Les actes de la journée EAD numérique éducatif

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Education au développement et à la
solidarité internationale
et
numérique éducatif :
Enjeux, défis et démarches
Les actes
Journée Educasol 9 avril 2013
Organisée avec le soutien de :
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Sommaire
Mots de Bienvenue Anne Kaboré (Educasol)………………………………….…………………………….…p.2
Plénière d’ouverture : « Petites histoires, grandes histoires » et enjeux du numérique………………..…p.3
Intervention de Divina Frau- Meigs (Professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle)………………….....…p.5
① Atelier « Outils collaboratifs et pratiques de mutualisation » ……………………………………….…..p.7
Animation : Pascal Jeanne (CCFD TS) et Béatrice David
Découverte des types de pratiques et d’outils à partir de la mindmap dans la perspective de « Faire
évoluer son association vers des pratiques collaboratives et participatives ».
② Atelier « EADSI, Internet et logiciels libres : quels enjeux pour les associations ? »………………..….p.9
Animation : Erika Campelo et David Delhommeau (RITIMO)
A partir du projet e-change porté par Ritimo autour de la conception d'un outil libre pour la mise
en place des sites Internet, et de la formation à l'utilisation des logiciels libres pour les
associations.
③ Travail en groupe : « Espaces interactifs et jeux éducatifs »………………………………………….….p.11
Animation : Pascale Gareau, Léa Maalouf (Tralalère) et Christian Gautellier (CEMEA)
A partir de la découverte et l’expérimentation de jeux éducatifs citoyens développés notamment par
la société Tralalère (serious-game)
Partage en plénière des retours d’atelier et des perspectives…………………………………………….…...p.14
ANNEXES :
Autres ressources et expériences à mutualiser…………..……………………………………… ..………p.16
Structures ressources ayant présenté leur démarche …………………………………………..………….p.18
Liste des participant(e)s………………………………………………………………..……………….……p.20
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Mots de bienvenue
Anne Kaboré (Educasol)
Educasol est la plate-forme française d’éducation au développement et à la solidarité internationale : 9
ans d’existence et un jour en tant qu’association puisque s’est tenue hier l’AG constitutive de
l’association.
Educasol regroupe 22 acteurs associatifs à dimension régionale ou nationale dont tout ou partie de
leurs activités est consacrée à l’ead si.
Pour ces acteurs, l’ead-si est l’ensemble des démarches favorisant :
● la compréhension critique des phénomènes complexes de mondialisation et d’interdépendance,
● l’implication croissante des citoyens dans la construction d’un monde juste, solidaire et durable.
C’est un acte éducatif visant à provoquer des changements de représentations, attitudes et
comportement auprès de publics très variés.
C’est un acte politique dont l’objectif est de permettre à chacun ou qu’il se trouve de :
-
Tenir une réflexion sur les modèles de société dans lequel il vit
D’appréhender la portée de ses actions au quotidien
D’effectuer des choix et de les argumenter
De construire des initiatives et des actions collectives
On est donc sur des processus long, à portée individuelle et collective qui se traduisent par une grande
diversité d’action : information, sensibilisation, conscientisation, mobilisation et plaidoyer et qui
reposent sur un socle de valeurs dont : l’affirmation et le respect des droits humaines, la responsabilité
globale et la démocratie participative.
Dans le cadre des journées Educasol, c’est la première fois que nous travaillons sur le thème du
numérique et plus précisément du numérique éducatif. Nous avons déjà eu récemment l’occasion de
croiser nos réflexions grâce à une table ronde initiée par l’AFD le 25 février sur « Le web : pour une
éducation à la citoyenneté mondiale ». Nous nous réjouissons d’ailleurs de la présence des
organisateurs de cette table ronde à cette journée ! Cette journée prolonge les réflexions initiées lors de
cette table ronde et en particulier la nécessité pour les acteurs éducatifs, et plus spécifiquement ceux de
l’ead si, d’intégrer cette question du numérique (dont le numérique éducatif) dans une réflexion
stratégique qui permette de renforcer l’impact de leurs démarches éducatives, en particulier en
élargissant leurs publics, mais aussi de se renforcer en tant qu’acteurs du changement.
Merci tout particulièrement aux forces vives organisatrices et animatrices de cette journée et
particulièrement: Béatrice David, qui a piloté sa préparation, Pascal Jeanne (du CCFD-TS) et Erika
Campello (Ritimo) qui se sont impliqués dans l’animation de cette journée. Merci aussi à Divina
Meigs, professeur à l’université Sorbonne nouvelle, qui ce matin va nous permettre de prendre de la
hauteur sur cette thématique, tout en partant comme nous le ferons au préalable avec l’ensemble des
participants, de son expérience dans ce domaine.
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
« Petites histoires, grandes histoires »… temps d’échange sur les expériences positives ou
négatives qui ont marqué les participants
Animé par Pascal Jeanne et Béatrice David
Chaque participant qui le souhaite est invité à raconter brièvement une expérience concernant le
numérique. Cinq pistes sont proposées :
☻ L’outil ou le site web « super éducatif » que tu as utilisé.
☻ L’outil web pédagogique le moins éducatif, le moins réussi.
☻ La page facebook ou autre réseau social que tu trouves la mieux faite (par une association).
☻ La campagne en ligne qui t’a le plus marqué (en bien ou en mal) ;
☻ La formation liée au web que tu as reçue ou que tu aimerais faire
A la fin de chaque histoire l’intervenant précédent note sur une feuille les mots clés qu’il a retenu de
l’histoire.
-
Free rice : quizz permettant de ramasser 10 grains de riz…choquant entre la forme de l’outil et
le manque d’explication du contexte.. en quoi cela contribue à changer le monde ?
-
Clip proposé par AVSF : à partir d’une feuille pliée en deux, comparaison de deux modèles
agricoles. Quelques dessins, un peu d’animation, un message clair : très percutant !
-
Battle Kids - La campagne d’Amnesty sur les enfants soldats : jeu en ligne classique à partir
d’enfants venant de différents pays. ça démarre comme un vrai jeu et on termine sur : la
guerre, ce n’est pas fait pour les enfants !
-
Apprendre ensemble par la coopération et les médias (Aide et action) : les enfants créent eux
même le contenu et les professeurs s’en saisissent pour faire cours.
-
KIAGI (e graine) : une journaliste se déplace dans les structures et réalise des diaporamas
sonores mis en ligne. C’est un portail éducatif si on a envie d’agir on sait quelle structure
contacter. Une malette pédagogique est aussi disponible.
