le système nerveux sympathique

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LE SYSTÈME NERVEUX SYMPATHIQUE
Historique
- Winslow (1716) : "Sympathia" en grec veut dire "souffrir avec" et lui donne pour rôle
de régir le monde intérieur (viscères).
- Langley l'appelle système nerveux autonome parce qu'il échappe à la volonté de
l'Homme.
- Muller (1840) parle du système nerveux cérébro-spinal pour les muscles striés et du
système nerveux autonome sympathique pour les muscles lisses.
Il est le plus ancien dans l'ordre phylogénique, il précède le système cérébro-spinal.
Définition
Le système nerveux, autonome ou végétatif assure l'homéostasie et l'équilibre du milieu intérieur :



motricité et sensibilité des viscéres, du coeur, du poumon, des vaisseaux.
régulation des sécrétions hormonales et glandulaires (système neuro-endocrinien).
sudation (glandes sudoripares) et piloérection des téguments.
Le système nerveux autonome organise la défense contre l'agression extérieure et assure la survie de
l'individu et de l'espèce. Il permet par des réactions viscérales adaptatives d'être le plus opérant lors
de l'agression. Il oriente le système nerveux cérébro-spinal vers une performance optimale.
Opposition du système nerveux cérébro-spinal et du système nerveux
sympathique
le système nerveux cérébro-spinal : gère les relations avec le monde extérieur.
Il intervient dans :
 la sensibilité
extéroceptive
 la motricité volontaire
 la vie de relation (vie
psychique consciente).
Le système nerveux sympathique : régit lui le monde intérieur et tient sous sa dépendance la vie
végétative.
Il intervient dans :




l'équilibre intérieur et l'homéostasie
la motricité et la sensibilité viscérale
le système neuro-vasculaire
le système neuro-endocrinien avec les sécrétions hormonales et glandulaires.
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Opposition du système ortho et parasympathique
Le système nerveux végétatif est composé de deux systèmes que l'on a longtemps opposé mais qui
en fait ont une action complémentaire au niveau des viscères.
Le système orthosympathique
L'organisation est métamérique, horizontale et transversale :






Les centres médullaires sont étagés le long de la moëlle thoraco-abdominale.
Le neuromédiateur effecteur et la noradrénaline et sa synapse avec un ganglion modifié ( la
médullosurrénale) permet de libérer l'adrénaline. La voie humorale vient compléter la voie
nerveuse.
Il est le support de la sensibilité viscérale et des vaisseaux.
Les fibres pré-ganglionnaires courtes font relais dans une chaîne ganglionnaire latérovertébrale proche de la moelle.
Les fibres post-ganglionnaires longues suivent les axes vasculaires et réalisent un large
maillage transversal étagé.
Ce système est le support des réactions de défense vis-à-vis de l'agression extérieure. Il est
dit ergotrope.
Le système para-sympathique





Les centres sont situés aux deux extrémités du névraxe (crânien et sacré).
L'organisation des fibres est longitudinale
Les fibres pré-ganglionnaires longues suivent le trajet des nerfs et font relais dans des
ganglions près des viscères (ganglions pré-viscéraux )
Le neuromédiateur est l'acétylcholine .
Le système est dit trophotrope , il gère les reserves énergétiques, est impliqué dans
l'exécution de fonctions (coeur,poumon,miction défécation &) . Il intervient dans la survie de
l'individu et de l'espèce.
Organisation générale
- Les centres axiaux sont médullaires pour l'orthosympathique, crâniens et sacrés pour le
parasympathique.
- Les afférences empruntent les voies de la sensibilité générale pour le système
orthosympathique les nerfs, pneumogastrique et glosso-pharyngien pour le parasympathique
crânien.
- Les efférences se composent d'un système à deux neurones, un neurone pré-ganglionnaire
ou système connecteur dont le médiateur est l'acétylcholine (récepteur nicotinique) et un
neurone post-ganglionnaire ou système effecteur dont le neuromédiateur est la noradrénaline
pour le système orthosympathique et l'acétylcholine pour le système parasympathique
(récepteur muscarinique).
Le contrôle supra-segmentaire est réalisé par la réticulée, l'hypothalamus,
le système limbique et le cortex pré-frontal.
Le mode de fonctionnement peut être :
- réflexe (afférence - centre - efférence), il correspond aux réflexes de base
- automatique sous contrôle de la réticulée et de l'hypothalamus , assurant
une modulation inconsciente, et capable de réaliser certains programmes
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- conscient avec un contrôle cortical.
Le système Orthosympathique
Les centres axiaux
La moelle végétative est organisée en colonne longitudinale située au niveau des couches VII de
Rexed
 La colonne intermédio médiale s'étend de C1 jusqu'au cône terminal.
Elle est juxta-épendymaire et reçoit les afférences sensitives et nociceptive.
Des inter-neurones segmentaires sont en relation soit avec les moto-neurones alpha soit avec
les colonnes intermédio-latérales. Ils expliquent les arcs réflexes segmentaires à point de
départ sensitif (viscéral ou somatique) et moteur (contracture musculaire réflexe des douleurs
viscérales).
Des inter-neurones connectant deux segments sus et sous jacents.

