Roneo`07

publicité
COURSIN et TRNKA
DANAIS et DANGY
PARASITO
03*03=09
16h à 17h
FRANCK Ribéry
LES DERMATOSES DES BOVIDES
La peau mesure en moyenne 6 mm d’épaisseur (3,8 CV ; 2,6 OV) avec 900 follicules pileux
par cm . Les poils sont riches en protéines et permettent leur renouvellement. D’ailleurs un apport
insuffisant chez le CV entraîne un retard de la mue hivernale.
2
I. LES GALES
Les gales apparaissent en automne hiver pendant la stabulation et diminuent au printemps
quand les animaux passent à l’extérieur.
1. La gale sarcoptique
Elle est provoquée par Sarcoptes Scabiei var Bovis. C’est une gale rare, térébrante (cad
dépilations et boutons de gales). Elle apparaît aux zones de contacts (épaules, fesses,…) puis
s’étend partout. Elle provoque un prurit intense : l’animal se gratte contre les parois, les arbres,
etc… avec les postérieurs (provoque une souillure de la zone grattée) ou les incisives (provoque des
marques) (et non pas avec les gencives julien). Il y a également un léchage important entrainant une
agglutination des poils et une exsudation, le tout provoquant des plages dépilées.
Ensuite vient un épaississement de la peau (kératinisation, peau dure, sèche, avec des
croûtes adhérentes), un plissement du conjonctif lâche (yeux, périnée, encolure), hypertrophie des
nœuds lymphatiques précruraux et préscapulaires. Il y a enfin une perte d’appétit, de production
et la mort possible (très rare normalement toujours pris à temps par le véto). La contagion est
possible à l’Homme.
Le diagnostic :
- Hiver
- Contagiosité animaux/homme
- Lésions
- Hyperkératose, boutons de gale
Le diagnostic différentiel se fait avec la gale psoroptique.
Les prélèvements se font en raclant au niveau des boutons de gale, on y trouve les sarcoptes avec
leurs pattes en ventouse (adultes et œufs).
2. La gale psoroptique
L’acarien responsable est Psoroptes bovis. Il se nourrit d’exsudats et d’hématies par
ponction. On le différencie par son rostre long, pointu et ses ventouses triarticulées. Il est assez
fréquent, surtout sur les races à viande, il est très contagieux et prurigineux. Au début il touche la
queue et le garrot puis s’étend au reste du corps.
Le psoropte ponctionne, il accumule des sérosités qui forment des papulo-vésicules avec un
liquide mielleux à l’intérieur. Elles se dessèchent formant des croûtes jaunâtres. Il y a ensuite des
plages dépilées avec des squamo-croûtes épaisses. Les croûtes tombent, la peau est plissée au
niveau des fesses, de l’encolure et des épaules. L’animal se lèche de plus en plus formant de larges
plages glabres suintantes. On trouve enfin une hypertrophie des ganglions précruraux et
préscapulaires.
Parasito – dermatoses BV – page 1/9
3. La gale chorioptique
Elle est causée par Chorioptes bovis, avec un rostre court, des ventouses en coupe de
champagne. Il est de plus en plus fréquent, surtout en élevage laitier. Il est moins prurigineux, il
démarre au niveau de la fosse ischio-anale puis descend sur la mamelle et les testicules. C’est
rare qu’il arrive jusqu’aux pattes. Il forme des squamo-croûtes, un prurit discret (car rostre court).
Lorsqu’il touche les testicules, il augmente la température locale et peut donc faire diminuer la
fertilité chez les mâles. Le prurit discret est suffisant pour faire taper les vaches pendant la traite,
faire tomber les gobelets trayeurs et donc provoquer des mammites.
Le diagnostic :
- Hiver
- Animaux à l’intérieur
- Contagion aux autres animaux
- Prurit plus ou moins marqué (différentiel avec la sarcoptique qui présente des boutons de
gale et la psoroptique avec les croûtes)
- Prurit discret au niveau de la mamelle et du scrotum
Diagnostic différentiel :
- Photosensibilisation (seules les zones peu pigmentées sont atteintes)
- Allergies : piqures de stomoxes, de simuli, de culicoides ou même vaccin. Elles
n’atteignent que quelques animaux et ne sont pas contagieuses.
