Cours d`Histoire de Terminale Scientifique 5 version Ndx

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Cours d'Histoire de Terminale Scientifique version Ndx
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La guerre froide
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Chap. I Une paix partielle 1945-1947
Introduction
L'allégresse de la victoire obtenue en 44-45 n'a pu masquer qu'un temps les vives difficultés
du monde à restaurer durablement la paix et la prospérité. Certes, l'alliance des trois grandes
Nations (Etats-Unis, Union Soviétique, Royaume-Uni) ont fini par emporter le Fascisme,
mais à quel prix ? L'Europe exsangue n'est plus qu'un champ de ruines qui découvre avec
horreur les abominations d'une guerre présentée depuis comme la plus meurtrière, la plus
immorale de tous les conflits de l'Histoire humaine. Où saura-t-elle puiser les ressources
morales nécessaires à sa reconstruction ? Quant aux principaux vainqueurs ( les EU et les
Soviétiques ) les ambitions qui les animent désormais sont à la mesure des sacrifices
consentis. Ils exigent des garanties pour assumer leur propre sécurité et tentent d'exploiter
cette nouvelle donne provoquée par l'effondrement géopolitique de l'Europe. ex La
décolonisation pour affaiblir la France.
I Le terrible inventaire
A- L'insoutenable vérité
Jamais guerre n'a entraîné un tel traumatisme. jamais les droits de l'Homme autant bafoués.
Avec l'avance des Alliés en zone allemande, le monde découvre avec effroi la terrible réalité
de la Shoah. Pourtant, les Grands avaient été informés (ex Churchill)
Citation de Mein Kampf
"Une race pus forte chassera les races faibles car la ruée finale sur la vie brisera les entraves
ridicules d'une prétendue humanité"
Plus de 5 000 000 Juifs massacrés par les Nazis et près de 250 000 Tziganes. La 2e Guerre
Mondiale représente un paroxysme de la brutalisation dont a été capable la civilisation
occidentale.
On a voulu châtier les responsables de ces crimes. On l'a fait de manière judiciaire. Pour les
Allemands, Procès de Nuremberg prend fin en 46. C'est appelé "crime de guerre". Nécessité
de créer une nouvelle forme juridique crime contre l'Humanité. 12 sont condamnés à mort ex
Von Ribbentrop. Certains subissent des peines de prison. 3 sont acquittés. Il manque le
principal acteur Hitler
La même chose s'est déroulée au Japon. Procès de Mai 46 à novembre 48. Ce procès n'a pas
fait la même résonance car les Américains sont les seuls à avoir participé. L'empereur n'a pas
été inquiété. On lui a juste demandé d'affirmer à la pop japonaise qu'il n'était pas d'origine
divine. Les Américains ont fait en sorte de ne pas trop déstabiliser le Japon pour éviter le
communisme.
Emploi de la bombe atomique à 2 reprises 6 août 1945 à Hiroshima qui a provoqué la mort de
70 000 personnes essentiellement civiles. A Nagasaki, autre bombe tuant 40 000 personnes.
Les Etats-majors cherchent à faire des victimes civiles. Désormais, le fait de pouvoir tuer
autant de personnes pose problème. Bombardement à Dresde, 3000 tonnes de bombes, 130
000 victimes, plus que les 2 bombes réunies. L'Humanité détient les moyens de s'autodétruire,
donc désarroi moral de toute une génération.
B- Le désastre démographique
doc2 p28
Difficultés d'ordre statistique. La Pologne a subit des pertes irréparables. Tentative de faire
disparaître l'élite de la population polonaise. Rapport entre pertes militaires et les pertes
civiles grand changement avec la Première Guerre Mondiale
C- Des économies sinistrées
Pertes matérielles plus grandes à la 2e Guerre Mondiale. Les villes ont le plus souffert.
Réseaux de transport voies ferrées, ponts ferroviaires. Berlin aux 3/4 détruits. Dresde un
amadroïde0. La France a été très touchée : Normandie et le Nord. La ville de Brest a
beaucoup souffert. St Malo, le Havre, Caen, Rouen... Montant des dégâts 90% de son revenu
national. Allemagne 135% du volume d'une année. Japon dégâts considérables Tokyo 80 000
morts.
Cette guerre a englouti les réserves financières, détruit l'appareil de production, donc forte
inflation Les Français ont trop d'argent. En 45, l'inflation est de 40%. En 46, l'inflation est de
65%
L'endettement publique a explosé x3 pour Royaume-Uni, x4 pour la France car elle devait
verser 400 000 francs par jour à l'Allemagne. Situation des Etats-Unis très bonne car pas de
dégât sur son territoire sauf Perl Harbor
II L'espoir d'un monde nouveau
A- La création de l'ONU
cf. p25 dans le livre
Fiasco de la grande organisation internationale de la SDN ( Société des Nations ) qui n'a pas
pu empêcher la 2nd Guerre Mondiale
Création de l'ONU ( Organisation des Nations Unies). Principes fondamentaux préserver le
monde d'une nouvelle guerre. Favoriser le développement de liens entre les nations unies.
-Assemblée Générale tous les pays membres des Nations Unies possèdent 1 voix. Ils se
réunissent 1 fois par an.
-Conseil de sécurité 5 pays permanents. Chaque pays permanent dispose d'un droit de veto.
10 membres non permanents élus pour 2 ans et renouvelés par moitié tous les ans.(Bénin,
Brésil, Philippines, Roumanie, Argentine, Danemark, Grèce, Tanzanie et Japon )
-Secrétaire général élu pour 5 ans et est rééligible. Actuel Kofi Annan
On a mal jugé la disparition de l'énemi commun et les antagonismes sont revenus.
B- Les accords de Bretton Woods
Nous sommes en juillet 44. Il s'agit de ne pas reproduire les erreurs passées l'égoïsme
économique des différents gouvernements. Les experts manifestent une nostalgie pour la
situation financière de l'avant 14 où il y avait une extraordinaire stabilité des monnaies.
Création d'un nouveau système monétaire international. Ce système monétaire peut se
présenter comme un code de bonne conduite qui repose sur 3 règles
- Chaque Etat signataire doit définir la valeur de sa monnaie de 2 façons en or et en dollars (
l'once d'or vaut 35$ ) Les mécanismes psychologiques sont importants.
- Un régime de parité fixe entre les différentes monnaies du système. Une marge de
fluctuation de + ou - 1% est tolérée.
- Chaque Etat signataire doit veiller à l'équilibre de sa balance des paiements ( balance
commerciale + balance des services ) de façon à éviter de trop grandes accumulations de
réserves de devises ou de trop grandes pertes. Les Etats Unis s'engagent à acheter des produits
européens pour équilibrer.
Création du FMI ( Fond
Monétaire International ). La BIRD est chargée aujourd'hui de sortir les pays sousdéveloppés.
C- La libération des échanges
Création en 1947 du GATT qui n'existe plus et a été remplacé par l'OMC ( Organisation
Mondiale du Commerce ). Le GATT cherche à promouvoir le libre échange dans la direction
du nombre de pays contractants et qu'il y aie de plus en plus de produits.
III La nouvelle donne internationale
A- Les espoirs de la conférence de Yalta
(Station balnéaire russe dans la mer Noire )
Février 1945, conférence qui réunit Roosevelt pour les Etats-Unis, premier ministre
britannique Churchill et Staline ( on a oublié Charles de Gaulle ) Course entre les Soviétiques
et les Américains pour arriver en premier au bunker. Les Soviétiques ne sont plus qu'à 100 km
de Berlin. Les Américains, Français et les Anglais n'ont toujours pas franchi le Rhin.
Les Soviétiques attendent que les Américains fasse l'essentiel de la besogne pour le Japon.
Les Soviétiques sont donc en force. On cherche à faire pression sur les Soviétiques pour qu'ils
acceptent de favoriser à l'issue de la guerre l'établissement d'Etats démocratiques. Il s'agit
d'éviter que les Soviétiques qui étaient armée de libération ne deviennent armée d'occupation.
Tenue d'élections libres dans tous les pays libérés
cf doc1 p32
Capitulation qui ne saurait tarder. On réfléchit déjà à une situation provisoire. Infliger une
occupation aux Allemands. On voulait diviser en 3 zones mais pour calmer le général de
Gaulle, prélèvement de territoires pour qu'il y aie une zone d'occupation française prélevée sur
les territoires Américains et Britanniques. Par compensation aux dégâts de l'URSS, la moitié
des réparations que l'Allemagne doit verser va à l'URSS. Les frontières orientales de
l'Allemagne seront déplacées pour être fixées sur l'Oder, ce qui permet aux Soviétiques de
récupérer des territoires, car la Pologne est décalé vers l'Ouest.
B- Les premières fissures
Tout le monde se félicite des résultats de la couverture. Très rapidement, les premiers motifs
de mécontentement apparaissent dès les premières heures après la capitulation allemande.
Rapidement, les Américains et les Britanniques s'inquiètent de la façon dont certains
gouvernements provisoires sont mis en place par l'Armée Rouge, où tout les postes clés sont
confiés à des communistes. En Pologne, les Soviétiques font tout pour éviter la constitution
d'une unité nationale. Ce sont donc les communistes qui s'emparent de tous les postes. En
revanche, en Tchécoslovaquie et en Autriche, il y a l'esprit de Yalta.
Dès le 12 mai 45, Churchill adresse un télégramme à Truman. Il est question du
rideau de fer qui s'est abaissé sur le front soviétique et derrière lequel nous ignorons ce qui s'y
passe. D'où nécessité d'une nouvelle conférence entre les Alliés.
Du côté Soviétique, ils s'indignent de la brutalité avec laquelle les Américains ont suspendu
sans préavis leur assistance économique au titre de prêt bail. Fin du prêt des Américains juste
après la guerre. Les Soviétiques sont d'accord pour la conférence.
Elle s'y tient à Potsdam dans la 2e quinzaine du mois de juillet. Lorsqu'elle s'ouvre, le
contexte a très largement évolué. Les acteurs ne sont plus les mêmes sauf Staline. Churchill
n'est plus premier ministre. C'est donc Attlee qui est là. Roosevelt est remplacé par Truman. le
général de Gaulle n'est toujours pas invité. A Yalta, les Soviétiques étaient la première
puissance du monde. Dans les heures qui ont précédé la conférence, maîtrise des Américains
de la bombe atomique. La puissance Américaine est désormais la première au monde.
