LA FLORE DE LA LAGUNE DE NADOR ET Le MASSIF DE GOUROUGOU A- LES ESPECES VEGETALES I- Les dunes de sable de la lagune de Nador Aizoon hispanicum Andryala canariensis Ammophilla arenaria L. Atriplex halimus L. Cakile maritima Subsp. aegyptiaca Cynodon dactylon var. hirsutissimum L. et Maire Cyperus kali (Forsk) Murb. Euphorbia paralias L. Euphorbia peplis L. Eryngium maritimum L Inula crithmoides L. Lotus creticus L. Lactuca saligna L. Lepturus incurratus L. Lycium intricatum Boiss. . END. IBERO MAROC Medicago marima L. Orlaya maritima koch. Ononis natrix L. Ononis variegata L. Pancracium maritimum L. Plantago coronopus L. Polygonum maritimum L. Reichardia tingitana (L.) Roth. END. IBERO MAROC. 1 Subsp eu-tingitana . Retama monosperma (L.) Boiss. Salsola kali L. 2- Massif de Gourougou Avena clauda D.r. Arrhenatherum elatius L. Ampelodesma mauritanicum Dur. Bromus intermedius Guss. Var. villosus Bromus squarrosus L. Moehringia trinervia L. Quercu suber L. Quercus coccifera L. Geranium lanuginosum Lamk. RARE Balansaea glaberrima Desf. Torilis arvensis Link. Var. purpurea Thell. Convolvulus pseudo-siculus Cav. Myosotis collina Hoffer. Echium rifeum Pau in Caballero ENDEMIQUE Teucrium rotundifolium Pau. Stachys brachyclada De Noé. RARE Thymus zygis L. Var. silvestris ( ou maroccanus ) END. IBERO- MAROCAIN Antirrhinum majus L. Subsp. tortuosum Rouy. Asperula hirsuta Desf. Var. breviflora Batt. Orminis nobilis J. Gay. Var.eradiata Batt. Orminis mixta Dumort. Subsp. aurea Batt. Anacyclus clavatus Pers. Var. discoideus Wilk. Hypochoeris radicata L. Var.rostrata Moris. Hypochoeris laevigata L. Leontodon tuberosus L. Var. squamayus Maire. END. MAROCAINE Andryala arenaria M. Dianthus caryophyllus L Subsp. longibracteatus Maire RARE Linum decumbens Desf. RARE Orobanche hederae Bot. RARE Conopodium majus Gouan Subsp. majus RARE Asparagus maritimus L. RARE Crocus clusii J. Gay. RARE 2 B- COMMUNAUTES VEGETALES Les dunes de sable de la lagune de Nador ont été étudiés par ATBIB 1988. Les groupements et associations décrits par ce dernier , correspondent en grande partie à ceux déjà décrits dans d’autres pays méditerranéens . Au niveau des dunes de Nador l’auteur à distingué les associations suivantes : Salsolo-cakiletum aegyptiacae ( Costa. Et Manz, 1981 ) ce groupement occupe la zone des laisses de mer et en contact ou assez souvent en mosaique avec les formes pionnières des dunes embryonnaires . Cette association est caractérisée par Salsola kali, Cakil maritima subsp. aegyptica et Euphorbia peplis . L’existence de ces espèces y est constamment à la merci des vagues et des vents de sable . Otantho- Ammophiletum (J. M. Gehu., Ivas-Martinez 1981) Cette association caractérisé par Ammophilla arenaria, Lotus creticus , Othanthus maritimu , Medicago marina et Andryala canariensis. Cette association occupe les dunes de sable très mobiles et les cordons de dunes blanches exposés aux vents de la mer, en dehors des incursions marines . C- CONTRAINTES ET ACTIONS PROPOSEES LAGUNE DE NADOR : Les menaces directes et principales exercées par la population locale sont : Le surpâturage : Il se traduit par la réduction voire la disparition de certaines espèces végétales. La collecte des plantes , principalement Juncus acutus , Juncus maritimus , Phragmites communis , et Thypha angustifolia à usage artisanal. Défrichement illicite pour satisfaire les besoins en terre de cultures. L’urbanisation immédiate du cordon littoral Petites décharges d’ordure ménagères sont éparpillées au niveau du site sur la végétation. Propositions : Nettoyer le site Bannir ou restreindre sévèrement la cueillette des plantes à usage artisanal. Faire des pancartes Fixer les dunes de sables mobiles par des espèces autochtones qui sont parfaitement adaptées aux milieux. 3 GOUROUGOU : Sous l’effet de la dégradation anthropozoogène, le massif de Gourougou a été exploité au delà de son potentiel . Ce qui a entraîné une dégradation beaucoup plus poussée des formations forestieres naturelles à savoir la cocciferaie à Quercus coccifera et la suberaie à Quercus suber . Ces derniers ne sont présents actuellement qu’au niveau de certains sommets et versants très pentus et dans les zones maraboutiques où ils occupent des surfaces exegues. Actuellement le massif est reboisé en divers essences en particulier Pinus halepensis. On assiste à une évolution progressive de la végétation due à la réduction de l’action anthropozoogène. Le massif de Gourougou constitue l’unique site forestier de la région de Nador (c’est le « poumon » de la ville),.En effet c’est un espace écologique, éducatif, récréatif , social et touristique d’une grande qualité qu’il faut absolument aménagé dans ce sens : * Les pistes touristiques du massif de Gourougou ont une influence importante sur l’environnement de l’écosystème forestier . pour jouer pleinement leur rôle récréatif et éducatif il est nécessaire de les améliorer et de les compléter par des aménagements adéquats : panneaux d’information et signalitiques rappelant régulièrement aux visiteurs leur présence dans le site protégé, des points d’arrêts « découverte » et les aires de repos avec un minimum d’équipement qui rendra moins onéreux ou tout simplement possible l’entretient . * Il faut restreindre le pâturage , le défrichement et les coupes clandestines . * protection contre l’incendie : il s’agit de protéger l’existant par l’amélioration ou éventuellement la création de piste et de bandes de sécurités ( pare-feu ) . * Reboiser les versants endommagés par le feu , mais en essences autochtones ( Chêne liège et Chêne Kermes ) qui sont parfaitement adaptés au milieu et afin d’accélérer leur conquête de ce dernier . En effet la cocciferaie et la suberaie peuvent retrouver leur équilibre et reconquérir leur milieu après une mise en défens intégrale et un enrichissement par semis. * Pour le maintien de l’équilibre biologique , l’esthétique , éviter d’autres incendies et pour ne pas être en contradiction avec la signification du mot « SIBE », il faut absolument éloigner la décharge des déchets solides qui existe au niveau du massif de Gourougou . Les critères socio-économiques devraient être pris en considération afin que l’utilisation saine des écosystèmes humides et forestiers par l’homme puisse être maintenue et protégée. Flore de l’Embouchure de la Moulouya 4 A - LES ESPECES VEGETALES AIZOACEAE Mesembryanthemum nodiflorum L. Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent AMARYLIDACEAE Pancracium maritimum L. Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent ANACARDIACEAE Pistacia lentiscus L. Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent ARACEAE Arisarum simorrhinum M. etW. Limite de la plaine saline principale de Sareg ASTERACEAE Anacyclus valentinus L. Subsp. dissimilis Thell. Limite de la plaine saline principale de Sareg Artemisia herba-alba Ass. Plante médicinale Limite de la plaine saline principale de Sareg Asteriscus maritimus Less. Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Bubonium aquaticum Mill. Marécage et berges de la Moulouya Calendula algeriensis Boiss. Limite de la plaine saline principale de Sareg Centaurea involucrata Desf. ENDEMIQUE ALGERO- MAROCAINE Limite de la plaine saline principale de Sareg Centaurea sphaerocephala L. Dunes de sables maritimes abrité du vent Limite de la plaine saline principale de Sareg Inula crithmoides L. Partie la plus basse, la plus humide et la plus salée de la plaine principale de Sareg. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Lactuca saligna L. Limite de la plaine saline principale de Sareg Mantisalca salmantica Briquet. 5 Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg Reichardia tingitana Roth. ENDEMIQUE IBERO- MAR. Dunes de sables maritimes abrité du vent Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Senecio leucanthemifolius Poiret Plante medicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Limite de la plaine saline principale de Sareg Sonchus oleratus L. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg Sonchus tenerrimus L. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg CAPRIFOLLIACEAE Lonicera biflora Desf. Limite de la plaine saline principale de Sareg CARYOPHYLLACEAE Silene colorata Poiret. Limite de la plaine saline principale de Sareg Spergularia embergeri P. RARE ENDEMIQUE Dunes de sables maritimes abrité du vent Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Spergularia diandra Guss Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Spergularia marginata Kkittel. ENDEMIQUE Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Spergularia rubra Dietri. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. CHENOPODIACEAE Anabasis prostrata Pomel. ENDEMIQUE ALGERO- MAROC. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. Atriplex glauca L. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. Atriplex halimus L. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. Beta macrocarpa Guss. Partie la plus basse, la plus humide et la plus salée de la plaine principale de Sareg. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg 6 Salicornia fruticosa L. Partie la plus basse, la plus humide et la plus salée de la plaine principale de Sareg. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Salsola Kali L. Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Salsola oppositifolia Desf. Limite de la plaine saline principale de Sareg. Suaeda fruticosa Fors. Partie la plus basse, la plus humide et la plus salée de la plaine principale de Sareg. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg CONVOLVULACEAE Cressa cretica L. Marecage et les berges de la Moulouya CRUCIFERAE Diplotaxis virgata Dc. Limite de la plaine saline principale de Sareg Cordylocarpus muricatus Desf. ENDEMIQUE ALGERO-MAROC. Limite de la plaine saline principale de Sareg Lobularia maritima Desf. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg Malcomia littorea R.BR. Dunes de sables maritimes abrité du vent Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Malcomia arenaria Desf. RARE END. ALGERO-MAROC. Dunes de sables maritimes abrité du vent Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent CUPRESSACEAE Juniperus phoenicea Subsp.turbinata L. Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent CYNOMORIACEAE Cynomorium coccineum L. Parasite les chenopodiacés Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. CYPERACEAE Carex divisa Hunds. Marecage et les berges de la Moulouya 7 DIPSACACEAE Scabiosa rutifolia Vahl. Dunes de sables maritimes abrité du vent EPHEDRACEAE Ephedra fragilis Desf. Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent EUPHORBIACEAE ENDEMIQUE NORD- Euphorbia paniculata Desf. AFRIIQUE Marecage et les berges de la Moulouya Euphorbia paralias L. Plante médicinale Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent FRANKENIACEAE Frankenia laevis L. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. GERANIACEAE Erodium chium Willd. Limite de la plaine saline principale de Sareg. Erodium malacoides Woll. Plante médicinale IRIDACEAE Iris pseudo-acorus L. Plante médicinale Marecage et les berges de la Moulouya Iris sisyrinchium L. Limite de la plaine saline principale de Sareg. RARE END. ALGERO-MAROC JUNCACEAE Juncus acutus L. Plante médicinale Marécage et les berges de la Moulouya Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. Juncus maritimus Lamk. Plante médicinale Marécage et les berges de la Moulouya Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. 8 LABIATAE Stachys hirta L. Limite de la plaine saline principale de Sareg. LEGUMINOSAE Calycotome villosa Link. Susp. intermedia Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent Lotus creticus L. Plante médicinale Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Medicago litoralis Rohd. Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Medicago marina L. Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Retama monosperma Boiss. Dunes de sables maritimes abrité du vent Scorpiurus muricatus L. Subsp. sulcatus Tell. Limite de la plaine saline principale de Sareg. Acacia cyanophylla Lindl. Intérêt écolgique : fixe le sable Dunes de sables maritimes abrité du vent Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent LILIACEAE Smilax aspera L. Var. mauritanica Poiret. Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent LYTRACEAE Lythrum salicaria L. Marécage et les berges de la Moulouya OLEACEAE Phillyrea angustifolia L. Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent OROBANCHACEAE Cictanche violacea Beck. ENDEMIQUE NORD-AFRIQUE Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg 9 Limite de la plaine saline principale de Sareg. PALMAE Chamaerops humilis L. Limite de la plaine saline principale de Sareg. PLANTAGINACEAE Plantago albicans L. Plante médicinale Dunes de sables maritimes abrité du vent Plantago coronopus L. Plante médicinale Limite de la plaine saline principale de Sareg. PLUMBAGINACEAE Limonium asparagoides Cross. RARE END. ALGERO-MAROC Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Limite de la plaine saline principale de Sareg Limonium delicatilum Kuntze. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. Limonium gummiferum Kuntze. RARE END. ALGERO-MAROC Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg POACEAE Aeluropus littoralis Parl. Partie la plus basse, la plus humide et la plus salée de la plaine principale de Sareg. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Ammophila arenaria Host. Var.arundinacea Host. Intérêt écologique : fixe le sable Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Bromus rubens L. Limite de la plaine saline principale de Sareg. Cynodon dactylon Pers. Var.hirsutissimum L.et Maire Partie la plus basse, la plus humide et la plus salée de la plaine principale de Sareg. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Cyperus Kali Forsk. Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Dactylis glomerata Roth. Limite de la plaine saline principale de Sareg. Koeleria phleoides Pers. Limite de la plaine saline principale de Sareg Pholiurus incurvatus Trin. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. Lygeum spartum L. 10 Limite de la plaine saline principale de Sareg Phragmites communis Trin. Marécage et les berges de la Moulouya Schismus barbatus Thell. Dunes de sables maritimes abrité du vent Scirpus lacustris L. subsp. glaucus Hartm. Marécage et les berges de la Moulouya Scirpus maritimus L. Marécage et les berges de la Moulouya Sphenopus divaricatus Rchb. Partie sèche et rarement inondé de la plaine saline principale de Sareg Limite de la plaine saline principale de Sareg. POLYGONACEAE Emex spinosa L. Limite de la plaine saline principale de Sareg. Polygonum aviculare L. Plante médicinale Limite de la plaine saline principale de Sareg. Polygonum maritimum L. Dunes de sables maritimes abrité du vent Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent PRIMULACEAE Anagallis arvensis L. Plante médicinale Limite de la plaine saline principale de Sareg. RHAMNACEAE Rhamnus lycioides L. Subsp. oleoides Plante médicinale Limite de la plaine saline principale de Sareg. RUBIACEAE Rubia peregrina L. Plante médicinale Limite de la plaine saline principale de Sareg. SOLANACEAE Lycium intricatum Boiss. ENDEMIQUE IBERO- MAR. Plante médicinale Limite de la plaine saline principale de Sareg. Dunes de sables maritimes abrité du vent TAMARICACEAE Tamarix boveana Bunge. 11 Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Marécage et les berges de la Moulouya THYPHACEAE Typha angustifolia L. Marécage et les berges de la Moulouya UMBELLIFERAE Daucus hispidus Desf. Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent Eryngium maritimum L. Dunes de sables et rochers maritimes exposés au vent B – LES COMMUNAUTES VEGETALES La végétation de l'embouchure de la Moulouya a fait l'objet l'études Phytoécologique HALOUI 1991, SARSRI 1992, Phytosociologiques TREGUBOV 1963, ATBIB 1988, et Biogéographique DAHMANI 1998 . L'embouchure de la Moulouya est caractérisé par 3 grandes formations végétales, chacune de ses formations est caractérisé par un certain nombres d'espèces - La végétation des dunes de sables. La végétation de la plaine saline. La végétation des marécages et les bords de l'oued Moulouya. I-La végétation des dunes de sable Sur la plage du site étudié, la limites des eaux y soulignée par une ligne de débris de plantes marines et laisses de mer diverses. En raison de la salinité de l'eau de mer d'une part de l'action direct du vent d'autre part, et surtout de la grande mobilité du substrat qui en découle, cette plage est dépourvue de végétation. La zone des laisses de mer est réduite; on passe très vite à une zone généralement plus vaste et plus étendue que la zone précédente. Cette zone est occupée par l'ammophylaie à Ammophila arenaria var. arundinacea. L'ammophylaie se développe sur les microdunes de sable mobiles et les cordons de dune exposés au vents de mer. Ces sables mobiles du front de mer sont occupés par une végétation pauvre et très dispersée. Ammophila arenaria var. arundinacea, Eryngium maritimum, Euphorbia paralias, Cracianella maritima, Salsola kali, Lotus creticus cyperus kali, Plantago coronopus, Cynodon dactylon et Medicago marina. Ces plantes sont des Xérophiles qui résistent à la sécheresse physiologique résultant des interactions entre facteurs édaphiques (sable) et climatiques se rencontrant sous le bioclimat semi-aride thermo méditerranéen de la région. La plus part de ces espèces sont adaptée à la fixation du substrat meuble soit en développant indéfiniment leurs organes souterrains comme Ammophila arenaria 12 var.arundinacea qui avec ses rhizomes et ses racines latérales fixe le sable à différent niveau, soit en allongeant leurs tiges aériennes comme Crucianella maritima qui peut vivre avec une partie de ses organes aériens en fouis dans le sable. En arrière de l'ammophilaie souvent lui faisant suite directement sur les cordons dunaires, se développe une formation mixte à Retama monosperma, Pistacia lentiscus, Ephedra fragilis, Lycium intricatum, Phillyrea angustifolia subsp media, et Juniperus lycia . Ce groupement se développe normalement qu'à l'abri de l'action directe des vents et des emprunts marins, derrière la première dune. De point de vue édaphisme, cette formation est exclusivement sur les dunes du sable quaternaire. L'épaisseur totale de la dune est assez grande, la texture est sableuse et la structure est particulaire fine. Dans l'étagement de la végétation, ces groupement se placent dans le thermo méditerranéen variante semi-aride. II) La végétation de la plaine saline Cette végétation est bien développée au niveau de l'embouchure de la Moulouya. Les groupement végétaux y différent selon le degré de salinité du sol, son humidité et sa structure granulométrique (limon, sable, argile). II-1) Groupement à Salicornia fruticosa et Suaeda fruticosa Ce groupement caractérise une station bien définit, la plus humide et la plus salée de la région. Il est surtout bien développée dans les parties les plus basse de la plaine salée. Le sol est limoneux salé. Les espèces caractéristiques de ce groupement sont: Salicornia fruticosa, Suaeda fruticosa, Mesembryanthemum modiflorum, Spergularia diantra, Frankenia leavis et Spergularia marginata. La place phytosociologique de ce groupement se situe dans le Salicornietum fructicosae TREGUOV 1963. II-2) Groupement à Limonium gummiferum subs. Cymuliferum et Inula Crithmoides Ce groupement occupe la partie sèche de la zone saline. Il est rarement inondé ou s'il l'est, l'eau ne reste pas longtemps. Le sol est sablo-limoneux. La salinité est encore assez forte bien qu'elle soit inférieur à celle du groupement précédent. Les espèces caractéristiques de ce groupement végétal sont : Limonium gummiferum subsp. Cymuliferun, Inula crithmoides, Juncus acutus, Lycium intricatu, : Salicornia fruticosa, Suaeda fruticosa, et Juncus maritimus. Sur le plan phytosociologique, le groupement se rattache à l'Inuletum cristhmoidis – Juncetosum ( Tregubov, opcit. ). II-3) Le groupement à Lycium intricatum et Atriplex halimus 13 Ce groupement se développe à la limite de la zone salée et possède encore des halophytes parce que le milieu est encore légèrement salé. Les espèces caractéristiques sont: Lycium intricatum, Atriplex halimus, Atriplex glauca, Ammi visnaga, Emex spinosa. Sur le plan phytosociologique, ce groupement ce rattache au Lycio Atriplicetum ammietosum, TREGUBOV 1963. III) La végétation des marécages et les bords de l'oued Moulouya Le facteur prépondérant qui règle et régit la répartition de la végétation hygrophile et hydrophile des marécages et les bords de l'oued Moulouya correspond au bilan hydrique du sol. Ce groupement végétal caractérise des stations excessivement humide (en été) à submersion permanante à périodique de longue durée supérieure à 6 mois. Il est très exigent en humidité et disparaît dès qu'un assèchement l'affecte suffisamment en été. Typiquement la végétation du bord de l'oued Moulouya se présente comme une ripisilve dominée principalement par le Tamarix boveana, Phragmites communis, ou Thypha angustifolia. Les espèces caractéristiques sont Tamarix boveana, Phragmitus communis, Typha angustifolia, Juncus acutus, Juncus maritimus, Scirpus maritimus, Scirpus lacustris. Lythrum salicaria, et Iris pseudococus . C- CONTRAINTES ET ACTIONS PROPOSES Les menaces directes et principales exercées par la population locale sont : Le surpâturage : Il se traduit par la réduction voire la disparition de certaines espèces végétales. La collecte des plantes , principalement Juncus acutus , Juncus maritimus , Phragmites communis , et Thypha angustifolia à usage artisanal. Défrichement illicite pour satisfaire les besoins en terre de cultures. Captage de la source d’Aîne Zerga pour alimenter les villages et les périmètres des cultures. L’urbanisation immédiate du cordon littoral : la juniperaie à Juniperus turbinata subit un défrichement systématique, devant une urbanisation par plusieurs dizaines d’ha chaque année. Petites décharges d’ordure ménagères sont éparpillées au niveau du site sur la végétation. Propositions : Nettoyer le site Bannir ou restreindre sévèrement la cueillette des plantes à usage artisanal. Faire des pancartes Fixer les dunes de sables mobiles par des espèces autochtones qui sont parfaitement adaptées aux milieux. 