Communication soignant/soigné – Repères et pratiques

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Communication soignant/soigné – Repères et pratiques
Antoine BIOY, Françoise BOURGEOIS, Isabelle NEGRE
Collection Bréal, Pris, 2003 143pages
La relation d’aide
P23
La relation d’aide consiste à écouter l’autre dans sa souffrance selon Carl Rogers.
P24 :Cette écoute permet d’entendre les sentiments de l’autre et leur résonance sur soi, et
d’aider à clarifier et à résoudre les difficultés des personnes que l’on rencontre dans une
pratique soignante.
La relation d’aide passe par la communication, dans toutes ses dimensions. Pour pouvoir se
placer dans une relation d’aide il faut aussi que le soignant se place dans l’écoute de la
réponse, dans une disponibilité à l’autre et à ses expressions.
Ce qui possède un effet thérapeutique, la substance de la relation d’aide, est contenu dans la
relation d’aide, est contenu dans la relation et les échanges humains.
P25
La communication apparaît comme le support de la relation entre être humains.
Les attitudes de communication
P26
L’empathie
Blouin et Bergeron définissent l’empathie comme « la capacité de se mettre à la place de
l’autre et de ressentir ses sentiments et ses émotions » (Blouin M, Bergeron C et al,
dictionnaire de la réadaptation, tome 1 : termes techniques d’évaluation, Les Publications du
Québec, 1995, 130p, p11) Il ne s’agit donc pas de prendre la place du patient mais de
comprendre la vie intérieur d’autrui. Le soignant ne devient pas patient, il s’efforce de
regarder les difficultés du patient sous le même angle que ce dernier.
Les différents niveaux de communication
P42
« La formation IDE est ciblée sur l’apprentissage de la physiopathologie, des moyens
diagnostiques et de la prise en charge technique et pharmacologique de la maladie. En
revanche, et contrairement aux entreprises privées où elles sont fréquemment utilisées, les
règles de communication et l’abord psychologique des patients et de leurs proches sont peu
enseignés en France, alors que l’éthique médicale prend une place prépondérante et qu’il
existe une abondante littérature sur le recueil du consentement, l’annonce de mauvaises
nouvelles ou les différents problèmes posés par la relation soignant et patient »
« Chaque soignant est laissé libre ou plutôt seul, face à ce problème, qui a pourtant été
largement conceptualisé »
« aucun apprentissage d’une relation bien conduite avec le patient ne sera enseigné
spécifiquement »
« il semble en effet impossible d’apporter un soins sans parler ni échanger avec le patient »
Jean Luc Lagardère : « LA communication est une science difficile. Ce n’est pas une science
exacte. 9a s’apprend et ça se cultive »
P43
« Il s’agit en effet d’un lien de nature professionnelle, où chacun des protagonistes a une pla
ce bien précise. Cette relation à deux particulière implique deux sujets dont la position et lesp
oints de vue soient différents »
« Dans cette relation, les capacités de communication su soignant améliorent la satisfaction du
patient, son acceptation du traitement et des actes diagnostiques, ainsi que la capacité du
soignant à diagnostiquer et à traiter les patients. »
LE soignant est donc une personne qui a un savoir, un savoir faire et un savoir être.
P47
« Dans le contexte du soi apporté au patient hospitalisé, on comprend immédiatement
combien ses frontières sont bouleversées et peu considérées : la chambre est souvent plus un
lieu de passage qu’un abri intime ; peu de gens se donnent la peine de frapper avant d’entrer,
et le patient assiste à un défilé de professionnels dans son espace vital, ce qui augmente son
sentiment d’angoisse et parfois de révolte »
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