-
Rallye éducatif (Ecole des gobelins): expérience trans-média (web téléphone, tablette) sur un
jeu de piste à Paris .
-
Jeu vidéo Tropico : jeu sans but éducatif. Jeu de gestion dans une république bananière,
permet d’expérimenter des modèles économiques. Simulation très poussée : « m’a permis
d’expérimenter presque mieux qu’un cours les conséquences d’un modèle économique
« (producteur non connu).
-
Bibliothèque virtuelle des littératures d’Afrique noire francophone et de la francophonie :
permettre aux enfants d’échanger sur les littératures africaines
-
Mêmepaspeur.net – étudiantsetdeveloppement.org/idéees - Réalisation de plusieurs sites
participatifs.
(voir en annexe d’autres ressources et références partagées au cours de la journée).
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Regard sur les expériences et enjeux du numérique
Intervention de Divina FRAU-MEIGS, Professeur à l’Université Sorbonne nouvelle, sociologue des
médias, spécialiste d’éducation aux médias et à l’information et des usages pédagogiques du
numérique
Les démarches dans lesquels je m’investis sont multiples mais convergentes dans l’intérêt
indispensable que nous avons à trouver des solutions pour l’avenir de nos jeunes :
I. Direction d’un master en formation continue et initiale AIGEME (pour Applications
Informatiques : Gestion, Education aux Médias et E-formation) appuyé par l’Agence
Universitaire de la Francophonie (distribution de 10 bourses par an à des étudiants des pays
francophones, de l’Afrique et de l’Asie). Il propose deux parcours complémentaires : ingénierie
de la formation à distance et ingénierie de l’éducation aux médias.
Les étudiants constituent un « e-portefolio » qui n’est pas noté afin de court-circuiter les dangers
de l’évaluation à la française. La réalisation initiée par les étudiants d’un e-portofolio
collaboratif montre que nos apprenants nous dépassent.
II. Mobilisation au niveau national pour que le numérique, bien qu’il soit inscrit dans le socle
commun de compétences (éducation aux médias et aux TIC), soit effectivement mis en œuvre,
avec des ressources et des formations efficaces.
Le numérique pour le numérique n’a aucun intérêt s’il n’a pas de retombées dans le réel.
L’aspect ludique permet l’apprentissage direct, autonome et hors l’école.
L’école devrait renforcer l’éducation aux usages des outils du numérique. La formation des
enseignants doit aussi être soutenue !
Les enseignants n’arrivent pas à prendre en compte les pratiques invisibles que les jeunes ont du
numérique. Pourtant cela leur permettrait de sortir l’école de son bunker (qui n’autorise pas ou
peu l’entrée des parents, de la société civile, de l’entreprise dans son enceinte). Il reste à
articuler usages (invisibles) et apprentissages au lieu de la simple transmission de contenus
(désormais disponibles par ailleurs sur la toile)
III. Contributrice aux travaux de l’Unesco et de l’union européenne dans le domaine de
l’éducation aux médias et à l’information.
Il s’agit de gérer la navette entre les deux écrans : l’écran broadcast (TV et radio) raconte des
histoires sous forme de récits alors que l’écran broadband (internet/réseaux sociaux) permet des
réactions de type commentaire : on commente les récits proposés par l’écran broadcast, ce qui
implique une conversation et une extension de la socialité. Il y a peu de contenu créatif, il s’agit
surtout d’agrégation d’éléments qui repose sur une pratique de tri. Les usages les plus courants
des jeunes relèvent bien du tri et de l’agrégation de contenus. A l’école de les aider à créer des
contenus nouveaux pour avoir une réelle présence en ligne.
L’information n’a plus un seul sens. D’un côté on a toujours la presse qui traite de l’information
comme actualité (sur l’écran broadcast), mais d’autre part, il y a aussi l’information comme
document (sécable, mixable, transformable sur l’écran broadband) et encore l’information
comme donnée ou data (codable, designable). Il s’agit de se battre pour former à ces trois types
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
d’information dans ladite « société de l’information » qui fonctionne sur le modèle du data
mining mais aussi du knowledge management. Et se battre pour le code et pour le maintien des
ressources libres, qui sont essentielles et motrices dans le cadre du « développement numérique
durable », un concept que j’essaie de créer et de défendre.
IV. Porteur du groupe de recherche financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR):
projet « translittératie » : consiste à voir, en observant les pratiques des jeunes, quelles sont les
compétences dont ils ont besoin pour s’inscrire dans le développement numérique durable,
étendu à l’éducation. Il s’agit de combiner les littératies classiques (savoir lire, écrire et
compter) aux nouvelles littératies (savoir coder, chercher et évaluer l’information sous ses trois
formes, à savoir actualité, donnée et document). Au-delà de cette recherche fondamentale, le but
est de contribuer au développement d’applications en savoirs médians, envers les enseignants et
les formateurs hors l’école. Il s’agit d’aider à rendre visibles les pratiques des jeunes et à les
articuler à des apprentissages conçus en termes de besoins réels, non imposés par le haut et par
une logique dérivée du 19e siècle, sachant qu’en 2025, 95% des jobs passeront par le
numérique.
A quels besoins répond cette frénésie des jeunes à aller en ligne ?
Je formule quatre propositions pour développer une nouvelle dimension à côté du savoir-être et
du savoir-faire, le savoir-devenir. , je m’appuie sur un spécialiste indien du développement,
Amartya Sen, pour qui, certes, les besoins basiques comme l’hygiène et la nourriture existent,
mais doivent être menés conjointement aux besoins symboliques comme la recherche de la
dignité (un des droits de l’homme) et l’estime de soi. Le savoir-devenir s’appuie sur les usages
et apprentissages du numérique fondés sur les besoins réels des jeunes :
1) la mise à jour de soi (actualisation)
Les usages montrent que les jeunes sont très connectés, et actualisent constamment leurs profils,
leurs informations, et pas seulement parce que les plateformes de réseaux sociaux les y incitent.
Cela permet de repenser l’école. L’approche de celle-ci (voir l’enseignement de l’histoire) est
toujours chronologique. On apprend d’abord la préhistoire… pour arriver à nos jours en
terminale. Commencer par les héritages n’aide pas forcément à comprendre la situation actuelle
(comme dans le cas de la relation entre la Perse ancienne et l’Iran actuel). Il faudrait valoriser
l’usage de la Wikipédia, qui nous forme en permanence dans le temps. Les associations du
genre eduscol, cémea ou enjeux e-médias font exactement cela aussi à leur manière : elles
actualisent toutes sortes de besoins en formation….