La colonne intermédio latérale s'étend de C8 à L2.
Elle se divise en une zone antérieure viscéro-motrice et une zone postérieure viscérosensitive
C'est le point de départ des fibres pré-ganglionnaires myélinisées.
Les centres sont successivement :
- le centre cilio spinal de Budge de C8 à T2
- le centre bronchopulmonaire de T3 à T5
- le centre splanchnique abdominopelvien de T6 à L2.
La chaine latérovertébrale :

Les fibres pré-ganglionnaires myélinisées suivent la racine ventrale puis le rameau
communiquant blanc jusqu'au ganglion paravertébral ( chaîne caténaire latéro vertébrale).
Il y a 14 rameaux communiquants blancs correspondant aux 14 étages de D1 à L2 alors qu'il
existe 25 ganglions. Les fibres pré-ganglionnaires remontent ou descendent à differents
niveaux (diffusion et convergence )

Pour le contingent somatique
Les fibres pré-ganglionnaires font relais dans le ganglion paravertébral.
Les fibres post-ganglionnaires suivent le rameau communiquant gris et reviennent jusqu'au
nerf spinal et la disposition métamérique est identique à celle du système nerveux cérébrospinal.
Elles assurent l'innervation somatique végétative pour tout le revêtement cutané (vasomotricité des vaisseaux sudoripares, pilo-érection).
Un contingent de ces fibres est destiné aux muscles squelettiques , le médiateur terminal est
l'acétylcholine. Lors de la stimulation ortho-sympathique , la libération périphérique
d'Acétydroline est responsable de vaso-dilatation et d'hyper-sudation.

Pour le contingent viscéral
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Les fibres pré-ganglionnaires traversent les ganglions sans faire relais et se projettent dans
les ganglions pré-vertébraux ou ganglions pré-viscéraux. Elles suivent les artères puis les
plexus péri-artériels.
Au niveau abdomino-pelvien, les fibres pré-ganglionnaires sont les nerfs splanchniques.
On distingue :
- Le nerf grand splanchnique qui naît de T6 à T9 et rejoint le ganglion
coeliaque et mésentérique supérieur
- Le nerf petit splanchnique né de T10, T11 et splanchnique inférieur
né de T12 qui rejoignent les ganglions aortico-rénaux
- Les cinq nerfs splanchniques lombaires réunis en un plexus
hypogastrique supérieur qui rejoint le ganglion du plexus
hypogastrique inférieur
- Les deux premiers nerfs splanchniques lombaires vont aussi vers le
ganglion mésentérique inférieur.
Le système Parasympathique
Les centres crâniens et sacrés
Les Centres para-sympathiques crâniens sont annexés au noyau des nerfs crâniens et les fibres préganglionnaires suivent le trajet de ces nerfs.
On distingue de haut en bas :
- Le noyau accessoire du nerf oculomoteur ou noyau pupillaire d'Edinger Westphall.
Ces fibres rejoignent par le III le ganglion ciliaire et joue un rôle dans la contraction de
l'iris.
- Le noyau salivaire supérieur en regard du noyau facial, les fibres suivent le nerf
jusqu'au ganglion sous-mandibulaire.
- Le noyau lacrymo muco nasal situé au dessus du noyau salivaire supérieur donne
des fibres qui suivent le nerf facial jusqu'au ganglion ptérygopalatin.
- Le noyau salivaire inférieur en regard du noyau glosso-pharyngien envoie des fibres
jusqu'au ganglion otique et module les sécrétions parotidiennes.
- Le noyau dorsal du X situé dans le plancher du 4ème ventricule envoie des fibres
qui suivent le trajet du pneumogastrique et se distribuent aux viscères du cou, du
thorax et de la plus grande partie de l'abdomen à l'exception du colon et du sigmoïde.
Au niveau sacré le centre est situé dans la colonne ventrale localisée de S2 à S4 . Les fibres préganglionnaires quittent la moelle par les racines antérieures et suivent les nerfs somatiques sacrés.
Les efferences parasympathiques
Les fibres pré-ganglionnaires longues suivent le trajet des nerfs crâniens jusqu'aux ganglions préviscéraux, à proximité des viscères où ils font relais.
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Les ganglions
Ces ganglions représentent l'articulation entre le neurone connecteur pré-ganglionnaires et effecteur
post-ganglionnaire.
Ils occupent trois situations :
1° - Les ganglions para-vertébraux de la chaîne caténaire situés de part et d'autre
de la colonne vertébrale allant du crâne au coccyx.
Au niveau cervical, on note deux ou trois ganglions représentés par le ganglion
cervical supérieur en regard de C3, le ganglion cervical moyen inconstant et le
ganglion cervical inférieur ou stellaire en regard de C6.
On note au niveau thoracique 12 ganglions dorsaux, puis 3 - 4 lombaires et enfin 4 ou
5 sacrés. Un ganglion coccygien médian occupe la face antérieure du coccyx.
2° - Les ganglions pré-vertébraux
Ils s'organisent en une chaîne discontinue d'éléments disparates.



