CHAPITRE 4 : SOCIETE ET CULTURE DE L`EUROPE

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CHAPITRE 4 : SOCIETE ET CULTURE DE L’EUROPE MEDIEVALE
(XI-XIIIème siècle)
Document accroche Village avec une Eglise.
(Carte Nathan p81 à scanner et projeter)
Pendant le Moyen Âge, la plus grande partie de l’Europe est catholique sf qq minorités :
- Communautés juives
- Communautés musulmanes
Le catholicisme s’étend dans toute l’Europe :
- En Espagne avec la Reconquista
- En Europe du Nord (Suède, Norvège, Etats baltes…) = évangélisation = conversion au
christianisme.
- En Méditerranée cad en Italie au détriment des orthodoxes et au Moyen Orient =>
musulmans.
Cet ensemble forme la chrétienté : ensemble de l’Occident chrétien où les peuples partagent les même
croyances et les même cultures
Sa domination est donc visible mais provoque des tensions et résistances.
Quelle est la place de l’Eglise en Occident ? Quel rôle l’Eglise joue-t-elle dans l’essor de
l’Occident ?
Mots-clés : Eglise, chrétienté, clerc, laïc, nicolaïsme, excommunication, croisade, Inquisition,
hérésie, évangélisation.
I Le rôle de l’Eglise dans la société chrétienne
A. L’Eglise premier ordre de la société
La société au Moyen Age = divisée en 3 ordres :
- Les membres de l’Eglise = oratores = ordre le plus prestigieux de la société car les plus proches
de Dieu
- Nobles = bellatores = ordre qui doit défendre les populations contre les ennemis.
- Paysans = laboratores = ordre qui doit nourrir les autres ordres de la société.
Eglise : communauté des fidèles et une institution hiérarchique composée de clercs au service
de la communauté.
L’Eglise est donc ce qui structure radicalement la société.
Il y a :
- les laïcs = chrétiens qui ne font pas partie du clergé
-
le clergé = membres de l’Eglise qui consacrent leur vie au service de l’Eglise et doivent
respecter certaines obligations (chasteté,…) organisation spécifique du clergé (doc
organisation)
Il y a 2 Groupes :
 le clergé séculier
 le clergé régulier
1. le clergé séculier (photo Eglise)
(« qui vivent dans le siècle ») Ses membres sont chargés de s’occuper des fidèles et administrer les
sacrements (baptême, eucharistie, confirmation, pénitence, mariage, ordination, extrême onction).Très
hiérarchisé, il est attaché à une division de l’espace chrétien respectant la place de chacun des
membres au sein de l’Eglise : Evêque/diocèse, Curé/paroisse
Selon le pape ce clergé devient décadent à cette époque car les prêtres se laissent aller au nicolaïsme =
désigne les prêtres concubinaires ou mariés (en référence à Nicolas, un des 7 premiers diacres de
Jérusalem). Des charges épiscopales pouvaient notamment se transmettre de façon héréditaire.
Pour cela le pape lance une réforme = la Réforme Grégorienne du nom de Grégoire VII = pape pour
condamner les mauvaises mœurs de son clergé.
2. le clergé régulier
(« qui suit une règle », « isolé des préoccupations terrestres ») : Les moines s’éloignent du monde
pour chercher Dieu. Ils suivent une règle (St Benoît), leur journée rythmée par les heures de prière.
Leur vie est très austère rythmée par voir plan 3p99 :
- Travail intellectuel : écriture, lectures, méditations = « Scriptorium »
- Conditions de vie plutôt difficiles (ms voulues) : vaste dortoir avec paillasses au sol, « le
Scriptorium est la seule pièce chauffée »…
Ils doivent respecter le silence notamment lors des repas. (illustration par l’emploi du temps des
moines Hatier p 86)
Ils vivent en communauté dirigée par un abbé élu. Ils vivent éloignés de tout ( doc1p98 Situer
l’abbaye en France et quel est l’environnement autour)
Leur vie = idéal car ils consacrent toute leur vie à Dieu et ils sont les plus proches de Dieu.
Réforme de ces règles monastiques qd il y a relâchement :
DOC 4 P.99 Belin p 97 mieux à reprendre.
La critique de Bernard de Clairvaux (gd abbé de l’ordre cistercien)
1. Sur quels aspects de la vie monastique portent les critiques de Bernard de Clairvaux ?
Quels st ses arguments ?
Il critique le fait que les moines clunisiens recherchent la richesse (Que vient faire tant d’or dans un
sanctuaire ?), alors qu’ils ont fait vœu de pauvreté (+ vœu de chasteté + vœu d’obéissance).
