Matthieu (20, 1-16a)

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Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
Les pharisiens, apprenant que Jésus
avait fermé la bouche aux sadducéens,
se réunirent, et l’un deux, un docteur de
la Loi, posa une question à
Jésus pour le mettre à
l’épreuve : “Maître, dans la Loi,
quel
est
le
grand
commandement ?” Jésus lui
répondit : “Tu aimeras le Seigneur ton
Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme
(22,34-40)
et de tout ton esprit. Voilà le grand, le
premier commandement. Et voici le
second, qui lui est semblable : Tu
aimeras ton prochain comme
toi-même. Tout ce qu’il y a
dans l’Écriture, - dans la Loi
et les Prophètes - dépend de
ces deux commandements.”
Méditation
La charité, c’est-à-dire active,
jaillit d’une communion profonde avec Dieu.
Celle-ci se réalise dans la rencontre de Jésus et,
inséparablement, dans la découverte
et le service des frères et sœurs.
Une adoration qui ne se traduit pas ou
n’est pas jointe à l’offrande d’une charité active n’est pas chrétienne
et risque d’être idolâtre.
Une action, qui ne conduit pas à un don de soi plus total,
et n’est pas jointe à une amitié avec le Seigneur,
nourrie dans la prière, ne se ressource plus et tourne à vide.
Extrait de la lettre pastorale
de Mgr Eric Aumonier
Evêque de Versailles aux catholiques des
Yvelines à la suite du Synode
N° 356
Semaine du 23 au 29 octobre 2011
30ème dimanche du temps ordinaire
Année A
Aimer Dieu de tout notre être
Les rabbins ont dénombré
six cent treize commandements
dans la Torah, aussi divers que
ceux-ci : « Tu ne tueras pas. » (Ex
20,13) et « Tu ne feras pas cuire
un chevreau dans le lait de sa
mère. »
(Dt
14,21) ;
« Tu
attacheras [ces paroles] sur ton
front comme un bandeau. » (Dt
6,8) et « Tu observeras la fête des
Azymes. » (Ex 23,15) La question
du pharisien à Jésus pouvait
donc légitimement se poser :
« Dans la Loi, quel est le grand
commandement ? »
Jésus répond tout net : « Tu
aimeras le Seigneur ton Dieu. »
(Dt 6,5) Mais il complète sa
réponse
avec
le
second
commandement
qui
est
semblable au premier : « Tu
aimeras ton prochain comme toimême. » (Lv 19,18)
Tout dépend de ce premier
et de ce second, c’est-à-dire de ce
premier qui se vit aussi et se
vérifie par le second.
Le
l’amour
commandement
du
prochain
de
est
semblable à celui de l’amour de
Dieu. Pourtant, il n’est que
second par rapport à lui (pas
secondaire !). Comprenons bien
que ces deux amours ne sont pas
exactement
les
mêmes.
L’évangile les traduit tous deux
par le même verbe, agapaô, qui
signifie un amour-don gratuit,
mais notre amour pour Dieu est
le don de nous-même en
reconnaissance pour Celui qui ne
cesse de se donner à nous et
d’être notre source (même si
nous avons l’impression qu’il ne
se donne plus à nous), tandis que
notre amour pour le prochain est
un don inconditionnel par lequel
nous voulons lui donner la vie et
tout le bien que nous pouvons lui
apporter. Aimer Dieu de tout
notre être, c’est accueillir vraiment son amour qui nous crée
sans cesse, c’est donc devenir ce
que nous devons être : celui qui
se donne jusqu’au bout à ses
frères. N’est-ce pas aussi cela
s’aimer véritablement soi-même ?
+ Abbé Bruno Bettoli
Tél : 01 39 11 10 24 – Fax : 01 39 22 17 95
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