Au niveau cervical, ils sont accollés en continuité et forment la partie
antérieure du ganglion cervical supérieur et stellaire.
Au niveau thoracique, ils forment une chaîne co-latérale interne accollée mais
distincte de la chaîne caténaire.
Au niveau abdominal, on distingue les ganglions coeliaques (semi-lunaires),
les ganglions aortico-rénaux, mésentériques supérieurs et mésentériques
inférieurs.
Le plexus solaire réalise de larges mailles qui réunissent entre eux les ganglions
coeliaques et aortico-rénaux, alors que le plexus inter-mésentérique réunit les 2
ganglions du même nom.
Au niveau pelvien, les ganglions pelvipérinéaux sont situés dans les mailles du plexus
hypogastrique inférieur. Ils s'anastomosent avec le ganglion mésentérique inférieur
par le plexus hypogastrique supérieur et les nerfs pré-sacrés.
3° - Les ganglions terminaux pré-viscéraux (ortho et parasympathique).
Ils sont situés à proximité des viscères.



Au niveau céphalique, on distingue le ganglion ciliaire, sphénopalatin, otique
et sous-mandibulaire. Ils sont visibles et topographiquement bien définis.
Au niveau cervical, thoraco-abdominal et pelvien, les ganglions sont petits,
disséminés à la surface des viscères. On distingue le plexus bronchique, le
plexus pharyngien, le plexus cardiaque, vésical, utéro-vaginal.
Au niveau du tube digestif ces ganglions pré-viscéraux sont situés dans
l'épaisseur de la paroi des viscères directement dans la musculeuse.
La médullo-surrénale représente un ganglion terminal dont les éléments cellulaires
sont modifiés dans le sens d'une neurosécrétion adrénergique.
Les voies afférentes du SNV
Les voies afférentes végétatives naissent par des terminaisons libres au niveau des viscères et des
intérocepteurs artériels.
La voie afférente rejoint soit les centres médullaires (ortho-sympathique), soit les centres (parasympathique)du tronc cérébral ou de la moelle sacrée.
Les fibres qui rejoignent les centres végétatifs du tronc cérébral, annexées aux nerfs crâniens suivent
le trajet des nerfs crâniens (le glosso-pharyngien, le pneumogastrique).
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Les fibres qui rejoignent le centre médullaire intéroceptif, traversent successivement et sans relais les
ganglions pré-viscéraux, la chaîne latéro-vertébrale, le rameau communiquant blanc, puis le nerf
rachidien et la racine postérieure de la moelle pour se terminer dans la zone intermédio-médiale (zone
viscéro-sensible) juxta-épendymaire. Les afférences sympathiques transportent des influx à l'origine
de nombreux réflexes. Cette sensibilité intéroceptive viscérale ou cénesthésie est inconsciente et ne
devient consciente que lorsqu'elle est douloureuse.
Les douleurs viscérales, à l'inverse des douleurs somatiques, sont mal localisées, vagues, diffuses.
Plusieurs néléments peuvent expliquer cette particularité: la complexité du réseau sympathique
organisé sous forme de plexus, le trajet parfois complexe de l'influx centripète qui peut pénétrer par le
biais de la chaîne latérale à des niveaux segmentaires différents.
Les fibres transportant la sensibilité viscérale et celles de la sensibilité tégumentaire et des séreuses
(plèvre péritoine) convergent au niveau médullaire. Cette convergence rend compte des douleurs
viscérales projetées et de mécanismes réflexes en particulier sympathiques à la douleur.
Le contrôle du système nerveux végétatif
Le contrôle du système nerveux végétatif s'exerce schématiquement à trois niveaux :
Le contrôle segmentaire périphérique
Les influx véhiculés par les afferences sensitives peuvent rejoindre la colonne
intermédio-latéralis ou les centres du tronc cérébral et créent un arc réflexe végétatif
par le biais des interneurones. Ils diffusent l'information dans le plan transversal et
permettent une convergence des influx des diverses sensibilités sur la colonne
intermédiolatéralis. Il s'opère ainsi des phénomènes de sommation, d'inhibition et de
modulation de la transmission des messages .
Le contrôle supra segmentaire