Les discussions sont beaucoup plus dures. Ce n'est pas un échec total. Elle règle davantage
le sort de l'Allemagne. On précise que l'Allemagne sera désarmée, désindustrialisée. Les
Alliés s'entendent sur une limite à ne pas dépasser par l'Armée rouge. Elle va directement
s'attaquer au Japon, donc ne pas dépasser le 38e parallèle Nord. C'est normalement une limite
militaire uniquement. Pour le reste, c'est un échec. Pas de liberté des peuples de gouverner par
eux-mêmes. L'après-guerre risque d'être moins idyllique que ce qu'on avait imaginé.
C- Les nouveaux rapports de force
L'Union Soviétique jouit d'un énorme prestige en 1945. Ils ont été les premiers à entrer dans
Berlin. Ils ont tiré tout de suite les avantages immédiats sur le territoire. Elle a aussi reçu la
bénédiction des Alliés pour envahir la Lettonie et la Lituanie. Ils se présentent donc comme
libérateurs. Fort courant de sympathie dont ils bénéficient par les pays de l'Europe
Occidentale. Le parti communiste est le premier parti dans la plupart des pays libérés. En
Europe Occidentale, d'autres pays manifestent aussi leur sympathie aux communistes La
France et l'Italie. Parti communiste est le premier parti. En France, c'est le parti qui a le plus
réagit face aux Allemands et à l'occupation. Cette victoire a néanmoins eu un coût énorme au
niveau humain et économique pour l'URSS.
Les Etats-Unis C'est le seul pays qui a mené une guerre à l'échelle mondiale. Pas de perte
fondamentale. Ils sortent de cette épreuve sans destruction matérielle importante. Leur
économie sort renforcée de la guerre. Ils ont 70% de stock d'or. Déferlement culturel Coca
cola, films, Chewing-gum. Les démocrates parviennent à rester au pouvoir. Les Américains
veulent assurer leur responsabilité de grande puissance.
L'Europe a eu 35 000 000 victimes. La France est rapidement sortie du conflit. Elle n'a pas
eu à assumer la situation financière de la Grande-Bretagne. En 1944-45, son trésor se révèle
trop petit. C'est en France que les Allemands ont eu la main la plus lourde. Les circuits
d'approvisionnement sont cassés. Le marché noir a de belles années devant lui. Il faudra
attendre le début des années 50 pour que ça se remette en marche. En 44-45, les monnaies se
sont effondrées. Le Franc a perdu les 4/5 de sa valeur. La livre Sterling les 2/3. Inflation des
prix.
La guerre a détruit une bonne partie du prestige et du crédit des grandes puissances
européennes d'avant 39. C'est en particulier le cas de la France dont la défaite fulgurante de
1940 a frappé l'opinion étrangère et en particulier les Etats-Unis.
Il a fallu 3 semaines pour neutraliser l'armée française. Politique de collaboration mal vue, à
un tel point que lorsque les Américains viennent en Normandie, c'est au départ dans l'optique
d'y instaurer un gouvernement d'occupation, mais Churchill intervient en faveur du Général
de Gaulle. Il faut 2 mois après la libération pour que les Américains reconnaissent de Gaulle
comme représentant légitime.
Ce déclin de la France et de la Grande Bretagne a été particulièrement perçue par les
colonies. Pour l'élite de ces peuples colonisés, l'impôt du sang est une dette sacrée que doivent
rembourser les puissances par l'indépendance. De façon générale, les Britanniques sont près à
négocier l'indépendance progressive de leurs colonies. Les Anglais n'ont pas à rougir ce qu'a
été leur réaction face à la guerre. Ils veulent se battre jusqu'au dernier. La France de Pétain dit
qu'elle ne veut pas ré avoir une guerre mondiale. Ce que Pétain n'a pas compris, c'est que les
Allemands de 1918 ne sont pas ceux de 40 qui ne sont pas des gentlemans. Il croyait que les
Anglais aussi signeraient l'Armistice. Les Français en 45 essayent de savoir si la France va
rester une grande puissance, donc ils s'accrochent à leur empire colonial.
IV 2 modèles face à face
La Seconde Guerre Mondiale responsable de l'effondrement des grandes puissances
européennes, provoque une bipolarisation du monde. Quelle est la nature de ces deux
puissances ? Est-ce une simple rivalité ou un conflit plus fondamental à cause des
considérations plus idéologiques ?
A- Les certitudes du modèle américain
1. Le pays de la liberté
Les dirigeant américains sortent moralement renforcés de la guerre. Les Etats-Unis
d'Amérique ont été fondé fin 10e siècle à la suite d'ue guerre d'indépendance. En 87,
constitution américaine adoptée. Elle est encore présente maintenant. Les institutions
américaines sont héritières des idées libérales professées par les philosophes anglais ( ex John
Locke ) et les idées venues des Lumières.
C'est le principe de liberté qui garantit aux citoyens l'exercice des droits politiques
fondamentaux, dont celui de participer par l'intermédiaire du vote à l'exercice du pouvoir.
Sur le plan économique, importance de la libre entreprise.
2. Le modèle social américain
Il s'affirme au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. L'Amérique a souffert de la crise
des années 30. En devenant l'Arsenal des Alliés, les Etats-Unis ont renoué avec la prospérité.
Avancée technologique américaine. Dollar comme principale monnaie d'échange. Rôle
dominant des Etats-Unis. Ils ont résolu de façon durable le problème du chômage. Elle donne
l'image d'une société prospère. Chacun y contribue par son travail, son initiative, sa
compétence, son honnêteté. Quelqu'un qui réussit en Amérique est quelqu'un qui est protégé
de Dieu. Cette réussite sociale s'accompagne du développement d'une société de
consommation où chaque ménage peut affecter une partie de son salaire à l'acquisition de
produits manufacturés. Achat d'une voiture, d'un réfrigérateur, un pavillon. Cette réussite
conforte la croyance des Etats-Unis de la supériorité du mode de vie ouvert à chaque migrant.
Tout les migrants sont les bienvenus et dès lors qu'ils s'y intègrent, il partagent les mêmes
avantages.
3. Les limites du modèle
- Le complexe américain
Ils considèrent qu'ils occupent une place unique dans le monde. La terre américaine est
sacrée, bénie de Dieu, qui doit préfigurer à la fin des temps l'établissement du royaume de
Dieu sur Terre. Pour de nombreux Américains pétris de religion chrétienne, les Etats-Unis
sont la nouvelle Israël, Terre Promise. La traversée de l'Atlantique est la traversée du désert.
Leur pays incarne le Bien. 2 conséquences
L'isolationnisme Ils se sentent supérieur. Ils refusent la ratification du traité de Versailles.
Ils ne veulent pas prendre de risque en engageant la nation américaine dans les turpitudes de
la guerre.
L'interventionnisme posture impérialiste. Ils veulent apporter au monde la prospérité et le
bonheur. Ex Guerre en Irak.
- Les inégalités raciales
L'esclavage n'a été aboli aux Etats-Unis qu'en 1865. 13e amendement ni esclavage, ni
aucune forme de servitude involontaire ne pourront exister aux Etats-Unis ni en aucun lieu
soumis à leur juridiction.
1866, 14e amendement qui assure aux noirs le droit de vote et l'égalité avec les blancs
devant la loi. L'abolition de
l'esclavage a provoqué une réaction et a engendré une généralisation de la ségrégation les
races coexistent mais ne vivent pas ensemble. En 1896, la Cour Suprême a consacré ce
principe "séparé, mais égal". Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les soldats sont en unités
ségrégées bataillons de noirs.
Il faut attendre 1954 pour que la Cour Suprême considère que le principe de ségrégation va
à l'encontre de la Constitution des Etats-Unis. Le Civil Rights Act met fin à la ségrégation
dans les bâtiments publiques, à toute forme d discrimination dans l'embauche et dans le
processus électoral. En 1964, dans les faits, il y a enfin vote universel. Matin Luther King et
Malcom X sont des ouvriers de l'égalité des races. Mise en place de discrimination positive.
- Inégalités sociales
Degré de protection sociale très faible. Santé, salaire minimum très faibles. cf p84
V L'apogée du monde soviétique
1. Au nom de l'égalité
Par réaction à quelqu'un comme Proudhon, Karl Marx a quelque chose de scientifique. Il
qualifiait les utopistes de "doux rêveurs". Débat entre les "socialistes scientifiques" et les
"socialistes réformistes". Pour les communistes, l'étude de l'Histoire à quelque époque que ce
soit démontre à la fois l'impasse économique et politique à laquelle ont conduit depuis
toujours le capitalisme. Pour les communistes, la capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme
par l'homme. Le communisme est l'inverse. Le capitalisme représente la minorité de profiteurs
qui détiennent les moyens de production, qui exploitent les prolétaires. D'après l'étymologie,
la seule richesse des prolétaires, c'est leurs enfants. Cela conduit toujours au conflit, à la
guerre. Il faut absolument sortir de ce cycle infernal de l'Histoire. Il faut provoquer une
révolution radicale la révolution qui établit une fois pour toutes le société sans classe.
Pour ce qui est de l'application de la théorie de Karl Marx, Lénine s'en charge. C'est le
marxisme léninisme. Les bolcheviques réussissent le coup d'Etat d'octobre 1917. Il se pose la
question de l'après et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Pour installer le socialisme et achever
de détruire les vestiges du capitalisme, il est nécessaire de confier à l'Etat tous les moyens
coercitifs, y compris les plus violents par soucis d'efficacité. Phase transitoire de la dictature
du prolétariat. Pour Lénine, la dictature du prolétariat passe par un Etat répressif et qui a carte
blanche pour anéantir et détruire les derniers vestiges de la société bourgeoise dans le but de
l'efficacité. Il éclate en Russie une véritable guerre civile qui oppose les Rouges ( les partisans
de Lénine ) et les partisans de l'ancien régime qui sont restés fidèles à l'autorité du Tsar ( les
Russes blancs ). Seul Moscou est contrôlé par les Rouges. La guerre civile est d'autant plus
violente que les autres pays interviennent. Les bolcheviques sont dos au mur, mais l'extrême
rigueur avec laquelle ils ont combattu leur a valu la victoire. Décalage entre les idées de
Lénine et la théorie marxiste Lénine a réussi à faire dire à Marx ce qu'il n'aurait jamais dit. La
dimension répressive du régime bolchevique va encore renforcer avec l'arrivée au pouvoir de
Staline ( Lénine meurt en 1924 ) , période transitoire de 3 ans avant que Staline puisse avoir le
pouvoir total. En 1928, il a tout le pouvoir. Staline va encore plus loin dans le développement
de l'appareil répressif en mettant en place un véritable régime totalitaire. Pour Staline, c'est
parce que les bourgeois n'ont pas renoncé à détruire la révolution en
marche que tout doit être mis en oeuvre pour démasquer les comploteurs et les anéantir
définitivement. ( ex Les Koulaks les paysans qui se seraient enrichis à la faveur de la NEP, les
Grands Procès de Moscou qui font passer par les armes les chefs de l'armée rouge, tout ceux
qui peuvent mettre en péril Staline, dont les compagnons de Lénine. ex Boukharine ) Versant
répressif, mais également séducteur Staline est un personnage révéré par l'armée russe car tout
le monde voit en Staline un véritable gardien de la révolution. C'est donc en toute légitimité
que cet Etat va pouvoir semer la terreur.
