Les coccinelles, des pesticides naturels

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Les coccinelles, des pesticides naturels
Depuis quelques semaines, des colonies de coccinelles envahissent les rayons de certaines
jardineries. Auparavant destinés aux professionnels, ces coléoptères carnassiers remplacent
désormais, chez les adeptes du jardinage bio, les pesticides chimiques. Une manière d'éviter
de polluer sols, eaux et végétaux. Les grandes chaînes de magasins (Botanic, GammVert,
Truffaut, Nature et Découvertes...) les proposent au prix de 12 à 14 euros la boîte de 60 à 80
larves. Les particuliers ont le choix entre deux types de coléoptères : l'un, baptisé "coccibelle"
(Harmonia axyridis), a été sélectionné parmi des espèces chinoises et japonaises pour ne pas
voler. Il est adapté aux potagers et aux plantes basses mais risque, à grande échelle, de
perturber le biotope. L'autre, baptisé "coccifly" (Adalia bipunctata), plus gros, est issu d'une
espèce européenne efficace sur les arbustes, les haies et les arbres isolés. Les coccinelles,
enfermées dans des boîtes, arrivent à un stade de développement qui leur permet d'avaler 60 à
100 pucerons par jour. Il faut donc les déposer très vite sur les plantes près des colonies de
pucerons... après s'être assuré que l'endroit est dépourvu de fourmis qui, elles, protègent les
pucerons dont elles apprécient le miellat. La réussite de l'opération est donc affaire
d'observation et de bonne gestion du temps. Au côté des syrphes (mouches qui ressemblent à
de petites guêpes) et des chrysopes (insectes à grandes ailes transparentes), la coccinelle reste
pour le jardinier le plus attirant des prédateurs domestiques. Son élevage commercial a
commencé il y a vingt ans. Biotop, une petite société installée près de Valbonne (AlpesMaritimes), en détient la licence industrielle et commerciale au profit du centre INRA
d'Antibes. IF TECH, partenaire de l'Institut national d'horticulture, s'apprête aussi à en
commercialiser.En réintroduisant dans une nature trop toilettée les prédateurs capables
d'anéantir les ravageurs, le jardinier du dimanche s'essaie à préserver l'écosystème et la
biodiversité. "On pense avoir ce printemps une belle surprise sur ce type de produits en termes
de ventes", confie Christine Viron, directrice de la communication de Botanic. L'association
d'écologie pratique « Terre vivante » cherche à tempérer cette mode des coccinelles. "Ce n'est
pas la voie que l'on encourage même si cela peut aider à apprendre à observer le jardin,
explique Rémy Bacher, corédacteur en chef de la revue Les 4 Saisons du jardinage, éditée par
cette association. Le fait de semer des fleurs sauvages et des haies d'arbustes champêtres, par
exemple, favorise naturellement la prolifération d'insectes bénéfiques au jardin." Inutile donc
d'en acheter.
Les coccinelles, des pesticides
naturels
epuis quelques semaines, des colonies de coccinelles envahissent les rayons
de certaines
jardineries.
Auparavant destinés aux professionnels, ces
coléoptères carnassiers remplacent désormais, chez les adeptes du jardinage bio, les
pesticides chimiques. Une manière d'éviter de polluer sols, eaux et végétaux. Les grandes chaînes
de magasins (Botanic, GammVert, Truffaut, Nature et Découvertes...) les proposent au prix de 12
à 14 euros la boîte de 60 à 80 larves. Les particuliers ont le choix entre deux types de coléoptères :
l'un, baptisé "coccibelle" (Harmonia axyridis), a été sélectionné parmi des espèces chinoises et
japonaises pour ne pas voler. Il est adapté aux potagers et aux plantes basses mais risque, à
grande échelle, de perturber le biotope. L'autre, baptisé "coccifly" (Adalia bipunctata), plus
gros, est issu d'une espèce européenne efficace sur les arbustes, les
haies et les arbres isolés.
Les coccinelles, enfermées dans des boîtes, arrivent
à un stade de développement qui leur permet
d'avaler 60 à 100 pucerons par jour. Il faut donc les
déposer très vite sur les plantes près des colonies de
pucerons... après s'être assuré que l'endroit est dépourvu de fourmis qui, elles,
protègent les pucerons dont elles apprécient le miellat. La réussite de
l'opération est donc affaire d'observation et de bonne gestion du temps.
UN PRÉDATEUR DOMESTIQUE
Au côté des syrphes (mouches qui ressemblent à de petites
guêpes) et des chrysopes (insectes à grandes ailes
transparentes), la coccinelle reste pour le jardinier le plus
attirant des prédateurs domestiques. Son élevage
commercial a commencé il y a vingt ans. Biotop, une petite
société installée près de Valbonne (Alpes-Maritimes), en
détient la licence industrielle et commerciale au profit du
centre INRA d'Antibes. IF TECH, partenaire de l'Institut
national d'horticulture, s'apprête aussi à en commercialiser.
En réintroduisant dans une nature trop toilettée les prédateurs capables d'anéantir les
ravageurs, le jardinier du dimanche s'essaie à préserver l'écosystème et la biodiversité. "On pense
avoir ce printemps une belle surprise sur ce type de produits en termes de ventes", confie
Christine Viron, directrice de la communication de Botanic. L'association d'écologie pratique
« Terre vivante » cherche à tempérer cette mode des coccinelles. "Ce n'est pas la voie que l'on
encourage même si cela peut aider à apprendre à observer le jardin, explique Rémy Bacher,
corédacteur en chef de la revue Les 4 Saisons du jardinage, éditée par cette association. Le fait de
semer des fleurs sauvages et des haies d'arbustes champêtres, par exemple, favorise
naturellement la prolifération d'insectes bénéfiques au jardin." Inutile donc d'en acheter.
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