Traitement des gales :
- Local :
o Pulvérisation sous forte pression ; Ce n’est pas idéal, mauvaise imprégnation, le
mieux et un passage en baignoire, mais cela se fait plutôt en région tropicale.
o Friction avec brosse imprégnées d’Amitraz (TAKTIC ND, délai d’attente 14j
viande et 2 traites de lait) ou Deltamethrine (BUTOX 50 ND , 3j viande, 0 traite)
ou Fenvalérate (ACADREX 60 ND , 0j viande, 0 traite). Les organochlorés et
organophosphorés ont disparu.
Le traitement local pour la gale est obligatoire pour les chorioptiques car ces
acariens ne se nourrissent pas de sérosités, les traitements systémiques ne
fonctionnent donc pas(note de Loulou : vérifie ça, ça ne me parait pas très
logique…).
-
Systémique :
o Intéressant pour Sarcoptes et Psoroptes. Le mieux est de les utiliser en
injectable, mais on peut appliquer des pour on endectocides.
o On peut utiliser les avermectines. Les molécules sont l’ivermectine (IVOMEC inj
ND, 200µg pour Sarcoptes et Psoroptes), la doramectine (DECTOMAX inj, pour
Sarcoptes et Psoroptes), l’éprinomectine (EPRINEX pour on, pour Sarcoptes et
Psoroptes).
o On peut aussi utiliser les mylbémycines : La moxydectine (CYDECTINE, en
injectable pour les Psoroptes, et en pour on pour les Psoroptes, Sarcoptes et
Chorioptes).
o Le traitement systématique possède des limites. Exemple de l’IVOMEC : les
Sarcoptes sont tués en 1 semaine et survivent 2 sem dans le milieu extérieur,
donc on fait 2 injections à 2 sem d’intervalle sur l’effectif TOTAL du
troupeau. Les Psoroptes sont tuées en 2 sem, survivent 3 semaines dans le
milieu extérieur, donc même traitement. Les Chorioptes sont tout le temps
présents, il n’y a donc pas de traitement de choix.
Parasito – dermatoses BV – page 2/9
Prophylaxie :
En milieu sain, on isole et traite systématiquement. En milieu contaminé, on traite tout le
monde et on nettoie. Si le nettoyage est bien effectué, les acariens ne survivent pas dans
l’environnement sans déchets pour se nourrir. Parfois, un certificat de traitement peut-être demandé
pour les animaux vendus à l’étranger.
II. POUX
ET PHTYRIOSES
Il existe des poux piqueurs : la tête est plus étroite que le thorax :
- Lignognathus vituli : patte 1 plus courte que 2 et 3, se situe à la base de la queue et sur
les flancs.
- Haematopinus eurysternus : 2,5 à 4,5 mm les 3 pattes de la même longeur.
- Solenopotes capillatus : tt petit poux de 1 mm, dans le creux de l’auge, de couleur bleue
avec des stigmates qui ressortent.
Il existe également des poux broyeurs : la tête est plus large que le thorax :
- BovicolabBovis : 1,5mm, provoque des dépilations plus ou moins importante selon la
réactivité des animaux.
Les lésions provoquées par les poux favorisent les teignes. La reproduction des poux
augmente quand les jours raccourcissent (en hiver). Au printemps, quand les jours s’allongent, la
population de poux diminue. Il est donc important de démarrer des tests de produit contre les poux
en Novembre et non pas au printemps.
Traitement :
- Local : pour les poux piqueurs et broyeurs :
o Pyrethroïdes de synthèse ou lactones macrocycliques, en fonction du délai
d’attente et du spectre.
o Le traitement se fait 2 fois à 15 jours d’intervalle par pulvérisation ou en une
seule fois en pour on.
- Systémique : n’attaque que les poux piqueurs (et aiderait au traitement des poux
broyeurs).
On a remarqué que la population de poux diminuait si les animaux n’étaient pas parasités et
bien alimentés.