2) Le désir d’avenir (life longing) : permet d’exprimer ses désirs d’avenir alternatifs
Les usages montrent que les gens sont très présents sur les réseaux sociaux qui leur permettent
de montrer des aspects très différents de leur personnalité officielle, comme en témoigne la
montée en puissance très rapide d’un site comme Pinterest. Un professeur de faculté par
exemple peut y avoir tout une section sur les recettes de gâteaux au chocolat, où il affiche donc
d’autres centres d’intérêts que ceux strictement professionnels.
La dimension de life longing est plus motivante que celle de formation tout au long de la vie.
Elle permet de montrer des redirections, des choix de vie autres que ceux de carrière, vécus de
plus en plus comme imposés et contraignants. Cela permet d’exprimer des approches
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
identitaires non monétisées mais qui restent potentiellement monétisables si on le souhaite (voir
le phénomène pro-am).
3) La modélisation ludique : l’intérêt du jeu
Les usages montrent que les jeunes se portent sur des jeux de stratégie de toutes sortes, en mode
solitaire ou en mode collaboratif. Le jeu n’est pas une vacance de l’esprit pour eux. La théorie
des jeux montre qu’ils remplissent une fonction pédagogique précieuse : ils permettent de
simuler, de faire des expériences sans prendre de risque. Ils fournissent une aide à la décision
qui permet de passer à l’action. En cette période très instable faire des simulations
d’environnements urbains comme le propose simcity par exemple peut être très intéressant pour
développer des activités dans la vie réelle.
4) L’engagement citoyen : avoir des activités transfrontières
Les usages montrent que les jeunes ont aussi besoin de dépasser leur narcissisme (la mise à jour
de soi) et peuvent se porter vers des activités citoyennes. Ce ne sont pas des citoyens au sens
plein (pas le droit au vote) mais ils utilisent les réseaux sociaux comme des zones
d’entrainement, souvent dans le développement durable qui répond bien à leurs attentes du
moment, portées vers un intérêt généreux aux autres sans vouloir se faire récupérer par des
mouvements politiques à l’agenda peu claire pour eux. L’engagement cela ne se traduit pas
toujours par un engagement politique, mais passe par des implications associatives.
Ces quatre besoins répondent à des besoins cognitifs réels et devraient être pris en compte par
l’école. Celle-ci a des difficultés à systématiser les expériences locales (nombreuses mais
isolées) pour les faire monter à une échelle nationale. La solution est hors l’école, à la condition
que l’école travaille avec le tissu associatif et s’appuie sur des pratiques qui font sens.
Le numérique agit comme un accélérateur et un amplificateur. Il nous réconcilie avec nos deux
cerveaux (celui inductif /émotif/ et celui logique/raisonneur). Le « savoir devenir » vise à cela, en
utilisant les capacités du numérique à valoriser la dimension inductive tout comme logique.
Voir le site www.média-matrice.net
Les participants ont soulevé le grand intérêt de cette intervention et leur souhait de pouvoir avoir un temps de
réaction et de débat. L’ordre du jour ne le permettant pas, ils sont invités à introduire ces éléments dans la suite
de la journée.
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
① Atelier « Outils collaboratifs et pratiques de mutualisation »
Animation : Pascal Jeanne (CCFD TS) et Béatrice David
Découverte des types de pratiques et d’outils à partir de la mindmap dans la perspective de « Faire évoluer son
association vers des pratiques collaboratives et participatives ».
Exemple de mindmap :
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Synthèse des échanges dans le cadre du débat mouvant organisé sur 4 pôles et autour de 3 sujets :
Partager son agenda / s’impliquer dans les réseaux sociaux/ contribuent à la :
Valorisation
Construction
Mettre son agenda sur le site pour valoriser et relayer
l’information
Dans une logique d’organisation et d’efficacité
(trouver des créneaux communs…)
Faire valoir son expérience, ses actions, rattacher
l’association à une compétence
Espace de conversation au même endroit
On parle comme appartenant à une communauté
Diffusion
Mutualisation
Faire avec d’autres
Viralité de diffuser
Faire valoir/diffuser/valoriser/instantané/ n’intègre pas
les autres
Informer/relayer largement
Mutualiser, partager l’information entre soi
Solliciter d’autres structures pour venir participer,
partager
Relais plus larges/mettre en commun dans les comptes
rendus les liens
Le web documentaire contribue à :
Valorisation
Permet de creuser soi même
Mise en scène
Plus attentif pour les personnes
Valorise le sujet et les contenus avec des outils
On n’est pas dans une logique de dénonciation
Ce n’est pas valoriser une pratique mais un sujet
Aspect nouveauté
Moyen sexy
Valorisation du spectateur
Diffusion
Construction
Interactif
Permet de construire son documentaire
Le spectateur construit son savoir et va vouloir
s’engager
On peut ne pas utiliser le web doc pour animer mais
utiliser seulement les vidéos de ce web pour animer
Les jeunes ont besoin d’être accompagnés sur le
webdoc.
Les aider à prendre de la distance.
Mutualisation
Moyen de diffuser l’info puis on va sur le web doc
pour creuser le sujet
Mutualiser ses ressources sur un même sujet
Le web doc a un contenu : la forme est au service de
l’info
Exemple d’outils cités :
-
Drop box : équivalent clé USB (disque dur partagé sur le web)
VPN se reconnecter sur son ordi depuis l’extérieur (comme web mail / ordi-bureau nomade)
DIIGO pour classer indexer…
Scoop.it pour créer une revue de presse organisée sur le net.
Outils simples de création de webdoc : klynt – Djehouti
FRAMAPAD : pour créer son pad…
PREZI : logiciel de présentation qui n'adopte pas la mentalité de "diapositives sur
l'ordinateur"…
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
② Atelier «EAD SI, Internet et logiciels libres : quels enjeux pour les associations ? »
Intervenants et animation : Erika Campelo et David Delhommeau (RITIMO)
Pourquoi et comment Ritimo s’implique sur cette question
Ritimo regroupe 90 lieux d’information sur la solidarité internationale et le développement durable. Il vise un
objectif d’éducation et de mobilisation citoyenne.
