Citations … à propos du théâtre

Citations … à propos du théâtre
Boileau, l’Art Poétique :
« Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait tienne jusqu’à la fin le théâtre
rempli »
« Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable (…) l’esprit n’est point ému
de ce qu’il ne croit pas »
« N’offrez point un sujet d’incidents trop chargé »
Sur la bienséance : « n’offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire »
« Le comique, ennemi des soupirs et des pleurs n’admet point en ses vers de
tragiques douleurs »
Racine,
« Nous voici donc, hélas ! À ce jour détestable … »
Ce vers, prononcé par Jocaste, peut servir d’épigramme à toutes les tragédies
de Racine.
Mithridate : « Les plus belles scènes sont en danger d’ennuyer du moment
qu’on les peut séparer de l’action et qu’elles l’interrompent au lieu de la
conduire vers sa fin »
Préface de Britannicus
Il réclame « une action simple, chargée de peu de matière, telle que doit être
une action qui se passe en un seul jour et qui s’avançant par degrés vers sa
fin, n’est soutenue qua par les intérêts, les sentiments et les passions des
personnages »
Préface de Bérénice :
« La principale règle est de plaire et de toucher : toutes les autres ne
sont faites que pour parvenir à cette première »
« Il n’y a que le vraisemblable qui touche dans la tragédie »
« Toute l’invention consiste à faire quelque chose de rien »
Préface de Phèdre :
« Le héros de la tragédie (doit être propre) à exciter la compassion et
la terreur. En effet, Phèdre, n’est ni tout à fait coupable, ni tout à fait
innocente. »
« Les moindres fautes y sont sévèrement punies … la seule pensée du
crime y est regardée avec autant d’horreur que le crime même. Les
faiblesses de l’amour y passent pour de vraies faiblesses (…) C’est là
proprement le but que tout homme qui travaille pour le public doit se
proposer »
« Les moindres fautes y sont sévèrement punies. La seule pensée du
crime y est regardée avec autant d’horreur que le crime même.
Valéry (dédicace de Médée)
« Il ne faut pas considérer si les mœurs sont vertueuses, mais si elles sont
pareilles à celles des personnes qu’on introduit. »
Hugo, Préface de Ruy Blas
« Le drame tient de la tragédie par la peinture des passions et de la comédie
par la peinture des caractères »
Préface de Cromwell :
« la muse moderne (…) sentira que tout dans la création n’est pas
humainement beau, que le laid existe à côté du beau » mêle alors « l’ombre à
la lumière, le grotesque au sublime »
« Tout ce qui est dans la nature est dans l’art »
« Toute action a sa durée propre comme son lieu particulier » (contre l’unité
de lieu)
« Le drame est un miroir où se réfléchit la nature, mais c’est un miroir de
concentration »
Donc : le but du drame : émouvoir par les passions et le pathétique, amuser par
l’action mélodramatique, faire penser avec les problèmes politico historico moraux.
Antonin Artaud (le théâtre et son double, 1938)
« Une vraie pièce de théâtre bouscule le repos des sens, libère l’inconscient
comprimé, pousse à une sorte de révolte virtuelle ».
Eugène Ionesco : notes et contres notes
« Il faut pousser tout au paroxysme, là où sont les sources du tragique. Faire
un théâtre de violence : violemment comique, violemment dramatique ».
« j’ai dit qu’elle (La Cantatrice Chauve) était une parodie du théâtre de
boulevard, une parodie du théâtre tout court, une critique des clichés du
langage.. »
« Le théâtre est pour moi la projection du monde de dedans »
« Pour moi, le théâtre- le mien – est le plus souvent une confession »
« Pas d’intrigue, pas d’architecture, pas d’énigme à résoudre mais de
l’inconnu insoluble, pas de caractère, des personnages sans identité »
« Le tragique : lorsque dans une situation exemplaire, tout le destin humain se
joue »
« La parole doit être continuée par le geste, le jeu, la pantomime »
« Le renouvellement technique ? Peut être dans la tentative d’amplifier
l’expression théâtrale, en faisant jouer les décors, les accessoires et par un
jeu simplifié, dépouillé de l’acteur »
Fernando Arrabal :
« Je rêve d’un théâtre où humour et poésie, panique et amour ne feraient
qu’un »
« De tous les côtés, le jeune théâtre s’efforce de remettre en question la
puissance du texte. En rupture contre la société. Un théâtre qui a renoncé à sa
fonction de simple divertissement pour assumer sa dimension politique ou
pour exprimer l’angoisse existentielle. »
Jules Renard (dans son journal)
« Au théâtre, il y a toujours quelque chose de mécaniquement prévu qui m’est
insupportable »
Molière et la comédie :
« Il faut peindre d’après nature, faire reconnaître les gens de votre siècle »
La vocation première de l’homme de théâtre est de divertir :
« Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est
pas de plaire », Dorante dans la critique …
« Le public est juge absolu », préface des précieuses
Moraliser est le second objectif qu’il convient de poursuivre :
« C’est une grande atteinte aux vices que de les exposer à la visée de
tout le monde », préface du Tartuffe.
La comédie vise, selon Molière, à « corriger les vices des hommes, en faisant rire de
ce qui est vicieux »
Préface de Tartuffe
« Le devoir de la comédie (est) de corriger les hommes en les
divertissant »
« Rectifier et adoucir les passions des hommes, corriger le vice »
Préface des Précieuses : esprit de satire honnête
Préface des Fâcheux : s’adresser à la multitude
Critique de l’école des femmes : peinture naturelle des défaut humains – faire
connaître les gens du siècle, faire rire les honnêtes gens – plaire
L’impromptu de Versailles : souci de réalisme
Bergson – Le rire
« Pas de comique sans insensibilité du spectateur »
Voltaire (sous l’influence de Shakespeare)
« Ce sont les passions qui font l’âme de la tragédie. Par conséquent, un héros
ne doit point prêcher et doit peu raisonner. Il faut qu’il agisse »
Beaumarchais, Préface du Mariage de Figaro
« J’ai pensé, je pense encore, qu’on n’obtient ni grand pathétique, ni profonde
moralité, ni bon et vrai comique au théâtre sans des situations fortes et qui
naissent toujours d’une disconvenance sociale, dans le sujet qu’on veut
traiter. »
En attendant Godot, Répliques
-
« qu’est ce qu’on attend ?
…
Il ne se passe rien.
Et ce n’est pas fini !
Ça ne fait que commencer… »