Document 1 – Les croissances française et chinoise depuis 1000

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Document 1 – Les croissances française et chinoise depuis 1000 ans :
(PIB/habitant en $ internationaux de 1990)
1000
1820
1870
1900
1913
1950
1970
1980
1990
425
1135
1876
2876
3485
5186
11410 14766 17647
466
600
530
545
552
448
778
1061
1871
PIB/Habitant
France
Chine
Variation en $
Coefficient
multiplicateur
France 1820-2008
Chine 1820-2008
France 1820-1950
Chine 1980-2008
Taux de variation %
France 2000-2008
Chine 2000-2008
2000
20422
3421
2008
22223
6725
France 2000-2008
1,06%
Chine 2000-2008
8,82%
TCAM %
Angus Maddison, L’économie mondiale, 2001. Actualisé avec le site de Maddison : http://www.ggdc.net/maddison/
Document 2 – La croissance française dans les années 2000 :
6,0
5,0
4,0
3,0
2,0
1,0
0,0
-1,0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
-2,0
-3,0
-4,0
PIB nominal
Indice des prix
PIB réel
INSEE, Comptes Nationaux, 2010
Question 1 : Le PIB nominal français a-t-il diminué au courant de l’année 2008 ? Pourquoi ?
Question 2 : En observant pour l’année 2004 les trois données, essayez de trouver la relation simple existant entre elles.
Document 3 – Diverses décennies de changement social en France et en Chine :
« La télévision est arrivée à Peyrane vers la fin des années 1950, quand on a installé un poste relais dans le Lubéron
afin de transmettre les programmes de Marseille dans la vallée d’Apt. Immédiatement, Emile s’est acheté un poste, ou plutôt il
l’a pris chez le marchand et l’a payé en douze mensualités. Cette façon d’agir était entièrement nouvelle pour lui ; elle était
même contraire à toutes les habitudes et les principes de la famille. Maintenant, il est convaincu qu’il a été bien sot de s’être
privé pendant tant d’années de choses dont il avait envie à cause de ce préjugé contre le crédit. Ce changement d’attitude
s’explique en grande partie du fait qu’avec la nouvelle prospérité économique, l’avenir paraît moins incertain qu’autrefois. En
1950, Prayal, le forgeron, m’avait dit : ‘‘Personne ici ne voudra acheter à crédit s’il peut l’éviter. Personne ne veut rien devoir
à personne’’. En 1961, il y avait vingt-trois postes de télévision à Peyrane même et dix-sept dans les fermes alentour : la
plupart avaient été achetées à crédit.
« L’apparition de la télévision a beaucoup changé la vie des Peyranais. […] La télévision semble avoir complètement
distendu les rapports sociaux déjà fort précaires entre les Peyranais. Mais les Peyranais qui regardent la télévision au lieu de
jouer aux boules avec leurs voisins ou de papoter sur les affaires du village ont certainement le sentiment qu’ils sont en train de
partager le mode de vie de tous ces Français qui suivent, en même temps, le championnat de natation en direct de Paris. C’est
un exemple parmi tant d’autres qui contribue à intégrer les Peyranais au reste de la nation ».
L. Wylie, Un village du Vaucluse, 1979
« La dernière décennie a vu l’essor d’un phénomène que Mao croyait avoir éliminé à jamais : l’existence d’une classe
moyenne. Celle-ci est aujourd'hui estimée entre 100 et 150 millions de personnes. Bien que les critères d’appartenance à cette
catégorie varient – le plus fréquent étant un revenu annuel d’au moins 7 000 euros par foyer –, ces familles possèdent en
général un appartement et une voiture, vont au restaurant et prennent des vacances. Elles sont familiarisées avec les marques et
les façons de penser étrangères. Elles doivent leur bien-être matériel à la politique économique du gouvernement en place
mais, dans l’intimité, elles peuvent être très critiques sur la société dans laquelle elles vivent. Le fait que l’Etat n’intervienne
plus dans la sphère privée a laissé les Chinois libres de choisir où ils veulent vivre, travailler et voyager, et leurs conditions de
vie s’améliorent de jour en jour. […] En somme, tout ce qui, en Occident, a mis un demi-siècle à prendre forme s’est réalisé en
une seule décennie en Chine ».
L.T. Chang, « L’enfer d’une jeunesse dorée », National Geographic n°104, mai 2008.
Question 1 : Quels sont les effets de la croissance française sur les attitudes de la population ? Pourquoi ?
Question 2 : Quel sont les effets de la croissance chinoise sur la composition de la population ? Pourquoi ?
Exercice 1 – PIB en valeur et PIB en volume en Chine (données FMI, août 2011) :
(en milliards de yuan,
1990
1995
2000
2005
sauf l’indice base 90)
1867
9921
18322
PIB à prix courants
3454
PIB à prix constants
Indice des prix
100
176
2010
14113
190
222
282
Document 4 – Nombre moyen d’années d’études dans les PDEM et les PVD
Question 1 : Comparez les evolutions
du nombre moyen d’années d’études
dans les PDEM et les PVD.
Question 2 : Quel est l’effet probable
de ces évolutions sur la croissance
économique ?