Plutôt que de commencer par le projet e-change autour de la conception d’un outil libre pour la mise en place des
sites internet (une distribution SPIP E-CHANGE) je vais d’abord parler de l’appropriation technologique par les
acteurs du changement et des enjeux du libre.
La question du lien entre éducation et numérique questionne nos approches pédagogiques qui restent
traditionnelles or le numérique exige d’autres approches. On procède dans ce domaine par expérimentation.
Notre objectif est de mobiliser pour la transformation sociale. Ceci nécessite d’avoir une information diversifiée,
critique ainsi qu’une diversité de sources.
Quelle différence entre internet et le web ? Selon wikipédia, Internet est un système d’interconnexion de
machines et constitue un réseau informatique mondial, utilisant un ensemble standardisé de protocoles de
transfert de données. Le World Wide Web (www), littéralement la « toile (d’araignée) mondiale »,
communément appelé le web ou la toile, est un système hypertexte public fonctionnant sur Internet qui permet de
consulter avec un navigateur, des pages accessibles sur des sites. L’image de la toile d’araignée vient des
hyperliens qui lient les pages web entre elles.
Le web n’est qu’une des applications d’Internet, distincte d’autres applications comme le courrier électronique,
la messagerie instantanée.
Pour les acteurs du changement social, les enjeux sont doubles :
① Savoir quels outils nous utilisons pour changer le monde et qui contrôle ces outils ?
Les associations, les militants, les mouvements sociaux et les citoyens veulent la transformation sociale et
politique des sociétés dans lesquelles ils vivent. Pour cela ils veulent passer leurs messages de manière rapide et
facile. C’est à ce moment que les acteurs du changement sont confrontés au Nouvelles Technologies de
l’information et de la communication. Utiliser Internet, le web et les nouveaux médias sociaux est fondamental.
Cependant il faut bien comprendre les enjeux que cela implique.
La menace à la liberté d’Internet est chaque jour plus grande.
Par quels canaux circulent nos données sur Internet ? Qui les contrôle ? Qui sont les propriétaires de Facebook ?
Quelle est la puissance de google ?
Se poser ensemble ces questions, même si nous n’avons pas le temps de répondre ce matin à toutes, va déjà nous
permettre d’avancer ensemble.
Passer nos messages sur Facebook ou Twiter est normal, mais cela ne peut pas être notre seule façon de
communiquer. Nous devons essayer d’être en accord avec les valeurs que nous défendons, et ces valeurs sont
mises en question sur internet. C’est comme si on voulait faire la révolution dans un centre commercial !
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
② Et savoir quelle place on veut sur le web.
Nous devons chercher de la cohérence entre les idées et les valeurs que nous souhaitons défendre et les moyens
que nous utilisons pour les transmettre. Nous devons donc nous donner les moyens de connaître les médias
sociaux.
Internet et le web ont été construits à partir des protocoles libres.
Il y a des alternatives. Ce sont les logiciels libres. C’est à dire des logiciels dont on peut modifier la
programmation. C’est la liberté d’utilisation, d’accès au code, de distribuer le code modifié.
Les logiciels libres sont contraires aux logiciels dits « propriétaires » où l’accès au code est impossible, voire
restreint.
 Exemple : Mozilla, fire fox, open office, spip (gestionnaire de contenu en ligne) sont libres.
 Il existe aussi des réseaux sociaux libres comme Identi.ca
Attention gratuit ne veut pas dire libre !
Plus important, les logiciels libres ont donné lieu à ce que l’on appelle aujourd’hui une « culture du libre »,
c'est-à-dire une culture de la mise en commun et de la libération de la connaissance. Le produit le plus connu de
cette « culture du libre » est sans doute l’encyclopédie Wikipédia.
L’intérêt est de développer un travail collaboratif, alimenté collectivement.
Notre projet à Ritimo est de travailler sur l’inclusion numérique, appelée aussi l’appropriation technologique :
la sensibilisation à travers des formations et des mises en communs des savoirs « plus techniques » d’un côté
(des développeurs, (webmasters-ices, graphistes du web) et de l’autre côté des savoirs des militants, des
mouvements, les messages à faire passer. C’est l’enjeu de la plate-forme e-change.
Comment tout a commencé ? Depuis 2006, Ritimo organise des formations pour créer son site internet. Au
départ ces formations ont lieu au sein du réseau Ritimo. Cela répond au constat que nous avons fait selon lequel
nos membres rencontrent des difficultés à mettre en place des sites internet. Un groupe de travail au sein de
l’équipe a été mis en place pour former les membres à l’utilisation de spip a été mis en place afin de les rendre
plus autonomes.
En 2010, avec le soutien de la région île de France nous avons fait un travail d’accompagnement des associations
franciliennes pour qu’elles soient autonomes sur le web à travers des formations. Suite à ces formations, nous
avons réalisé une étude auprès des associations que nous avons formées. Cette étude montre que les questions et
les difficultés étaient les mêmes parmi les personnes formées : manque de moyens humains et financiers,
difficultés à rendre pérenne leur site internet. On a donc lancé un projet plus ambitieux : faire dialoguer,
échanger les mouvements sociaux qui utilisent des logiciels propriétaires et les militants des réseaux, protocoles
et logiciels libres ? C’est le projet que nous appelons Plateforme e-change (www.plateforme-echange.org).
Ritimo a développé également dans le cadre de la plate-forme e-change, une distribution, qui est un « système
dans un ensemble cohérent et stable dont l’installation, l’utilisation et la maintenance sont facilitées ». Nous
avons créé une distribution à partir du logiciel libre SPIP (www . spip.net). La distribution e-change répond
donc aux besoins des acteurs associatifs producteurs de contenus afin de valoriser leurs réflexions, leurs
productions sous divers formats, ainsi que leurs actions via un site Web de qualité et avec un coût raisonnable.
La distribution e-change a donné naissance au portail www.forumsocial.info. Un travail collaboratif réalisé par
Ritimo et d’autres organisations membres du CRID. Le site a été créé à l’occasion du FSM de Tunisie, 20
organisations, dont des membres d’Educasol y ont participé.
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Ritimo propose des formations sur ces questions. Toutes les informations sont en ligne sur le site de la Plateforme e-change.
Echanges avec les participants
Quelle économie du libre ? Est-ce entièrement non monétaire ?
=> Chaque communauté (exemple spip) peut recevoir des dons. Firefox/Mozilla est devenu une
fondation. Il existe aussi la free software fondation qui peut financer des projets de logiciels libres, mais
surtout fait en sorte de promouvoir les logiciels libres.
