Mise à jour - mai 2015 C’EST LE PRINTEMPS À NEW YORK ! Toutes nos excuses à l’hémisphère Sud, mais après notre rude hiver, nous ne pouvons pas nous empêcher de célébrer les premiers jours de véritable printemps ici... pas tout à fait à temps pour Pâques, mais juste après. Nous espérons que tout le monde passe des fêtes de Pâques pleines de joie et d’espoir ! UN NOUVEAU SITE INTERNET POUR L’ONU : 2015 sera une année décisive pour la communauté mondiale et les Nations Unies. Cette année, nous faisons face à plusieurs décisions – sur la réduction des risques de catastrophe, le financement du développement, le développement durable et le climat – qui façonneront notre avenir collectif pour les générations à venir. Dans le cadre de sa campagne visant à aider le public à comprendre ces questions et trouver des façons de s’impliquer et d’agir, le Département de l’information publique de l’ONU lance une nouvelle campagne (« 2015 : Année de l’action mondiale ») et un nouveau site Internet (www.un.org/action2015) servant de source d’actualités, de portail vers les autre sites Internet de l’ONU, de point d’ancrage pour une campagne sur les réseaux sociaux et de lien vers la vaste mobilisation de la société civile (la campagne « Action 2015 »). Ce site sera bientôt traduit dans les six langues officielles de l’ONU. L’inégalité est aujourd’hui si importante qu’une ouvrière du textile gagne moins en un an que la famille Walton (propriétaire de Walmart aux États-Unis) à chaque seconde. UNE GRANDE VICTOIRE : Grâce à de nombreuses années de travail par les ONG à l’ONU, et également grâce à des organisations comme la Coalition mondiale pour les socles de protection sociale (SPS), le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU a adopté la « Déclaration sur les socles de protection sociale : un élément essentiel du droit à la sécurité sociale et des objectifs de développement durable ». Cette déclaration sera utile pour rappeler aux gouvernements leur obligation de mettre en œuvre un SPS afin d’assurer le plein exercice du droit à la sécurité sociale. Il s’agit d’un pont supplémentaire entre les recommandations de l’Organisation internationale du travail et le Système de protection des droits humains de l’ONU. Elle figurera parmi les documents de l’ONU sous le numéro de référence # E/C.12/54/R.3. ACTUALITÉS SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : Vous allez entendre de plus en plus parler du changement climatique à l’approche de la Conférence de l’ONU sur le changement climatique qui aura lieu à Paris en décembre prochain. C’est un sujet qui nous intéresse beaucoup, car ce sont les femmes et les enfants qui souffrent le plus des effets du changement climatique. Pour de nombreuses femmes de l’hémisphère Sud, c’est littéralement une question de vie ou de mort. Et qui sait, peut-être que ce sont les femmes qui ont les réponses pour résoudre ce problème. Mary Robinson de la Foundation for Climate Change (et ancienne présidente de l’Irlande) affirme que le monde du climat est toujours un monde masculin utilisant une approche scientifique/environnementale, mais que les gens commencent désormais à se rendre compte de la relation entre le changement climatique et le développement, les femmes et les droits humains. ONU-Femmes soutient que l’action pour le climat et l’agenda pour les droits de la femme sont indissociables. Dans les négociations sur le climat, on compte 50 décisions/mandats qui appellent à l’égalité hommes-femmes. Après tout, les femmes sont probablement le facteur le plus important pour leurs mises en œuvre. À l’issue de la Conférence sur le climat qui s’est tenue en décembre dernier à Lima (Pérou), le langage sur les droits humains était faible, mais a fini par s’améliorer durant la Conférence de Genève. Mme Robinson espère que la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, le 29 décembre, encouragera l’inclusion du langage des droits humains dans le document sur le changement climatique. Le changement climatique est considéré comme la menace la plus grave du siècle pour les droits humains ! OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE : Fin mars, la troisième « session de négociation » sur l’agenda de développement post-2015 s’est concentrée sur un calendrier proposé pour que la Commission de statistique de l’ONU crée un ensemble d’indicateurs pour les Objectifs de développement durable (ODD). Les 17 Objectifs énoncent les aspirations du monde pour le développement durable ; chacun est constitué d’un groupe de cibles plus spécifiques et chaque cible va être mesurée par un ensemble d’indicateurs. Par exemple, l’objectif (n° 6) « Assurer la disponibilité de l’eau et l’assainissement » comprend des cibles telles que l’amélioration du pourcentage de personnes utilisant des services d’eau potable et d’assainissement, l’amélioration du pourcentage de flux d'eaux résiduaires traités et la réduction de la proportion des ressources totales en eau utilisées. Les indicateurs (qui nous indiquent si les cibles ont été atteintes) comprendraient ainsi le pourcentage de personnes ayant accès à des installations de lavage des mains, le pourcentage de personnes connectées à des systèmes de drainage et autres caractéristiques similaires pouvant être mesurées. Il y a eu quelques tensions concernant les modifications suggérées pour les cibles et les indicateurs, y compris