La réticulée contrôle un certain nombre de réflexes respiratoires, cardio-vasculaires,
mictionnels, etc...
Cette structure représente un réseau à larges mailles avec des fibres ascendantes et
descendantes et de nombreux faisceaux réverbérants qui se chevauchent. Cette zone
de substance grise éclatée est en continuité avec les noyaux infra-liminaires du
thalamus et la substance grise médullaire de la couche VII de Rexed. Ce système
multi-synaptique local est organisé pour des fonctions d'intégration.
On distingue :
- des noyaux sérotoninergiques :
raphé magnus : controle inhibiteur de la douleur et voies
descendantes bulbo-spinales jusqu'a la corne postérieure de la
moelle.
raphé obscurus pour les fonctions cardio-vasculaires jusqu'aux
colonnes intermédiolatéralis.
-
des noyaux noradrénergiques internes : locus coeruléus (processus
d'attention et d'éveil).
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
Le contrôle hypothalamique
C'est le centre supérieur du contrôle nerveux végétatif.
Il joue un rôle dans la survie de l'individu et de l'espèce et dans son adaptation nycthémérale.
Il reçoit des afférences venant du cerveau ( cortex limbique et amygdale en particulier) et de
la périphérie.
Il envoie des informations par l'intermédiaire du système nerveux végétatif et de l'hypophyse.
Il a lui-même des récepteurs sensibles aux variations du milieu intérieur.
Il joue un rôle dans le contrôle endocrinien, l'homéostasie, la survie de l'espèce, la genèse
des états de motivation et des conduites élémentaires, la vie instinctive, la programmation des
réactions endocrino-végétatives du stress et des comportements affectifs spécifiques(
analgésie du stress).
Il est composé de 4 noyaux :
- Les noyaux trophotropes (noyaux antérieurs et supérieurs), parasympathiques et cholinergiques, jouent un rôle d'économie et d'épargne,
meilleure proficité.
- Les noyaux ergotropes (postérieurs) noradrénergiques, jouent un rôle dans
la dépense énergétique et les notions d'urgence. Les fibres descendantes
rejoignent le locus coeruléus puis la colonne intermédio-latérale et
déclenchent les processus émotionnels et une réponse végétative adaptée.
- Les noyaux mnémotropes (noyaux prémamillaires), jouent un rôle dans le
filtre des souvenirs, des comportements appris et dans les situations de
stress.
- Les noyaux hypophysiotropes (noyaux internes près de la tige pituitaire)
jouent un rôle dans le contrôle endocrinien et la sécrétion de l'anté-hypophyse
(sécrétion d'endorphine dans les situations de stress).
Les noyaux supra-optiques, rôle dans les rythmes circadiens et les rythmes biologiques.