Comment les défendeurs du logiciel libre abordent la question de la fracture numérique ?
=> la question de la garantie pour tous de l’accès à internet est essentielle. 70% de la population
mondiale n’a pas accès à internet.
=> il y a un groupe de développeur : hypatia.
=> nurist à Lille est une entreprise de forme coopérative qui n’héberge que des sites sur spip.
=> Au FSM il y avait un forum mondial des médias libres. Nous avons exprimé le souhait de rencontrer
des hackers… mais le problème c’est qu’il n’y avait pas internet dans le FSM ! On a parlé de
souveraineté technologique au FSM mais en attendant nous avons tout devant nous à construire !
On a constaté que pour attirer les jeunes il fallait que les sites aient de la gueule or comment être indépendant
des web designers ?
Il faut réfléchir à l’articulation entre campagne militante classique et campagne internet.
=> La campagne « je veux je ne veux plus » de Etudiants et développement a bien montré que la
question de la démocratie et de la participation politique arrive en tête. La campagne comprenait un
manifeste, je veux je veux plus et comment s’impliquer. Plus de 1000 événements ont été organisés.
=> Exemple de Lorea : réseau social libre. A initié une mobilisation nationale en Espagne qui en 4
heures a permis de récolter 24 000 euros afin d’engager l’intervention d’un avocat à Bruxelles qui a mis
en cause le gouvernement espagnol qui obligeait les personnes expulsées de leur logement à continuer à
payer les prêts engagés pour leur maison.
=> Faire une cartographie sur les démarches mises en œuvre en Afrique (rôle des sms !)
=> Au Pérou : remise de portable à la population pour signaler des atteintes aux droits de l’homme.
=> Proposition : Avoir sur le site internet d’Educasol un lieu où sont recensées ces campagnes dont on
vient de parler.
Importance d’avoir une posture critique des outils mais aussi importance d’avoir les contenus. Qui va les lire ?
Il faut bien distinguer deux familles : ceux qui produisent des contenus et ceux qui mettent à disposition (les
éditeurs) qui sont aussi des médiateurs de contenu.
Quand les jeunes participent au contenu ça les motive !
A partir du moment où on touche au numérique il faut parler de multiplicateur.
Conclusion : Importance de connaître l’environnement dans lequel les acteurs du changement se
mobilisent !
[Voir la présentation de Ritimo p18]
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
③ Travail en groupe « Espaces interactifs et jeux éducatifs »
Animation : Pascale Gareau, Léa Maalouf (Tralalere) et Christian Gautellier (CEMEA)
Les participants se répartissent en groupe de 5 à 7 personnes autour d’un ordinateur et réalisent une des
missions de deux serious games produits par la société Tralalere en partenariat avec d’autres acteurs dont les
CEMEA :
● www.2025exmachina.net (jeu d’éducation critique à internet)
● www.2020energy.eu (projet européen sur l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et le
développement durable).
Ces jeux s’adressent à des jeunes entre 12 et 17 ans dans le cadre de l’éducation formelle ou non formelle.
Après chaque jeu, les participants sont invités à partager entre eux leurs avis autour d’une grille de questions
différentes pour chacun des jeux, un échange a lieu après en plénière. Voir ci-dessous les deux grilles.
Grille d’analyse pour le serious game 2025
Les participants sont invités après avoir réalisé une des missions du jeu à se positionner autour de 3
types de questions : Quels sont selon vous :
1) Les principaux potentiels du jeu Côté pédagogique
2) Les réactions des élèves
3) Les problèmes d’usage
Les restitutions des échanges montrent que ce jeu a suscité beaucoup de débats. Un des intérêts est
qu’il permet de prendre conscience de la différence entre vie privée et vie publique et que facebook
brouille les frontières. Il est proche de la réalité et permet de prendre conscience des risques des
réseaux sociaux. Plus on est « actif », moins on est prudent. Importance de décortiquer l’outil avec les
jeunes.
Grille d’analyse pour le serious game 2020
Après avoir testé le jeu, les participants sont invités à remplir une grille de test qui répond au format
suivant :
Comment jugez-vous globalement le jeu ?
Très efficace
efficace
Moyennement
efficace
Pas très efficace
Pas du tout efficace
contenu
Approche
pédagogique
Univers graphique
Dimension ludique
Commentaire
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Comment jugez-vous l’efficacité du jeu par rapport à ces différents objectifs ?
Très efficace
efficace
Moyennement
efficace
Pas très efficace
Pas du tout efficace
Acquisition de
compétences
Découverte de
nouvelles notions
Consolidation de
savoirs
Sensibilisation,
éducation citoyenne
Autre question de la grille de test type (non posée aux participants) :
Si vous deviez l’utiliser comment imagineriez-vous un atelier avec 2020 Energy ?
Les restitutions des échanges soulèvent les questions suivantes : comment développer une approche
critique alors qu’on aboutit à des « scores » et une dimension « solution ». Manque d’un historique et
d’une approche analytique pour aborder les problématiques. On est dans une logique moraliste.
Comment créer des espaces de discussion avec d’autres.
Précisions apportées par les animateurs sur ces 2 serious games
L’objectif de ces jeux est de mettre les jeunes en action de manière à ce qu’ils aient envie de
changer de comportement.
2025 ex machina s’adresse aux 12/17 ans. 5 millions de jeunes y ont joué.
L’académie d’Aix Marseille a testé ce jeu sur 2 ans. L’étude est disponible. Il a été testé de
manière collective.
Quand un animateur prend les choses en main, le jeu suscite beaucoup de débat d’autant plus
qu’il n’y a pas de bonnes réponses. La difficulté est de trouver un équilibre entre la dimension
sérieuse et drôle.
Ce jeu est aussi utilisé par les professeurs en audit pour savoir où en sont les jeunes avant les
cours.
Il permet de créer un débat entre les élèves qui argumentent en fonction du rôle qu’ils ont
(suivant qu’ils sont des acteurs économique, sociaux….).
La réalisation de ces jeux (en particulier le 2020 et les débats autour de l’approche du
développement durable) suscite aussi des débats y compris entre les experts (universitaires…)
Un glossaire a été réalisé par les enfants.
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Concernant les serious game de manière générale :
Il faut les situer dans un ensemble et se demander comment on intègre ce type de
ressources dans le cadre d’un projet plus global.
