L’EPICURISME I. Introduction N.B : J’ai enlevé la première phrase parce que je le dis dans la biographie ! L'épicurisme, en soit, c’est une recherche constante d'un bonheur et d'une sagesse pour atteindre l'ataraxie. Pour Epicure, vivre heureux est avant tout un "art de vivre" basé sur les sensations, les perceptions, la connaissance, la science de la nature et l'atomisme. C'est donc en quelque sorte une doctrine matérialiste et atomiste. Et justement, l’épicurisme a été reprit par le matérialisme moderne, et notamment par Marx. Le but est donc d'aboutir à un état de bonheur constant, une sérénité de l'esprit, tout en renonçant à toute forme de plaisir inutile. Ainsi, pour éviter la souffrance il faut essayer d’éviter toutes sources de plaisir qui ne sont ni naturels ni nécessaires. A cause de cela, beaucoup ont pensé que l’épicurisme prônait au contraire une recherche effrénée du plaisir, alors que c’est tout le contraire. II. Biographie d’Epicure : a) Epicure (-341 à -270) Epicure, fils de Néaclès et de Chérestrate, est né en 341 av. J.-C, à Athènes. Les parents d’Epicure étaient des colons athéniens de l’île de Samos et avaient eu 4 fils. Son père enseignait la grammaire et sa mère exerçait la profession de magicienne. Il passa son enfance à Samos et revint à Athènes vers l’âge de 10 ans pour retourner ensuite à Colophon. Il changea très souvent de résidence jusqu’au moment où il s’installera définitivement à Athènes. On raconte que sa vocation philosophique lui vint à l'âge de 14 ans. Un jour, il lisait en classe la cosmogonie d'Hésiode ; et selon ce philosophe tout provenait du chaos, Epicure demanda d'où sortait le chaos lui-même. Les réponses de son maître ne lui donnèrent pas satisfaction et depuis ce jour, il se mit à philosopher seul et sans guide ; plus tard, il se vantera d'être autodidacte mais ce n’était pas exacte puisqu’il a entendu les leçons du platonicien Pamphile, à Colophon, celles des atomistes Nausiphane et Nausycide. Après avoir suivi l’enseignement d’un Platonicien, d’un Aristotélicien et celui d’un Atomiste, Epicure se retire quelques temps à Colophon pour y méditer les enseignements qu’il avait suivit. C'est en 308, à l'âge de 36 ans, qu'Épicure vint définitivement s'établir à Athènes. Il acheta un jardin à l'intérieur de la ville, qui fut le berceau de l'épicurisme. (A cette heure, la situation politique de la Grèce n'était guère brillante : Thèbes venait d'être détruite, et Démosthène vivait en exil ; du fond de l'extrême Asie arrivaient chaque jour les nouvelles des victoires du macédonien Alexandre. Et cependant malgré l'agitation de l'époque, malgré les troubles qui agitaient la Grèce, Épicure passa le reste de ses jours à Athènes) Il y vécut le reste de sa vie et il mourut en 271 avant J.-C. b) Son genre de vie. Son genre de vie était extrêmement simple. Il passa une grande partie de sa vie dans son jardin où il y réunit de nombreux amis et élèves. Il aimait s’instruire et écrire. Épicure est l'un de ceux qui ont le plus écrit dans l'antiquité. Malgré son œuvre considérable, il ne nous en reste que trois lettres (Lettre à Hérodote, Lettre à Pythoclès et Lettre à Ménécée), quelques maximes (40 Maximes Capitales et 81 Sentences Vaticanes) ainsi que des fragments du De la nature (Peri phuseos). On trouve des informations complémentaires sur la philosophie d'Epicure chez des auteurs latins comme Cicéron, Sénèque, Plutarque, Diogène Laërce et Lucrèce. c) L’homme qu’il était. L'homme. - On trouve là, sans doute la principale cause des jugements divers portés sur sa personne ; car il n'y a pas de philosophie de l'antiquité qui ait eu davantage à souffrir de la calomnie. Les écoles rivales, les stoïciens surtout, se sont attachés à ternir sa mémoire et à discréditer sa doctrine ; on lui prêta des opinions honteuses; on fit circuler sous son nom des pages étranges, on défigura sa vie ; le nom d'Épicure devint non seulement celui d'un