14 Réduire les pistes véhiculables au niveau de l’embouchure en une seule piste . Les critères socio-économiques devraient être pris en considération afin que l’utilisation saine des écosystèmes humides par l’homme puisse être maintenue et protégée. LA FLORE DES BENI SNASSEN I - LES ESPECES VEGETALES ANACARDIACEAE Pistacia lentiscus L. Plante médicinale Iliçaie, cocciféraie, tétraclinaie Jbel Israne, Jorf El Abiod, Grotte du chameau Rhus pentaphylla Desf. Plante médicinale Tétraclinaie claire Piémont de Jbel Israne END. AFRIQUE DU NORD APOCYNACEAE Nerium oleander L. Plante médicinale Bords de l’oued Zegzel ASTERACEAE Phagnalon rupestre L. Cocciféraie Jorf El Abiod Bellis rotundifolia Desf. RARE L’iliçaie de Ras- Fourhal Gnaphallium lueo-album L. Bord de l’oued Grotte du chameau Jasiona rupestris Pomel. Tétraclinaie claire , clairière de l’Iliçaie J..Achaoun ; Aïn Almou ; Ras- Foughal Anthemis pedunculata Desf. Plante médicinale clairière de l’Iliçaie Aïn Almou Achilllea ligustica All. END. Maroc-Algérie- Péninsule Ibérique END. ALGERO-MAROCAINE 15 Iliçaie de Aïn Almou Crupina intermedia Briq. RARE END. ALG-MAR Clairière de l’Iliçaie de Aïn Almou L’espèce existe uniquement au niveau du secteur oronaie littoral (Beni-snassen). Carthamus pectinatus Desf. RARE END. ALG-MAR Var. maroccanus Fau. et Maire. Erme rocailleux J. Tinissine L’espèce existe uniquement au niveau du secteur oranaie littoral (Beni-snassen). Centaurea involucrata Desf. Tetraclinaie J. Boubeker ou khellouf - J. Noufi. Centaurea fragilis Dur. Var.subinermis Pau. Plante médicinale l’Iliçaie de Ras-Foughal Carduncellus calvus Boiss. et Reut RARE END. ALG-MAR Iliçaiede Ras-Foughal L’espèce existe uniquement au niveau du secteur oranaie littoral (Beni-snassen). Hyoseris radiata L. Rochers calcaires au bord de l’oued Kaf Al Hamam Hypochoeris laevigata L. Rochers calcaires humides Kaf Al Hamam Sonchus maritimus L. Bords des eaux Grotte du chameau Pulicaria odora L. Tetraclinaie claire J. Boubeker ou khellouf BORAGINACEAE Cynoglossum creticum Mill. Tetraclinaie claire J. Arhil ; Grotte du chameau Echium plantagineum L. Plante médicinale Clairière de l’Iliçaie de Aïn Almou et Ras-Fourhal CANPANULACEAE Campanula erinus L. Rochers calcaires humides Kaf Al Hamam Trachelium coeruleum L. Subsp. Caeruleum Bords des oueds – falaises humides Kaf Al Hamam - Grotte du chameau 16 CAPRIFOLIACEAE Viburnum tinus L. Plante médicinale Iliçaie – cocciferaie J.Israne – Jorf el Abiod Lonicera implexa Ait Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou et Ras-Fourhal CARYOPHYLLACEAE Cerastium glomeratum Thuill. Milieux rocailleux humides Kaf Al Hamam Dianthus sylvestris Wulfen. Subsp.longicaulis Ten. Cocciferaie de Jorf El Abiod Herniaria fontanesii Gay. Tetraclinaie de Jbel Noufi Paronychia capitata L. Cocciferaie et Tetraclinaie Jorf El Abiod – J. Arhil – J. Boubker ou Khelouf Rhodalsine geniculata Poiret. Tetraclinaie claire J. Arhil – Oued Sidi Abdellah Silene patula Desf. Iliçaie de Ras – Fourhal CHENOPODIACEAE Chenopodium murale L. Iliçaie de Ras – Fourhal Noaea mucronata Forsk. Clairière de la Tetraclinaie d’ Oued Sidi Abdellah CISTACEAE Cistus ladaniferus L. Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou Cistus villosus L. Plante médicinale Jorf El Abiod Cistus sericeus Munby. END. ALG -MAR Cocciferaie et Tetraclinaie J. Noufi ; J. Chaouan et Gorge de Zegzel Cistus salvifolius L. Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou , Ras-Fourhal et Jorf El Abiod Fumana thymifolia L. 17 Tetraclinaie de J. Arhil et l’Iliçaie de Ras – Fourhal Helianthemum cinereum Car. Clairière de l’ Iliçaie de Aïn Almou Helianthemum ledifolium L. l’Iliçaie de Ras – Fourhal Helianthemum helianthemoides Desf. Plante médicinale l’Iliçaie de Ras – Fourhal Helianthemum polyanthum Desf. Cocciferaie de Jorf El Abiod sur calcaire marneux Helianthemum virgatum Desf. Cocciferaie de J. Arhil CONVOLVULACEAE Convolvulus cantabrica L. Clairière de l’ Iliçaie de Aïn Almou Convolvulus humilis Jacq. l’Iliçaie de Ras – Fourhal Convolvulus siculus Will . END. AFRIQUE DU NORD - ITALIE Subsp.elongatus Will. Milieux rocailleux humides de Kaf Al Hamam Convolvulus arvensis L. Plante médicinale Clairière de l’Iliçaie de Aïn Almou Convolvulus valentinus Cav. Plante médicinale Clairière pierreux de Aïn Almou CRUCIFEREAE Alyssum atlanticum Desf. Clairière de l’Iliçaie de Aïn Almou Kremeriella cordylocarpus Maire RARE ET END. ALG -MAR Tetraclinaie de J. Boubeker ou khellouf L’espèce existe uniquement au niveau du secteur oranaie littoral (Beni-snassen). Nasturtium officinale R. Br. Plante médicinale Bords des oueds , Kaf Al Hamam et Grotte du chameau CUPRESSACEAE Juniperus oxycedrus L. Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou et Ras-Fourhal Tetraclinis articulata Masters. Plante médicinale Kaf Al Hamam , Grotte du chameau, et Gorge de Zegzel EPHEDRACEAE Ephedra fragilis Desf. Plante médicinale l’Iliçaie de Ras – Fourhal 18 EQUISETACEAE Equisetum ramosissimum Desf. Bords des oueds , Kaf Al Hamam et Grotte du chameau ERICACEAE Arbutus unedo L. Plante médicinale Intérêt économique Iliçaie, cocciféraie. Jbel Israne, Jorf El Abiod. Erica arborea L. Iliçaie, cocciféraie. Jbel Israne, Jorf El Abiod Erica multiflora L. Plante médicinale cocciféraie. Jbel Israne, Jorf El Abiod EUPHORBIACEAE Euphorbia characias Clairière de l’Iliçaie de Aïn Almou Euphorbia clementei Subsp. Faurei Maire J. Metchich près de Tafouralt Euphorbia briquetii Emb . et Maire l’Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Ricinus communis L. Plante médicinale Introduit et naturalisé Gorge de Zegzel RARE END. IBERO-MAROCAINE RARE END. IBERO-MAROCAINE FAGACEAE Quercus coccifera L. Plante médicinale Jbel Israne, Jorf El Abiod sur calcaire marneux Quercus rotundifolia L. Plante médicinale Intérêt économique et écologique Aïn Almou ; Ras – Fourhal ; Jbel Israne, et Jorf El Abiod GERANIACEAE Geranium atlanticum Boiss. END. AFRIQUE DU NORD Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Geranium lucidum L. Plante médicinale Clairière de l’Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal 19 GLOBULARIACEAE Globularia alypum L. Plante médicinale J. Boubeker ou khellouf et J.Noufi IRIDACEAE Iris tingitana Boiss. END. ALG -MAR Cocciferaie de Jorf El Abiod sur calcaire JUNCACEAE Juncus acutus L. Plante médicinale Intérêt écologique Bord de l’oued ; Grotte du chameau Juncus articulatus L. Bord de l’oued ; Grotte du chameau Juncus bufonius L. Fissures de rochers remplies d’eau de source permanente Grotte du chameau LABIATAE Lavandula dentata L. Plante médicinale Tetraclinaie et cocciferaie J. Arhil ; J. Boubeker ou khellouf et J. Noufi Lavandula multifida L. Plante médicinale Tetraclinaie J. Arhil ; J. Boubeker ou khellouf et J. Noufi Lavandula stoechas L. RARE Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Mentha rotundifolia L. Plante médicinale Bords des eaux Oued Zegzel Mentha pulegium L. Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou Marubium vulgare Plante médicinale Gorge de Zegzel Nepeta multibracteata Desf. Iliçaie de Aïn Almou Rosmarinus tounefortii De Noe. Plante médicinale Intérêt économique Tetraclinaie et cocciferaie END. AFRIQUE DU NORD - PORTUGAL END. 20 ALG -MAR J. Arhil ; Jorf El Abiod et J. Noufi Rosmarinus officinalis De Noe. Plante médicinale Intérêt économique Tetraclinaie et cocciferaie J. Arhil ; Jorf El Abiod et J. Noufi Satureja briquetii Maire END. ALG -MAR Plante médicinale Tetraclinaie claire – pelouses rocailleuses -Iliçaie J. Arhil ; Ras – Fourhal ; Kaf Al Hamam Satureja calamintha L. RARE Plante médicinale Tetraclinaie claire – Iliçaie sur terrain rocailleux Ras – Fourhal et J. Achaoun Sideritis incana L. RARE Iliçaie de Ras – Fourhal Stachys saxicola cross. Subsp. Laxa Faure et Maire RARE ENDEMIQUE DU MAROC Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou et Ras – Fourhal Thymus ciliatus Desf. Subsp. munbyanus Plante médicinale Tetraclinaie sur calcaire marneux Oued Sidi Abdellah Teucrium. capitatum Briq. END. ALG –MAR Plante médicinale Cocciferaie de Jorf El Abiod sur calcaires marneux Teucrium polium L. Plante médicinale Tetraclinaie , cocciferaie et Iliçaie J. Boubeker ou khellouf ; Ras – Fourhal Teucrium pseudo-scorodonia Desf. END. AFRIQUE DU NORD Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal LEGUMINOSAE Ceratonia siliqua L. Plante médicinale Intérêt économique Tetraclinaie J. Boubeker ou khellouf ; Kaf Al Hamam Calycotome villosa Link. Var. intermedia Ball. Plante médicinale Jorf El Abiod ; Gorge de Zegzel Genista cephalanta Spach. RARE Subsp. demnatensis Cocciferaie de Jorf El Abiod ; J.Achaouan ; J. Noufi 21 ENDEMIQUE Genista spartioides Spach END. IBERO-MAROCAINE Tetraclinaie de J. Achaouan Genista tricuspidata Desf. END. AFRIQUE DU NORD Subsp. duriaei H Tetraclinaie J. Boubeker ou khellouf ; Kaf Al Hamam ; J.Aghil Vicia onobrychioides L. Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Cytisus arboreus Desf. RARE Cocciferaie de Jorf El Abiod et J. Israne Adenocarpus decorticans Boiss. Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Trifolium campestre Sch Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Trifolium arvens L. Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Anthyllis vulneraria L. Plante médicinale Clairière de l’Iliçaie et Tetraclinaie Aïn Almou ; Ras – Fourhal et J.Achaouan Coronilla scorpioides L. Plante médicinale Pelouse arborée LILIACEAE Asphodellus acaulis Desf. END. AFRIQUE DU NORD Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Anthericum liliago L. Tetraclinaie ; escarpement calcaire Kaf Al Hamam Aphyllantes monspeliensis L. Cocciferaie de Jorf El Abiod Alliumflavum L. Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Ornithogalum tenuifolium Guss. Iliçaie de Ras – Fourhal Asparagus stipularis Forsk. Plante médicinale Pelouse pierreuse du piémont de J. Israne Asparagus albus L. Piémont de J. Israne Asparagus acutifolius L. Plante médicinale Iliçaie de Ras – Fourhal Ruscus aculeatus L. Plante médicinale Iliçaie de Aïn Almou 22 Smilax aspera L. Plante médicinale Bord de l’oued Grotte du chameau ; Kaf Al Hamam LYTHRACEAE Lythrum junceum Banks. Bord de l’oued Grotte du chameau MALVACEAE Malva parviflora L. Tetraclinaie claire Grotte du chameau Malva sylvestris L. Plante médicinale Iliçaie de Ras – Fourhal OLEACEAE Phillyrea angustifolia L. Plante médicinale Cocciferaie de Jorf El Abiod ; J. Israne Olea europea L. Plante médicinale Tetraclinaie Gorge de Zegzel ; J. Boubeker ou khellouf ; Kaf Al Hamam Jusminum fruticans L. Plante médicinale Tetraclinaie claire Jorf El Abiod ORCHIDACEAE Ophrys ciliata Bern. Iliçaie de Aïn Almou PALMAE Chamaerops humilis L. Plante médicinale Tetraclinaie ; Cocciferaie ; Iliçaie J. Boubeker ; Jorf El Abiod ; J.Aghil et Ras – Fourhal PAPAVERACEAE Papaver pinnatifitidum Moris. Iliçaie de Aïn Almou PINACEAE Pinus halepensis Miller. Plante médicinale et Intérêt économique Reboisé. 23 PLANTAGINACEAE Plantago major L. Plante médicinale Lit d’oued : Grotte du Chameau Plantago amplexicaulis Cavan. Tetraclinaie de J. Aghil et Oued Sidi Abdellah Plantago albicans L. Tetraclinaie de J. Aghil et J. Noufi Plantago serraria L. Plante médicinale Lit d’oued : Grotte du Chameau Plantago coronopus L. Plante médicinale Lit d’Oued Sidi Abdellah POACEAE Agrostis semi-verticillata Chris. Falaises humides : Grotte du Chameau Ampelodesma mauritanicum Poiret. Plante médicinale Cocciferaie de Jorf El Abiod ; J. Israne Aristida caerulescens Desf. Tetraclinaie de J. Aghil Stipa barbata Desf. Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Stipa lagascae Roem. Iliçaie de Ras – Fourhal Stipa tenacissima L. Plante médicinale , Intérêt économique et écologique J. Boubeker ; J.Aghil POLYGALACEAE Polygala rupestris Pourret. Var. oxycoccoides Desf. Falaise sommitale calcaire de Ras-Fourhal POLYPODIACEAE Adiantus capillus-veneris L. Plante médicinale Falaises humides : Kaf Al Hamam Polypodium vugare L Plante médicinale Mileux rocailleux humides Kaf Al Hamam POTAMOGETONACEAE Potamogeton nodosus Poiret. Eau des oueds : Zegzel 24 Potamogeton trichoides Eau des oueds : Zegzel PRIMULACAE Samolus valerandi L. Lit d’oued : Grotte du chameau Anagallis monelli l. Iliçaie de Aïn Almou RANUNCULACEAE Clematis cirrhosa L. Plante médicinale Grotte du chameau Clematis flammula L. Plante médicinale Grotte du chameau Rnunculus spicatus Desf. Subsp. Rupestris Iliçaie de Aïn Almou Ranunculus paludosus Poiret . Iliçaie de Aïn Almou RHAMNACEAE Rhamnus lycioides L. Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Rhamnus alaternus L. Plante médicinale Cocciferaie de Jorf El Abiod ; J. Israne et J.Achaouane ROSACEAE Crataegus monogyna L. Plante médicinale Grotte du chameau Crataegus laciniata L. Plante médicinale Grotte du chameau et Kaf Al Hamam Rubus ulmifolius Schot. Plante médicinale Rocaille humide Grotte du chameau et Kaf Al Hamam Potentilla reptans L. Plante médicinale Bords d’oueds : Grotte du chameau Rosa sempervirens L. Plante médicinale Grotte du chameau RUBIACEAE Putoria brevifolia Coss. Rochers calcaires END. ALG -MAR 25 Kaf Al Hamam Asperula hirsuta Desf. Iliçaies et cocciferaies relativement denses Aïn Almou ; Ras – Fourhal et Jorf El Abiod Gallium verticillatum Danth. Iliçaie de Ras – Fourhal Gallium mollugo Iliçaie de Ras – Fourhal Rubia perigrima L. Plante médicinale Rocailles humides au bord de l’oued Grotte du chameau et Kaf Al Hamam SALICACEAE Salix pedicellata Desf. Bords des cours d’eau Grotte du chameau SAXIFRAGACEAE Saxifraga globulifera Munby. Iliçaie de Aïn Almou SCROPHULARIACEAE Linaria tristis L. Iliçaie de Aïn Almou et de Ras – Fourhal Linaria heterophylla Desf. END. AFRIQUE DU NORD - ITALIE Iliçaie de Aïn Almou Veronica anagallis-aquatica L. Plante médicinale Lit d’oued : Grotte du chameau et Kaf Al Hamam SOLANACEAE Withania frutescens L. Tetraclinaie de J. Aghil TAMARICACEAE Tamarix balansae Gay. Bords d’oueds : Grotte du chameau THYMELAEACEAE Daphne gnidium Plante médicinale Iliçaie - Cocciferaie Grotte du chameau et Ras – Fourhal UMBELLIFERAE Eryngium ilicifolium Lam. Plante médicinale 26 Tetraclinaie de J. Aghil et J. Noufi Scandix australis L. Plante médicinale Iliçaie de Ras – Fourhal Tingora sicula L. Rochers calcaires : Kaf Al Hamam Apium nodiflorum L. Rocailles humides , bords de l’oued Grotte du chameau et Kaf Al Hamam RARE VALERIANACEAE Valerianella carinata Lois. Ermes rocailleux : Aïn Almou Fedia graciliflora Fisch. et Meyer. Subsp. Snassenorum Mathez et Xena. Iliçaie de Ras – Fourhal Kentranthus battandieri Maire Rochers de Aïn Almou et Ras – Fourhal ENDEMIQUE VERBENACEAE Verbena officinalis L. Plante médicinale Bords d’oueds : Grotte du chameau ZYGOPHYLLACEAE Peganum harmala L. Plante médicinale Tetraclinaie de J. Noufi II- LES COMMUNAUTES VEGETALES Les groupements forestiers, préforestiers et les matorrals des Beni- Snassen ont fait l'objet d'études phytosociologiques (Tregubov 1963, Fennane 1982-1987, Quezel, Barbero – Benabid et Rivas-Martinez 1992) floristique (Kahouadji A. 1986), phytoécologique et écophysiologiqie (Haloui 1991) et ethnobotanique (Kahouadj M.S.1995). D'après ces études, on distingue au niveau du site des Beni-Snassen étudié, trois grandes formations végétales. - La tétraclinaie à Tetraclinis articulata. La cocciferaie à Quercus coccifera. La chênaie verte à Quercus rotundifolia. I - La tetraclinaie à Tetraclinis articulata I-1) Ceratonio siliquae-Tetraclinetum (Fennane 1982) 27 C'est une association préforestière ou localement forestière. La hauteur des arbres fluctue entre 3 à 5 m. A l'état bien conservé, elle est très dense quasiment impénétrables. Cette association est caractérisée par Ceratonia siliqua et Ampelodesma mauritanica. Genista tricuspidata y est également fréquentes surtout en milieu ouvert. Si les conditions écologiques sont favorables, le Ceratonio-Tetraclinetum est susceptible d'évaluer vers un Climax à caroubier avec un cortège mésophile riche. Elle se repartit sur les versants méditerranéens des Beni-Snassen à altitude inférieure à 900 m en général. Cette association est relativement mésophile liée au semi-aride moyen et supérieur tempéré. La période sèche est de 4 ou 5 mois . La prédominance des calcaires est très nette dans toute l'aire de l'association. I-2) Rosmarino tournefortii-Tetraclinetum (Fennane 1982). C'est un matorral arboré avec 3 ou 4 strates principales: une strate herbacée de faible importance, une strate ligneuse basse (30 à 100 cm), une strate arbustive et une strate arborescentes à Thuya en aspect de taillis résultant de larges opérations de recepage et d'incendies. Le recouvrement générale est de 50 à 80%. Cette association est largement répandu dans les Beni-Snassen entre 200 et 1000m. Elle est absente des vallons relativement humides sur calcaires qu'elle abandonne au profit du Ceratonio-tetraclinetum. Ce groupement se développe là où le climat est trop sec pour Quercus rotundifolia, Quercus coccifera et Ceratonia siliqua. Il est à son optimum au semi-aride moyen et inférieur tempéré et doux. La période sèche est de l'ordre de 5 à 6,5 mois. Les substrats dominants sont marnocalcaire et calcaires. Cette association est caractérisé par Rosmarinus tournefortii, Cistus libonotis, Genista hirsuta, Thymus algérienne. II) La Cocciferaie à Quercus coccifera Au niveau des Beni-Snassen, une seule association a été définit à savoir le Cytiso arborei - Quercetum Cocciferae, Quezel et al 1992. Cette association est caractérisée par la constance de Pistacia lentiscus, Quercus coccifera et Cytisus arboreus subsp-arboreus. Elle occupe l'horizon supérieur du thermo- méditerranéen essentiellement, se situe en bioclimat sub-humide inférieur sur tous les types de substrat et reste presque exclusivement cantonné sur le revers méditerranéen du massif des BeniSnassen. Quercus rotundifolia est omni-présent dans la cocciferaie. Cette situation avait d'ailleurs amené Tregubov (1963) à définir sur les Beni-Snassen, un Quercetum ilicis cocciferatosum. Dans le site étudié deux sous-associations existent: La sous-association Tetraclinetosum Elle se développe sur substrat calcaire et occupe l'horizon supérieur du thermo– méditerranéen. Ses différentielles sont toutes des espèces thermophiles: Tetraclinis articulata, Ceratonia siliqua, Olea europaea, et Rhamnus oleoides. Elle succède en altitude au Ceratoniatetraclinetum (Fennane op.cit) et cède la place à partir de 1000 m à la sous association Ampelodesmotosum. 28 La sous association Tetraclinetosum paraît bien correspondre à un véritable groupement potentiel. La sous-association Ampelodesmotosum: Correspond à un stade préforestier de l'Euphorbio-briquetii-Quercetum-Rotundifoliaie. Elle s'individualise mal sur les substrats calcaires. L'Ampelodesmetosum est caractérisée par l'Ampelodesma mauritanica, Grenium atlanticum, Nepeta multibracteata. III) La chênaie verte à Quercus rotundifolia Quezel, Barbero, Benabid et Rivas-Martinez 1992 ont étudié les formations pures de Quercus rotundifolia du Maroc Oriental en bioclimat sub-humide. Ils ont distingué deux associations: - Euphorbio – Briquetii-Quercetum rotundifoliae (Tregubov 1963). - Festico scaberrimae- Quercetum rotundifolaie (Quezel et al 1992). Seule la première association existe au niveau du site étudié (J. Ras Foughal). - Euphorbio briquetii-Quercetum rotundifoliae: Elle caractérise les zones culminales des Beni-Snassen entre 1100 m et les crêtes (Rhas Foughal). C'est un groupement bien caractérisé, très certainement spécial à ce massif où il colonise essentiellement sur substrat primitifs le méso- méditerranéen sub-humide. Les espèces caractéristiques ou différentielles de cette association sont: Euphorbia briquetii (endémique locale), Teucrium pseudo-scorodonia, Adenocarpus decorticans, Achillea ligustica, Scrofularia laevigata. L'Euphorbio briquetii-Quercetum rotundifoliaie peut se rattacher au Balansaea-Quercion par la présence de Balanseae glaberrima et Festuca triflora surtout. Milium vernale subsp. montianum, élément essentiellement algéro-tunisien encore présent en sicile, voire en Espagne joue un rôle non négligeable dans les forêts du Maroc oriental. Cette association succède altitudinalement au Cytiso Arborei-Quercetum cocciferae décrit plus haut, qui colonise au thermoméditerranéen supérieur, des substrats variés. IV) Les matorrals du site étudié Deux associations ont été décrite pour la première fois par Quezel et al, 1992 op.cit, au cour de leur travaux dans les Beni-Snassens. IV-1) L'Ulici africani-Cistetum