Ces outils fonctionnent comme des starters ou des points d’étape d’un projet. A l’intérieur
de l’outil il y a un projet pédagogique avec des objectifs spécifiques mais c’est une illusion
que de vouloir tout transformer à partir de ces seules pratiques.
La question est de savoir comment on intègre le numérique dans les apprentissages.
Importance de former les animateurs à la connaissance de ces produits. Cela demande un
temps d’investigation de l’outil.
Le prochain Serious Game produit par Tralalere sera de type participatif et portera sur la
question de la citoyenneté. Ses premières déclinaisons s’appliqueront à la citoyenneté
numérique et à la citoyenneté européenne.
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Eléments marquants de la journée, questionnements et perspectives
Les participants sont amenés à exprimer :
- Les points marquants de la journée (étonnements, frustrations, découvertes…)
- En quoi cela vous concerne(ra) dans vos pratiques d’ead.
- Qu’est ce qui devrait être fait (par Educasol ou autre) pour vous aider par la suite sur le
numérique ?
Deux perspectives principales se dégagent des échanges en plénière :
Collectivement : échanger, capitaliser et faire un travail de veille pour réfléchir au sens et
partager une culture politique commune sur numérique et ead.
Continuer à approfondir les enjeux éthiques et politique sur le lien entre numérique et ead si, et
la question de la cohérence, celle du modèle économique des projets concernant le numérique...
Travailler sur le sens.
Les perspectives et les enjeux sont très prometteurs mais les structures d’ead ont besoin de « ne
pas rater le coup », elles sont déjà dépassées en terme de pratiques.
On a tous besoin de plus de connaissances et d’expertises sur ces outils. Le problème est le
temps que l’on a pour monter, concevoir, lancer un projet. Cela rend compliqué de prendre le
temps de bien comprendre et de se poser les bonnes questions. D’où la nécessité d’y réfléchir en
collectif et de s’appuyer sur les compétences existantes dans nos réseaux.
Besoin de capitalisation et de prendre le temps de vrais temps d’échanges sur ces sujets. Les
temps d’échanges entre nos structures sont fondamentaux, voir quelles pratiques ont met chacun
en place et confronter nos expériences et nos questionnements. C’est en procédant ainsi que l’on
va faire émerger un sens commun, un point d’accord. Cela nous permettra à plus long terme de
partager une culture politique sur cette thématique.
Importance de la veille et de la mutualisation des pratiques pour favoriser l’appropriation des
enjeux, outils, formations, ressources, d’autant plus que les évolutions sont rapides dans ce
domaine.
S’appuyer sur les compétences des associations membres pour mutualiser les pratiques et
proposer des formations auprès des acteurs, salariés, bénévoles et élus de nos structures.
Mettre en place des groupes de travail autour de l’utilisation concrète d’outils.
S’appuyer sur les compétences internes qu’on trouve dans Educasol (ex celle de Ritimo).
On gagnerait à réfléchir collectivement : on multiplie les outils sur le web. Certes il y a une
dimension communication et valorisation spécifique à chaque organisation mais il serait utile de
travailler ensemble sur les questions de :
- formation auprès des bénévoles
- mais aussi formation auprès des élus de nos structures car il y a peu de débats sur le sujet à
part « on doit avoir un site 2.0 et le plus participatif possible ».
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
- ces formations aborderaient le renforcement des compétences mais aussi les enjeux et la
capacité critique : relier la pratique et le côté politique
- création de nouveaux outils, car cela nécessite beaucoup de compétences et de financements et
de temps, même si il commence à exister des logiciels pour développer des outils simples.
Quelques pistes concrètes à court terme :
-
Organiser une prochaine rencontre pour rebondir sur l’intervention de Divina Meigs !
-
Le salon de l’éducation : un lieu pertinent pour continuer et ouvrir les échanges ?
-
Travailler à plusieurs sur des documents en ligne
-
Partager sur le site Educasol les ressources et prolonger les échanges de la journée sur cette
thématique.
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
ANNEXES :
Autres ressources et expériences à mutualiser
SOS Faim
Travaille beaucoup avec des capsules vidéo et réseaux sociaux.
Site internet à mutualiser : http://www.valueyourfriends.be/
Agence de médiation culturelle des Pays du Sahel
Expérimentation de la phase pilote de la plate forme collaborative : la bibliothèque virtuelle des littératures
d’Afrique noire francophone et de la francophonie avec els établissements scolaires à Bobo-Dioulasso (Burkina
Faso) et en Aquitaine.
Aide et Action
Projet « Apprendre ensemble par la coopération et les médias » ; un projet pédagogique d’éducation aux médias
et à la solidarité internationale qui s’appuie sur les Technologies de l’Information et de la Communication pour
l’Enseignement (TICE) pour permettre aux enseignants et aux enfants de travailler de manière collective et
coopérative, aussi bien au niveau de leur établissement qu’au niveau international
Site internet à mutualiser : www.aecem.ac-versailles.fr
Plan France
Dans le cadre de ses actions de sensibilisation et d’EAD, Plan France utilise de nombreuses plateformes
numériques :
 le site de Plan France : http://www.planfrance.org
 un site dédié aux droits des filles comme outil de sensibilisation et de mobilisation sur les droits des filles et
l’égalité filles-garçons comme condition de justice sociale et d’efficacité du développement
(http://www.droitsdesfilles.fr)
 un espace parrains pour permettre aux parrains d’enfants de recevoir régulièrement des informations sur
l’actualité des pays où Plan intervient, les projets menés, la communauté qu’ils soutiennent à travers leur
parrainage...
 un mur Facebook à travers lequel nos 40 000 fans peuvent être informés de nos actualités, tant en France que
sur le terrain, de nos campagnes, nos projets...
 la plateforme Expeert : un site web réservé aux « partenaires de communauté » qui soutiennent un projet
d’autonomisation des filles au nord du Vietnam, dans la province de Ha Giang. Cette plateforme permet aux
partenaires de pouvoir suivre « en direct » ce qui se passe dans le cadre du projet,
Scouts et Guides de France
Expérience en animation / travail en réseau et à l’éducation à internet
www.sgdf.fr
http://blogs.sgdf.fr/
l’Association mondiale des Guides et des Eclaireuses (AMGE) et Symantec ont co -édité : « Connecté et
éclairé » : un kit d’animation pour un internet plus sûr. http://www.sgdf.fr/l-connecte-et-eclaire-r-un-kitdanimation-pour-un-internet-plus-sur/id-menu-10
Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI)
Centre de ressources web, Projet de DVD éducatif accessible sur www.alimenterre.org
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Ecole de la paix, Grenoble
Mise en œuvre d'un projet de restitution de l'histoire d'un quartier via réalité augmentée. Réflexion sur la
pédagogie numérique et la scénographie urbaine
Solidarité Laïque
Création d’un site pédagogique interactif www.trajectoiresmigratoires.org + animation de 2 blogs
ATD Quart monde
Bouba et Marius Destination Ouaga. Jeu vidéo d’aventure éducatif. www.boubaetmarius.com.