III. DEMODECIE
Elle est rare mais importante car elle peut croiser avec la réaction de tuberculination
entraînant des faux positifs. Elle est due à Demodex bovis. Elle est fréquente en pays chaud (zébu)
et atteint les animaux de tout âge. Les lésions se situent sur les membres, l’encolure et les épaules.
On a d’abord une inflammation. Ensuite viennent des nodules : kystes sébacés de 5 à 8mm avec du
pus et du sébum. Ces kystes confluent ensuite pour former un abcès de la taille d’un œuf, la peau
s’épaissit, devient douloureuse, il y a apparition de croûtes. Les vaches de bonne valeur sont
traitées à l’amitraz, les autres sont réformées.
IV. TEIGNES
Ce sont des dermatoses banales, fréquentes et contagieuses dues aux dartres. Elles sont
cosmopolites, ¼ des élevages limousins sont atteints. Elles sont surtout présentes en hiver quand les
animaux sont couchés et qu’il y a de l’humidité à cause des champignons (chamlopignponfs pour
stouf). Elles régressent à la belle saison. Elle atteint surtout les jeunes car les vieux présentent une
immunité cellulaire (sauf chez les chats). C’est une zoonose.
Parasito – dermatoses BV – page 3/9
Les agents :
- Trichophytum verrucosum (90-95%)
o Il est difficile à cultiver, sa croissance est lente, stimulée par la vit B1 et l’inositol
à 37°C. C’est une culture caractéristique : verriqueuse, avec des fuseaux
boudinés à cinq alvéoles (cf photo ppt pour comprendre)
o La colonisation pilaire est endo-ectothrix myasporée : grosses spores sur les
poils, et filaments très inflammatoires à l’intérieur des poils.
- T. mentaprophytes
o Pousse bien (comme la voiture au 4L Trophy)
o Endo-ectothrix microïde : spore en chaînette.
- T. tonsurans (le champignon des moines pour faire le St Vergeron)
o Surtout les Hommes mais on peut atteindre les jeunes animaux (les veaux de
moins de 3 mois).
Infestations :
Elle se fait soit par des spores soit par l’environnement. Pour les spores, elles proviennent de la
même espèce ou de d’autres espèces : OV CV pour T. verrucosum et Homme pour T. tonsurans.
Clinique :
- On a surtout une forme squamo-croûteuse (97% des cas). L’incubation dure 1 sem. Les
poils sont hérissés, agglutinés au niveau des zones de contact (tête, base de la queue).
Puis il y a formation de squamo-croûtes (jusqu’à 1,5 cm d’épaisseur) qui se dessèchent
et adhèrent à la peau. Puis elles tombent. La peau reste glabre avec une fin squame.
Enfin la peau guérit et le poil repousse. La guérison est spontanée mais de nouvelles
lésions apparaissant plus loin jusqu’à ce que l’animal soit assez âgé pour développer une
immunité. En effet, 90% des teignes apparaissent avant 1 an et 5 à 10% entre 1 et 3 ans.
-
Il existe également une forme nue, plus rare, due à T. Verrucosum et T. Tonsurans. On a
alors une dépilation nummulaire couverte de fins squames farineuse et une évolution
rapide du champignon.
Diagnostic : Il est clinique, épidémiologique et facile (!) : il n’y a pas de prurit, on regarde la
forme des lésions, la saison (hiver), la contagiosité et l’âge. Le différentiel se fait avec la gale
chorioptique. Le diagnostique expérimental est inutile (pas de grattage), il consiste à observer les
lésions pilaires et à réaliser des cultures.
Pronostic médical : Bonne guérison. Peut se faire spontanément au printemps, dans ce cas on
obtient un cuir de mauvaise qualité. Le traitement est cher et c’est une zoonose sur les enfants qui
présentent alors des plaques rouges.
Traitement :
- Systémique : non (griséofulmine interdite)
- Locale : enylconazole (IMAVERAL), natamycine (MYCOPHYT ND), pulvérisation
tous les 4 jours puis on estime qu’il y a guérison.
- Vaccination : LTF 130, il faut 2 injections pour stimuler l’immunité cellulaire.