Argument : en se retirant du monde, les moines savent qu’ils renoncent aux richesses de ce monde
(« nous avons abandonné pour le Christ la beauté du monde » l.19).
- Pr mieux se conformer à la vie du Christ (qui a constamment recherché la pauvreté).
- pr mieux accéder aux richesses spirituelles
2. Quel autre clerc évoque-t-il et fait-il la même critique pourquoi ?
Il évoque les évêques (l. 12), qui ont pour rôle de guider les laïcs et il peut être riche justement pour
provoquer l’attirance des populations.
3. Le sommet de la hiérarchie : Le pape.
Au sommet de la hiérarchie du clergé = pape qui impose sa conception à tous. Il est supérieur à tous
les autres clercs et même plus.
Doc 3p95 question = Ce document rappelle la puissance du pape face aux autres clercs : 25 les
évêques, mais aussi supérieur aux détenteurs de la puissance politique/tête de royaumes : 9 les
princes et 12 l’empereur. Il est considéré comme le successeur des apôtres = Pierre
Querelle des Investitures de 1075 et 1122 entre le pape et l’empereur parce que l’empereur avait
tendance à nommer les prêtres et les évêques ds son royaume = rôle de l’empereur.
Affirmation du rôle du pape. (doc4 p93 Belin à scanner)
Après cette Querelle, pape est élu par les cardinaux (cf organigramme doc scanné)
Le pape impose aussi des réformes comme il le fait avec le clergé séculier.
B. L’Eglise marqueur de la vie chrétienne
Le chrétien est avant tout un croyant. Quelles sont ces croyances ?
- un Dieu unique = religion monothéiste et la Trinité ( Dieu le Père, Le Christ le Fils et l’esprit
Saint)
- Le Christ = fils de Dieu ressuscité après la mort
- La vie éternelle après la mort qui est scellé par le jugement dernier (doc d’illustration)
Devant lequel chaque chrétien doit passer avant de savoir s’il va en enfer ou au paradis.
Le croyant a une véritable peur de l’enfer ce qui est entretenu par la peinture de l’époque : doc 2p97
Quels sont les sévices subis par les croyants ? Dévorer, maltraiter, pendus par les démons…
Pour accéder au paradis le chrétien doit faire son Salut c’est-à-dire : lutter contre les vices et résister
aux tentations avec l’aide de l’Eglise pour accéder au paradis.
Cette Eglise marque aussi le quotidien des croyants par :
- La journée : Les cloches qui marque les heures de la journée et l’identité de chaque village par
leur sonorité.
- L’année : Le calendrier sur lequel figure tous les saints ( illustration ?)
- La vie de chaque chrétien : les sacrements =
 le baptême = naissance et entrée dans la vie chrétienne
 le mariage = reconnaissance de l’union de deux famille et la création d’une nouvelle
famille
 l’extrême onction = application d’une huile sainte sur le croyant avant de mourir.
L’Eglise impose aux chrétiens certaines règles qu’il doit appliquer pour accéder au paradis :
- se déplacer à la messe de manière hebdomadaire (assister à l’office du dimanche)
- faire un pèlerinage dans un lieu Saint (Mont Saint Michel, Rome, Jérusalem, Saint Jacques de
Compostelle…) chemin avec des étapes = monastères qui doivent accueillir les pèlerins, des
églises…
- jeûner lors du Carême = 40 jours avt Pâques
- s’adonner à la confession = doc 4 p 97 conseil à un confesseur
1. L'attitude du curé pendant la confession :
Il ne doit pas montrer ses sentiments (impassible), ne pas regarder les fidèles (particulièrement les
femmes), il ne doit pas parler ni juger le confessé (pardon et pénitence).
2. Les péchés supposés les plus fréquents chez les paysans :
 « empiéter sur les champs d'autrui » (bornage des champs)
 « fraudes et larcins »
 ne pas payer l'impôt, particulièrement la « dîme » (impôt dû à l’Eglise correspondant à
1/10ème des productions).
II L’Eglise : un pouvoir considérable en extension
A. Les bâtiments religieux marqueurs du pouvoir dans la ville
L’Eglise cherche à marquer sa puissance aussi sur le territoire par les bâtiments religieux. Mais
comment l’Eglise arrive-t-elle à financer des projets d’une telle ampleur ?