Agence Française de Développement (AFD)
Création du portail « Solidaires du monde » : plate forme ou chacun peut librement s’informer ou informer les
autres, donner son avis et échanger sur des projets d’aide au développement et d’éducation au développement.
www.solidairesdumonde.org
Partenariat entre les associations Aide et Action et Deci Dela et la société Tralalère : Citoyen de demain
www.citoyendedemain.net
Centre de ressources qui fédère et valorise les initiatives de nombreux acteurs éducatifs engagés au quotidien
dans des pratiques d’éducation citoyenne et propose des ressources pour aborder les grands thèmes de la
citoyenneté avec les élèves.
Eléments bibliographiques
Agorajep Education populaire et numérique. L’éducation populaire 2.0 est-elle possible ? Synthèse de la
rencontre. (20 pages -Bordeaux, 9 novembre 2010). http://www.cnajep.asso.fr/evenements/2010/agorajep
Fonda (www.fonda.asso.fr) « Hackers et ONG : quelles alliances pour reconstruire l’expression
démocratique ? » 18 octobre 2012 in point info hebdo du 3 janvier 2013 publié par Coordination Sud
CEMEA « Les jeunes et le numérique : enjeux et pratiques éducatives » in : Vers l’éducation nouvelle, n°549,
janvier 2013
CEMEA Pays de la Loire , « Dossier Education aux médias » in Anim’acteur/trice, journal des acteurs et
actrices de l’animation, janvier 2013.
MJC en île de France et La Cantine : « Outils numériques et éducation à l’environnement » Atelier du 7
novembre 2012. Diffusé par Ouvrir l’Horizon, dans le cadre de la préparation des 3 ème assises de l’EEDD.
CRAP « Apprendre avec le numérique » in Les Cahiers pédagogiques, changer la société pour changer l’école,
changer l’école pour changer la société, n°498, juin 2012. www.cahiers-pedagogiques.com
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Structures ressources ayant présenté leur démarche
Ritimo www.ritimo.org
Le travail de Ritimo pour une appropriation citoyenne du Web par les acteurs du changement
Depuis de nombreuses années, le champ d'intervention des acteurs de la société́ civile engagés dans la lutte pour l'accès aux
droits, pour la justice sociale et l'équité́ économique s'est considérablement élargi, au- delà̀ de la mise en œuvre de solidarités
concrètes, en intégrant la dimension environnementale des problèmes, l'autonomie des partenaires, en adaptant leur action
aux conséquences de la mondialisation et de la multi polarisation, en intervenant pour influencer les choix des décideurs en
faveur de la transition vers des sociétés justes et durables.
Pour Ritimo, au sein du mouvement de solidarité́ internationale, la transition passe par la garantie des droits civils et la
satisfaction des besoins fondamentaux, par des activités compatibles avec la fragilité́ des écosystèmes et la limite des
ressources. Elle suppose des logiques coopératives et des logiques d'entraide. Dès lors, la question de l'information - de sa
circulation, de son accessibilité́ - constitue un enjeu central.
Ritimo considère l'information comme un bien commun à préserver et à partager. Cette conception d'une information utile
à la transformation sociale et à l'action citoyenne exige d'en garantir l'accès à tous par la démocratisation des outils de
conservation et de transmission des informations. Ritimo souhaite ainsi participer au partage des connaissances et à la
circulation des informations dans le monde, par la construction de partenariats nationaux et internationaux pour l'échange de
données et l'appropriation technologique par les citoyens.
Les acteurs du changement sont capables d'utiliser le Web pour produire leur information de manière la plus
autonome possible.
Ritimo accompagne ses membres dans la maîtrise des techniques, des méthodes et des technologies adaptées à la production
et à l'échange d'informations sur Internet. Cette expérience visant à chercher l'autonomie technique et technologique dans
l'information et la documentation s'ouvre aussi à d'autres acteurs associatifs pour développer leur capacité́ à partager et
diffuser l'information qu'ils détiennent à travers plusieurs projets :
▪ La distribution du logiciel libre de publication en ligne spip e-change, pour faciliter l'édition de sites Internet
des membres et d'autres acteurs associatifs. Cet outil a été développé à la demande de Ritimo à partir du logiciel spip. Cette
une version plus facile à télécharger et à utiliser. L'idée est de créer son site web en 3 clics : http://www.nursit.com/echange
▪ Création d'une plate-forme « e-change » des outils et des méthodes pour réunir des contributions d'acteurs du
numérique, présenter des outils et analyses sur le libre au service de l'information produite par les acteurs de la société́ civile.
La distribution spip fera partie des outils partagés sur le site de cette plate-forme de même que les fiches pédagogiques issues
des formations (point ci-dessous) et que les résultats de la veille technologique. La plate-forme « e-change » est un espace
numérique où les résultats des échanges et des créations des développeurs, utilisateurs et formateurs du logiciel libre seront
disponibles en téléchargement : http://www.plateforme-echange.org/
▪ Ritimo organisera une rencontre au deuxième semestre 2013 en partenariat avec l'April (Association pour la
promotion des logiciels libres), la FPH (Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l'homme),Vecam et la Fonda
pour identifier les acteurs-médiateurs du libre en France et d'intégrer, dans le débat national, les réflexions issues des
réseaux internationaux.
▪Formations ouvertes autour du web et du logiciel libre. Plusieurs formations sont déjà programmées :
structuration de la communication sur le web, écrire pour le web, spip e-change, webmestre spip e-change entre autres.
Support des anciennes formations : http://www.plateforme-echange.org/spip.php?article7
▪ Amélioration des outils actuellement développés au sein de la Confédération de sites ressources pour une
démocratie mondiale – Coredem - pour faciliter l'accessibilité́ des documents sur l'espace commun en ligne et sur les trente
sites participants : glossaire, moteur de recherche commun, syndication de contenus.