2. Un idéal économique et social
"A chacun selon ses besoins" Tel est l'idéal social et économique défini par Karl Marx
lorsque le degré de maturation de développement de la société révolutionnaire lui permettra
de passer ay stade final et définitif, le stade communiste ( société sans classe, sans division de
travail. Les citoyens sont libres de travailler à leur guise, développer leurs capacités dans le
respect de celle des autres. Ils disposent des biens de consommation autant qu'ils en ont
besoin sans être soumis à une idéologie ou à une morale religieuse. Il y a des entreprises, mais
elles appartiennent à des collectivités ). Le problème posé est de savoir comment y parvenir.
Karl Marx ne l'a jamais précisé. Expropriation des grands propriétaires. Grands biens ont été
confisqués par l'Etat et c'est l'Etat qui a la responsabilité de la production agricole et de la
production industrielle, qui doit suivre des objectifs fixés par un plan. Administration créée
dès Lénine, appelée Gosplan, chargée de définir ce que doit être la production sur 5 ans (
plans quinquennaux ). Ce système va montrer de grandes insuffisances de par sa lourdeur
démocratique et par le peu de fiabilité des résultats. Malgré tout, la Russie va rattraper son
retard. Des barrages, des voies ferrées ont été construits. Obliger les Allemands à reculer.
Idéal social Propagande. Progrès en matière d'instruction ( scolarité obligatoire ) dont tout le
monde a pu bénéficier. Encadrement sanitaire très bon. Malgré tout, apparition d'une nouvelle
catégorie de privilégiés qui vont constituer une élite qui s'était réservée l'accès à certains
magasins, des logements de luxe, des véhicules de fonction. Cette élite correspond à
l'ensemble des dirigeants de l'Union Soviétique qui constituent la Nomenklatura.
3. Un modèle volontariste et pacifique
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, forte du prestige de sa victoire sur le
nazisme, l'Union Soviétique se présente comme un pays exemplaire, qui fait rêver. Elle met
en avant l'idée que tout peut se transformer, la société comme le monde, l'Homme comme la
nature. En maîtrisant la science, les communistes se donnent les moyens de transformer
positivement la nature. Ex Lyssenko qui s'était fait remarquer en 1936 et est devenu l'un des
responsables de la science. Grâce à des travaux sur la génétique, il affirme pouvoir modifier
chaque chose. Il peut affirmer que le monde soviétique est à l'aube d'un nouvel âge d'or. Youri
Gagarine devient en 1961 le premier homme dans l'espace.
Versant pacifiste elle se présente comme le champion de la paix. Les Russes prennent la
défense du monde face aux Américains qui ont la bombe atomique et font pression sur les
Etats-Unis por qu'ils acceptent de partager leurs secrets avec d'autres puissances. Cela a séduit
pas mal d'intellectuels. Cette fantastique popularité dont va bénéficier l'Union Soviétique
apparaît comme une nation cherchant à fédérer les bonnes volontés ( "prolétaires du monde
entier, unissez-vous" ). C'est ainsi qu'est né un mouvement le mouvement de la paix. L'Union
Soviétique se présentait comme la puissance pacifique par excellence. Le mouvement s'est
développé en particulier dans les démocraties occidentales, comme la France. Les
compagnons de route sont des sympathisants du mouvement por la paix mais qui n'ont pas
leur carte. ex Picasso, Louis Aragon, les Curry... Les membres du mouvement ont tenu des
congrès. C'est à Stockholm qu'a été lancé l'appel de Stockholm "Nous exigeons l'interdiction
absolue de l'arme atomique. Arme d'épouvante et d'extermination massive des populations...
Nous considérons que le gouvernement qui le premier utiliserait contre n'importe quel pays
l'arme atomique commettrait un crime contre l'humanité"
Chap. 2 La guerre froide
L'étude des relations internationales entre 1945 et 1997
L'oppression nazie contre l'URSS a associé dans une même alliance les démocraties
occidentales et le régime soviétique. Une fois l'objectif atteint avec la défaite des puissances
de l'axe, l'opposition idéologique entre l'Occident et l'URSS renaît de plus belle au point de
structurer désormais les relations internationales pour près de 50 ans. La grande alliance (
celle des nations unies ) contre la barbarie nazie n'aura donc pas duré longtemps au retour de
la paix en 45. Elle est à peine terminée que la méfiance est installée entre les deux grands. A
partir de 1947, elle devient volontaire et ouverte. Progressivement, 2blocs se sont formés et
sont près désormais à s'affronter dans une compétition politique, militaire, idéologique,
scientifique, économique... Seule la crainte d'une guerre atomique évite au monde u
affrontement direct. On a donc qualifié cette guerre de Guerre Froide.
"Paix impossible, guerre improbable"
I L'entrée dans la Guerre Froide
A- Les crises de 1946
1. Une méfiance réciproque
On s'est inquiété des véritables intentions de l'Armée Rouge. Manifestement, l'attitude de
l'Union Soviétique amène les autorités occidentales à réagir En février 46, un télégramme
qu'on doit à Georg Kennan, proche de Truman et est chargé d'espionner l'Union Soviétique. Il
adresse à son patron un court télégramme de 8 000 mots où il dénonce les véritables
intentions de l'Union Soviétique détruire à terme le monde capitaliste. Deuxième mise en
garde Churchill ( a perdu les élections et se promène en donnant des conférences ). Le 5 mars
1946, il s'adresse aux étudiants et à l'opinion publique (cf. doc1 p37). Les mises en garde
semblent justifiées à cause des initiatives communistes Iran, avec son pétrole, en Grèce, un
pouvoir pro-occidental, de type monarchique, mais les communistes n'ont pas accepté
l'installation de ce pouvoir monarchique, d'où guerre civile qui ensanglante la Grèce à partir
de 1946
Chez les communistes, crainte que les Américains utilisent leur arme atomique pour se
défaire de l'Union Soviétique. Un dossier qui va devenir de plus en plus sensible Les Alliés ne
sont pas parvenus à s'entendre sur l'Allemagne. D'un côté, les Soviétiques souhaitent le
rétablissement d'un gouvernement central allemand, sans pour autant lever l'occupation. De
l'autre côté, les Américains souhaitent lever le régime d'occupation donner à l'Allemagne une
véritable indépendance en procédant à la fusion des 4 zones. On soupçonne l'autre camps de
vouloir mettre la main sur l'Allemagne. Les Américains ont décidé le 1er janvier 1947 de faire
fusionner leur zone avec la zone britannique, fusion appelée la bizone.
B- L'affrontement idéologique ( essentiellement année 47 )
cf. p36 doc1 Intro C'est le bilan que les Américains dressent au début 1947, ils comprennent
qu'ils ne peuvent plus rien pour l'Europe orientale, à l'exception d la Tchécoslovaquie. En
revanche, ils veulent à tout prix sauver l'Europe de l'Ouest et l'Europe méditerranéenne de
l'influence soviétique. Ils redoutent que ces pays de l'Europe de l'Ouest, du Sud, s'installant
dans une crise économique, cette situation ne favorise une poussée révolutionnaire,
communiste. Relais important entre le PCF et le PCI ( français et italien ). Il faut ajouter le
renoncement de la Grande-bretagne à exercer son Leadership dans un certain nombre de
zones L'empire des Indes, Moyen-Orient, Méditerranée orientale. Pourquoi ? Faute de moyens
économiques. Ceci est médiatisé par les démocrates de manière à inquiéter les Américains.
Intervention en Mars 1947 de
Harry Truman qui s'adresse au congrès américain pour lui présenter la nouvelle politique
extérieure des Etats-Unis, cf p100 doc2 La doctrine Truman. C'est le discours de
l'endiguement ( containment ). Il faut arrêter le marxisme pour éviter qu'il se répande sur le
monde entier. Cela conduit les Etats-Unis à renoncer à sa politique isolationniste pour
accepter d'assumer leur responsabilité de grande puissance. Il a présenté les lignes directrices.
Ses mesures sont ce que présente le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, le général Marshall. Son
discours très célèbre est prononcé le 5 juin 1947 prononcé à Harvard. Il annonce un plan de
relèvement économique de l'Europe sur 4 ans pour favoriser le retour à la prospérité. En
réalité, il s'agit de combattre la crise économique européenne. Cela permet à l'économie
américaine de développer sa prospérité, car pour faire des affaires, il faut être
2. Pour des raisons tactiques, le plan s'adresse à tous les pays européens qui en feront la
demande, y compris l'Union Soviétique. Cela enlève l'idée d'une Amérique qui divise. Ils
contraignent les Soviétiques à endosser le mauvais rôle car ils vont refuser et demander aux
pays communistes de refuser. Il y a la Pologne et la Tchécoslovaquie qui auraient bien voulu,
mais les pressions des communistes font qu'elles refusent. En juillet 47, annonce de la
création de la CIA ( Central Intelligence Agency ). Face à cette initiative américaine, l'URSS
doit riposter. Doctrine Jdanov, grand idéologue du parti, l'un des rares à avoir évité les
grandes purges. Cette doctrine s'oppose point par point à celle de Truman. D'après eux, le
monde est aussi divisé en deux camps le camps impérialiste et anti-démocratique ( car ils
veulent exercer une hégémonie politique et économique ). Pour les soviétiques, la démocratie
est une façade. Avec les Soviétiques sont le Vietnam, l'Indonésie... Le problème de l'Union
Soviétique, c'est qu'elle n'a pas les moyens des Etats-Unis. Du coup, elle utilise la
propagande, relayée par tout les réseaux communistes du monde. Création du Kominform,
dont le siège est à Belgrade, présenté comme un bureau d'informations entre parti
communistes. En réalité, c'est un organisme de coordination qui transmet les ordres du parti
communiste à leurs frères.