Prophylaxie : importante sur les animaux. On l’utilise pour les exportations de veaux par bateaux.
Si on observe de la teigne à l’arrivée c’est que la vaccination avait été mal faite avant le départ. La
quarantaine est donc vivement conseillée même si elle est difficilement réalisable.
Parasito – dermatoses BV – page 4/9
IV. MALADIES LONGTEMPS CONSIDEREES COMME DES MYCOSES
1. Dermatophylose bovine
C’est une dermatose exsudative due à due bactérie, Dermatophylus congolensis. Tout ce qui
a été dit pour le CV s’applique ici : croûte qui agglutine le poil à la base plus exsudation
enfermant les agents. Sur une lame on voit les bactéries alignées en pseudofilaments.
Adam Cécile
Méreaux Rémi
Danais Mélanie
Dangy Louise
03/03/09
Parasitologie
17H à 18H
Michel Franc
2. Actinomycose
Elle est due à Actinomyces bovis, c’est une bactérie anaérobie, filamenteuse. Il y a du pus
avec des petits grains de sable blanc ou jaunes comme certaine mycose sud-américaine. C’est
une bactérie saprophyte dans la cavité buccale et le tube digestif des animaux supérieurs. La
bactérie s’inocule par des microtraumatismes et devient alors pathogène. Il y alors des affections de
type tumorales indolores qui se fistulisent avec des écoulements de pus jaune avec des grains. Cela
se produit en quelques mois ou quelques années. On peut avoir une ostéite raréfiant en même temps
avec des os qui se déforment, augmentent de volume et ressemblent à de vrais gruyères (surtout
pour les BV, un peu pour OV, CV, PC et l’Homme). Les bovins touchés ont entre deux et cinq ans
et cliniquement, les lésions sont parfois aussi observables dans l’œsophage, le réseau, la mamelle…
Traitement : iodure (et non pas œufs dur hein ju’) plus betalactamines et macrolides sur les
animaux d’une certaine valeur. On peut aussi utiliser la céphalosporine et les tétracyclines.
Remarque :
Sur la photo du ppt, on a mis une sonde cannelée dans une dent infectée du chien, il ne ressent
aucune douleur (attention cette cascade est réalisée par des professionnels, n’essayez pas de les imiter).
L’homme se contamine en examinant la cavité buccale des animaux, mais la maladie peut mettre
longtemps à se déclarer. Les os de la mâchoire sont déformés (bien visible à la radio et donc facile à
diagnostiquer) et il y a aussi des fistules.
VII. LES MOUCHES DU BETAIL : LES DIPTERES PIQUEURS ET LECHEURS
Tous ces insectes peuvent infliger des lésions plus ou moins importantes sur les zones à peaux
fines. On y pense rarement, alors attention parce qu’on peut vite avoir l’air con !
1. Les Nématocères, avec comme différentes familles
Les Culicidés = les moustiques
Les Psychodidés : les Phlébotomes (ils transmettent la leishmaniose même si ça n’a rien à
voir) notamment. Sur la photo du ppt, on observe une mamelle avec de nombreux points de piqûres
qui, au bout d’un certain temps, conduisent à un épaississement de la peau suite à l’injection de
salive.
Les Cératopogonidés (transmettent la FCO !!!)
Les Simulidés : peuvent tuer un animal par envenimation suite à un grand nombre de
piqûres.
Parasito – dermatoses BV – page 5/9
2. Les brachycères orthoraphes = les Tabanidés
Ils sont gros, mesurent entre 0.5 et 2 cm. La tête est en grosse partie occupée par les yeux, la
distance les séparant permet le sexage (comme chez les Stomoxes d’ailleurs). Ils sont contigus chez
le mâle et séparés chez la femelle. Les antennes ont trois segments. Le dernier segment est aussi
divisé en plusieurs parties formant une soie. Chez la femelle, l’appareil buccal est à la fois piqueur
et lécheur (plusieurs stylets) tandis que le mâle, lui, se nourrit uniquement de sucs végétaux
(appareil lécheur uniquement). Les ailes sont développées (bon voilier) et le thorax est volumineux,
velu. L’abdomen est divisé en sept segments.