(Image Notre-Dame (1160 pratiquement un siècle de travaux 1250), cathédrale de Rouen (151m
hauteur de la flèche), cathédrale de Chartres (30 ans de construction 37 m de hauteur)…)
Ils financent ces construction par les impôts prélevés aux paysans comme la dîme (1/10e des récoltes)
+ les dons. L’Eglise est riche à l’époque.
L’Europe est profondément christianisée. Eglise paroissiale = cœur du village.
Les bâtiments construits reflètent la richesse et la puissance de l’Eglise. Certains éléments ont une
fonction bien particulière.
Gargouilles : en forme d’animaux monstrueux : 2 utilités :
- Evacuation des eaux de pluie.
- Pr faire en sorte que les chrétiens craignent l’Enfer.
Vitraux :
- Scène de la Nativité : ds une étable, avec Marie + Joseph + bœuf + âne (=> lien avec les
crèches).
- Scène de la Résurrection du Christ : Marie-Madeleine (une femme qui a été sauvée par le
Christ du démon et qui le suit jusqu’à la fin de sa vie) est le 1er témoin de la Résurrection du
Christ.
Le tympan de Conques (fin du Vème siècle): tympan = partie supérieure et arrondie au-dessus de la
porte (schéma Nathan rouge) rôle = accueillir les chrétiens
- Ici représentation du Jugement dernier avec 124 personnages = ce à quoi sont destinés les
chrétiens.
- D’un côté les saints avec des rois à la droite du Christ… et les damnés de l’autre côté
(désorganisé…)
- Christ au centre en juge.
Analyse du document (Module) Cathédrale d’Amiens.
B. De l’intégration à l’exclusion
1. L’expansion de la chrétienté
Expansion en plusieurs étapes :
 Vagues missionnaires : envoi de moines qui prêchent la parole de l’Evangile et
convertissent des populations dans le Nord et l’Est de l’Europe.
 Intégration : les nouvelles populations sont baptisées et encadrées. Les comportements
sont christianisés.
C’est comme cela que toute l’Europe se trouve christianisé
2. Les exclus
Au moyen âge, dans l’Europe chrétienne, presque tous les habitants ont conscience d’appartenir à
une même communauté, la chrétienté. Rien de pire que d’être exclu. Punition suprême =
excommunication.
C’est le cas de ceux qui ont commis des fautes très lourdes et qui ne respectent pas la religion (les
excommuniés). C’est aussi le cas des lépreux, dont la maladie est considérée comme une punition
divine. (2 p 107)
Les juifs sont marginalisés. Pourtant, pas totalement exclus car ils sont utiles dans la société= métiers
liés à l’argent mais condamnés par l’Eglise… En tant de crise, ceux sont les boucs-émissaires en cas
de difficultés économiques.
3. L’hérésie
Celui qui « choisit » de ne pas croire aux dogmes ( ) ou qui professe des opinions contraires aux
dogmes. Ceux sont des personnes qui ont une vision différentes du Christianisme.
Il y a différentes hérésies :
 Les vaudois : critiquaient les richesses de l’Eglise et voulaient vivre pauvrement. Non
reconnus comme les franciscains et les dominicains, ils remettaient notamment en cause le
rôle des prêtres
 Les Cathares ( fiche élève cathares + doc5 p107 )
Cette hérésie voit le jour dans le Sud-Ouest de la France
vision dualiste du monde (Dieu du bien et Dieu du mal) qui ont connus un sort peu enviable. :
- ils sont pourchassés par des croisés : croisade des Albigeois
- ils sont jugés : Le tribunal de l’Inquisition est créé en 1230 pour venir à bout des hérésies
qui menacent l’Eglise. De nombreux inquisiteurs sont envoyés dans toute l’Europe pour
combattre les hérésies et les croyances populaires.
L’Eglise affirme sa puissance dans la région par :
- la répression (tribunal)
- la violence (croisade)
- la construction de cathédrale ex Albi ( photo)
-
+ généralement = l’éducation des fidèles (les ordres mendiants = ordre monastique vivant
aux côtés des populations pour leur transmettre les croyances de l’Eglise ex les franciscains)
Conclusion :
La religion = fondement/cœur de l’organisation de la société chrétienne en Occident et croyances
partagées par la majorité de la population européenne occidentale.
Elan des foules
Religion motive tellement les populations qu’elles n’hésitent pas à partir en croisade au Moyen
Orient en 1095 suite à l’appel du pape Urbain II pour reconquérir la ville de Jérusalem occupée
par les turcs.
Turcs qui empêchent les chrétiens de se rendre en pèlerinage sur le tombeau du Christ (Saint
Sépulcre).
Mobilisation de tous jusqu’en 1291
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