C- Deux camps retranchés
On s'organise pour résister à l'adversaire. Les Etats-Unis sont les premiers à avoir fait un
système d'alliances. 1948, création de l'OECE ( Organisation Européenne de Coopération
Economique ). C'est un organisme créé par les Américains pour répartir l'aide du plan
Marshall. Ils obligent les Européens à prendre l'habitude de travailler en bloc. Ils n'ont pas
pensé que l'Europe deviendrait rivale. En 1960, l'OECE disparaît, mais création d'une
nouvelle organisation internationale, l'OCDE ( Organisation de Coopération et de
Développement Economique ) dont le siège est à Paris. Création de l'OEA en 48, chartre de
Bogotá, chargée de la sécurité du continent américain tout entier. OTAN, pièce majeure du
système, créé en 1949 ( Organisation du Traité de l'Atlantique Nord ). C'est avant tout une
alliance défensive. Il ne précise pas les moyens mis en oeuvre pour aider les pays menacés. 2
structures une structure militaire et une structure politique. La France a pu quitter l'OTAN en
1966. 1551, ANZUS ( Australian, New Zeland, United States ) cf p72. C'est une alliance
défensive qui permet de lier les Etats-Unis à ces pays. OTASE ( Organisation du Traité de
l'Asie du Sud-Est ). En 51, traité de Washington qui permet au Japon de renoncer à l'emploi
de l'arme atomique. 1955, Pacte de Bagdad Copain copain avec Moyen Orient et Etats-Unis.
L'Union Soviétique ne reste pas sans réaction. En 49, elle crée l'équivalent de l'OECE, le
CAEM ( Conseil d'Assistance Economique Mutuel ). En 1950, traité d'amitié entre Moscou et
Pékin. 1955, alors que l'OTAN vient d'accueillir la RFA ( République Fédérale d'Allemagne ),
constitution du Pacte de Varsovie. Toutes les démocraties populaires y adhèrent sauf la
Yougoslavie.
II Les grandes crises 1948-1953
A- La guerre froide en Europe
1. Le coup de Prague
1948, la Tchécoslovaquie est une véritable démocratie née de la Première Guerre Mondiale,
de l'Empire austro-hongrois. Alliance politique et militaire entre elle, la Grande-bretagne et la
France, mais trahie en 1938 à Munich, l'abandonnant à Hitler. Elle est libérée par l'Armée
Rouge. Elle est une sorte de pont entre l'Ouest et l'Est.
C'est également sur le plan politique un pont. En 46, élections libres. Résultat Le PCT a
recueilli 38% des voix, transformé en 45% des sièges. Formule de compromis avec un
président démocrate, Benech, flanqué d'un premier ministre communiste qui a formé un
gouvernement d'union nationale, dont 9 communistes et 12 libéraux dont Thomas Masaryk.
C'est une politique d'équilibre menée, mais brutalement remise en cause par le refus de la
Tchécoslovaquie sous contrainte soviétique du crédit Marshall. Crise de février 48. Tentatives
du parti communiste thèque de noyauter l'Etat. Les ministres non communistes décident de
démissionner et voulaient amener le président à organiser d'autres élections. Le parti
communiste parvient à mobiliser plusieurs centaines de milliers d'ouvriers pour contraindre
Benech à former un gouvernement communiste. Le président s'exécute. Début mars 48, on
retrouve Masaryk mort. Assassinat ou suicide. Il semblerait qu'il se soit suicidé. Ce suicide
accélère la prise en main de l'Etat par les communistes qui organisent des élections après
avoir fusionner les partis avec le parti communiste. Début Juin, Benech donne sa démission.
Godval le remplace à la présidence. C'est le coup du salami tranche après tranche, on débite le
pouvoir en place. Ce coup a impressionné l'opinion publique occidentale.
2. Le blocus de Berlin
Les Alliés sont brouillés sur la question allemande. Les Soviétiques se battent pour essayer
de neutraliser l'Allemagne pour l'entraîner dans son camp. Les Occidentaux ne sont pas de cet
avis et acceptent la scission du territoire allemand en 2 parties. Mise en place de la trizone qui
résulte des zones françaises, américaines et britanniques. Création d'une monnaie le Deutsch
Mark. Constitution d'une assemblée constituante.
L'Union Soviétique proteste et décide à partir du 24 juin 1948 de bloquer tous les accès
routiers et ferroviaires reliant Berlin-ouest à l'Allemagne de l'Ouest. Les axes aériens ne sont
pas coupés, donc gigantesque pont aérien pour empêcher Berlin-ouest d'être asphyxiée. Echec
total des Soviétiques ce blocus a duré entre juin 48 et mai 49 ( 11 mois ) et
l'approvisionnement de 2 millions et demi de Berlinois ont été assurés par 275 000 vols,
jusqu'à 8 000 tonnes. Cela commence à faire apparaître l'Allemagne comme un allié. En 1949
les Soviétiques lèvent le blocus. Un bombardier américain contenant 3 bombes atomiques
était prêt à aller chez les Soviétiques.
B- Les conflits de la guerre froide La guerre de Corée
1. Une situation conflictuelle
La Corée est une ancienne colonie nipponne. La Corée est appelée "Le pays du matin
calme". Elle s'est trouvée coupée en 2 à l'issue de la guerre du Japon. Le Nord de la péninsule
coréenne a été rapidement investie par les Soviétiques, tandis que les militaires américains
contrôlent le Sud. 78e parallèle Nord qui marque la ligne de démarcation entre les deux Etats
coréens. King II Sung est dictateur du Nord. La Corée du Sud est pro-occidentale. C'est du
provisoires à long terme. Le 25 juin 1950, alors que personne chez les Américains ne le
voulait, la Corée du Nord envahit le Sud. Encore aujourd'hui, les raisons de cette agression
sont mal connues. On pense que Staline aurait assuré le dictateur de son soutien, car il voulait
refaire le coup d Mao Zedung.
2. L'internationalisation du conflit
Urgence pour les Occidentaux d'intervenir. Dès le mois de juillet 1950, le conseil de
sécurité a été saisi. C'est l'ancienne Chine qui représente les Chinois. Les soviétiques montrent
leur désaccord en faisant grève, donc ils ne peuvent pas user de leur droit de veto. Ainsi, le
Conseil de Sécurité a pu mandater les Etats-Unis pour délivrer la Corée du Sud, dirigeant
l'ONU. On y envoie le général Mac Arthur.
Le 18 Octobre, la capitale est investie. Dans les jours qui suivent, c'est presque à l'ensemble
de la Corée du Nord d'être envahie. Les fameux "volontaires" chinois entrent en scène. 300
000 chinois, entassés depuis quelques semaines ( depuis le 15 octobre ). Fin novembre 1950,
les 300 000 chinois débordent la 2e division américaine qui reflue en désordre sous un froid
polaire. En l'espace de quelques jours, les troupes nordistes franchissent de nouveau le 38e
parallèle. Pour les Américains, la situation est préoccupante, même humiliante pour le général
Mac Arthur qui propose en mars 1961 une contre-attaque, en menaçant la chine de
bombardements atomiques ( entre 30 et 50 bombes atomiques ), il les menace de favoriser le
débarquement de 500 000 chinois sur le Yalou, encadré par 2 divisions de Marines, et les
menace d'établir un barrage de cobalt radioactif le long du Yalu. Il a donc pété les plombs. Le
président des Etats-Unis est conscient des risques de la Seconde Guerre Mondiale, et donc se
résout à le destituer. L'idée commence à se répandre d'un retour au "statu quo ante" ( retour à
la case départ ). Les pourparlers débutent en juillet 1951.
3. Une paix sans vainqueur
Pourparlers interminables. Qu'est-ce qu'on va faire des prisonniers ? Ces discussions
n'aboutissent pas à un traité de paix, mais à un armistice, celui de Pam Mun Jom le 27 juillet
1953 et qui fait figure de paix blanche. Le problème de la division coréenne reste entier
malgré le décès de plus d'un million de personnes. 400 000 Sud-coréens, 30 000 Américains,
288 Français sont morts. ( 3 400 Français s'étaient engagés. C'est un "rideau de bambous" qui
sépare les Coréens. Cela ne va pas aider les relations entre les Coréens et Washington. Cela
accélère la pactisation des 2 blocs. Les Américains ont reconsidéré leur position à l'égard de la
France. Ils considèrent que ce conflit entre dans le cadre de la Guerre Froide, donc ils aident
les Français financièrement.
C- Les glaciations internes ou la version hystérique de la Guerre Froide
Chasse aux sorcières à Moscou et à Washington pour démasquer le complot qui se forme
chez soi.
1. La paranoïa stalinienne
A Moscou, la fin du règne du petit père des peuples a été particulièrement pénible ( Staline
est né en 1979 donc il a 70 ans, ravagé par l'abus d'alcool ) qui a porté à son comble cette
méfiance pathologique. Procès de Moscou. 2 catégories
- Les partisans de Tito, accusés du complot titiste
- Les Juifs soviétiques
a. Rupture avec Tito, dirigeant communiste yougoslave, et la chasse aux titistes
Yougoslavie réunion des peuples slaves du Sud constitués des Slovènes, des Croates,
Bosniaques, Serbes, Monténégrins, Macédoniens.
92, guerre de Yougoslavie. Tito a réussi à fédérer la résistance au nazisme mais avec la mort
de Tito, on en revient au problème de peuples. Relations tendues entre Staline et Tito car il a
pu obtenir la libération de la Yougoslavie sans l'intervention de l'armée Rouge. Conséquence
Tito est populaire en Yougoslavie et sur une partie des Balkans, surtout en Albanie.
En 47, refus d'assistance économique et militaire par Staline. Exclusion du PCY du
Kominform ( le siège était à Belgrade ) sans pour autant oser aller plus loin. Cela ne
l'empêche pas de chercher à débusquer tous ceux qui pourraient être tentés de suivre l'exemple
de Tito. Il a fallu trouver une victime expiatoire. ex en Pologne, où le secrétaire général du
PCP a été arrêté ( Gomulka ). En Albanie, le numéro 2 a été arrêté et exécuté.
b. Les Juifs soviétiques
L'URSS a soutenu le projet de créer un Etat d'Israël. Ouverture d'une ambassade israélienne
à Moscou. L'accueil triomphal fait par les Juifs soviétiques à l'ambassadeur convainc Staline
du danger que pourraient représenter les 3 millions de Juifs qui vivent en Union Soviétique.