On distingue deux types de Tabanidés, ceux avec un proboscis (=l’appareil piqueur) long, et
ceux avec un court.
Ils sont nombreux au printemps, en montagne, là où il y a du bétail. Pendant cette saison, ils
se nourrissent de sucs végétaux en attendant la sortie du bétail et ensuite, la femelle se nourrira de
sang. Ils sont actifs pendant la journée de mai à septembre et leur durée de vie est dans la nature
de 2 à 3 semaines.
Les femelles pondent leurs œufs sous forme de grappes sur des plantes immergées en été,
dans des zones marécageuses. La larve évolue dans ce milieu (liquide, marécageux, boueux).
L’évolution se fait en dix stades larvaires. Le dernier stade donne une nymphe, qui vit hors de l’eau,
mesurant 0.7 à 3-4 mm, qui donnera à son tour un imago en 1 à 3 semaines. Sur la photo du ppt, on voit
un petit étang marécageux où un thésard a déposé un bâton à chaque fois qu’il observait une larve, tout ça pour
montrer qu’il y en a beaucoup.
Le cycle est rapide en milieu tropical (1 an) et plus long en milieu tempéré (chez nous) 3
ans, ce qui donne des populations très stables. L’hibernation se fait dans le sol et quand le climat
est favorable, les pupes éclosent (on a alors un pic de population). Les populations sont plus
nombreuses en région tropicales car le cycle est plus court. En Europe, les Tabanidés sont
nombreux dans des pâturages près des points d’eau, durant la belle saison…
La classification des Tabanidés est la suivante :
a) Ailes hyalines écartées au repos. Grande taille et antennes courtes :
Tabanus : on distingue 1200 espèces, avec notamment :
- T. autumnalis : gros (20 mm), noirâtre avec des bandes brunes sur le thorax
- T. bovinis : 20 mm, bruns à tête jaunâtre, pattes jaunes à extrémités noires
b) Ailes tachetées en toit au repos :
-

Haematopoda : 300 espèces. C’est le « taon des baigneurs ». Il est petit, 10 mm, les
ailes sont parallèles au repos
Chrypsos : le « taon aveuglant ». les antennes sont longues, les ailes à demi écartées
au repos. Son vol est silencieux.
Pangonia : le proboscis est long, c’est pourquoi il est capable de piquer l’animal sans
se poser dessus, il le fait en faisant du sur place pendant le vol. Il ne sera donc pas
atteint pas un antiparasitaire qui agit par contact.
Rôle pathogène direct des Tabanidés : C’est la douleur des piqûres et le dérangement des
animaux. S’ajoute à cela, la spoliation. Un tabanidé prend un repas par jour de 0.25 ml de sang.
La valeur peut sembler faible, mais avec un grand nombre de mouches et donc un grand nombre
de piqûres, les bovins sont parfois complètement saignés (comme ils peuvent également l’être à
cause des tiques).
Parasito – dermatoses BV – page 6/9

Rôle pathogène indirect : A titre d’illustration, Michel nous dit que tout ce qu’une seringue à
insuline peut transmettre, les Tabanidés le peuvent aussi mécaniquement de la manière
suivante : le Tabanidé prend son repas sur un animal infecté par un microbe x, il est dérangé,
s’enfuit et va alors continuer son repas sur un autre animal, sain. Le Tabanidé lui transmet alors
le microbe x. Les agents transmis sont :
-
-
Virus : l’anémie infectieuse, encéphalite, peut-être même le HIV. Cependant, les
Tabanidés se trouvent surtout à la campagne et pour qu’il y ait transmission d’un virus
tel le HIV, il faut qu’il y ait déjà une densité importante d’individus infectés, donc le
risque est faible.
Bactérie : le charbon
Protozoaires : Rickettsie : Trypanosomes. Ex : Trypanosoma vivax a été introduit en
France par un dromadaire et peut contaminer les bovins et les chiens par l’intermédiaire
d’une piqûre de Tabanidé. La transmission de la besnoitiose est sans doute possible
également.