impie, mais aussi celui d'un débauché. Mais il faut savoir que la modestie n'était pas son fort. Il se vantait de l'immortalité de son nom. Il légua son jardin à son école à la condition qu'on y continuerait d'enseigner sa philosophie et que chaque mois on célébrerait une fête en son honneur. De ses ouvrages il faisait de courts extraits, de petits résumés, et il recommandait quotidiennement à ses disciples de les apprendre par cœur. Mais à côté de ces points controversés, sa fidélité envers ses amis était sans limite. Sa vertu fut marquée par la reconnaissance et la piété qu'il eut envers ses parents et par la douceur avec laquelle il traita ses esclaves ; témoin son testament par lequel il donna la liberté à ceux qui avaient cultivé la philosophie avec lui et particulièrement à son fameux esclave Mus : « La bonté de son naturel se manifestait par des marques de sympathie à l'égard de tout le monde ; il n'est pas jusqu'à sa piété envers les dieux et son amour pour sa patrie qui ne fussent remarquables. Les cœurs étaient charmés et captivés par son aménité, et de tous les chefs d'école de l'antiquité il paraît avoir été le plus aimé » III. L’école épicurienne. a)Introduction L'Épicurisme est une école philosophique fondée à Athènes par Épicure en 308 av. J.-C.On appelle aussi l’école épicurienne, l’école du Jardin, car Epicure établi son école dans un jardin où il enseigne ses théories. C’est au cœur de cet institut que naîtra l’épicurisme, l’un des principaux courants philosophiques de l’antiquité. b) Le succès de la doctrine Le succès de cette doctrine est en grande partie grâce au nombre d’épicuriens ! Diogène Laërceira même jusqu’à dire que les villes ne pouvaient plus les contenir : « Le charme de cette doctrine égalait la douceur des sirènes » L'épicurisme eut aussi sa place, et elle fut considérable dans les mœurs. Elle toucha la multitude et gagna toute l'Italie. Dans les livres, la place occupée par l'épicurisme fut moins grande, mais il eut la gloire d'inspirer l'un des plus grands poètes de Rome, le premier et presque le seul qui ait mis avec succès la philosophie en vers, Lucrèce. Épicure n'eut pas de disciple plus illustre, plus soumis, plus enthousiaste ; et le livre de Lucrèce est le plus clair et le plus complet essai de systématisation dont la doctrine du maître ait été l'objet. c) Causes de ce succès. Il y a d'abord l'attrait du plaisir. Certes la doctrine épicurienne se présentait d'une façon séduisante ; elle se décorait d'un titre attirant! Ce système se trouvait d'ailleurs en parfaite harmonie avec l'époque. La société était amollie, les caractères lâches. Les vertus héroïques des premiers temps avaient disparu, le monde grec allait à la servitude. Et don la philosophie qui se présentait sous de telles couleurs et ne demandait aucun effort, tombait à un moment propice. Un autre attrait qui devait faciliter le développement de l'épicurisme, c'est qu'on y entrait de plain-pied, sans pénible initiation. La doctrine n'avait ni secrets ni mystères ; les dogmes étaient fort simples, peu nombreux. Pas de subtilités dialectiques pour les présenter ou les défendre, le maître lui-même était fort peu lettré ; les portes étaient grandes ouvertes, et elles virent affluer les disciples puisque les moins savants eux-mêmes pouvaient les franchir. Toutes ces causes seraient peut-être restées stériles, n'était le prestige exercé par Épicure lui-même ; c'est à lui et à son influence personnelle qu'est due la grande diffusion de l'épicurisme. Les sentiments qui animaient l'école épicurienne à l'égard du fondateur en sont une preuve éclatante. d) Caractères de l'école épicurienne C'est par la pieuse fidélité gardée par ses disciples que se distingue l'école épicurienne. Plutarque : « C'est une chose merveilleuse comme ses frères étaient affectionnés envers lui! » Les épicuriens aiment leur maître, ils le respectent ; bien plus, ils l'adorent à l'égal d'un dieu. Il