de rentabilité – calcul de prix – la commercialisation – la création d’une entreprise L’approche filière : restitution de la formation de Lisette ATOL vzw 27 Partage d’expériences : formuler les résultats attendus dans le cadre de cette démarche ADA-RA : plusieurs « Apprentissages dans l’Action » qui contribuent à la Recherche Action de l’Economie Sociale et Solidaire ADA ADA ADA ADA ADA RA 8.4. Evaluation j’ai appris : beaucoup de choses la terminologie et les concepts de l’ESS la démarche de « Boisot » l’outil « DVDE » J’ai apprécié : De se connaître de pouvoir se situer de comprendre les 6 concepts de pouvoir dégager des pistes ou des directions de travail l’ouverture et le partage des expériences : du concret la méthodologie d’accompagnement – le travail participatif la méthodologie accessible les liens entre les organisations – possibilités de synergies Ce qui a manqué : Le suivi stricte du programme par jour Un peu plus d’historique sur le thème : ESS ATOL vzw 28 ANNEXE I : ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : Un peu d'histoire Les premiers penseurs -théoriciens- de l'économie sociale se sont manifestés au XIXe siècle en réaction aux violences sociales qui ont accompagné la révolution industrielle. Entreprises à part entière, privilégiant les hommes ou les femmes et le service rendu plutôt que le profit, elles tracent une voie originale entre l’initiative privée et le secteur public. Laboratoires d’expérimentation de nouveaux besoins sociaux et de nouvelles formes de travail, elles inventent sur le terrain et par la pratique des réponses à la crise de la pensée économique classique. Confrontées à l’environnement concurrentiel de l’économie de marché, ces entreprises particulières sont nécessairement soucieuses de performances économiques : elles démontrent tous les jours leur efficacité et développent de fortes exigences en terme de professionnalisme. Qu’il s’agisse d’associations, de mutuelles ou de coopérative, ce qui rassemble ce secteur, c’est d’abord une vision commune et des valeurs partagées : - concilier l’économique et le social dans un projet collectif - placer l’homme au cœur de la démarche, garantir l’accès du plus grand nombre à des service d’intérêt collectif - mettre en œuvre un fonctionnement démocratique, fondé sur le principe « un homme, une voix » - promouvoir le bénévolat, favoriser la formation et la validation des acquis - défendre l’idée d’un droit à l’initiative, donner corps à la notion de citoyenneté, dynamiser les pratiques de participation - lutter contre les exclusions sociales - privilégier la qualité, le long terme, le développement durable, les échanges équitables… Les principes communs au secteur de l’économie sociale peuvent ainsi être résumés: - La non-redistribution individuelle des profits réalisés - La liberté d’adhésion - La démocratie fondée sur le principe « une personne, une voix » - La solidarité - L’épanouissement de la personne humaine Plus connue de nos concitoyens par le nom des familles qui la composent, l’économie sociale est le terme générique pour désigner les groupements de personnes (et non de capitaux) jouant un rôle économique. Les entreprises de l’économie sociale interviennent dans une très grande diversité de domaines et répondent à de multiples besoins : santé, social, éducation, culture, sports, loisirs… Face à l’évolution des besoins sociaux, l’économie sociale innove et teste de nouvelles réponses en créant de nouveaux emplois. L’économie sociale, c’est des coopératives de toutes natures (salariés, usagers, d’entreprises), des mutuelles (d’assurance ou de prévoyance santé) présentes dans de très nombreux secteurs d’activités : banque, assurance, agriculture, commerce, transport, BTP, services, etc. , c’est aussi la plupart des associations gestionnaires. Les structures d’insertion par l’activité économique, dont le but est de permettre l’accès à l’emploi des personnes durablement exclues du marché du travail, relèvent également de l’économie sociale. ATOL vzw 29 ANNEXE 2 : INDICATEURS OU CRITERES D’APPRÉCIATION Concrètement quels sont les indicateurs de succès, quels sont les changements capitaux que l’on veut observer pour pouvoir dire que nous avons aidé à mettre en place et consolider une EESS ? Résultat d’une approche filière réussie : Un acteur dans le développement économique local Les EESS appuyées s’avèrent « porteurs » (répondent à un besoin/marché solvable et durable) o Elles sont basées sur des plans d’entreprises (business plan) de qualité (plus spécifiquement les aspects valorisation ressources locales et de marché local) o Elles ont un réel potentiel de croissance ou de démultiplication (peu d’avantages à grandir l’échelle et de devenir monopolistes) o Elles ont un impact économique local et contribuent au développement communautaire socio-politique Au sein de la filière la solidarité est de mise o Là où utile il y a une intégration/coordination verticale o Des collaborations horizontales génèrent des économies d’échelle, appuis mutuels L’influence ou pouvoir des intermédiaires et commerçants reste limité et ne s'octroie qu’une part raisonnable du coût de revient du produit final o Là où pertinent ils sont contournés et l’écoulement réalisé soi-même o Ils sont contrôlés en imposant une réglementation