Commence alors une offensive anti-juifs. Il semblerait qu'il y aie eu le projet de déporter en
Sibérie ces 3 millions de Juifs.
Quinze médecins du Kremlin, accusés d'avoir provoqué la mort d'Andreï Sdanov. Parmi eux
se trouve le médecin personnel de Staline, le professeur Vinogradov qui a eu l'outrecuidance
de conseiller à Staline une suspension totale de son action. Ils ont été libérés à la Mort de
Staline quelques semaines plus tard.
2. Les outrances du maccarthysme
Truman ordonne une enquête de loyauté auprès des fonctionnaires américains pour savoir
s'ils cautionnent ou non les idées communistes. Dès 1947, le président Truman est le premier
à enquêter sur la loyauté. Mac Carthy a cherché à débusquer cette 5e colonne communiste qui
menaçait l'intégrité des Américains. Chargé de traquer les Rouges à l'intérieur même des
Etats-Unis. Médias qui se mobilisent pour réaliser cette véritable chasse aux sorcières, visant
surtout Hollywood. Mac Carthy soupçonne de nombreux acteurs d'être séduits. ex Charlie
Chaplin est parti des Etats-Unis, Joseph Casey, Brecht,... Ce sénateur va réussir à ce que les
Etats-Unis adoptent de nouvelles lois. ex Interdiction aux Communistes d'accéder à la
fonction publique. Arrestation et procès des époux Rosenberg, physiciens accusés d'avoir
transmis aux Soviétiques des secrets atomiques, condamnés à mort et exécutés malgré les
protestations de l'opinion publique. Mac Carthy commence à s'attaquer à l'armée et sa
popularité décroît. Ils est victime d'une campagne de presse. Il sombre dans l'alcool et meurt
dans l'oubli en 57.
III Les ambiguïtés de la coexistence pacifique
A- Une nouvelle donne diplomatique
Une nouvelle équipe au pouvoir de part et d'autre côté Staline ( 1849 - 5 mars 1953 ),
remplacé par Troïka ( 3 personnes ) puis Khroutchev en 1956 s'impose à la tête du pouvoir.
C'est un homme haut en couleurs, exubérant. Il est connu pour ses très mauvaises manières.
De l'autre côté, Eisenhower, républicain élu sur un programme agressif. Mot-clé roll back (
refoulement ). Plus de défense, mais de l'attaque. C'est une politique qu'il va bien se garder
d'appliquer. Il est plutôt pacifiste, modéré. Le secrétaire d'Etat qu'il nomme ( J.Foster Dulles )
est l'auteur de la doctrine dite des "représailles massives". Equilibre de la terreur réalisé entre
Américains et Russie. Les Américains maîtrisent ensuite la bombe H, bientôt suivis par les
Soviétiques. Les 2 puissances ont la possibilité de détruire une partie du pays adverse. Les
Soviétiques, dès 1957, mettent en orbite le satellite Spoutnik ( premier satellite ) donc les
soviétiques disposent du vecteur nécessaire pour envoyer des ogives chez les Américains.
B- Les facettes de la coexistence pacifique
Nikita Khroutchev tente d'ouvrir une nouvelle ère. Février 1956 se tient à Moscou le 20e
congrès du PCUS ( Parti Communiste de l'Union Soviétique ). Le maître mot est la
déstalinisation, en rupture avec le Staline méchant. Ils est proposé une politique nouvelle qui
s'inspire d'une tactique la NEP. Il s'agit de provoquer un répit pour rattraper le retard
économique. L'Union Soviétique a beaucoup investi dans l'armement militaire, donc pause
pour favoriser l'économie. Objectif que cette coexistence pacifique permette à l'URSS de
rattraper les Etats-Unis dans les années 80.
Course à l'espace. 1961, le soviétique Youri Gagarine va dans l'espace. Donc les Américains
créent en 58 la NASA ( National Aeronotic Space Administration ) Kennedy devient
président en 1960. En 1961, discours sur les nouvelles frontières sociales, mais spatiales
également.
Avancées diplomatiques entre les 2 camps. En 1955, un accord intervient entre les 4
puissances occupantes qui permet l'évacuation des forces soviétiques. Cela permet à
l'Autriche d'entrer à l'ONU. Première réunion à 4 à Genève Khroutchev, Eisenhower, Eden et
Faure. Pas grand chose de décidé, mais symbolique. Quelques situations ambiguës Crise
hongroise et crise de Suez fin 56
1. Crise de Suez en Egypte, ancienne colonie britannique. Elle obtient sa quasi indépendance
en 1922, mais le canal de Suez reste sous contrôle britannique et français. Décision en 1956
du colonel Nasser de nationaliser la canal, donc d'exproprier les Français et les Anglais.
Réaction ferme des deux gouvernement qui envoient des forces militaires. C'est pour la
France l'opération mousquetaire, organisée en liens avec Israël. ( 15 mai 1948 naissance
d'Israël. 16 mai, début de la guerre avec ses voisins )... Sur le plan militaire, les objectifs sont
atteints, mais sur le plan démocratique, ça va mal, car les Américains et les Soviétiques sot
d'accord pour les en empêcher. La France et la Grande-bretagne sont condamnés par la cour
américaine. Ils versent des quantités de livres Sterling pour faire pression. Les Soviétiques
menacent les Anglais et les Français.
2. En 1956, mois d'octobre, manifestations de plus en plus violentes de Hongrois contre le
gouvernement soviétique à Budapest. L'émeute réussit, le gouvernement est renversé. Nagy
devient le nouveau président du conseil. C'est un socialiste ouvert. Conséquence intervention
des troupes soviétiques qui sont obligés de se retirer devant l'insurrection générale à Budapest
le 31 octobre. Le 4 novembre, les forces du pacte de Varsovie interviennent. La résistance
hongroise est matée. Nagy est arrêté et embarqué pour interrogatoire à Moscou.
1956, le Kominform est dissout.
C- Berlin et Cuba le regain des tensions
1. C'est à travers Berlin que des centaines de milliers d'Allemands passent à l'Ouest. Parmi
ces 2 millions d'Allemands qui s'en vont, il y a les gens les plus diplômés, donc pressions à la
fin des années 50. Le souhait des communistes est que Berlin-ouest soit concédé à la RDA, ou
au moins que Berlin devienne libre. Ils font pression sur les Occidentaux d'autant plus que ce
sont eux qui ont conquis Berlin. Ils mettent la pression en les menaçant, si le problème n'est
pas réglé, de signer une paix séparée avec l'Allemagne de l'Est, ce qui aurait pour effet de
figer la réunification de l'Allemagne. Cette pression est inefficace, même si ils utilisent les
modes diplomatiques. Les Grands vont se retrouver en 60 à Paris pour réunir les 4 puissances
occupantes en Mai, mais on vient d'apprendre qu'un avion espion américain a été abattu par
des missiles soviétiques alors qu'il survolait l'URSS. Les Soviétiques finissent par construire
dans la nuit du 12 au 13 août 1961 un mur séparant l'Est de l'Ouest de Berlin. Un mur
infranchissable. Ce mur arrange tout le monde, car pour l'URSS, les Allemands ne vont plus
pouvoir s'en aller. Pour les Etats-Unis, c'est la preuve que le problème social de l'URSS est. Il
n'y a pas d'ultimatum des Etats-Unis pour faire démolir le mur.
2. 1952 Cuba. Batista fait un coup d'Etat et instaure une dictature pro-occidentale. Fidel
Castro fait parler de lui également il prends le maquis. Tentative en 1959 de prendre le
pouvoir qui réussit. Fidel Castro est au pouvoir. Il veut réaliser une révolution nationale, mais
qui s'accompagne d'une vaste réforme agraire. Nationalisation des intérêts des grandes
compagnies américaines sur l'île ( surtout dans le domaine de la canne à sucre ). Les relations
avec les Etats-Unis se détériorent. 1961, rupture des relations diplomatiques. Avril 1961,
Kennedy donne l'ordre d'aider les anti-castristes à renverser Fidel Castro. Opération armée
encadrée par les Américains. C'est l'opération de la baie des cochons. Cette opération est un
échec qui s'explique par le refus de la pop cubaine de suivre. Cela radicalise la position de
Castro qui annonce que Cuba s'est "définitivement ralliée à la cause marxiste léniniste".
Crainte de Castro de récidive, donc il veut obtenir une protection. Il se rend à Moscou et
l'obtient, donc en octobre 1962, un avion espion américain prends des photos qui révèlent
l'installation par les Soviétiques de rampes de lancement pour fusées. La situation est grave,
car le rayon d'action des missiles soviétiques est grand ( 1800 km de rayon ), d'où intervention
musclée de Kennedy le 22 octobre, où il s'adresse aux citoyens américains. ( cf p92 doc1 )
C'est un ultimatum adressé aux Soviétiques. Kennedy a reçu le soutien du Royaume-Uni et
de la France. Khroutchev ne s'est pas entêté. Les navires soviétiques ont reçu l'ordre de faire
demi-tour, mais en contrepartie, engagement pris par les Etats-Unis de garantir l'intégrité
cubaine. Le monde a eu peur. Les historiens pensent que ça a été la crise la plus grave. Le
successeur de Dulles est Robert Mac Novare. Sa doctrine n'est plus celle des représailles
massives, mais celle de la dissuasion graduée.
IV Le temps de la détente ( 1962-1975 )
A- Les signes de la détente
1. Une ligne téléphonique directe est établie entre la Maison Blanche et le Kremlin, opération
symbolique. Accords internationaux conclus entre les 2 Grands pour désarmer les 2
puissances
1963 3 Grandes puissances. Traité de Moscou qui interdit les essais nucléaires dans
l'atmosphère. ( Entre les Etats-Unis, l'URSS et le Royaume-Uni). la Chine et la France
refusent.
1967 On s'engage des deux côtés à ne pas nucléariser l'espace.
1968 TNP ( Traité de Non Prolifération ) des armes atomiques. Les signataires entendent
limiter l'accès aux armes nucléaires. Il ne faut donc pas de coopération technologique. Chine
et France refusent.
1971 traité de dénucléarisation, signé par les 2 Grands.