Les Tabanidés sont aussi les hôtes intermédiaires de certains filaires. Ex : Loa Loa, en Afrique
centrale et de l’ouest, est ingéré par le Tabanidé à partir du sang d’un homme contaminé au cours
d’un repas. Les deux premiers stades larvaires se développent dans le taon puis le troisième au
niveau du proboscis. Il sera injecté dans le sang d’un autre homme au cours d’un prochain repas.
En Australie, ils peuvent transmettre Onchocerca gipsoni chez les bovins.
La lutte contre les Tabanidés est difficile voire impossible car leur élevage est difficile, le cycle
est trop long.
3. Les brachycères cycloraphes pupipares : famille des Hippoboscidés
H. equina : pique fortement les bovins. D’ailleurs, certains éleveurs attachent les veaux au
début du printemps pour qu’ils s’habituent aux piqûres à l’étable. S’ils ne le faisaient pas, ils
détruiraient les clôtures pour échapper aux mouches !
Lipopterna cervi. Au début de sa vie, la mouche a des ailes et quand elle rencontre un
cervidé, elle les perd et reste sur l’animal. C’est un parasite permanent.
4. Les brachycères cyclorraphes ovipares ou larvipares : Muscidés,…
Soit les pièces buccales sont normalement développées (Familles des Muscidés, Calliphoridés
(les adultes sont non parasites mais les larves provoquent des myiases, mais si, souvenez-vous ! un
morceau de brebis en putréfaction l’an dernier), Sarcophagidés), soit elles sont atrophiées (familles
des Oestridés et Gastérophillidés).
On s’intéresse uniquement aux Muscidés.
Ce sont donc des diptères brachycères cyclorraphes à pièces buccales normalement
développées. Si la trompe est rigide, non rétractile, dirigée vers l’avant, ils sont piqueurs. Il y a alors
deux sous-familles : les Glossininés et les Stomoxynés
 Les Glossininés :
On les trouve uniquement en Afrique. La trompe est deux fois plus large que la tête. Ils
mesurent entre 6 et 14mm. Les ailes se présentent au repos refermées comme les lames d’une paire
de ciseaux. Leur couleur est terne. La femelle pond tous les 9 jours des larves qui sont déjà à leur
3ème stade et qui se transforment rapidement en pupe. Ils transmettent les trypanosomoses humaines
et animales.
Parasito – dermatoses BV – page 7/9
Glossina palpalis vit le long des cours d’eau tandis que Glossina morsitans vit dans la savane.
Ces mouches piquent tout ce qui bouge et ont une préférence pour les couleurs sombres. Lors d’un
safari, éviter d’aller chercher l’ombre sous un arbre, sinon, c’est la piqûre assurée !
 Les Stomoxynés :
Ils font la taille d’une mouche, voire plus petit. Leur trompe fait la longueur de la tête et est portée
vers l’avant. On s’intéresse aux trois espèces suivantes :
a) Stomoxyx calcitrans
b) Haematobia irritans
c) Haematobia stimulans
a) Stomoxys calcitrans :
La tête est aussi longue que le thorax, c’est la mouche classique des étables. Le palpe
maxillaire est court, il y a quatre bandes noires sur le thorax et des points sur l’abdomen. Quand il
est sur le mur, la trompe est portée vers le haut. C’est exactement comme une mouche
domestique à laquelle on a ajouté la trompe dirigée vers l’avant.
Il est fréquent, cosmopolite. Sa durée de vie varie de 4 à 5 semaines. Il est actif le jour,
recherche la lumière. Il pique les animaux aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Ils sont sur les animaux uniquement pendant les repas. Les mâles et les femelles se nourrissent de
sang plusieurs fois par jour. Ils peuvent aussi se nourrir de sucs végétaux. Si la femelle n’a pas pris
plusieurs repas de sang, elle ne peut pas pondre. Les œufs sont souvent pondus dans les tas d’herbe
en putréfaction. Elle pond environ 500 œufs, le cycle dure un mois.
b) Haematobia irritans :
Il y en a une multitude sur le bovin et elles sont très fréquentes.
