Le SIG de la Grande Cariçaie se base sur le logiciel ArcGIS

publicité
Le but du SIG utilisé par les gestionnaires de la Grande Cariçaie est la gestion du marais qui doit faire
face aux problèmes d’érosion et de l’invasion des broussailles et de la forêt. La mise en place du SIG
de la Grande Cariçaie a débuté entre 1992 et 1994 et est fonctionnel depuis 2002. Il regroupe des
données accumulées depuis 1982.
Le GEG a reçu le mandat de gérer les réserves naturelles de la Grande Cariçaie. 80% de cette
gestion est financée par Pro Natura, 20% par les cantons de Vaud et de Fribourg. Le budget est d’à
peu près 1.5 million pour l’entretien et le suivi de la réserve. Le financement des SIG est compris dans
ce budget.
Le SIG de la Grande Cariçaie se base sur le logiciel ArcGIS Arcview. Il se compose de différentes
couches de fond obtenues à partir d’orthophotos, des cartes nationales de l’OFT (Office Fédérale de
la Topographie). Les orthophotos sont pour les gestionnaires de la Grande Cariçaie une des données
les plus riches en information qui leur ont permis d’obtenir une carte de végétation entre 1992 et 1994
qui correspond à un découpage en portions de territoire où un certain type de végétation est
dominant. Un autre outil fréquemment utilisé ayant un lien avec le SIG est le GPS mobile mapper
(précision d’1 m). Ainsi de nombreux relevés peuvent être post-traités par la suite. L’exemple le plus
pertinent de ce lien entre SIG et GPS est l’engin Elbotel utilisé pour le fauchage des prairies les plus
humides difficiles d’accès aux machines à pneus. Le GPS est fixé sur l’engin et indique à celui-ci la
zone qui doit être fauché. Cette technique permet d’obtenir un relevé des limites d’entretien très
précis. On trouve également au sein de ce SIG le suivi de la végétation le long de transect
(inventaires) et des cartes de distribution des stations d’espèces rares. Ainsi, l’évolution au cours des
années peut être visualisée de manière plus aisée.
L’Elbotel
Les différents avantages du SIG pour les gestionnaires sont un archivage efficace des données. Le
SIG constitue un excellent historique de l’évolution des réserves de la Grande Cariçaie. Il est
également très utile pour la planification des travaux d’entretien comme le fauchage, le
débroussaillage et le décapage par exemple. On peut ainsi savoir dans quel secteur, quels travaux
ont été effectués et quand.
Pour le public, des cartes d’information ont été développées à partir par exemple de la couche
contenant le tracé des chemins, ou la couche avec les différents secteurs interdits au public, ou
encore la couche avec les secteurs pour les loisirs tels que la baignade ou la navigation.
Au jour d’aujourd’hui, le SIG pourrait être amélioré. Chaque année, M. Ghiraldi, ingénieur en
géomatique à la Grande Cariçaie, rajoute des couches thématiques au SIG. Mais, il doit faire face à
un inconvénient qui revient souvent ces dernières années pour tous les gestionnaires de parcs
naturels : les restrictions budgétaires. Raison pour laquelle il aimerait en premier lieu travailler
uniquement sur des logiciels libres. Il aimerait également mettre en place une petite application pour
les panneaux d’information, sur les sentiers, qui sont souvent soumis au vandalisme, permettant
d’indiquer lesquels il faut changer ou nettoyer. Créer un Web Mapping serait également une idée pour
la suite. Elle permettrait de partager des données avec un plus grand nombre comme les touristes, les
scientifiques, ainsi que la commission de gestion. Selon les personnes voulant obtenir des données, à
travers l’observation de certaines couches par exemple, des contrôles d’accès pourraient être
délivrés. Une application qui gère toutes les couches devrait également être mise en place. Enfin,
dans un avenir proche, un regroupement de plus en plus de base de données de diverses
associations pour centraliser l’information permettrait une meilleure coopération entre les divers
acteurs de la protection de l’environnement. Cette coopération existe déjà entre la Grande Cariçaie et
le CSCF (Centre Suisse de Cartographie de la Faune) ainsi qu’avec la station ornithologique Suisse
de Sempach à travers le partage de leurs données. Elle doit être également développée avec les
cantons ou les forestiers (obtention de leur plan de gestion).
Téléchargement