Le contrôle du système limbique
Le système limbique comporte l'amygdale, le septum hippocampe et le cortex pré-frontal.
Il génère et intègre les émotions.
Il participe au contrôle viscéral (connotation affective), au contrôle somatique (comportement
moteur accompagnant les phénomènes émotionnels).
La stimulation de l'amygdale génère colère et agitation, la stimulation du septum entraîne une
inhibition.
Ces deux systèmes vont comparer les phénomènes vécus (mémoire) et établir des
comportements.
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
Le néocortex
Il permet un comportement adapté. Les aires somesthésiques reçoivent directement des
afférences viscérales et somatiques et vont organiser des réflexes moteurs adaptés. C'est lui
qui permet la "socialisation" des fonctions végétatives (en particulier miction, défécation,
sexualité).
Physiologie du système nerveux sympathique
1 - Opposition entre le système nerveux cérébro-spinal et le système nerveux
végétatif.
Le système nerveux cérébro-spinal est composé de fibres myélinisées assurant un transport rapide,
un seul potentiel d'action déclenche sa stimulation.
Le système nerveux végétatif est composé essentiellement de fibres amyéliniques assurant un
transport beaucoup moins rapide et nécessitant une volée de potentiel d'action afin d'activer la fibre
végétative.
Le système nerveux central a une fonction motrice et sa pathologie est représentée le plus souvent
par une paralysie.
Le système nerveux végétatif module et contrôle les organes effecteurs qui sont auto-gérés. Son
dysfonctionnement entraîne un désordre dans le sens hyper ou hypo.
Le système nerveux cérébro-spinal assure la commande et l'exécution, les informations périphériques
sont télétransmises (visuelles, auditives, perceptions cutanées).
Le système nerveux végétatif est un système adaptateur régulateur, beaucoup plus diffus. Les
informations sont captées en périphérie et redispatchées sur des centres multiples.
Dans le système nerveux végétatif, le système nerveux ortho-sympathique est essentiellement
thoraco-abdominal, son effet est diffus et sa médiation noradrénergique. Le système parasympathique est plus localisé, crânien ou pelvien. Le neuromédiateur est l'acétylcholine. Les deux
systèmes ortho et para-sympathique ayant une fonction lde survie de l'individu.
2 - Physiologie des éléments du SNVNeurones et fibres du système nerveux
végétatif
Les fibres du système nerveux végétatif sont de petit calibre, les fibres pré-ganglionnaires myélinisées
de 3 microns, les fibres post-ganglionnaires amyéliniques de diamètre 0,3 à 1 micron. Leur vitesse de
conduction est lente, le système nerveux végétatif n'est pas équipé pour fournir des réponses rapides.

Activité tonique du neurone du système nerveux végétatif
L'enregistrement des neurones ortho et para-sympathiques révèlent qu'ils sont le siège d'une
activité tonique continue. Cette activité est sous la dépendance des centres supérieurs mais
aussi d'une activité intrinsèque au niveau des cellules pré-ganglionnaires puisqu'ils
réapparaissent après section de la moelle.

Neurotransmission dans le système nerveux végétatif
- La neurotransmission est cholinergique
- L'acétylcholine estt le transmetteur de toutes les fibres pré-ganglionnaires du système
nerveux végétatif et des fibres post-ganglionnaires para-sympathiques, et de quelques fibres
post-ganglionnaires sympathiques.Elle est synthétisée à la fois dans les terminaisons
nerveuses et dans le corps cellulaire. Il existe au repos une libération spontanée
d'acétylcholine responsable de potentiel miniature. Lors de l'arrivée de l'influx nerveux
l'acétylcholine est libérée massivement et entraîne une dépolarisation.
L'action de l'acétylcholine sur la membrane post synaptique dépend du type
de récepteur. Surle récepteur muscarinique situé sur les fibres postganglionnaires para-sympathiques (effecteur) et, plus rarement, sur quelques
fibres sympathiques, se traduit par un effet d'excitation des fibres musculaires
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lisses. Au niveau du pacemaker cardiaque, il est responsable d'une inhibition
et d'un ralentissement du coeur. L'effet muscarinique est bloqué par
l'atropine.
Le récepteur nicotinique est situé au niveau de la synapse ganglionnaire
entre fibres pré et post-ganglionnaires (connecteur). Il est bloqué par
l'héxaméthonium.
La médullo surrénale constituée de cellules chromaffines post-ganglionnaires
est innervée par les fibres nerveuses cholinergiques. Elle assure
massivement la libération d'adrénaline dans le système sanguin.
- La neurotransmission catécholaminergique
Les fibres adrénergiques ont, le long de leur trajet, des varicosités
contenant des granules de noradrénaline. Il existe une libération
continue de noradrénaline augmentée lors de l'arrivée d'un influx
nerveux.
La noradrénaline, après avoir été libérée, agit sur les récepteurs postsynaptiques et crée un phénomène de rétrocontrôle, la noradrénaline
libérée dans la synapse est recaptée.
La transmission venant des centres supérieurs sur les neurones préganglionnaires situés dans les cornes latérales de la moelle épinière
est la plus fréquente. Les influx d'origine périphérique n'entraînent
que de faibles réponses de la part de ces cellules pré-ganglionnaires
ortho ou para-sympathiques.
La transmission chimique au niveau central fait intervenir certains
neuro-médiateurs (acétylcholine, adrénaline, sérotonine).