1972 Salt 1 ( Strategy Arms Limitation Talks ), traité contre les armes atomiques. Les
négociations aboutissent et les accords sont signés par Nixon ( élu en 68 aux Etats-Unis ) et
par Brejnev. Il s'agit de diminuer l'arsenal nucléaire des 2 grandes puissances dans le domaine
des missiles intercontinentaux et des missiles sous-marins. On s'est entendu sur des quotas
1324 charges nucléaires côté américain, 1528 pour les Soviétiques, et pour les missiles sousmarins, 2760 pour les Américains et 682 pour l'URSS. But processus de désarmement. On
veut préparer Salt 2
2. La question allemande en voie d'apaisement
Arrivée au pouvoir du social-démocrate Willy Brant ( Chancelier Ouest-allemand en 1969 )
dont la politique maîtresse est "Ostpolitik", politique de rapprochement entre la RDA et la
RFA. Les 2 pays se reconnaissent mutuellement à l'occasion du traité fondamental de 72 et
rend possible l'entrée des 2 Allemagnes à l'ONU en 1973.
3. L'apogée de la détente
Juillet 1975, rencontre la plus élevée qui soit entre les 2 Grands on arrive à arrimer les 2
capsules dans l'espace. ( Soyouz et Apollo ) Poignée de main symbolique.
1973 Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe qui réunit tous les pays
européens ainsi que les Etats-Unis et l'URSS et qui débouche en 75 à Helsinki sur l'acte final
les Occidentaux reconnaissent les frontières issues de la Seconde Guerre Mondiale, il les
Soviétiques s'engagent à respecter les droits de l'Homme. On s'engage à favoriser de part et
d'autre de nouvelles coopérations ( URSS veut des arrivages agricoles, les Français du gaz de
Russie )
B- L'ordre bipolaire contesté
1. La France est de retour
Elle a été jusqu'en 1940 une grande puissance. Elle a vécu un traumatisme et une grande
défaite. Déchéance de la puissance française. De Gaulle ne pose pas le problème ainsi. Il a
démissionné en 1946 et s'attendait à ce qu'on le rappelle ( Hé hé, raté ). Les événements
d'Algérie le rappelle au pouvoir. Il devient le premier président de la 5e république. "A mon
sens, la France ne peut être la France sans la grandeur" ( de Gaulle ). Il adresse une
proposition de mettre en place une direction tripartite au sein de l'ONU, proposition rejetée.
Devant ce refus, de Gaulle a accéléré la construction d'une force nucléaire française de
dissuasion. La France a fait exploser sa première bombe atomique au Sahara. Elle fait 8 ans
plus tard exploser la bombe H à Mururoa. Passé 1960, il a attendu la fin du conflit algérien (
1962 ) pour recouvrer sa pleine liberté d'action. Il multiplie les initiatives pour exprimer son
indépendance politique française. Ex
1963, à l'occasion d'une conférence de Presse, la France marque son opposition à l'entrée de
la Grande-bretagne dans la CEE. Il se rapproche de l'Allemagne. Accord de l'Elysée entre
l'Allemagne et la France ( 1963 ). Naissance de l'axe franco-allemand ( avec Adenauer ). En
1964, de Gaulle reconnaît la Chine communiste et visite chaleureuse de de Gaulle à Moscou,
qui a beaucoup inquiété les Américains.
1966, alors que la guerre du Vietnam fait rage, de Gaulle va au Cambodge à Phnom Penh, il
condamne l'intervention américaine qui est juste à côté.
1967, guerre des 6 jours entre Israël et les pays arabes. De Gaulle soutient, à l'inverse des
Etats-Unis, les pays arabes.
De Gaulle va au Québec et prend la parole à Montréal et dit "Vive la Québec libre". Il
encourage les Québécois à faire sécession.
1966 Départ de la France de l'OTAN ( elle retire ses forces militaires mais reste membre de
l'organisation politique) mais le centre était à Paris et il y avait des milliers de JI en France.
Arrivée de Richard Nixon, qui vouait une grande admiration pour lui, au pouvoir. Cela
contribue à améliorer les relations entre les Etats-Unis et la France.
2. La mise en cause de l'ordre soviétique
Le bloc soviétique se fissure.
a. Problème entre l'Union soviétique et la Chine.
Au début Mao Zedung était une bonne nouvelle. Traite Sino-soviétique de 1950. Cette amitié
s'altère rapidement. 1956, 20e congrès du PCYS et tout bascule, car condamnation de Staline
par Khroutchev. Second désaccord Les Soviétiques ont une coexistence pacifique avec les
américains. 1960, rupture consommée lorsque l'Union Soviétique refuse de fournir à la Chine
les secrets technologiques nécessaires pour la mise au point de la bombe A. On s'accuse
mutuellement de trahir la révolution communiste mondiale. Incidents de frontière. Cela
favorise l'entrée de la Chine aux Nations Unies. En 1971, Nixon s'est rendu à Pekin.
b. Problème roumain
En Roumanie, Ceausescu est le nouvel homme fort en 1964. Il refuse la spécialisation des
tâches entre les différents pays socialistes qui leur a été assigné par l'Union Soviétique. Il
refuse d'être sous la domination directe de Moscou. La Roumanie refuse de s'associer à
l'Union Soviétique pour condamner la dérive chinoise. Ceausescu blâme l'intervention
militaire du pacte de Varsovie à Prague.
c. Crise Tchécoslovaque
Printemps de Prague. C'est le mai français de l'autre côté du rideau français, mais alors que
les étudiants français récusent ce qu'ils nomment le modèle bourgeois, les cousins
tchécoslovaques cherchent à recouvrer leur indépendance confisquée par la domination
soviétique. Ils bénéficient de l'expérience des Hongrois. Mobilisation moins radicale puisqu'il
ne s'agit pas de remettre fondamentalement en cause le régime communiste ni même l'alliance
de la Tchécoslovaquie avec l'URSS. Il s'agit seulement de transformer le projet communiste
en un communisme à "visage humain". Tout commence avec la mise hors-jeu en 1967 de
l'homme fort Tchécoslovaque Novotny qui cumulait à la tête du pouvoir toutes les fonctions.
Dubcek prend la direction du parti. Le général Svoboda devient président. Tout les deux sont
de tendance libérale, mais pour rassurer l'allié moscovite, ils réaffirment aussitôt leur fidélité
au parti communiste. Seul signe d'assouplissement de la dictature tchèque, c'est l'allègement
de la censure, mais les Tchèques y prennent goût.
1er mai 68, fête du travail, triomphe de Dubcek et on observe la vigueur d'un groupe
étudiant structuré qui professe des idées libérales droit de voyager à l'étranger, au
multipartisme... Cela inquiète les autorités communistes qui menacent publiquement d'une
intervention militaire. Cela a radicalisé le mouvement du printemps de Prague. Le 21 août
1968, les forces du pacte de Varsovie arrêtent les dirigeants dot Dubcek. C'est le président
hongrois qui a fait réfléchir. Discours de Léonide Brejnev. Brejnev a légitimisé son action par
la doctrine de la souveraineté limitée, c'est-à-dire que la souveraineté nationale des pays est
limitée par les enjeux stratégiques de l'URSS. Normalisation de la Tchécoslovaquie. Le
président a pu revenir à Prague, puis en avril 1969, il est remplacé par un autre président
beaucoup plus avantageux, ouvert aux idées communistes. Re-perte de liberté de la presse.
C- L'émergence de nouvelles tensions
1. La guerre du Vietnam
1954 Hô Chi Minh est le chef de l'Etat communiste du Vietnam Nord allant jusqu'au 17e
parallèle. Au Sud, le Vietnam pro-occidental est dirigé par le général Diem. Les accords de
Genève prévoyaient une réunification des 2 Vietnam. Capitale du Sud Saigon. Le résultat de
la politique autoritaire de Diem est un mouvement de mécontentement qui se structure autour
de communistes, créant le FNL, appelés par les Américains "Viêt-Congs", soutenus par le
parti communiste du Nord du Vietnam. Guerilla qui commence à partir de 58-59, d'où
réaction des Américains qui s'engagent de plus en plus en envoyant des "conseillers". Ces
conseillers sont déjà 80 000 en 59, mais sont insuffisants, d'où en 1964 Johnson obtient du
congrès une augmentation considérable de l'engagement militaire américain au Vietnam, on
passe de 80 000 conseillers à 500 000 JI en 65. Bombardements au Napalm enflammé qui a
pour effet de tout brûler, d'où situations humaines dramatiques. Les Etats-Unis sont enlisés
dans une sale guerre contesté par une partie de l'opinion américaine.
31 janvier 1968, offensive du têt ( nouvel an au Vietnam ). Multiplication d'actes terroristes
y compris à Saigon, pour faire comprendre que les Américains ne contrôlent rien. Bien joué
car il y avait justement une campagne électorale aux Etats-Unis avec un candidat qui
proposait le retrait progressif Richard Nixon, élu en 68, donc désengagement progressif des
troupes. En 72, il ne reste plus que 70 000 soldats américains. En 1973, les accords de Paris
valident leur retrait. Dans cet accord, il est question de prévoir une réunification du Vietnam.
Prise de Saigon le 30 avril 75 par les Viêt-Congs, un an et demi plus tard.
Bilan 50 000 Américains tués et 100 000 vietnamiens.
2. Les guerres israélo-arabes
La Palestine est un territoire revendiqué par 2 peuples le peuple Juif au nom de la Bible qui
la présente comme la Terre Promise. Petit gros problème ils perdent rapidement la
souveraineté de leur territoire, donc Diaspora à partir du VIe siècle av JC. Ce phénomène
s'accélère avec l'occupation romaine, donc à la fin du XIXe siècle, il ne reste plus que
quelques milliers de Juifs en Palestine. Entre temps, un peuple avait fait éruption sur ce
territoire de Palestine le peuple arabe qui a conquis cette guerre en 636. A partir de là, cela
fait plus de 14 siècles qu'ils sont dans la région. Quelques années auparavant, la tradition
musulmane nous apprend que Mahomet a effectué un voyage extraordinaire il a été transporté
de façon surnaturelle de la Mecque à Jérusalem, sur l'esplanade du temple, puis prend
l'ascenseur céleste pour rencontrer Allah, ce qui fit de Jérusalem la 3e ville sainte de l'Islam.
Donc cet espace est considéré à la fois comme le sanctuaire le plus vénéré des Juifs et l'un des
sanctuaires les plus vénérés des Musulmans.
En 1948, la communauté internationale autorise le peuple juif à fonder l'Etat d'Israël selon
des limites définies par les Nation Unies, limites reformées car au même moment où l'Etat a
été créé, les pays arabes lui déclarent la guerre. Début 49, première victoire israélienne.
