COLLIN Nicolas HENRION David 13/03/2004 – PS22 TP n°V Printemps 2004 – TC02 COMPTE RENDU DE TRAVAUX PRATIQUES : ETUDE DU PLAN INCLINE SUR UN BANC À COUSSIN D’AIR But du TP La séance de TP consiste à étudier le mouvement d’un mobile sur un banc un coussin d’air. Cette technique permet de réduire les frottements et donc de faire l’étude du mouvement uniformément accéléré du point matériel. Les manipulations et les calculs qui vont être détaillés par la suite permettront de donner des valeurs expérimentales de l’accélération par deux méthodes : - à partir du temps de transit - à partir du temps d’occultation I/ Inclinaison du banc et mesure de la pente Lorsque le banc est à l’horizontal, nous mesurons une hauteur h0 = 34,6 cm à la crête supérieure du banc à coussin d’air à l’aide de la règle verticale. Ensuite nous avons surélevé le banc de h = 4 cm afin d’avoir une valeur de l’inclinaison α comprise entre 1° et 2°. l h L h0 sin α = h/l sin α = 4/148 α = 1,55° Désormais, calculons la valeur de l’incertitude sur α : sin α = h/l cos α dα = (dh/l) – (h*dl)/l² Δα = Δh / (l*cos α) + (h*Δl) / l² avec Δh = ± 0,05 cm et Δl = ± 0,05 cm On obtient Δα = (3,5*10-4) ° donc α = (1,55 ± 3,5*10-4) ° COLLIN Nicolas HENRION David 13/03/2004 – PS22 TP n°V Printemps 2004 – TC02 On remarque que l’incertitude sur α est assez faible. Elle dépend pourtant des valeurs de h et de l qui sont mesurées avec des outils de faible précision. Par ailleurs, elle peut aussi provenir de l’horizontalité qui était très difficile à régler et qui pouvait être faussée si la table et si le niveau du sol n’étaient pas parfaitement droits. La théorie montre que a = g sin α avec a l’accélération g l’accélération de la pesanteur α l’angle d’inclinaison Calculons athéorique = (981 * sin 1,55) athéorique = 26,5 cm.s-² Calculons l’incertitude sur athéorique : Δathéorique = g * cos α * Δα Δathéorique = 981 * cos (1,55) * 3,5*10-4 Δathéorique = 0,34 cm.s-2 donc athéorique = 26,5 ± 0,34 cm.s-² II/ Mesure de l’accélération à partir du temps de transit 1- principe Cette méthode consiste à mesurer l’intervalle de temps que l’on appelle « temps de transit » t1 entre les deux détecteurs. détecteur 1 x détecteur 2 La théorie montre que x = ½ a t² avec a l’accélération t le temps de transit x la distance parcourue 2- mesures Nous avons effectué plusieurs mesures de t1 avant de choisir des valeurs. Les causes d’incertitude sur t1 sont de plusieurs natures : les principales sont la précision sur la mesure du chronomètre qui n’est pas absolue, la difficulté à avoir un mobile au repos au déclenchement du chronomètre ainsi que la mesure de la distance parcourue par l’objet. Pour minimiser l’erreur sur la mesure de t1, nous avons fait 5 mesures pour chaque valeur de x et en avons fait la moyenne. Pour le calcul de l’incertitude, on considèrera uniquement l’erreur sur le lâché du mobile. Le calcul de l’incertitude sur t1 aboutit donc à Δt1 = (2ax)-1/2Δx + Δa * (2x)1/2 * (a-3/2)/2 COLLIN Nicolas HENRION David 13/03/2004 – PS22 TP n°V Printemps 2004 – TC02 distance parcourue (m) temps de transit t1 (s) temps de transit t1² (s²) 0,29 0,49 0,79 0,99 1,20 1,51 1,95 2,54 2,86 3,07 2,28 3,80 6,45 8,18 9,30 Nous n’avons pas considéré le point (0;0) comme un point expérimental car malgré toutes les précautions prises, nous ne sommes pas sûres qu’à l’instant t = 0 que le mobile a parcouru une distance nulle. Mais théoriquement, il appartient bien à la courbe. Voir graphique de la courbe : x = f(t1²). La régression linéaire aboutit à une pente p = 0.125 = ½ aexp, d’où aexp = 0.250 m.s-2 . Ce résultat expérimental est inférieur à celui de la théorie, ce qui est assez logique, car il existe toujours des frottements, bien qu’on ait essayé de les supprimer au maximum. Calcul de l’erreur relative : (athéorique - aexp)/athéorique =.0,056 soit environ 6%. Le résultat étant inférieur à 10%, il est acceptable dans le cadre de notre étude. II/ Mesure de l’accélération à partir du temps d’occultation 1- principe Cette méthode consiste à mesurer le temps de passage t2 du mobile devant un détecteur. Connaissant sa longueur L = (12 0,05) cm, on peut en déduire sa vitesse moyenne que l’on confondra avec sa vitesse instantanée. x détecteur La théorie montre que v² = 2ax avec a l’accélération x la distance parcourue v la vitesse instantanée calculée à partir de v = L/t2 Pour éliminer l’erreur systématique qui confond les deux vitesses, il faudrait mesurer la vitesse au niveau du centre d’inertie du mobile car la théorie applique les forces en ce point. On pourrait pour cela diminuer, par exemple, la longueur du mobile, ce qui permettrait d’assimiler réellement le mobile à un point matériel et donc d’avoir une vitesse instantanée. 2- mesures COLLIN Nicolas HENRION David 13/03/2004 – PS22 TP n°V Printemps 2004 – TC02 Les causes d’incertitude de t2 sont les mêmes que celles de t1. Le calcul aboutit à : Δt2 = (L/2)(Δx (x)-3/2(2a)-1/2 + Δa (a)-3/2(2x)-1/2)+ ΔL*(2ax)-1/2 . On prendra Δx = 0.2 cm. distance parcourue (m) temps d’occultation t2 (s) vitesse calculée (m/s) vitesse au carrée (m²/s²) 0.4 0.6 0.8 1 1.20 0.265 0.220 0.193 0.173 0.161 0.453 0.545 0.622 0.689 0.745 0.205 0.297 0.387 0.475 0.555 Voir graphique de la courbe : v² = f(x). La régression linéaire aboutit à une pente p = 0.43 = 2 aexp, d’où : aexp = 0.215 m.s-2 Il y a quand même un écart assez conséquent avec la valeur théorique. III/ Mesure de l’accélération en fonction de la pente 1- principe Cette fois ci, pour une même valeur de x = 1,20 m, nous prenons différentes valeurs de la pente. Nous allons montrer par ailleurs que le produit P = h t² est constant. Comme la constante A = sin α t² = L²/(2gx), P et A sont donc liés par la relation A = P / 1.48. Le calcul de A par la théorie donne Athéorique = 6,1.10-4. 2- mesures h (m) 0,0516 0,0775 0,1030 0,1290 angle α (°) 2 3 4 5 temps (s) 0,119 0,100 0,088 0,079 temps au carré (s²) 0,014 0,010 0,008 0,006 P 7,2 .10-4 7,8.10-4 8,2.10-4 7,7.10-4 A 4,9.10-4 5,3.10-4 5,6.10-4 5,2.10-4 Il semble qu’il y ait une erreur très importante pour α=2°. De même, toutes nos valeurs de A, sont loin de la valeur théorique. Ce qui est logique car on trouve des variations à P, alors qu’il devrait être constant. Conclusion Ce TP nous a permis de voir l’importance des erreurs commises lors des expérimentations qui a une très grande influence sur les résultats et qui nous empêche ainsi de bien vérifier la théorie.