chapitre 3

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Chapitre 3 : L’économie comme flux circulaire :
La macroéconomie
Plan du chapitre :
A) Micro – Macro.
1. La macro-économie
B) Les grandes questions “macro” :
Quelques autres grandes questions “macro” :
C) Le flux circulaire du revenu, des dépenses, de la production.
D) La mesure de l’activité économique : Y ? Les bases de la comptabilité nationale
E) L’Etat et le reste du monde dans le flux circulaire.
F) L’économie ouverte
G) Trois mesures du P.I.B. : les trois optiques de la comptabilité nationale
H) Produit Intérieur Brut et Produit National Brut.
I) La comptabilité nationale en résumé...
J) Nuances et limites quant au P.N.B.
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A) Micro – Macro.
- La rationalité comme intentionnalité est le fait des individus : la mise en œuvre de la
rationalité dans les choix économiques individuels est l’objet de la « microéconomie ».
- Le fonctionnement du système dans son ensemble, ensemble des résultats, intentionnels ou
non, des décisions microéconomique est l’objet de la « macro-économie ».
Acheter un produit plutôt qu’un autre, de ne pas consommer aujourd’hui tout mon revenu,
donc d’épargner afin de pouvoir consommer plus demain, étudier plutôt que d’exercer un
emploi, toutes ces décisions sont d’ordre micro-économiques.
1. La macro-économie
La macro-économie, c’est l’étude de l’économie dans son ensemble, comme système dont il faut
comprendre la logique de fonctionnement.
- Elle requiert d’être cohérente avec les comportements microéconomiques mais ne se résume
pas à eux.
- Elle travaille sur des données agrégées (PNB, consommation, investissement, dépenses
publiques…)
- Elle est plus modeste en disant que du fait de notre interaction avec les autres, on fait
certains choix, plus ou moins conventionnels. Elle ne reconnaît pas les limites de la théorie
du choix.
- Elle est plus ambitieuse car elle prétend expliquer par elle-même le caractère social.
B) Les grandes questions “macro” :
Comment expliquer :
- l’inflation :
Le taux de croissance des prix
- le chômage :
Le nombre de personnes qui cherchent un emploi et de celles qui n’en ont pas !
- le revenu et sa croissance :
Le Produit National Brut, mesure du produit total créé par l’économie
(Mais ce n’est peut-être pas la meilleure…)
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Quelques autres grandes questions “macro” :
- La contrainte extérieure et son incidence :
La balance de nos paiements extérieurs : nous importons, nous exportons et les
capitaux sont mobiles.
- la politique macroéconomique :
Les différents instruments que la collectivité (l’état par ex.) peut mettre en
œuvre pour tenter d’influer sur le développement de l’économie
C) Le flux circulaire du revenu, des dépenses, de la production.
P.I.B. = Produit Intérieur1 Brut.
Le flux circulaire de l’économie repose sur des idées très simples mais qui ont leur cohérence
logique, en particulier COMPTABLE.
1. Pour produire, les entreprises utilisent des facteurs de production
2. L’utilisation de ces facteurs entraîne pour elles des coûts de production
1
Intérieur fait référence à la notion spatiale de territoire, quel que soit le statut des individus qui sont engagés
dans les activités économiques.
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3. Le paiement de ces coûts de production constituent pour les fournisseurs des facteurs de
production des revenus (primaires sur base desquels l’Etat perçoit des impôts et taxes dont
une fois déduction faite; déterminent les revenus disponibles)
4. Ces revenus permettent à ceux qui les ont reçus de financer leurs dépenses de
consommation ou d’investissement
5. Ces dépenses constituent les recettes pour les entreprises correspondant aux ventes de leurs
produits
6. Ces recettes leur permettent de couvrir leurs coûts de production, la boucle est bouclée !
D) La mesure de l’activité économique : Y ? Les bases de la comptabilité nationale
- La mesure de base de Y est appelée le Produit Intérieur Brut (P.I.B.)
- Le P.I.B. est d’abord la somme des valeurs ajoutées produites sur le territoire de l’entité
considérée (région, nation, …) : optique « Production ».
- Le concept de « valeur ajoutée » : valeur de la production – valeur des biens intermédiaires
et des importations.
N.B : Il y a, comme nous allons le voir, trois manières de calculer le PIB :
- l’optique « Production »
- l’optique « Revenu » (ou Répartition)
- l’optique « Dépenses » (ou Affectation).
Elles donnent évidemment le même résultat car elles sont basées sur l‘identité
comptable du flux circulaire : la production entraîne des coûts, les coûts engendrent la
création de revenus, les revenus sont affectés à des dépenses portant sur ce qui a été
produit par les entreprises.
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E) L’Etat et le reste du monde dans le flux circulaire.
X, Z et CNE (contribution nette de l’étranger) montre la place que prennent les relations
extérieures dans le flux circulaire. Il en est de même pour l’Etat : G, B, Te, Td).
Cela concerne aussi l’Etat : elle prend une partie de nos revenus  on ne peut pas le
consommer  L’Etat nous force à épargner. Il achète avec cela les biens utiles à la société.
L’Etat dans ce schéma ne “produit” rien en apparence: il ponctionne des revenus par des
impôts (Td) et des taxes (Te) pour les redistribuer entre les citoyens sous de multiples formes
tel que :
- Des services (administration, défense nationale, enseignement, santé…)
- Des biens (routes, égouts, …biens collectifs).
