Correction de l’activité 3 du TP4 a- Les caractéristiques des roches de la croûte océanique qui témoignent de la subduction : Ce sont des basaltes ou des gabbros transformés, tels que les : - métagabbros à glaucophane, roches métamorphiques appartenant au faciès « schiste bleu ». - métagabbros à jadéite et grenat, roches métamorphiques appartenant au faciès « éclogite » b- 1°- Les minéraux indicateurs du métagabbro du Queyras sont les glaucophanes, d’après l’observation microscopique de la roche. Il s’agit donc d’un métagabbro à glaucophane. Ce métagabbro contient aussi du plagioclase et de l’actinote. D’après le diagramme de pression-température, le domaine de stabilité des l’association glaucophane + plagioclase est le domaine A, correspondant à des profondeurs comprises entre -15km et -35km, ce qui correspond à des pressions comprises entre 0,4 GPa et 0,9 GPa, pour des températures allant de 100°C à 480°C . Les minéraux indicateurs du métagabbro du Mont Viso sont la jadéite et le grenat, d’après l’observation microscopique de la roche. Il s’agit donc de métagabbro à jadéite et à grenat. Ce métagabbro contient aussi de la glaucophane. D’après le diagramme de pression-température, le domaine de stabilité des l’association grenat + jadéite + glaucophane est le domaine D correspondant à des profondeurs comprises entre -26km à plus de -55km, ce qui correspond à des pressions supérieures à 0,7 -0,9 GPa, pour des températures allant de 250°C à 520°C . 3°- Ces roches possèdent des minéraux indicateurs qui sont stables et se sont formés à une profondeur comprise entre -15 et -35 km en ce qui concerne la glaucophane du métagabbro du Queyras et non pas entre 0 et 7 km de profondeur. Ce métagabbro résulte donc d’un gabbro de la croûte océanique qui s’est transformé à une profondeur plus importante que celle de formation du gabbro. Cette roche s’est donc enfoncée. De même pour les minéraux indicateurs du métagabbro du Mont Viso, qui sont stables à des profondeurs encore plus élevées pour des pressions plus fortes (supérieures à 0,7 -0,9 GPa), pouvant aller au-delà de 55 km de profondeur. Ce métagabbro résulte donc d’un gabbro qui s’est transformé à une profondeur plus importante que celle de formation du gabbro. Cette roche s’est donc enfoncée. On retrouve aujourd'hui ces roches en surface, à haute altitude. Cela témoigne donc d’une ancienne subduction.