▪ A l'occasion du Forum Social Mondial de Tunis, et dans le cadre du groupe de travail du Forum mondial des médias
libres, Ritimo a participé à la co-organisation du Forum mondial des médias libres, où les questions relatives au web
citoyen ont été abordées. Un séminaire sur les enjeux de l’appropriation technologique par les organisation s de la
société civile a été organisé dans le cadre du FSM.
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Tralalère www.tralalere.net
Créé en 2000 par des pionniers du multimédia culturel et éducatif et des experts en communication jeune public,
Tralalere produit des contenus éducatifs numériques pour les enfants et leurs médiateurs éducatifs, qu’elle
décline sur supports offline et online : dessins animés, serious games, webdocumentaires, activités interactives,
jeux, sites internet, dispositifs muséographiques...
Tralalere conçoit et met également en œuvre des programmes complets de sensibilisation s’adressant aux publics
enfants/parents/enseignants dans des cadres de diffusion éducatif et grand public.
21
Actes journée Educasol du 9 avril 2013
Participant(e)s à la journée Educasol du 9 avril 2013
Nom
Prénom
Structure
Adresse mail
Fonction
AMOVA
Mariana
Université Paris V
[email protected]
Etudiante
ARAQUEGOY Laure
Semaine de la solidarité
internationale
[email protected]
Chargée de communication et
des partenariats
BAILO
Giorgia
Comité Français pour la
Solidarité Internationale
(CFSI)
[email protected]
Stagiaire programme LLP
Leonardo
BAY
Patricia
Agence Française de
Développement
[email protected]
Chargée de mission EAD et
structuration du milieu
associatif
BICHET
Lucile
Scouts et Guides de
France
[email protected]
chargée de communication
web
BLANC
Florent
BOCZEK
François
Ecole de la paix
Grenoble
[email protected]
Chef de projet numérique
BROCHEN
Steven
Aide et Action
[email protected]
Responsable politique
éditoriale et chargé de projet
(magazine 100% junior)
CAMPELO
Erika
COIS
Antonin
Ritimo
[email protected]
Chargée de projet
Ligue de
l’enseignement de
Bourgogne
[email protected]
Secrétaire régional en charge
du département de l’Yonne, de
la jeunesse, de la lutte contre
les discriminations et du
cinéma
COUPEZ
Carole
Solidarité Laïque
[email protected]
Déléguée aux actions
d'éducation à la solidarité
DABOUDET
Fabrice
Agence 910
[email protected]
[email protected]
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
DAVID
Béatrice
GIW
[email protected]
Girlz in Web
Contributrice à GIW
Le réseau au féminin pluriel
DELAUNEY
Jean-Marc
DELHOMMEA
U David
FAUQUETTE
Marianne
Starting-Block
[email protected]
RITIMO
[email protected]
Artisans du Monde
paris9
[email protected]
Communication
FAURE
Safiatou
Agence de médiation
culturelle des Pays du
Sahel
[email protected]
Directrice
GAREAU
Pascale
GAUTELLIER
Christian
Société Tralalère
CEMEA
[email protected]
President de l'association
Enjeux e-medias
GERGAUD
Sophie
HIRSCH
François
JEANNE
Pascal
CEDIDELP
[email protected]
Chargée de projets
AFD (Agence française
de développement)
CCFD - Terre Solidaire
[email protected]
Chargé de communication
[email protected]
Chargé de mission public
jeune
KABORE
Anne
Educasol
[email protected]
Responsable échange,
formation, publication
LACATENA
Antonella
SOS Faim
[email protected]
Appui campagne et
mobilisation
[email protected]
Chargée de projets européens
et internationaux
Chargé de communication
Bruxelles
LANGLAIS
Floriane
CEMEA
MAALOUF
Léa
Société Tralalère
MAINGUET
Hélène
Etudiants et
Développement
hmainguet@etudiantsetdeveloppeme
nt.org
Assistante de direction
MEIGS
Divina
Université Sorbonne
nouvelle
[email protected]
MICHAUX
Marie
Aide et Action
[email protected]
MOREAUX
François
Etudiants &
Développement
[email protected]
Professeur, sociologue des
médias, spécialiste
d’éducation aux médias et à
l’information
Stagiaire service Mission
Educative France
Délégué général
MURRIETA
Dalia
Comité Mondial des
Apprentissages tout au
long de la vie (CMA)
[email protected]
Déléguée Générale
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
NICAISE
Amélie
Starting Block
[email protected]
Directrice déléguée à la
communication
NORROY
Lucie
RESIA (Réseau
Solidarité Internationale
Armor) - Saint-Brieuc
[email protected]
Volontaire en Service Civique
– Chargée de communication
ORY Mathilde
Collectif Haïti de
France (CHF)
[email protected]
Chargée de mission
coordination de réseau
OUERTANI,
Nissaf
PASQUIER
Caroline
FADM
[email protected]
Stagiaire secteur éducation
ACTED
[email protected]
Chargée de projet
communication
PESTRE
Camille
PETRIS
Richard
ACTED
Ecole de la paix
Projet Food Right Now
[email protected]
Administrateur
Grenoble
PINTO
Ahlonko
RADISSON
Sébastien
ID 4 AFRICA
[email protected]
Président
Le Partenariat
[email protected]
Chargé de mission Education
et formation à la citoyenneté
internationale, au
développement durable et
solidaire.
RASQUIN
Clémentine
SOS Faim
Bruxelles
[email protected]
Responsable information et
éducation
REYNAUD
Laurence
Action contre la faim
[email protected]
Responsable du Service
Jeunesse et Solidarité
RIGOLLET
Laurence
SOMMIER
Gabrielle
Educasol
[email protected]
Chef de projet
ADM St Quentin en
Yvelines
[email protected]
Commission education
SULIE
Caroline
e-graine
[email protected]
Coordinatrice du pôle
d'édition des outils d'éducation
au développement durable
TERRE
Lucille
Plan France
[email protected]
Assistante projets, Service
Programmes et Plaidoyer
THILL
Laurence
SOS Faim Luxembourg
[email protected]
Responsable à la
communication
TREGLOZE,
Lise
Fédération Artisans du
Monde
[email protected]
Responsable du secteur
éducation
ZUCCHETTO
Lara
SOS Faim Luxembourg
[email protected]
Assistante à la communication
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
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Actes journée Educasol du 9 avril 2013
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