était à peine mort que déjà on l'honorait de statues et suivant sa recommandation, les disciples célébraient chaque année l'anniversaire de sa naissance ; tous les mois, par une réunion plus solennelle, ils rappelaient son souvenir (25). Ils exposent dans leur chambre à coucher le portrait d'Épicure, ils en portent sur eux des réductions. Pour ses disciples, Épicure est le libérateur. C’est le défenseur des droits de la liberté et de l'indépendance personnelle contre toute tradition religieuse. Ses disciples ont un égal respect pour sa doctrine. Leur secte sait peu ce qu'on dit ailleurs. Les épicuriens ne lisent que ses écrits, ils les aiment exclusivement, et sans connaissance de cause, ils condamnent les autres. Tout ce qui a plu au maître plaît aux disciples. Les disciples d’Epicure ont une très forte ressemblance avec lui. Ils sont peu variés, surtout dans leur doctrine. Ils se sont donné comme règle de ne se séparer en rien d'Épicure et d'avoir toujours les mêmes principes que lui. Aussi pendant longtemps n'y eut-il, entre les disciples et le maître, aucune divergence digne d'être notée. On eût considéré comme un impie, comme un grand coupable celui qui eût osé introduire quelque innovation. On dirait une petite république où l'accord est complet entre tous les membres Cette communauté d'idées, de sentiments et d'admiration, nous explique la sympathie, l'amitié qui unissait tous les membres de la famille épicurienne. C'est là un côté par lequel l'épicurisme ressemble au pythagorisme: les disciples restent profondément unis. Epicure avait montré l'exemple, nous le savons; pendant le siège d'Athènes par Démétrius, il avait nourri tous ses disciples. L'amitié était bien le fondement de la société épicurienne. IV. Qu’est que l’épicurisme ? a)Aponie et ataraxie. Définitions de l’épicurisme, des plaisirs, de l’aponie et de l’ataraxie. L’épicurisme, c’est le plaisir, un hédonisme, c’est “le commencement et la fin de la vie heureuse”. Mais il faut éviter tout malentendu lorsqu’on parle de plaisir, il ne s’agit pas de ceux qui sont voluptueux, ou qui impliquent des jouissances déréglées. Mais tout ceci ne signifie pas non plus que certains de ceux-ci soient bons ou mauvais, car en soi, aucun plaisir n’est un mal, ne peut être condamné. Aucun plaisir n’est lié à la douleur, mais au contraire, il se caractérise par l’absence de toute souffrance et l’état de complète satisfaction. « La santé du corps, la tranquillité de l’âme sont la perfection de la vie heureuse ». De là, on peut donc définir l’aponie et l’ataraxie. Le plaisir représente le bonheur, le but de la nature et qui s’accompagne donc d’une absence de souffrance corporelle, qu’on nome aponie, et de troubles de l’âme, ataraxie. Et de ce fait pour Épicure, le véritable ami est tout d’abord celui qui prévient les besoins de l'autre, qui lui évite donc tout trouble de l'âme et lui permet d’arriver à l'ataraxie. L'amitié est donc un des plaisirs du sage, qui est totalement supérieur à la passion amoureuse, qui elle, est source de malheurs. b) L’éthique épicurienne On constate que ce qu’Epicure célèbre dans le plaisir qu’il dit pur, c’est le plaisir pur d’exister, à la faveur de l’absence de douleur corporelle et de trouble de l’âme. Cette philosophie, il la conçoit comme utile. On pourrait aussi dire que c’est une médecine de l’âme, associé à la psychiatrie. De ce fait, l’éthique épicurienne se présente comme quadrupleremède. 