ou/et en les mettant en concurrence entre elles (capacité de négociation) La vulnérabilité est moindre (indépendance) o Les produits et services sont diversifiés o Les circuits d’approvisionnement et d’écoulement connaissent plusieurs alternatives Résultat d’une alphabétisation économique : Une entreprise qui a intégré les effets de la régionalisation et mondialisation les gérants et administrateurs des eess comprennent le contexte socio-économique dans lequel elles/ils entreprennent : o qui sont les acteurs au niveau micro, meso ; o qui fait quoi et en tire quel revenu; o quels sont les jeux de pouvoir qui interviennent ; qui a quels droits et rôle ? Ils intègrent dans leurs réflexions et décisions les facteurs d’impact de la mondialisation : le niveau macro – l’impact des subventions – les zones de libre échange Ils discernent les logiques/idéologies qui priment ? o des activités économiques comme un moyen de lutte contre la pauvreté avec une attention pour les plus vulnérables ? o comme moyen d’empowerment des hommes et femmes, o le développement économique régional, la souveraineté économique, o la tension entre le social et l’économique (logique capitaliste : le gain avant tout) ATOL vzw 30 Résultats d’une approche entrepreneuriale : Une entreprise qui a une gestion saine et qui est viable/rentable Les initiatives économiques ont développé une culture entrepreneuriale Elles réalisent des bénéfices bruts (avant taxes et impôts) et son bilan s’accroît Elles obtiennent les avantages fiscaux comme acteur d’économie sociale Elles sont ancrées dans des réseaux professionnels appropriés ce qui améliore leurs performances Elles sont assez flexibles et ont acquis des capacités pour le rester (s’informer, être pro-actif, apprendre, innover, …) Résultats d’une gestion démocratique : contrôle social et mode de co-gestion effectif par les bénéficiaires : Une entreprise qui offre des services accessibles aux petit peuple : Les entreprises ainsi créées offrent des services et biens aux couches vulnérables (faible pouvoir d’achat) ce qui contribue ainsi à l’amélioration de leur situation socioéconomique Afin de veiller à cet objectif on instaure des mécanismes de co-gestion. On est en mesure de gérer des champs de tension. o Entre d’une part le client qui est co-actionnaire et d’autre part l’entreprise. o Entre l’entreprise qui vise son propre développement et qui est aussi un acteur social de la communauté Les modalités de gestion garantissent l’équité et la solidarité dans l’accès aux services et bénéfices. Les travailleurs y ont un travail décent (sécurité, rémunération, stable, pauses,..) Les travailleurs y ont un travail qui a un sens et les épanouit. La fourchette salariale est équitable. Résultats d’une approche genre Les femmes ont les même chances que les hommes pour entreprendre et de bénéficier des résultats L’influence des femmes (et par extension d’autres groupes marginalisés) ainsi que leur implication devient effective et considérée Leur indépendance dans le monde des entreprises et sur le marché s’accroît et leur rend plus libre de décider de manière autonome en ce qui concerne leurs AGR/EESS Il y a une discrimination positive envers les femmes promotrices qui leur permet de rattraper des retards d’éducation. Résultat d’un plaidoyer réussi : Une entreprise en partenariat avec les autorités locales : Les initiatives d’économie sociale et solidaire (dont le secteur informel) sont reconnues et promues à travers des politiques de création d’emploi et de développement économique local pro-pauvres Des aides financières, logistiques et techniques de qualité sont présentes et accessibles Les associations professionnelles EESS sont reconnues, consultées et appuyées. ATOL vzw 31 ANNEXE 3 Projet « Amélioration des conditions socio-économiques des femmes de Matankari » Ce projet d’un montant de 170 717 US $ (ou 85 358 230 F CFA), est pour une durée de quatre (4) ans financé par LWR et exécuté par le groupement féminin HANZARI de MATANKARI à partir du 1er août 2005. Ce groupement comprend 245 femmes provenant des deux quartiers principaux du village de Matankari à savoir : Bozarawa et Guébé. Objectifs L’objectif visé est de contribuer à l’amélioration des conditions socioéconomiques des femmes et de toute la population à travers l’exploitation des ressources agricoles disponibles dans le village de Matankari ; le groupement cherche aussi l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres. Principaux volets Volet 1 : Extraction de l’huile d’arachide Axe 1 : Accroissement de la production et de la qualité de l’huile d’arachide Axe 2 : Renforcement des capacités des femmes membres du groupement Axe 3 : Amélioration des capacités de commercialisation et de marketing des femmes Axe 4 : Contribution à l’apprentissage de LWR. Volet 2 : Embouche ovine Axe 1 : Génération des revenus substantiels liés à l’embouche Axe 2 : Renforcement des capacités techniques du groupement Hanzari Axe 3 : Contribution à l’apprentissage de LWR. Volet 3 : Contribution à la protection environnementale du village de Mantankari Volet 3 : Contribution à la protection environnementale du village de Mantankari Axe 1 : Aménagement d’un bois villageois Axe 2 : Construction des latrines publiques Principales activités Les activités