Conséquences le territoire d'Israël s'agrandit.
1956, nouveau conflit Israël profite de l'affrontement entre les franco-britanniques et
l'Egypte pour desserrer l'étau . Cela se termine par un statut quo. Les Nations Unies ont jugé
prudent d'établir un mur de casques bleus aux frontières. De plus, les Etats-Unis ont assuré
aux Israéliens qu'ils patrouilleraient au golfe d'Aqaba pour en assurer la libre circulation.
10 ans plus tard, la situation s'est dégradée en 1964, les Palestiniens, Arabes de Palestine
s'organisent en créant l'OLP ( Organisation de Libération de la Palestine ). Elle fait des
attentats contre les intérêts de l'Etat militaire. En Egypte, c'est toujours Nasser qui est
l'homme fort, mais n'a pas depuis 1956 de nouveau succès. Il a essayé de faire fusionner
l'Egypte et la Syrie. Echec. 2e problème pour Nasser l'Egypte en 67 est confrontée à de graves
difficultés économiques. Il cherche donc à redorer son blason. il demande donc aux casques
bleus de se retirer. Ils se retirent donc. le golf d'Aqaba est désormais interdit aux navires
Israéliens et les Israéliens doivent s'attendre à une attaque. Israël décide de prendre les
devants. Le 5 juin 57, l'armée de l'air israélienne survole le Sinaï. En l'espace de quelques
heures, ils prennent le contrôle de l'espace aérien égyptien et au bout de quelques jours, les
Israéliens maîtrisent tout le Sinaï. La Cisjordanie est envahie. Jérusalem-Est est sous contrôle
israélien. En Syrie, ils bombardent Damas et les chars israéliens montent sur le plateau du
Golan. Victoire totale des Israéliens et il faut l'intervention des Etats-Unis pour qu'ils ne
marchent pas sur les capitales. C'est la guerre des six jours. On négocie la paix et prend une
résolution les Israéliens doivent restituer les territoires occupés le Sinaï, pa bande de Gaza, la
Cisjordanie dont Jérusalem-Est et le plateau du Galam. En 1967, une loi a été édictée pour
dire que la cité Sainte devient pour toujours la capitale de l'Etat d'Israël. Les Israéliens
trouvent une faille dans la résolution n°242 due à une différence de traduction de l'Anglais au
Français. Le texte français précise que les Israéliens doivent se retirer de tous les territoires
occupés alors que la version anglaise par des territoires occupés ( ne précisant donc pas "tous"
).
Idée du successeur de Nasser ( crise cardiaque en 70 ), El Sadate. Sadate veut prendre sa
revanche au nom des Palestiniens. 1973, Sadate crée la surprise en attaquant le 6 octobre
Israël alors que l'on est en plein Ramadan et le jour de la fête du Yom Kippour. Israël est en
difficultés. Egypte, Jordanie, Syrie attaquent. Au bout de 3 jours, Israël a perdu 50 avions et
500 chars, mais au bout de 5 jours, le 11 octobre, les Israéliens sont en train de repasser le
canal de Suez et menacent Damas, donc les Américains et les Soviétiques interviennent. 15
jours après le conflit, c'est le cessez-le-feu. Rien de nouveau. Du côté arabe, on cherche à faire
croire à une victoire. La situation semble empirer. Les pays arabes utilisent l'arme pétrolière.
3. Les mouvements révolutionnaires en Amérique latine.
Fidel Castro en 1966 réunit la première conférence tricontinentale. il s'agit de réunir les pays
communistes des 3 continents pour exalter la solidarité fraternelle entre les pays communistes
et encourager tous les dirigeants d'Amérique Latine à se soulever. Ils est soutenu par Che
Guevara "créer 2, 3, plusieurs Vietnam". La réaction américaine ne se fait pas attendre. En
1965, ils interviennent à St Domingue ( antérieur à l'action ). Ils vont ensuite traquer le
guerillo Che Guevara. Les Américains finissent par le tuer, signant ainsi l'échec du
mouvement révolutionnaire. Le mouvement n'a pas pu bénéficier de l'aide des indiens qu'ils
auraient dû avoir.
V La guerre fraîche (1975-1985)
Après ces années de détente, regain de tension. Les relations se dégradent à nouveau sans
pour autant atteindre les années 1947-1943
A- L'expansionnisme soviétique
Au milieu des années 70, l'Union Soviétique décide que le moment est venu de reprendre
l'initiative face à un camp occidental qu'elle juge affaibli. On parle d stratégie oblique de
Brejnev.
En Asie du sud-est, les Communistes en profitent pour s'emparer du pouvoir. Réunification
en 1976 des deux Vietnam de capitale Hanoi. Le Vietnam adhère au CAEM. Les
communistes récupèrent le Cambodge avec les Khmers rouges, de chef Pol Pot qui instaure
un régime de terreur. Il traque les intellectuels en les soupçonnant de préparer la revanche. Il
chasse à la campagne tout les habitants de la ville. De même, le Laos est pris par des forces
révolutionnaires communistes. Moins terrible, mais toujours pas génial. Les Hmongs sont les
Laotiens qui ont cherché à fuir le régime. Les Etats-Unis conservent quand même quelques
alliés solides en Indonésie et aux Philippines.
En Afrique. En 1975, le dernier pays européen décide de décoloniser. 2 territoires: la
Mozambique et l'Angola. Pouvoir communistes qui s'y installent, sans pouvoir contrôler
l'ensemble. Guérilla à n'en plus finir. Ethiopie dirigée alors par l'empereur Haïlé Sélassié
tombe sous la coupe communiste. Il est victime d'un coup d'Etat en 76 qui met au pouvoir le
lieutenant-colonel Mengista. L'empereur est assassiné et l'Ethiopie passe chez les Soviétiques.
Le pays s'enfonce dans la pauvreté. L'Ethiopie entre dans le CAEM. L'Algérie et la Lybie du
colonel Khalafi nouent de grands liens avec l'Union Soviétique.
En Asie Centrale, en 1978, coup d'Etat à Kaboul. Ce fut une bonne surprise pour les
Soviétiques. Ce n'est pas le goût de la population. Cela provoque une forte rébellion anticommuniste qui menace le pouvoir, d'où décision de l'armée soviétique d'intervenir en
Afghanistan pour soutenir son allié.
En 1976, l'Union Soviétique décide de remplacer des missiles nucléaires à courte portée de
l'Europe de l'Est par des SS20. La portée n'est plus de 30-50 km mais de 4 000 à 5 000 kms.
Toute l'Europe occidentale est menacée. Dans l'hypothèse d'une attaque limitée des
Soviétiques, quelle serait la réaction américaine ?
B- L'effacement américain
Difficultés dans le domaine économique, expliquées en grande partie par l'intervention au
Vietnam. Endettement tellement fort que cela remet en cause le système de Bretton Woods.
En 1971, ils abandonnent le principe de convertir des dollars en or, donc décide
d'abandonner le système de Bretton Woods. A partir de 1973, l'économie entre en crise.
Inflation de 13% en 1980 et chômage de 10% de la population active. Déficits budgétaires,
commerciaux. Marchés que les Européens ont réussi à prendre.
Crise politique. Scandale du Watergate. 2 journalistes du Washington Post révèle que de
faux plombiers ont réussi à poser des micros au quartier général du parti démocrate en 1972,
en pleine bataille électorale, par le président Nixon qui cherchait à en savoir plus sur son
adversaire. L'enquête révèle que tout ceci est téléguidé par la Maison Blanche, malgré les
dénégations du président, mais on découvre que le président a la manie d'enregistrer toutes les
conversations, ce qui amène la commission d'enquête à exiger que la maison blanche donne
les bandes audio. Ce qu'on a pu prouver, c'est que Nixon a menti, donc c'est dramatique aux
Etats-Unis. Nixon présente sa démission en 74. Conséquence: affaiblissement durable de
l'exécutif américain.
Le recul diplomatique global des Etats-Unis. Scrupules de la nouvelle administration
américaine à pratiquer une politique incisible, et jeu de circonstances. Révolution islamique
en Iran.
Il y a eu des élections présidentielles en 76 et le candidat démocrate est élu. Jimmy Carter
est élu pour 4 ans à la Maison Blanche. C'est un idéaliste qui cherche à faire des Etats-Unis un
authentique défenseur de la paix dans le monde et des Droits de l'Homme, donc la Maison
Blanche décide de retirer son soutien à des dictatures. Ex: Nicaragua ( dictature de Soboza ),
victime d'une attaque en 1979 des Sanguinistes. Les Etats-Unis se présentent désormais
comme une nation vertueuse. Les Américains avaient un gros allié: c'est le Shah d'Iran qui
avait décidé de moderniser son pays, mais le Shah d'Iran n'a pas lésiné sur les moyens et a
favorisé l'avènement d'un pouvoir insurrectionnel. Ayatollah Khomeiny qui est la plus haute
autorité shiite réussit à susciter la révolution islamiste qui en février 79 a favorisé l'avènement
d'une politique islamiste viscéralement opposée au grand Satan: les Américains.
République islamiste: Législation fondée sur le Coran e sur la Shariah. Une république ne
s'éloigne guère des préceptes du Coran.
C- "America is back" Ronald Reagan
Cette réaction américaine se manifeste déjà dans les derniers mois de l'administration
Carter. Le président Carter a pris des mesures pour sanctionner l'URSS: embargo sur les
exportations d céréales des Etats-Unis vers l'Union Soviétique. La France en profite pour
vendre son blé. Les Américains ont boycotté les Jeux Olympiques de 1980 de Moscou et ont
incité leurs copains à fire de même. Pas la France. Carter a fini par donner l'aval à
l'installation de missiles intercontinentaux ( PershingII). On a parlé d'euromissiles. Cela a été
insuffisant pour prouver la capacité de Carter et Reagan est élu.
Reagan renoue avec la rhétorique belliqueuse et manichéenne de la guerre froide. Pour eux,
l'empire soviétique est l'empire du Mal. Les Etats-Unis ont décidé d'aider tout ceux qui se
dresseront contre l'empire Soviétique. Ils soutiendront les opposants aux sandinistes, ils vont
aider les moudjahiddines ( vient de djihad ) afghans. Ils ont entraîné Ben Laden. La seule
chose qu'ils ne remettent pas en cause, c'est Cuba. En 1982, ils soutiennent l'intervention
britannique contre l'Argentine qui a voulu envahir les îles Fowklangs. En 83, les Américains
débarquent dans les Antilles à l'île de la Grenade où il y a un gouvernement socialiste qui
tendait vers Fidel Castro, y renversent le gouvernement en place et y installent un
gouvernement plus présentable. Ils appliquent la décision de déployer les missiles Pershing en
Allemagne. Grandes manifestations dans l'Europe occidentale contre ces missiles. La France a
aidé les Américains à déployer les missiles.
