05 novembre 2008 LE MASSETER TP Chirurgie – exposé d’anatomie Cédric Chaudeau Olivier Quintallet D.C.E.O.1 Sommaire : Introduction : .............................................................................................................................. 2 I – Embryologie et constitution .................................................................................................. 2 II – Insertions ............................................................................................................................. 2 1. Le faisceau superficiel : ................................................................................................... 2 2. Le faisceau profond : ....................................................................................................... 3 III – Fonctions ............................................................................................................................ 3 IV – Innervation ......................................................................................................................... 3 V – Vascularisation .................................................................................................................... 3 1. Artérielle.......................................................................................................................... 3 2. Veineuse .......................................................................................................................... 4 3. Lymphatique.................................................................................................................... 4 VI – Rapports ............................................................................................................................. 4 Annexes : .................................................................................................................................... 5 Références : ................................................................................................................................ 6 1 LE MASSETER INTRODUCTION : Le muscle masséter ou masséter fait partie des muscles masticateurs, c’est-à-dire qu’il appartient au groupe de muscles annexés à la mandibule et qui président la mastication. Il prend donc ses insertions d’une part sur le squelette du crâne, et d’autre part sur la mandibule. À noter qu’il s’agit là d’un classement un peu réductif car ce groupe de muscles ne prend pas en compte les abaisseurs de la mandibule qui ont pourtant un rôle dans la mastication. I – EMBRYOLOGIE ET CONSTITUTION Il est issu du mésenchyme du premier arc branchial. Au départ, il forme, avec les autres muscles masticateurs, une masse unique qui se développe dans la partie postérieure du cartilage de Meckel. Lorsque ce dernier se résorbe, au moment où se forme la mandibule, la future branche montante sépare cette masse charnue en deux groupes : une interne et une externe. Les fibres verticales de cette masse externe vont fournir le masséter et le temporal. Lorsqu’il sera formé, le masséter sera court et trapu, en forme de quadrilatère et sera constitué de deux faisceaux ou chefs musculaires : un superficiel à fibres longues et obliques, et un profond à fibres courtes et verticales. II – INSERTIONS (ANNEXE 1) 1. Le faisceau superficiel : Origine : Le faisceau superficiel prend son origine crânialement par une lame tendineuse au niveau des trois quarts antérieurs du bord inférieur de l’arcade zygomatique. Cette insertion se fait par une forte et importante masse aponévrotique, plus épaisse et plus haute en avant qu’en arrière. Trajet : Les fibres issues de l’arcade zygomatique sont obliques en bas et en arrière. Plus précisément, il sera possible de distinguer une partie plutôt interne et une partie plutôt externe. Terminaison : Les masses charnues se terminent à l’angle de la mandibule, au niveau de la tubérosité massétérique. Les fibres les plus superficielles peuvent se fixer sur le bord antérieur de la mandibule, se mêlant à celles du muscle ptérygoïdien médial. Les fibres les plus antérieures, charnues, s’insèrent directement, tandis que les plus postérieures se fixent par l’intermédiaire d’importantes lames aponévrotiques qui soulèvent les crêtes osseuses au niveau de l’angle de la mandibule. 