1. on ne doit pas craindre les dieux ; 2. on ne doit pas craindre la mort ; 3. le bien est facile à atteindre ; 4. on peut supprimer la douleur. Les deux premiers remèdes, la conception de la mort et des dieux. Les deux premiers : il ne faut pas craindre la mort et les dieux. La mort : car elle ne nous concerne ni vivant ni mort. Car en effet, tout bien ou tout mal se trouve dans la sensation, et la mort est la suppression de cette sensation. PARTIE DE LAURA Les dieux : alors que la mort nous angoisse, le rôle des dieux est de nous libérer de cette crainte afin que nous soyons disponibles pour la jouissance sans mélange de la vie. Il ne faut pas non plus avoir peur de ceux-ci car leur nature même fait qu’ils n’ont pas une influence sur le cours du monde, ne s’indignent ou se réjouissent pas des conduites humaines. Et contrairement à la tradition antique à laquelle s’opposait Epicure, ils ne sont ni jaloux, ni rancuniers. - Toutes ces superstitions sont fausses surtout quand on envisage tous les effets désastreux qu’ils ont sur l’âme des croyants qui craignent toute leur vie le jugement dernier, s’emploient à des sacrifices, des rites de purification, des mortifications, des pénitences qui gâchent vraiment la vie. C’est pour cela qu’Epicure demande de ne pas croire aux dieux. On appelle la notion commune des dieux « prolepse » et on lui associe seulement deux caractères : la béatitude et l’immortalité. Et donc tout ce qui a été ajouté à ces religions n’a été fait que pour « ligoter » la vie. Malgré qu’il ne faille pas croire aux dieux, l’épicurisme tente plutôt de nous apprendre à les prendre pour modèle de bonheur, et donc à vivre sur terre à la façon d’un dieu. Et c’est-à-dire en imitant les modèles de béatitude des dieux. Quant à la nature anthropomorphique d’émotions ou de passions des dieux, Epicure considère cela comme absurde car ils n’ont rien en commun avec nous. On constate donc à travers tout ça qu’Epicure nous pousse aussi à nous rendre compte que tout bonheur est à la portée humaine ! Plus de place pour les dieux, ceux-ci ne répondent plus aux questions. L’épicurisme est donc une philosophie plutôt moderne, qui se rapproche plus d’une morale, de l’athéisme, plutôt que d’une religion en tant que telle. L'homme et le monde : la connaissance L'homme peut atteindre la connaissance par la sensation. Les sens sont touchés directement, physiquement, par les simulacres (ce qui n’a que l’apparence de ce qu’il prétend être) des objets, sortes d'émanations très ténues (fins, minces) de ces objets dont ils ont toutes les caractéristiques (forme, couleur...) Un autre critère de vérité réside dans les affections et les prolepses (ou anticipations), sorte de généralisations possibles à partir d'expériences personnelles. L'âme mortelle, est composée de 4 éléments, correspondant plus ou moins au feu, à l'air, au vent et à un quatrième, plus subtil et mobile. On peut y distinguer deux parties : •l'une est liée au corps et aux sensations ; •l'autre, indépendante, permet d'exercer la volonté et de choisir, parmi les simulacres, celui qu'on privilégie pour atteindre la connaissance : il existe donc un principe de liberté, qui se manifeste par ce choix. Cette division de l'âme en deux parties permettra aussi de distinguer deux sortes de plaisir et de souffrance : ceux qui sont liés directement au corps et ceux qui sont attachés à l'âme. La morale et les désirs. Le plaisir, c’est une sensation procurée au corps et à l'âme par l'équilibre parfait des atomes qui les constituent. C'est donc le plaisir qu'il faut rechercher. Pour Épicure, le plaisir s'identifie donc au bien, car il est dans la nature de l'homme de rechercher le plaisir. La douleur c’est un dérangement de l'état naturel et elle est provoquée par un désir insatisfait, et on ressent du plaisir lorsque l'état naturel est recouvré. Mais pour tenter d'atteindre le bonheur, l'homme peut être poussé par trois types de désirs : - Les désirs naturels et nécessaires, comme la soif et la faim. - Les désirs naturels mais non nécessaires, comme le désir sexuel ou esthétique. - Les désirs ni naturels, ni nécessaires, comme l’amour. Ces derniers sont fondés sur de fausses opinions, sont vains,… Autres exemples : le goût du luxe, des richesses, le désir de gloire, des honneurs, d’immortalité. Ces désirs-là sont infinis et ne peuvent être comblés, ce qui provoque la souffrance de l’homme. Seule la satisfaction des