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GORFOU SAUTEUR d’AMSTERDAM
(Eudyptes moseleyi)
Sources : IPEV, T. Delille, J.B. Thiebot et C.A. Bost com.pers.)
photo : colonie de Gorfous Sauteurs, île d’Amsterdam (photo J.B. Thiebot)
Le gorfou sauteur du Nord (Eudyptes moseleyi) est l’une des 3 espèces de Gorfous sauteurs,
petits manchots à aigrettes, qui doivent leur nom à leur déplacements par petits sauts quand ils
sont à) terre. Mesurant environ 60 cm pour un poids moyen de 3kg, c’st l’un des plus petits
manchots. Présentant le même plumage, les males sont plus gros que les femelles avec un bec
plus robuste. Les aigrettes (non jointives) sont très caractéristiques de cette espèce.
Le recherches en génétique ont classé récemment le Gorfou Sauteur d’Amsterdam comme
une nouvelle espèce, bien distincte des populations subantarctiques de Crozet et Kerguelen.
Distribution
Il se rencontre entre 37 et 41 ° de latitude sud, dans des eaux sub-tropicales assez chaudes,
dans régions bien distinctes, le groupe des îles Gough et Tristan da Cunha n dans l’océan
Atlantique et les îles Amsterdam et Saint Paul, dans le sud de l’océan Indien. Cette espèce est
la plus petite et la plus répandue des gorfous (mais non la plus nombreuse) avec une présence
sur une quinzaine de sites (îles et régions subantarctiques) pour un total estimé à 3 millions de
couples.
Biologie
En mer, c’est un pêcheur qui capture par plongée des crustacées, petits poissons et calmars.
Intrépides dans les vagues, ils peuvent plonger à plus de 100 m lorsqu'il recherche sa
nourriture. Durant leurs migrations hivernales, ils vont jusqu’a 2000 km de leur colonie en
haute mer, au large de l’Australie, et parcourent au total près de 7000 km ce qui est
extraordinaire au vu de leur petite taille.
A terre, ils nichent en colonies populeuses dans des pentes herbeuses
(« Tussocks »).S'accrochant aux rochers avec leurs griffes, aussi leur bec et leurs ailerons, ils
grimpent sur les pentes rocheuses et enherbées avec agilité. Ils nichent souvent haut sur les
falaises ou dans les chaos rocheux.
Figure : distribution en mer hivernale des gorfous sauteurs d’Amsterdam et de
Kerguelen (d’après Thiebot, Cherel, Trathan & Bost, 2011).
Les gorfous d’Amsterdam ont un cycle précoce : ils reviennent sur leurs colonies de
reproduction dés fin juillet. Les gorfous sont très fidèles à leur colonie de première
reproduction. Après la période d’activité intense des parades, l’accouplement a lieu au courant
du mois d’aout, La femelle pond 2 œufs de taille très différente (le premier étant plus petit) à
intervalle de 4 jours. Pendant l’incubation, d’aout à septembre, les œufs sont couvés en
alternance par les 2 parents pendant une durée de 33 j environ. Trois relais entre els conjoints
sont nécessaires pour mener à bien l’incubation. L’éclosion des œufs est longue, parfois plus
de 2j. Dans plus de 90 % des cas, c'est le poussin issu du second œuf qui survivra. La femelle
part en mer assurer l’alimentation du poussin en revenant régulièrement à la colonie pendant
les 3 premières semaines, pendant que le mâle assure sa couvaison et sa protection. A la mioctobre, les poussins se rassemblent en crèche et els 2 parents recherchent la nourriture en
mer. Début décembre, les poussins partent mer pour s’initier aux mystères de la vie
océanique.
Photo : Gorfou d’Asmterdam réchauffant le jeune poussin (photo : JB. Thiebot)
Vulnérabilité (réponse aux variations de l'environnement, impact pêche, température…)
Le gorfou sauteur d’Amsterdam est une espèce classée « Vulnérable » par l’UICN de par ses
effectifs, en diminution dans plusieurs localités (100.000 à 500.000 couples à l’échelle
mondiale, population à Amsterdam saint Paul : 30.000 couples). Il semble que 90 % de la
population mondiale à diminué depuis les années 1950. Les causes de la diminution sont liées
à l’activité des pêcheries industrielles dans l’Atlantique et méconnues dans l’Indien.
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