La tête est dirigée vers le bas, les ailes forment un triangle et sont
écartées. Ces mouches sont souvent en paquet à la base des cornes, ce
qui leur vaut le surnom de horn fly. Elles ont une couleur terne, sont
plus petites (5mm) que les stomoxes. Les palpes sont grêles, aussi
longs que la trompe. Elles restent en permanence sur le bovin. Il
peut y en avoir 300 à 400 sur un seul des côtés, le bovin se donne un
coup de langue et la nuée migre alors sur le côté opposé. Elles ont un cycle bref de 14 jours et
déposent leurs œufs dans des bouses fraîches. Elles entrent dans les étables avec les bovins.
c) Haematobia stimulans :
Elle ressemble énormément à H. irritants. Le palpe est aussi long que la trompe. C’est la seule
pour laquelle l’ariste est velu sur le dessus et le dessous. Elles sont absentes pendant les heures les
plus chaudes de la journée (élément à prendre en contre lorsqu’on les étudie pour des essais de
traitements par exemple, il faut comparer les résultats aux mêmes heures). Elles quittent les
animaux quand ils entrent à l’étable.
 Les Muscinés : Si la trompe est molle, rétractile, non saillante, portée en avant au repos, ce
sont des Muscinés. Ils sont lécheurs.
a) Musca domestica :
C’est la mouche domestique. Sur l’aile, les nervures 3 et 4 forment presqu’un angle droit. La
trompe est donc de type lécheur, rabattue sur la tête au repos. La couleur est terne, il y a des points
noirs sur l’abdomen. Elle vit 2-4 semaines adultes et pond ses œufs dans les excréments. Il y a
Parasito – dermatoses BV – page 8/9
environ 120 œufs à chaque ponte, qui donnent ensuite des asticots. L’éclosion se fait en 8h à 40°C
et en 40h à 15°C (plus de nombreux autres intermédiaires entre ces températures). Cet élément est
intéressant pour dater des contaminations de viande parce exemple en cas de litige avec un jambon
contenant des asticots, on arrive à dater la contamination et alors à déterminer si le vendeur est
coupable. L’asticot évolue plus ou moins vite selon la température : 3 à 8 jours, puis devient une
pupe, et 3 à 8 jours plus tard (selon la température toujours), une mouche. Quand les conditions sont
favorables, on a montré qu’une mouche donne du 15 avril au 10 septembre, 5-6 x 10^12
descendants.
b) Musca autumnalis :
C’est la « mouche de la face ». Elle ressemble beaucoup à Musca domestica. Dans les élevages,
seulement 5% d’entre elles sont sur les bovins, les autres sont sur les murs, les fils électriques… Le
traitement des bovins contre ces mouches est donc assez difficile. Elles se nourrissent de sérosités
au niveau des yeux, du nez, de la vulve mais restent sur les animaux très peu de temps ce qui rend la
lutte assez difficile. Elles sont actives aux heures chaudes et hibernent à l’état adulte dans l’étable.
c) Hydrotea irritans :
Elle est plus petite que la mouche domestique. Les nervures 3 et 4 des ailes sont parallèles.
L’abdomen est vert olive et la base des ailes est jaune-orangé. On la trouve sur la tête des ovins.
d) Fannia canicularis :
Il y a 200 espèces du genre Fannia. C’est une petite mouche, svelte qui tourne en rond. Elle
provoque des nuisances dans les poulaillers, perturbe la ponte, fait des tâches sur les œufs, ce qui
entraîne une dévaluation des œufs de 20 à 30 %. Les nervures 3 et 4 sont parallèles.
Enchères Antiquités :
Je vends la vivacité d’esprit post- prandiale de M. Larreché. Lisez plutôt le dialogue qui suit :
« Il est bradycarde Max, tu savais ? (bon déjà je vous l’ accorde on n’en a rien à b*)
-Ah bon ?! s’écria M. Larrechè, ne pouvant cacher son étonnement. Bah pourtant sa truffe elle est pas si écrasée que
ça ! »
Qui veut bien expliquer à M. Larreché la différence entre brachycarde et bradycéphale ?
Parasito – dermatoses BV – page 9/9
Téléchargement