Concept de récepteurs
C'est LANGLEY en 1905 qui a introduit la premier la notion de récepteur.
- Les récepteurs cholinergiques
On distingue les récepteurs muscariniques au niveau des effecteurs, et
nicotiniques au niveau des synapses ganglionnaires.
- Les récepteurs catécholaminergique
AHLQUIST, le premier, a émis l'hypothèse de l'existence de deux types de
récepteur alpha et béta.
Les récepteurs alpha retrouvés principalement sur les fibres musculaires
lisses entraînent des phénomènes d'excitation. Ils sont bloqués par les
sympatholytiques.
On distingue deux sous-groupes : alpha 1 et alpha 2.
les récepteurs alpha 1 dont la stimulation entraîne principalement une
vasoconstriction
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les récepteurs alpha 2 localisés sur le versant pré-synaptique, sont inhibiteurs
de la libération des catécholamines. Ils assurent un mécanisme de contrôle à
court terme de la libération de noradrénaline.
L'action béta est inhibitrice ou relachante. On dénombre ici deux types de
récepteur :
les béta 1, récepteurs cardiaques et lipolytiques, responsables d'une inhibition
intestinale,
les béta 2, récepteurs responsables de la vasodilatation, de la
bronchodilatation et de la glycogénolyse musculaire.
Au niveau du muscle cardiaque, les récepteurs sont de type béta 1 et la
noradrénaline exerce un effet excitateur chronotrope et inotrope positif.

L'hyper-sensibilité de dénervation des organes effecteurs du système nerveux
végétatif.
Quand les organes effecteurs du système nerveux végétatif sont dénervés chirurgicalement
ou chimiquement, ils deviennent hypersensibles aux neurotransmetteurs ou à leur agoniste.
Cette sensibilité est plus marquée après destruction des fibres post-ganglionnaires. On note
alors, dans un premier temps, une libération importante du médiateur restant expliquant
l'hyperactivité de courte durée, puis secondairement une hyper-sensibilité de dénervation se
développe et les organes effecteurs dénervés répondent pour des quantités très faibles
d'acétylcholine ou de noradrénaline.
Ce mécanisme d'hyper-sensibilité est encore mal connu. L'augmentation des récepteurs de
type alpha 1 au niveau des fibres lésées et une modification de la sensibilité de ces
récepteurs pourraient expliquer ces phénomènes. Cette hyper-sensibilité de dénervation
pourrait rendre compte des douleurs rencontrées au cours des neuropathies avec atteinte
sympathique dites douleurs maintenues par le système nerveux sympathique (SNP).
3 - La physiologie des effecteurs du SNV

Le système ortho-sympathique
Les multiples expériences ont permis de déterminer l'action des fibres sympathiques au
niveau des différents effecteurs.
Le sympathique cervical
La stimulation des fibres sympathiques se rendant à l'oeil est responsable d'une exophtalmie,
d'une mydriase, et d'une contraction de la membrane nictitante avec énophtalmie rendant
compte du syndrome de Claude Bernard Horner (toute compression sympathique comme
dans le cancer de l'apex pulmonaire entraine douleur et CBH)
Les fibres post-ganglionnaires, issus du ganglion stellaire produisent lors de leur stimulation
une accélération de l'activité du pacemaker cardiaque.
Les autres chaînes sympathiques latéro-vertébrales.
Les fibres sympathiques innervant de façon positive les muscles pilo-érecteurs et les glandes
sudoripares du tronc et des membres, et l'ensemble des vaisseaux (artères et artérioles)
provoquant une action constrictive, rendent compte, en pathologie, de toutes les douleurs à
point de départ sympathique en particulier dans l'algo-dystrophie et dans la causalgie.
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Les effets produits par la mise en jeu des effecteurs ortho-sympathiques miment des réactions
observées dans le stress ou les états de colère (la dilatation pupillaire, la pilo-érection, la
vaso-constriction, la sudation, l'accélération du rythme cardiaque, l'augmentation de la
pression artérielle). La colonne sympathique cervicale thoraco-lombaire et la médullosurrénale sont, dans de telles situations, capables de fonctionner comme un tout et de libérer
massivement des catécholamines.