sericei Quezel et al. 1992 Elle est représentée par de très beau peuplements qui sont homogènes. La hauteur du matorral fluctue entre 50 et 90 cm, son recouvrement varie de 70 à 80%. Les espèces caractéristiques retenues sont généralement des transgressives des unités supérieures qui trouvent là, dans la région, leur développement optimal: Ulex africanus, Helianthemum polyanthum et Cistus sericeus. Cette association se rattache à l’alliance de l’Ulici africani - Raosmarinion tournefortii. Les unités phytosociologiques supérieures sont particulièrement bien représentés au niveau des deux strates: strate des ligneux bas et strate herbacée. Les vestiges forestiers sont 29 constitués par Ampelodesma mauritanica, Chamaeraps humilis, Quercus coccifera et Tetraclinis articulata qui est la plus fréquente. Cette association s'inscrit dans la série thermo-méditerranéenne supérieure du Ceratonia siliqua comme le confirme la nature des groupements préforestiers potentiels constitué par le Ceratonio-Tetraclinetum (Fennane, op.cit). Elle cède la place en altitude à des formations à Quercus coccifera appartenant à la sous-association Ericetosum-Arboreae du pistacio lentici—Quercetum cocciferae (Quezel et al, op.cit) qui caractérise localement l'horizon inférieur du méso-méditerranéen. Ce matorral est essentiellement localisé sur le revers nord et NW des Beni-Snassen. Il occupe une tranche altitudinale comprise entre 700 et 900m et se situe au thermoméditerranéen supérieur. De point de vue écologique, cette association ce développe en bioclimat sub-humide inférieur. Le substrat est essentiellement constitué par des calcaires marneux avec par endroits présence d'alluvionnement siliceux riches en élément figurés ce qui explique la présence à son niveau de certains éléments réputés calcifuge tels que Cistus ladaniferus var. peliolatus et Pulicaria odora. IV-2) Lavandulo dentatae- Genistetum durieui (Quezel et al, 1992) Ce groupement offre le même aspect physionomique que le précédent; un matorral moyen d'une hauteur de 1m environ, son recouvrement varie de 60 à 80%. Mais sur le plan floristique, il en diffère par un important lot d'espèces caractéristiques qui sont: Genista tricuspidata subs. Duriaei, Lavandula dentata, Nepeta multibracteata, Pitardia nepetoides et lithodora maroccana.. Cette association appartient à l'alliance de l'Ulici africani-Rosmarinion tournefortii, à l'ordre des Cisto mauritanici-Thymetalia mumbyani et à la classe des Ononido-Rosmarinetea. Parmi les vestiges forestiers on note la présente d'Ampelodesma mauritanica qui témoigne de l'importance de l'humidité et de la profondeur du sol. Dans d'autre cas l'abondance de Chamaerops humilis constitue un stade avancé de la dégradation du Thuya. Tetraclinis articulata et Calicotome intermedia ne font pratiquement pas défaut dans tous les relevés de cette association. De point de vue dynamique, l'association s'inscrit comme la précédente, et malgré la différence de substrat, dans la série thermo - méditerranéenne locale du Thuya (CeratonioSiliquae-Tetraclinetum, Fennane 1987). Elle cède la place en altitude à la sous association Ampelodesmetosum du Pistacio lentici-Quercetum cocciferae Quezel et al 1992 qui représente un stade évolutif progressif de l'association en cours. Cette association est très largement répandu dans tout le massif des Beni-Snassen entre 600 et 1000m. elle se localise essentiellement au thermo méditerranéen. L'absence de Stipa tenacissina et l'abondance d'Ampelodesma mauritanica et Calicotome infesta témoigne d'un bioclimat sub-humide qui règne dans l'aire de répartition de cette association. Elle se développe sur des calcaires souvent compacts. III- CONTRAINTES ET ACTIONS PROPOSES Au sein du Maroc oriental, le site des Beni-snassen par sa situation géographique directement exposé aux influences méditerranéennes qui lui ramène précipitation et humidité, constitue le massif le plus intéressant sur le plan biodiversité, bioclimatique, biogéographique, biologique et écologique. Il est caractérisé par trois grandes formations forestières : la tetraclinaie à Tetraclinis articulata qui est la plus conservée du Maroc , la cocciferaie à Quercus coccifera et la chênaie verte à Quercus rotundifolia . 30 Ces peuplements denses et généralement assez bien venant déterminent l’existence d’un véritable microclimat forestier, peut être lié aux compensations dues à l’humidité atmosphérique méditerranéenne fréquente. Ce microclimat est favorable à la vie et au développement de la flore, de la faune, ainsi que des micro-organismes qui jouent un rôle essentiel dans la vie et la reconstitution du sol. Ces formations végétales constituent un paysage souvent très apprécié. Volet contraint et protection : Malheureusement, ce site n’échappe pas aux menaces communes exercées par les autochtones à toute les formations forestières marocaines : - Déboisement illicite pour satisfaire les besoins en terre de culture, en particulier dans les zones où ces dernières sont rares (gorges de Zegzel ). - Le pâturage excessif qui se traduit par la réduction voire la disparition d’un certain nombre d’espèces végétales et ceci par le broutage et le piétinement. - Les coupes clandestines pour la fabrication du charbon en bois, qui prennent de l’ampleur dans les régions isolées, là où la surveillance des forestiers est défaillante. Il faut bannir ou restreindre sévèrement ces activités afin de préserver l’écologie naturelle du site. Protection contre l’incendie : Il s’agit de protéger l’existant par l’aménagement ou éventuellement la création de piste et de bandes de sécurités (pare-feu ). Volet sylvicole : Réintroduire le chêne liège ( Quercus suber ) au niveau de Aine Almou et Ras-Foughal où les conditions bioclimatiques ( Sud- humide nébuleux) et édaphiques (sol siliceux ) , sont favorables . Volet accueil du public : Fréquentation et pérennité forestière : La diversité des paysages du site étudié due à la complexité écologique , un bioclimat sub-humide frais,et des accès routiers aisés , ont permis un essor rapide du tourisme printanier et estival dans la vallée de Zegzel en particulier au niveau de la grotte de pigeon et la grotte du chameau . Une fréquentation dense ne va pas sans inconvénient pour le milieu forestier : La flore souffre du piétinement massif, déchaussement de racines, et l’arrachage de plante par des amateurs. Mutation d’écorces. Par sa simple présence le public s’oppose à la régénération. Pollution par des ordures Donc est indispensable de réparer immédiatement si l’on désire maintenir une présentation honorable . Cet entretien implique : 31 Un minimum d’équipements qui rendra moins onéreux ou tout simplement possible l’entretien ; Une présence permanente du garde ; Une équipe et des moyens adaptés aux taches à remplir (propreté ; entretient ). L’espace fréquenté, un milieu privilégié d’information : Le public est, dans sa majorité, ignorant de la quasi-totalité de ce qui se passe en forêt : botanique, zoologie, phyoécologie, etc. , mais ce public est disposé à connaître mieux. Pour que la route touristique de zegzel joue pleinement son rôle récréatif et éducatif, il