désirs de la première catégorie apporte le vrai plaisir, qu'on appelle "plaisir constitutif". Ceux de la seconde peuvent être satisfaits de temps en temps ; ceux de la troisième doivent bannis ! De même, il ne faut pas systématiquement écarter la douleur, qui, dans certains cas, peut être la voie nécessaire vers le plaisir et donc vers le bonheur. Classification des désirs selon Épicure Désirs naturels Simplement naturels Nécessaires Pour le bonheur (ataraxie) Pour la tranquillité du corps (aponie) Désirs vains Pour la vie (nourriture, sommeil) Variation des plaisirs, recherche de l'agréable Artificiels Ex : richesse, gloire Irréalisables Ex : désir d'immortalité Deux derniers remèdes, conception du Mal et du Bien. Epicure nous conseille donc de se libérer de ces désirs en comprenant de façon rationnelle la vanité de ces désirs. Pour éviter au mieux la souffrance et d’augmenter le plus possible les plaisirs, il convient d’avoir recours à un calcul des plaisirs et des peines, que l’on appelle métriopathie (donne le tempérament à toutes nos passions), et qu’Epicure chercher à nous enseigner. Et le dernier des remèdes cherche à comprendre qu’ « on peut supporter la douleur » en se disant que celle-ci ne dure pas ou en équilibrant le sentiment de douleur en se représentant un plaisir déjà passé ou futur. C’est donc par les seules ressources de l’esprit qu’Epicure nous pousse à éviter le mal. L’enjeu de cette philosophie : Autosuffisance du sage qui se libère de tout ce qui peut amener la souffrance en réunissant les conditions d’un bonheur qu’il ne doit principalement qu’à lui-même. Conception de l’amour Pour Epicure, ce n’est que dans la proximité de la chair que l'amour entre deux personnes existe; mais sans cette proximité, le sentiment amoureux n'a pas de consistance. C’est ainsi qu’on peut dire qu’Épicure est fidèle à sa physique : le fondement de toute réalité est la sensation corporelle. L'amour n'est donc pas un phénomène incorporel, absolu ou idéal, comme le croyait Platon. L'amour est condamné par Épicure comme source de désordres inutiles, qui entravent la tranquillité de l'âme et de la cité. IV.L’épicurisme à notre époque. Je pense que l’épicurisme peut être une des sagesses les plus utiles pour notre époque, puisqu’elle nous propose de nous délivrer de l’angoisse, de nous mettre à l’abri du danger et de la souffrance. Le sage épicurien accomplit tous les actes de la vie quotidienne en fonction d’un but unique. La poursuite du bonheur. Mais, pour Epicure, le bonheur ne réside ni dans le confort matériel ni dans la simple satisfaction des plaisirs. Or, aujourd’hui, nous sommes beaucoup à rechercher le bonheur dans les biens matériels, mais nous ne le trouvons pas ! C’est pourquoi, un nombre important de personnes tentent de se séparer de leurs biens matériels qu’ils peuvent perdre du jour au lendemain, pour se diriger plutôt vers le vrai bonheur, l’absence de soucis qui rejoint la philosophie épicurienne. Ce bonheur advient lorsque l’homme atteint la tranquillité de l’âme, c’est-à-dire lorsqu’il ne subit plus, ni trouble ni douleur. Loin de nous désespérer, cette conviction devrait nous sauver et faire de la notre vie une fête ; en, effet, puisqu’il n’y a rien à espérer et rien à craindre, nous sommes totalement libres. Libérés de l’angoisse, nous pouvons nous appliquer à vivre l’instant présent le plus intensément possible. Le poète Horace, disciple d’Epicure, ira plus loin encore : « Carpe diem » : Jouissons pleinement de l’instant, car le présent seul est le temps du pur bonheur d’exister. Sources : J.BRUN, L’épicurisme, Presses universitaires de France, Paris, 1974 http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picurisme http://www.linternaute.com/biographie/epicure/date/53308/epicure-ouvre-son-ecole-du-jardin/ http://www.blogg.org/blog-32579-billet-biographie_d_epicure-512024.html http://remacle.org/bloodwolf/livres/epicure/livre1.htm#IIa