Source : R. Barro & J-W Lee,
« Educational attainment in the world,
1950-2010 », Vox, Mai 2010
Document 6 – Un exemple de développement non durable :
« La disparition d’un fleuve légendaire, le Fleuve Jaune, constitue une tragédie dont les conséquences s’étendent bien
au-delà des 150 millions de personnes dont il assura la subsistance. La souffrance du Fleuve Jaune met également en lumière la
face obscure du miracle économique chinois, une crise écologique débouchant sur une pénurie de la ressource dont aucune
nation ne peut se passer : l’eau. Le pays en possède à peu près la même quantité que les Etats-Unis, mais sa population y est
cinq fois supérieure. Le manque d’eau se fait particulièrement sentir dans le Nord, très aride, où près de la moitié des habitants
vivent avec seulement 15% des ressources totales en eau. Le réchauffement de la planète accélère la retraite des glaciers qui
alimentent les principaux cours d’eau chinois, tout en hâtant l’avancée des déserts, qui absorbent actuellement plus de
300 000 ha de prairies chaque année.
« Toutefois, rien n’a davantage précipité la crise de l’eau que trois décennies de croissance industrielle débridée. Dans
sa course pour devenir la prochaine superpuissance mondiale, la Chine ne se contente pas de pomper sans limite ses rivières et
ses nappes phréatiques ; elle pollue aussi ce qu’il reste d’eau de manière si irréversible que la Banque Mondiale a sonné
l’alarme en évoquant des ‘‘conséquences dramatiques pour les générations futures’’. […]
« Le rythme auquel la Chine gaspille sa ressource la plus précieuse est effrayant. Le débit du Fleuve Jaune stagne à
10% en dessous de son niveau d’il y a quarante ans. Où est donc passée toute cette eau ? L’agriculture en siphonne plus de
65%, dont la moitié se perd dans des canalisations défectueuses ou des fossés. L’industrie lourde et les villes nouvelles
absorbent le reste. En Chine, l’eau, gratuite jusqu’en 1985, bénéficie encore de subventions si importantes que conservation et
efficacité restent des concepts étrangers. Et le siège du Fleuve Jaune ne risque pas d’être levé : en 2007, le gouvernement a
approuvé un budget de 33,5 milliards d’euros pour l’installation d’industries chimiques et d’extraction du charbon sur une
portion de 800 km en amont [des premières zones polluées du fleuve]. […]
« Le déficit d’eau se répercute déjà sur la production nationale de céréales, suscitant des inquiétudes à propos des
tensions à venir sur les marchés mondiaux, où la moindre hausse des prix peut avoir des effets désastreux sur les démunis.
Wang Shucheng, ancien ministre chinois des Ressources en eau, ne mâche pas ses mots : ‘‘Lutter pour chaque goutte d’eau ou
mourir, c’est le défi qui attend la Chine’’ ».
B. Larmer, « Eaux troubles », National Geographic n°104, mai 2008.
Question 1 : Quelle est la conséquence de la croissance chinoise sur les ressources naturelles du pays ? Pourquoi ?
Question 2 : Dans quelle mesure ce phénomène peut-il être désastreux pour la Chine et son économie à plus ou moins long
terme ?
Document 7 – Analyser la relation réciproque (?) entre croissance et développement :
Document 5 – Différentes classifications des pays développés et en voie de développement :
Quels sont les « pays développés » ? En gras se trouvent les définitions usuelles.
Critère 1 : Selon le critère de la PNUD fondé sur l’histoire économique des pays :
Pays développés
Tous les pays de l’OCDE (Organisation Commune de Développement Economique),
de l’Europe Centrale et de l’Est, et de la CEI (Communauté des Etats Indépendants).
Pays en voie de développement
Tous les autres
Critère 2 : Selon le critère de la PNUD (Rapport sur le développement humain, 2010) fondé sur l’IDH :
Développement humain très élevé (IDH ≥ 0,8)
Développement humain élevé (0,8 > IDH ≥ 0,67)
On nomme alors généralement ces pays
les « pays émergents » lorsqu’ils n’ont pas le
critère 1 ci-dessus :
Développement
moyen à faible
Tous les autres. Parmi eux,
ceux qui ont les plus fortes
progressions d’IDH sont
aussi appelés « pays
émergents ».
Par exemple :
Critère 3 : Certains PVD sont également distingués par la communauté internationale en raison de leur histoire économique
(en l’occurrence, une insertion importante dans le commerce international à partir de 1950).
On parle alors des Nouveaux Pays Industrialisés (NPI), avec comme pays :
- les « Quatre Dragons » : Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Honk Kong
- les « bébés Tigres » : Malaisie, Indonésie, Thaïlande, Philippines
- les « jaguars » : Mexique, Brésil, Argentine
Critère 4 : Certains PVD sont également distingués pour leurs grandes difficultés de développement. C’est la CNUCED
rattachée à l’ONU (Rapport sur les PMA, 2010) qui les définit à partir d’un indicateur multi-critères (faibles revenus, faiblesse
du capital humain, vulnérabilité économique) depuis 1970 sous le nom de Pays les Moins Avancés (PMA). On en comptait 25
en 1971, 49 en 2010, dont 34 en Afrique, 10 en Asie, et 5 dans le Pacifique.
Mali
Niger
Laos
Népal
Angola
Erythrée
Lesotho
Djibouti
Bangladesh
Madagascar
Centrafrique
Ouganda
Bénin
Gambie
Ethiopie
Libéria
Tchad
Soudan
Tanzanie
Somalie
Sierra Leone
Guinée Equatoriale
Sao Tomé-et-Principe
République démocratique du
Congo
Timor oriental
Burkina Faso
Guinée-Bissau
Maldives
Malawi
Burundi
Guinée
Afghanistan
Samoa
Cambodge
Haïti
Mauritanie
Rwanda
Comores
Iles Salomon
Mozambique
Sénégal
Kiribati
Birmanie
Bhoutan
Togo
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Vanuatu
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