faut la compléter par des infrastructures adéquats : pancartes d’information et signalitiques rappelant régulièrement aux visiteurs leur présence dans le site protégé, les aires de détentes et points arrêts « découverte » . FLORE DU CAP DES TROIS FOURCHES A- LES ESPECES VEGETALES Anacardiaceae Pistacia lentiscus L. Araceae Arisarum vulgare T. Asteraceae Phagnalon saxatile cass. Anthenis mauritiana Maire Galactites duriaei Spach. Centaurea diluta Ait Subsp algeriensis Andryala maroccana Pan. Endémique Ibero-Marocaine Algero-Marocaine Rare End Alg-Mar Caryophyllaceae Herniara fontanesii J.Gay. Silene imbricata Desf. Silene rosulata Will. Silene psamnitis sp et noy. subsp . lasiostyla Rhodalsine senneniana Endémique Algero-Marocaine Endémique Algero-Marocaine Rare Endémique Algero-Marocaine Rare Rare Cistaceae Cistus clusii Duml (= Cistus libanotis) Cistus heterophyllus Desf. Cistus salvifolius Cistus sericeus Munhy. Endémique Algero-Marocaine 32 Fumana laevipes L Helianthemum almeriense Helianthemum caput.felis Boiss Helianthemum lavandulaefolium Dc. Helianthemum origanifolium Pers. Helianthemum cinereum Pers. Helianthemum pomeridianum Dunal. Helianthemum villosum Per. Ibero- Mar Rare Ibero- Mar Rare Algero-Marocaine Algero-Marocaine Rare Convolvulaceae Convolvulus siculus Convolvulus valentinus Cav. var melillensis Pan. Endémique Ibero-Mar Cruciferae Brassica fruticulosa cyr Malcolmia arenaria R.Br. Diplotaxis viminea DC. Endémique Algero-Marocaine Rare Cupressaceae Juniperus phoenicea L Tetraclinis articulata Link Ericaceae Erica multiflora L. Fagaceae Quercus coccifera L. Gentianaceae Centaurium umbellatum Beck Globulariaceae Globularia alypum L. Hyacinthaceae Muscari maritimum Desf Rare Labiatae Ballota hispanica Munhy Lavandula dentata L Phlomis cabballeroi Pam End Teucrium polium .L. Teucrium pseudo-scorodonia Desf Thymus hirtus Willd Betico-Rifaine End. Nord Afrique Leguminoseae 33 Anthyllis cytisoïdes L. Calycotome intermedia M. Genista atlantica Subsp. erioclada Spach. Genista quadrifolia. Munhy. Genista tricuspidata subsp. duriaei Geniasta umbellata Poiret. Genista ferox Poir. subsp. Typica Ulex paryiflorus Pourret subsp. Africanus Webb Cytisus grandiflorus D. C Subsp.haplophylus Mair. Ononis antennata Pomel subsp. Massaessyla Sirj End.Algero-Mar End. N.Afr. End N.Afr. Rare. End. Betico-Rifaine. End. N. Afr. Rare Rare. Endemique du Maroc. End. Algero-Mar Lythraceae Lythrum hyssopifolia L. subsp thymifolia L. Rare Oleaceae Olea europea L. Phillyrea latifolia M. Orobanchaceae Orobanche latisquana. Batt. Orobanche reticulata Wall. Rare Rare Pinaceae. Pinus halepensis L. Poaceae. Carex halleriana Ass. Dactylis glomerata L. var. typica Posp. Festuca caerulescens. Desf. Koeleria balansae Coss. et DR. Bromus rubens. Subsp. Fasciculatus Trab. End. Alg-Maroc Rare. Polygalaceae. Polygala rupestis Poirret. Primulaceae Coris monspelinsis L. Plumbaginaceae. Limonium duriaei Gir. Rare. Renonculaceae. 34 End.Alg-mar. Ranunculus spicatus Desf. Rubiaceae. Asperula cynanchida L. Rubia peregrina L. Putoria brevifolia Coss. et D R. Var. Melillensis. M. Gallium brunnaeum Munby. End. Algero-Maroc. Rare End. N. Afri. Rare Rare End. Alg. Mar. End. Alg. Mar. Saxifragaceae. Saxifraga globulifera. Var. major Batt. Linaria atlantica Boiss. Linaria virgata Desf. Var. micrantha. Antirrhinum majus L. Rare Thymelaeceae. Daphne gnidium L. Thymelaea nitida Rare Umbelliferae. Eryngium tricuspidatum L. subsp. Mauritanicum Daucus carota L. subsp. Maritimes. Rare Violaceae. Viola arborescens L. B- COMMUNAUTES VEGETALES La végétation du Cap des trois Fourches a fait l’objet d’études phytogéographique (EMBERGER 1936 ) et phytososiologiques (QUEZEL, BABERO , BENABID et RIVAS MARTINEZ 1988 ). La végétation du site étudié se rattache à l’association Helianthemo caput-felis –Cistetum heterophylli QUEZEL et al. 1988. Les caractéristiques sont Cistus heterophyllus de répartition plus orientale, Helianthemum Caput-felis espèce ibérique localisé en Afrique du Nord ici et en Oranie littorale auxquels on peut adjoindre avec une valeur de différentielle Genista erioclada et Genista tricuspidata subsp. Duriaei. Cette formation occupe les substrats volcaniques locaux riches en matériel basique, mais aussi localement le socle est paleozoique. Dans l’étagement de la végétation , thermoméditerranéen variante semi-aride inferieur . 35 cet association se place dans le On note également la présence de Pinus halepinsis à l’état spontané ainsi que Quercus coccifera .EMBERGER 1936 a décrit la pinède méditerranéenne du Cap des trois Fourches, « ces pinèdes, malgré leur dégradation, sont les plus typiques que le Maroc possède.. » . C- CONTRAINTES ET ACTIONS PROPOSES C’est un territoire digne d’intérêt pour son cadre botanique et géographique. Malheureusement ce site n’échappe pas aux menaces exercées par les populations locales ( déboisement, surpâturage , et des coupes clandestines ). Défrichement : Sous l’effet de la pression anthropozoogène, le site des Cap des trois Fourches a été exploité au-delà de son potentiel. Ce qui a entraîné une dégradation beaucoup plus poussé de ses ressources naturelles , ayant pour conséquences la rareté voire l’absence des formations forestières et préforestières climaciques à savoir la Tetraclinaie à Tetraclinis articulata et la pinède à Pinus halepensis . Certaines formations à Thuya sont représentés par des reliques maraboutiques situé le plus souvent à proximité des villages ( exemple la tetraclinaie de la cimetière du village de Tibouda ) . Ces reliques de végétations sont bien respectés par la population du douare qui n’y entreprenne ni défrichement ni pâturage .Les autres formations se trouvent dans un état très préoccupant . Pour remédier à ce problème, les régions occupées par une végétation arbustive dégradée, peuvent faire l’objet d’une réforestation par un reboisement artificiel dense et continu en utilisant le Thuya et le Pin d’Alep qui sont des espèces autochtones et sont parfaitement adaptés aux milieux . Ils se régénèrent sans difficultés , se développent sans modifier le cortège floristique et se maintiennent en équilibre avec le sol . En plus le thuya est moins sensible au feu et résiste aux incendies en raison de la possibilité de rejet de souche . *Il faut également encourager l’arboriculture au niveau des nombreuses terrasses abandonnées. Pâturage : Le pâturage incontrôlé se traduit par la réduction voire la disparition d’un certain nombre d’espèces végétales et ceci par le broutage et le piétinement. Il faut restreindre sévèrement ces activités afin de préserver l’écologie du site. L’espace fréquenté, un milieu privilégié d’information : Le public est, dans sa majorité, ignorant de la quasi-totalité de ce qui se passe en forêt : botanique, zoologie, phyoécologie, etc. , mais ce public est disposé à connaître mieux . Le contact de personne à personne est surement la meilleure façon de faire passer cette information, mais est très exigeant en personnel . C’est la raison de l’information écrite : pancartes d’information et signalitiques rappelant régulièrement aux visiteurs leur présence dans le site protégé 36 37