23 mai 2011 Un nouvel outil pour la lutte anti-cancer Des chercheurs du centre Paul-Papin ont élaboré un processus qui permet d'individualiser les traitements anticancéreux. C'est un sujet sur lequel ils travaillent depuis plusieurs années. Afin d'éviter certains effets toxiques graves pouvant être occasionnés lors de traitements par chimiothérapie, Michèle Boisdron-Celle, pharmacienne spécialisée en oncopharmacologie, Alain Morel et Erick Gamelin, deux professeurs spécialisés en biologie moléculaire, pour l'un, et en oncologie, pour Pour créer leur société, Alain Morel et l'autre, ont mis au point un procédé original. Michèle Boisdron-Celle (manque sur la photo Erick Gamelin) ont bénéficié du Comment ? « Grâce à une prise de sang, nous dispositif de prêts d'honneur d'Anjou regardons si le patient peut accepter la molécule et initiatives. nous déterminons la dose adéquate. Il s'agit de s'adapter en fonction des capacités de ses enzymes à éliminer le produit. » Alors qu'habituellement, on se contente de calculer la surface corporelle du patient, sans aucun autre critère de pondération. Depuis la mise en place du dispositif, aucun cas de toxicité mortelle ne s'est produit au centre Paul-Papin alors qu'il y a, à l'échelle nationale, « un potentiel de 400 décès par an ». Pourtant, et même si « ça ne coûte pas forcément plus cher », la démarche ne se fait pas forcément ailleurs. Alors même que « 60 % des patients ne reçoivent pas la bonne dose et que 25 % des traitements sont invalidants quand on n'adapte pas la dose ». D'où le souhait de diffuser ce savoir en apportant aux cliniciens cancérologues privés et publics des outils de personnalisation des traitements. Et donc de créer une société que les trois associés ont baptisée ODPM. « On a déposé un brevet et développé des kits ainsi qu'un web access où il suffit de rentrer un certain nombre de données pour, ensuite, obtenir des prescriptions. Sur les ventes, nous reverserons des royalties au centre Paul-Papin. »