Initiative prise par Reagan, l'IDS ( Initiative de Défense Stratégique ) que l'on a appelé
"programme guerre des étoiles" où l'on doit installer un bouclier spatial anti-missile pour
protéger l'Allemagne. C'est un véritable défi technologique. Les Américains ont fit très peur
aux Communistes. Est-ce que la puissance soviétique est en mesure de relever un tel défi ?
VI La fin de la Guerre Froide (1985-1991)
A- L'URSS à bout de souffle
Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir en mars 85. L'URSS est en pleine crise. Aux carences
traditionnelles de cette économie s'ajoutent le poids de la compétition avec les Etats-Unis. Le
complexe militaro soviétique absorbe 15% du PNB, ce qui est un handicap donc pas de
niveau de vie convenable.
L'URSS, c'est la haute volta plus les Spoutniks. Brejnev est mort en 1982. Il a été remplacé
par Andropov, mort au bout de 2 ans, remplacé par Tchernenko et y reste 4 mois ( il meurt
après ). C'est pour cela que Michaël Gorbatchev est beaucoup plus jeune. Il a ue assez bonne
connaissance de la réalité soviétique qui est à bout de souffle et qui nécessite donc des
remèdes ambitieux. Il lance une nouvelle politique avec 2 mots d'ordre:
La perestroïka (réforme, restructuration). Dès 86, il engage ce programme de réformes: il
ajoute un peu de souplesse dans le régime soviétique: un peu d'autonomie chez les paysans et
dans les entreprises. Résultats décevants: désorganisation des circuits de production et de
distribution. Si Gorbatchev a pu devenir très populaire, elle est proportionnelle à son
impopularité chez lui.
La glasnost (transparence). Réussite. Dans le domaine politique, véritable liberté
d'expression. Concerne tout les domaines: culturels. Les victimes des procès de Moscou sont
réhabilitées ( Boukharine, Zinoviev...) Sont réhabilités les intellectuels russes qui avaient osé
critiquer le système soviétique à la faveur des accords d'Helsinki. Andreï Sakharov est
présenté comme le père de la bombe atomique soviétique. Il reçoit le prix Nobel de la paix. La
constitution a été révisée. Des élections libres ont pu être organisées en 89. Quelques mois
plus tard, suppression du monopole politique communiste en URSS
B- La nouvelle détente
Il est impératif que l'Union Soviétique fasse des économies. Fin 1985, le climat entre les 2
grands s'améliore et on commence à négocier des accords de désarmement signés en 87.
Premier accord signé: 8 octobre 87, traité de Washington. Il est plus ambitieux que SALT1. Il
s'agir de désarmer les arsenaux respectifs. Destruction de tout les missiles intermédiaires
stationnés en Europe décidée. ( Chez les Soviétiques, ce sont les SS20 et côté Américain, les
missiles Pershing) FNI ( Forces Nucléaire Intermédiaires ) sont les missiles intermédiaires.
En 1990, nouvel accord signé concernant les forces armées conventionnelles, signé à Paris
et diminue le nombre de chars d'assaut. Dernier accord en 91 à Moscou, nommé START1 (
Strategy Arms Reduction Talks ). Domaine des missiles nucléaires à grande portée. Ils ont été
réduits de 30%.
La nouvelle détente se manifeste à travers l'achèvement de conflits dans le monde entier.
Exemple de la guerre d'Afghanistan occupée par les Communistes et en 10 ans, ils s'étaient
englués dans une "sale" guerre. Un million d'hommes n'a pas suffit dont plus de 10 000 morts
côté soviétique 1988: accords de paix qui engage le processus de paix. Retrait des troupes
soviétiques. En février de l'année suivante, il ne reste plus de soldat soviétique en
Afghanistan.
Conflit entre le Vietnam soutenu par l'Union Soviétique et le Cambodge par la Chine. Le
Vietnam, bien que plus puissant que le Cambodge, quitte le Cambodge en 1989.
Autre conflit au Moyen-Orient: Irak et Iran. En 1980, le nouvel homme fort en Irak est
Saddam Hussein et envahi l'Iran. C'est une guerre qui a duré environ 9 ans et a provoqué la
mort d'un million de combattants. La frontière n'a quasiment pas évolué. Opération soutenue
par le Conseil de Sécurité. Fin de cette guerre en 1988.
Les Etats-Unis ont soutenu tout les pouvoirs, même les dictatoriaux. Ils ont cessé de
soutenir les dictatures comme le Nicaragua en 1988 entre les Sandinistes ( camps Fidel Castro
) et les contras (camps américain). Elections libres au Nicaragua.
Au Chili, le général Pinochet soutenu par les Etats-Unis finit par céder la place à un
gouvernement démocratique.
Fin 80, les Américains changent de politique et votent des sanctions économiques en
Afrique du Sud et ont favorisé la démocratisation de l'Afrique du sud en 91.
La Corée du Sud devient démocratique. Les Philippines étaient dirigées par une famille et
devient démocratique. En 1988, on peut observer que l'OLP ( Organisation de Libération de la
Palestine ) reconnaît l'existence d'Israël qui réciproquement reconnaît l'existence des
Palestiniens.
C- L'effondrement du monde soviétique
1. La fin de la "souveraineté limitée" en Europe de l'Est.
Cette doctrine avait été édictée au "printemps de Prague". Des premières lignes de faille
sont apparues dans le bloc soviétique, surtout en Pologne, qui avait une identité particulière:
elle était un pays fondamentalement catholique. Cela favorise une réaction vive de l'opinion
face au régime communiste. En 78, le cardinal de Kracovie, Karol Wojtila devient pape, ce
qui redonne espoir aux Polonais. En 1980, problème économique qui provoque la réaction
ouvrière de Jdansk qui exige la reconnaissance de syndicats libres. Lech Walessa s'affirme
comme le leader du mouvement et revendique la reconnaissance par l'Etat du Solidarnosc
(solidarité), mouvement syndical. Les relations se tendent entre Walessa et le général qui
commande à Varsovie. En 1982, la Solidarnosc est dissolue, ce qui alimente une opposition
vive du gouvernement polonais. Le prix Nobel est décerné en 1983 à Lech Walessa.
En 88, Gorbatchev fait comprendre que l'Union Soviétique n'est plus en mesure d'empêcher
toute forme de manifestation de la population contre les pouvoirs en place et donc qu'elle ne
les soutiens plus.
2. "L'automne des peuples"
Les peuples se prennent en main. 2 signes avant-coureurs:
La Pologne dont la situation n'avait pas été résolue. En 1988, le gouvernement communiste
de Varsovie finit par légaliser l'existence du mouvement Solidarnosc. L'année suivante, le
gouvernement communiste tient des élections libres en Pologne
La Hongrie ( Rien à signaler )
Circulation et exode vers l'Ouest de milliers d'Allemands de l'Est. Chute du mur de Berlin le
9 novembre 1989. Le processus de réunification des 2 Allemagnes est enclenché. Des
élections libres ont rapidement lieu en RDA en mars. Dès 90, unification de l'Allemagne.
La plupart des événements se sont déroulés en automne 89, d'où le titre. Sorte de dominos.
Hongrie et Pologne, révolution démocratique impulsée par le haut. En Hongrie comme à
Budapest, les réformateurs ont réussi à contrôler l'essentiel du pouvoir. Abolition du
monopole du parti communiste et tenue prochaine d'élections législatives libres. En Hongrie
comme en Pologne, c'en est terminé du régime communiste.
La révolution démocratique se fait par le bas en Tchécoslovaquie. La vieille garde
communiste est obligée de démissionner. On l'appelle la révolution de "velours". Vaclav
Havel, l'intellectuel, se fait élire en 90.
Dans les Balkans, les révolutions se déroulent avec un peu de retard. Roumanie: décembre
89, révolution qui aboutit à l'arrestation et au jugement de Nicoqe Ceausescu. En Bulgarie,
l'homme fort s'appelle Todor Jivkov qui laisse sa place en 90
La Yougoslavie et l'Albanie restent: En Yougoslavie, Tito est mort. En 82, début de guerre
civile qui se termine en 90 par un éclatement en plusieurs pays: Serbie-Montenegro,
Macédoine, Slovénie et Slovaquie. En Albanie, le parti communiste n'a perdu le pouvoir qu'en
92.
3. L'implosion de l'Union Soviétique
Elle a un responsable: Gorbatchev. Il a libéré du double fardeau de la course aux armements
et du glacis. Le scénario imaginé par Gorbatchev a en partie échoué. Ce qu'a surtout sousestimé Gorbatchev, c'est le sous national. En restituant les libertés politiques, il ranime le
sentiment national de populations qui n'avaient pas toujours accepté de voir se fondre dans
l'Union Soviétique. Cela n'a pas suffit de 70 ans à créer l'Homo Sovieticus. On a assisté à la
mobilisation de peuples qui ont revendiqué leur droit à l'indépendance. Parmi eux, en premier,
les peuples Baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie). Ils se sont proclamés indépendants.
Gorbatchev a tout de suite compris le danger. Malgré sa répression, les Baltes ont tenu bon
et sont indépendants en 91. Dans la foulée, quantité d'autres peuples ont proclamé leur droit à
l'indépendance: Biélorussie, Ukraine, Caucase, Georgie, Arménie, Azerbaïdjan. Tous les
peuples d'Asie centrale comme le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan.
Gorbatchev a tenté de créer l'Union des Républiques Souveraines Soviétiques ( en créant
une fédération nouvelle). Il n'en n'a pas le temps, car pour l'en empêcher, des Staliniens
conservateurs tentent un putsch contre l'homme du Kremlin en août 91, qui au bout de
quelques jours d'incertitude, grâce à la résistance du pouvoir russe à Moscou, Gorbatchev
reste au pouvoir, mais est resté affaibli. L'URSS est devenue une coquille vide.
En décembre 1991, les présidents de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie s'entendent pour
créer la CEI ( Communauté des Etats Indépendants) qui s'élargit à presque toutes les exrépubliques soviétiques sauf les pays Baltes. Le 25 décembre 1991, la démission de
Gorbatchev consacre officiellement la mort de l'Union Soviétique. Snif.
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