2 2. Le faisceau profond : Origine : Il naît du quart postérieur du bord inférieur et de la face interne de l’arcade zygomatique directement par sa partie charnue. Quelques fibres prennent naissances au niveau de la face profonde de l’aponévrose temporale. Trajet : Les fibres descendent verticalement et sont en arrière et en dedans des fibres superficielles. Terminaison : La terminaison se fait par les masses charnues, sans lames aponévrotiques comme pour le faisceau superficiel, au niveau face latérale de la branche de la mandibule et au-dessus des insertions du faisceau précédent. III – FONCTIONS Il fait partie des muscles masticateurs puisqu’il participe à la mastication et à la parole en étant élévateur de la mandibule. Lors de sa contraction, il provoque la fermeture de la bouche. (Annexe 2) Le masséter développe un maximum de puissance lors de l’entrée de cycle dento-dentaire du cycle de mastication du côté de la mastication. Le faisceau superficiel a aussi une action dans la propulsion. En clinique : - La contracture du masséter donne le trismus qui gêne l’ouverture de la cavité orale ; ce trismus peut être de cause locale : inflammation de la dent de sagesse, de cause générale : tétanos. - Le masséter est doté de réflexes ostéo-tendineux : lors de la stimulation au marteau il provoque l’élévation de la mandibule. IV – INNERVATION Le masséter est innervé par le rameau massétérique du nerf temporo-massétérique, lui-même branche du nerf mandibulaire (V3). V – VASCULARISATION 1. Artérielle : (Annexe 3) Le muscle reçoit l’artère massétérique, issue de l’artère maxillaire. 3 2. Veineuse : (Annexe 4) Le sang repart du masséter par la veine faciale. 3. Lymphatique : (Annexe 5) Le drainage se fait au niveau des nœuds zygomatiques et submandibulaire. VI – RAPPORTS (ANNEXE 6) Au vu de leur localisation, les muscles masticateurs ne forment pas une région bien déterminée, au contraire ils s’étendent sur plusieurs régions : temporale, masséterine, ptérygomaxillaire et fosse zygomatique : ainsi dans chacune de ces régions : superficiellement le temporal et le masséter correspondent à deux étages des parties latérales de la face du crâne : l’un inférieur sous zygomatique, ou région masséterine l’autre supérieur sus zygomatique ou région temporale. Dans la région masséterine, le masséter est appliqué contre la face externe de la branche montante de la mandibule qu’il déborde en avant ; il est recouvert de l’aponévrose masséterine. Superficiellement, il répond aux fibres les plus postérieures du peaucier du cou qui recouvrent obliquement la partie antéro-inférieure du masséter au risorius et au grand zygomatique qui croise obliquement l’angle antéro-supérieur du muscle. De nombreux organes à direction transversale croisent la face supérieure du muscle ; ce sont le canal de Sténon qui émerge du prolongement antérieur ou masséterin de la parotide : ce canal est compris dans un dédoublement de l’aponévrose masséterine : dirigé horizontalement il est distant de 2 cm du bord inférieur du zygomatique : il se coude au niveau du bord antérieur pour croiser ce bord en arrière de la boule de Bichat puis traverser le buccinateur. Au dessus du canal de Sténon et parallèlement à lui, on trouve l’artère et les veines transversales de la face qui quittent le bord antérieur de la parotide ; enfin les branches terminales du facial recouvrent la face externe du masséter. La veine faciale croise obliquement les insertions les plus antérieures et inférieures du masséter : quant à l’artère faciale plus antérieure que sa veine satellite, elle n’entre pas en rapport avec la face externe du muscle : toutefois, sa branche masséterine inférieure s’étale à la face superficielle du muscle avant de le pénétrer. En dedans, il répond à la branche montante de la mandibule, à l’échancrure sigmoïde que traversent les vaisseaux et nerfs masséterins pour aborder le muscle par sa face profonde et au tendon du temporal fixé sur le processus coronoïde. En avant, son bord antérieur est croisé par la deuxième portion du canal de Sténon et il répond à la boule graisseuse de Bichat, au buccinateur, aux glandes parotides appliquées à la face externe de ce muscle, aux vaisseaux faciaux, aux ganglions géniens, et au groupe paramandibulaire des ganglions faciaux. 4 En arrière, son bord postérieur répond à la parotide, à la bandelette maxillaire de Charpy fixée sur l’angle de la mâchoire et à la face antérieure de l’articulation temporo-maxillaire dont le sépare du tissu celluleux lâche. ANNEXES : (1) Le muscle masséter : 1234- Arcade zygomatique Faisceau profond Faisceau superficiel Angle de la mandibule (2) Muscles abaisseurs (rouge) et élévateurs (bleu) de la mandibule. 3- Masséter (3) Vascularisation artérielle : 12- Artère maxillaire 14- Artère massétérique 5 (4) Vascularisation veineuse : (5) Vascularisation lymphatique : 7- Veine faciale 10- Nœud zygomatique 14- Nœud submandibulaire (6) Rapports : 1- Papille parotidienne 2- Langue 3- Caroncule sublinguale et ostium des conduits sublinguaux 4- Ostium du conduit submandibulaire 5- Glande submandibulaire 6- Muscle mylo-hyoïdien 7- Muscles digastrique 8- Conduit mandibulaire 9- Nerf lingual et ganglion submandibulaire 10- Glande submandibulaire 11- Rameaux du nerf facial 12- Glande parotide et conduit parotidien 13- Muscle masséter 14- Corps adipeux de la bouche 15- Muscle buccinateur REFERENCES : Internet : http://www.anat-jg.com http://fr.wikipedia.org Bibliographiques : Traité d’anatomie humaine – TOME I, G. PATURET Anatomie clinique Tête-Cou-Dos – TOME II 3ème édition, KAMINA 6