prévues dans ce cadre, sont regroupées autour des composantes suivantes : - extraction d’huile d’arachide : 145 membres - embouche bovine et ovine : 100 membres - environnement et assainissement en tant qu’activités d’appui. Principaux résultats Les principales réalisations de ce projet sont par volet : Extraction d’huile d’arachide ATOL vzw - La construction en matériaux définitifs, d’un local clôturé et comprenant une case de gardien, un magasin de stockage, un hangar, un bureau et des latrines ; - L’acquisition d’équipements et matériels collectifs pour les travaux de transformation ; - 1836 sacs d’arachide coques et décortiquées ont été achetés lors du lancement de l’activité ; - les retards accusés dans la transformation ont contraints les femmes à écouler une partie de la matière première ; - quatre formations ont été organisées autour de la vie associative, la gestion de projet et de stock, la gestion de crédit et la comptabilité pour la gestionnaire et les responsables du groupement ; - ce volet a permis aux femmes membres du groupement de mobiliser et 32 Embouche - Protection de l’environnement - se retrouver le plus souvent pour échanger et discuter autour de certaines questions les intéressant ; ce volet leur a permis aussi, de vivre certains aspects de la gouvernance d’un groupement. 100 femmes sont concernées par les activités du volet ; 187 moutons ont été achetés avec l’aide du service d’élevage qui a assuré un suivi périodique des animaux, grâce à une somme de 1050Fcfa par tête et par femme. Au premier cycle, 7.070.000 Fcfa ont été distribués aux femmes à raison de crédits individuels variant de 30.000 à 100.000Fcfa ; Au premier cycle, le comité embouche avec l’appui de la mutuelle, a recouvert 7.917.400Fcfa. le taux de recouvrement avoisinait 92,92% ; La vente des animaux a été assurée par les femmes elles-mêmes sur le marché local ; Trois formations ont été dispensées autour des techniques d’embouche, de la vie associative et de la gestion et comptabilité. Le reboisement du site octroyé par la commune s’effectuera entre juillet et août car c’est la période propice pour une telle activité. Toutes les démarches sont faites pour le bon déroulement de cette activité ; Les membres du groupement ont pu planter au cours de cette saison 2006/2007 …. Plants dans les rues de la commune de Matankari et à l’intérieur et autour de leur siège ; Par rapport au reboisement, les autorités communales ne semblent pas collaborer comme on aurait souhaité et comme prévu dans le document du projet ; Le partenariat avec FEM et l’ONG ARIDEL a permis de réaliser la construction des quatre latrines prévues. Leçons apprises Sur le plan organisationnel - Les organes du groupement féminin de Matankari mettent en œuvre l’ensemble des activités du groupement avec un appui périodique de l’ONG ARIDEL. - Chaque activité dispose d’un comité chargé de sa gestion qui dispose d’un cahier de charge précis (comité de gestion embouche, extraction huile, gestion de l’environnement, gestion des latrines). Gestion des activités - C’est la gestionnaire qui regroupe les besoins de crédit des femmes tant pour l’embouche que pour les autres activités génératrices de revenus. Elle est l’interlocutrice privilégiée de la mutuelle ARK partenaire du groupement. ; - La confiance commence à s’instaurer entre ARK et le groupement Hanzari. Compte des besoins exprimés par le groupe des femmes qui font extraction d’huile, la mutuelle ARK a accepté de leur accorder sur fond propre un crédit pour le financement de leurs AGR; Suivi Evaluation - Le dispositif de suivi évaluation mis en place par le projet a permis de corriger beaucoup d’erreurs nées d’un manque de compétences des membres du groupement (problèmes d’approvisionnement d’arachide pendant la récolte) recouvrement de crédit embouche et le montage de dossier de crédit; - Le groupement organise régulièrement des rencontres pour le suivi des activités (avec l’appui du consultant M&E et l’ONG ARIDEL. Mobilisation des ressources locales - Les membres du groupement ont commencé à ouvrir des comptes individuels ; - La mutuelle ARK a mis un dispositif de mobilisation d’épargne locale à travers l’apport des membres du groupement pour l’accès au crédit et le développement de l’épargne volontaire. Actions d’accompagnement pour le renforcement des capacités du groupement ATOL vzw 33 o o o o Poursuite du renforcement des capacités des membres des différents comités du groupement; La formation des femmes membres des groupes extraction d’huile à la gestion de crédit et à la vie associative; La formation des responsables du groupement aux techniques de marketing ; La formation de toutes les femmes qui font extraction d’huile au processus d’approvisionnement en arachide ; o Le renforcement des capacités techniques des femmes doit être poursuivi puisqu’il constitue un facteur déterminant de la réussite de l’embouche. o L’ouverture et le fonctionnement d’un centre d’alphabétisation constitue un besoin pour le renforcement de la capacité des femmes. o L’apprentissage pour les femmes du calcul du prix de revient d’un litre d’huile est un facteur déterminant de la détermination de prix de vente o Mettre en place d’une disposition de recouvrement de crédit propre à décourager les mauvais payeurs. ATOL vzw 34