pour les modifications « amicales », car de nombreux pays (en particulier les pays en développement) craignent de perdre les gains qu’ils ont acquis en mettant en lumière leurs problèmes spécifiques. La réunion comprenait également une session de partage avec les ONG, ainsi qu’une réunion conjointe faisant le lien entre le processus des ODD et le processus préparatoire de la 3e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD) qui aura lieu en avril 2015 à Addis-Abeba (Éthiopie). Après tout, comment allons-nous payer pour les ODD ? LES JEUNES CONTRE LA TRAITE DES PERSONNES ! Un groupe d’étudiantes de l’École internationale Seisen des Ancelles du Sacré Cœur au Japon (certainement influencées par leur principal et membre du conseil d’UNANIMA, Sœur Margaret Scott (ACI) qui a assuré leur sensibilisation à la traite des personnes) a réalisé un formidable projet de lutte contre la traite des personnes. Elles ont préparé et vendu des biscuits, produit des vidéos, brochures et affiches de toutes tailles pour partager leurs connaissances avec les autres étudiants, la faculté et la communauté civique. Puis elles nous ont envoyés un don de 36 000 Yen – soit près de 300 $ ! PENDANT CE TEMPS, DE RETOUR À L’ONU : Quelqu’un a le sens de l’humour. Le Secrétaire général s’est engagé dans une croisade personnelle en faveur de l’assainissement, et en particulier pour l’indicateur de développement durable n° 6.1, « Pourcentage de la population pratiquant la défécation à l’air libre ». Au cas où vous ne pourriez pas lire ce papier hygiénique de WC de l’ONU, le message qu’il contient souligne le fait qu’1 milliard de personnes n’ont pas accès à des toilettes, et qu’un enfant meurt toutes les 2,5 minutes de maladies diarrhéiques provoquées par l’absence d’infrastructures d'assainissement, comme par exemple le manque d’accès à des toilettes propres, à une hygiène adéquate et à de l’eau potable sûre. Ban Ki-moon a déclaré : « Nous devons agir MAINTENANT » et « Rompons le silence et mettons fins à la défécation à l’air libre ! ». NOTRE STAGIAIRE BRAVE LE FROID : Le 25 mars, Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, Barbara Spears (SNJM) s’est assises dans le froid et sous la pluie à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau monument commémoratif permanent de l’ONU, « L’Arche du Retour ». Cette frappante sculpture d’un navire esclavagiste a été commissionnée par le site de l’ONU grâce aux contributions de plus de 100 pays membres des Nations Unies et de nombreuses organisations et personnes dans le monde entier. FLASH D’INFORMATION : Deux sœurs de la Congrégation des Sœurs Carmélites de la Charité-Vedruna, Nisha (sur cette photo) de la province indienne et Teo de la province africaine, sont actuellement au Tchad pour accompagner les réfugiés soudanais qui ont fui le conflit dans leur pays, en ligne avec leur engagement de longue date envers le Service Jésuite des Réfugiés (JRS). En février, elles ont signalé que la secte Boko Haram se trouvait au lac Tchad du côté du Niger... très proche des camps. Elles demandent des prières pour les femmes et les enfants dans les camps... car leurs vies sont aujourd’hui en grand danger. (http://www.reuters.com/article/2015/02/21/us-nigeria-violence-nigeridUSKBN0LP09A20150221) Renouvelons toutes et tous notre promesse de vivre comme un peuple pratiquant la non violence et le soin dans un monde en quête d’espoir et de paix. Les Sœurs de l’Assomption au Brésil se mobilisent déjà avec d’autres congrégations en vue des Jeux olympiques d’été de 2016 que le pays va accueillir. Elles restent profondément engagées en matière de sensibilisation et d’action sur le front de la lutte contre la traite des personnes et la promotion des droits et de la dignité des femmes et des enfants. Les SASV au Québec sont activement impliquées dans CATHII (Action Committee Against Human Trafficking – Comité d’action contre la traite des personnes) et engagées dans leur soutien de nouvelles lois protégeant les femmes et toutes les personnes exploitées dans le commerce du sexe. Les sœurs reçoivent des informations sur les événements liés, les délibérations et toutes les nouvelles décisions prises par le gouvernement canadien sur cette question. Une école dirigée par les Religieuses de Jésus et Marie située à Ranaghat, dans l’État du Bengale Ouest, a été cambriolée le mois dernier, et l’une de leurs sœurs âgées a été violée. Depuis, des manifestants chrétiens, hindous et musulmans se sont mobilisés en opposition à cette violence. L’archidiocèse de Kolkata (Calcutta) a organisé une grande manifestation pendant laquelle les participants se sont rassemblés pour protester contre ce crime et appeler à la fin de la « culture du viol » en Inde. L’évêque catholique Gomes, qui a participé à une procession éclairée à la bougie dans le cadre de cette manifestation, a rendu visite à la sœur à l’hôpital et déclaré qu’elle avait pardonné ses agresseurs. Mais des milliers de personnes de toutes les croyances appellent le gouvernement indien à agir davantage pour protéger la minorité chrétienne du pays et mettre fin à la violence à l’encontre des femmes. Chacune de nous, membres du personnel du bureau d’UNANIMA, vous soutient en prière, trouve la joie dans vos accomplissements et pleure avec vous dans votre douleur. Soyez bénies ainsi que toutes les personnes avec qui ou pour qui vous œuvrez.