Le système para-sympathique
Au niveau céphalique, les fibres innervant l'oeil ont une action constrictive sur la pupille. Les
fibres para-sympathiques, suivant le VII, gagnent les glandes lacrymales (Elles sont à l'origine
de l'orage vaso-moteur accompagnant l'algie vasculaire de la face). Le vague (X) a une action
inhibitrice sur le coeur ; au niveau des poumons et des bronches, il est à l'origine d'une
broncho-constriction et d'une augmentation des sécrétions.
Au niveau sacré, le système para-sympathique intervient dans les fonctions de
miction et de défécation.
En conclusion, le système para-sympathique, par opposition au système orhosympathique, n'a pas de raison physiologique de fonctionner comme un tout. Il se
comporte de façon indépendante dans des réflexes spécifiques bien intégrés.

Intéraction des systèmes ortho et para-sympathiques
Ces deux systèmes peuvent fonctionner de différentes façons :
- fonctionnement de type On ou Off quand il n'existe qu'une seule innervation
comme celle des vaisseaux sanguins par exemple,
- le fonctionnement de type dit réciproque, quand il existe une dualité
d'innervation. Au niveau de l'oeil le para-sympathique entraîne un myosis et
une accommodation pour la vision rapprochée, l'ortho-sympathique entraîne
une mydriase et une adaptation à la vision éloignée.
- un fonctionnement dit synergique où les deux systèmes se complètent et
agissent dans le même sens.
- un fonctionnement dit de coopération, c'est le cas pour les phénomènes
d'érection organisés par le système para-sympathique et d'éjaculation
dépendant du système ortho-sympathique.

La sensibilité et la douleur viscérale
Les afférences viscérales jouent un rôle fondamental dans l'organisation des réflexes dits
viscéraux. Cependant, certains influx peuvent gagner les centres supérieurs et émerger à la
conscience.
Dans les conditions normales, les afférences viscérales conduisent des sensations telles que
la faim, la soif et la plénitude organe creux.
Dans les conditions pathologiques, elles font parvenir aux centres des sensations diverses et
pénibles comme la douleur viscérale.
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Les afférences venant d'un viscère provoquent des sensations et vont déclencher des
réflexes comme la miction ou comme la défécation.
Les afférences conduisant des messages internes spécialisés, comme les baro-récepteurs
sinusiens et aortiques transportés par la Xème paire, vont permettre le contrôle de la pression
artérielle par les centres cardio-régulateurs bulbaires (idem pour les chémo-récepteurs
sinocarotidiens transportés par la voie du IX).
Des afférences somatiques et, ou des afférences végétatives, empruntant les voies de la
sensibilité thermo-algique, peuvent par leur projection au niveau des centres supérieurs du
système nerveux végétatif provoquer des réponses végétatives variées.

Douleurs viscérales et douleurs projetées
La douleur viscérale
Les organes sont relativement insensibles au toucher. Des stimulis importants
peuvent déclencher une sensation douloureuse, que ce soit la distension
d'organes creux, des spasmes, des inflammations et des irritations des
séreuses, ou la libération de substances algogènes lors de phénomènes
ischémiques.
Ces sensations douloureuses sont alors transportées par des fibres
nerveuses sensitives de types A delta ou C. Ces fibres nociceptives
empruntent le trajet des fibres sympathiques et remontent le long des plexus
de la chaîne caténaire et rejoignent la corne dorsale de la moelle par la racine
postérieure.
La multiplicité et la diffusion des fibres sympathiques rendent compte de la
localisation diffuse et profonde de ces douleurs.
Les phénomènes de convergence des différentes sensibilités sur un
même neurone spino-talamique, rendent compte des douleurs
rapportées.
La douleur vasculaire
Les vaisseaux sanguins sont innervés par des fibres sensitives de
type A delta ou C. Les corps cellulaires sont dans les ganglions
spinaux et les voies empruntées suivent la topographie du réseau
sympathique (pour vaisseaux du thorax, abdomen et petit bassin) soit
celles du réseau métamérique pour les vaisseaux des membres
inférieurs.
Enfin, pour les membres supérieurs, l'extrémité céphalique et les
vaisseaux cérébraux, les deux types de réseaux sont suivis. La
migraine représente un des exemples de la douleur vasculaire.
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