- Des transferts (revenu minimum, allocations de chômage, bourses d’études, B dans
le schéma).
G = consommation publique
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Le flux circulaire est d’ordre descriptif.
Si on ne produit pas de VA, il n’existe pas d’économie. La condition nécessaire et suffisante
de l’existence de l’économie est la production de VA.
A toute production correspond une VA. Et à toute valeur ajoutée correspond des revenus. Pas
de revenus sans VA.
Donc, on peut dire que sans revenu, pas d’économie
Revenu  dépenses  particuliers et entreprises ; car les VA des entreprises entrainent les
revenus et les entreprises ( comme les particuliers ) vont dépenser ces revenus.
Mais pour les particuliers, mais aussi les entreprises, il y a la contrainte budgétaire :
Y≡C+S
Y = production  une mesure de la production globale nette des entreprises
A la disposition des particuliers et des entreprises.
C’est le PIB : le produit intérieur brut ( = somme des valeurs ajoutées de toutes les
entreprises).
La somme des valeurs ajoutées doit être égale à tous les coûts de consommation + l’épargne
que l’on fait sur son revenu.
Epargner pose question pour les entreprises qui restent alors avec une partie de leur
production non-achetée puisqu’une partie des revenus n’a pas été utilisées afin d’acheter.
Ce surplus de production qui volontairement ou involontairement n’a pas été vendu est
l’investissement des entreprises.
EX :
2 entreprises : une qui vend un produit A, l’autre un produit B.
- Si une entreprise n’a pas tout vendu ses produits A, c’est un investissement vendu
aux entreprises.
- Soit c’est un investissement à plus long terme et le surplus d’invendus B sera vendu
plus tard.
Y ≡ C + S est donc vrai aussi !
Donc, nécessairement, la valeur totale de l’épargne crée dans le système doit être égale à la
valeur des investissements. L’épargne correspond au non-vendu, donc au stock ( car ce que
l’on n’achète pas est « stock » des entreprises.
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Emplois
Ressources
Chiffre d’affaires ( quantité de produit
vendu X prix du produit )
En €
Coûts des biens intermédiaires
nécessaires à la production
 6000
.
Valeur ajoutée par l’entreprise aux
biens intermédiaires
 4000
 10.000
Salaire + EBE
(excédent brut d’exploitat°)
PROFIT
…….......
Bénéfice propre
Toute création de revenu dit création de valeur ajoutée
F) L’économie ouverte
X = exportation
Z = importation
Dans le graphique, la flèche X entre car il y a demande du reste du monde pour des produits
fabriqués en Belgique.
Donc on rajoute cette demande à
C+I+G+X
Avec Z, par exemple, quand on achète une caméra Nikon, on achète une valeur ajoutée qui
n’a pas été produite en Belgique.
Il y a donc une partie de la production nationale qui va partir puisqu’on ne paie pas dans
l’économie belge. ( Nous importons la moitié de nos coûts de consommation ).
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Pour les valeurs ajoutées sur le territoire correspondent un revenu sur le territoire. Avec ce
revenu, les particuliers consomment, les entreprises investissent et l’Etat consomme aussi.
Puis une partie des VA ajoutées étrangères arrive dans notre économie puisqu’ils achètent
notre production.
+X
Mais une partie de notre V.A va à l’étranger et donc sort de notre économie.
-Z
Enfin, les capitaux se déplacent entre les pays…notre épargne “part” à l’extérieur et vice et
versa
G) Trois mesures du P.I.B. : les trois optiques de la comptabilité nationale
Pour résumer les quelques points précédents, voici les 3 optiques de la comptabilité
nationale :
- Production
La somme des “valeurs ajoutées” produites
- Distribution (ou Revenus)
La somme des revenus primaires payés pour des activités productrices
salaires, profits, etc.
- Affectation (ou Dépenses)
la somme des dépenses de biens finaux moins les importations Z
Y = C + I + G + X – Z : identité comptable
Elles sont équivalentes : donnent le même Y !
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H) Produit Intérieur Brut et Produit National Brut.
- Le Produit Intérieur Brut (P.I.B.) :
Il mesure la valeur de la production réalisée sur le territoire national.
- Le Produit National Brut (P.N.B.)
Il mesure le revenu total reçu par les résidents du pays considéré
P.N.B. = P.I.B. + le revenu net reçu du reste du monde (positif ou négatif),
CNE
Ex : les « frontaliers »
PNB = PIB + CNE
I) La comptabilité nationale en résumé...
Tout part de la colonne PIB aux prix du marché + CNE, c’est à dire de l’optique
“production”.
- Quand on va vers la gauche, on s’oriente vers l’affectation de ce produit en fonction des
différents usages que l’on peut en faire.
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- Vers la droite, c’est la distribution qui est prise en compte : à qui vont être attribués ces
revenus ?
J) Nuances et limites quant au P.N.B.
ATTENTION :
- De bien distinguer entre le “nominal” et le “réel” : seul le second ne mesure que l’évolution
des quantités !!
- De prendre en considération l’évolution de la population : P.N.B. par habitant
- De réaliser que le P.N.B. n’est PAS une bonne mesure de notre bien-être : il ne mesure pas
tout, il mesure mal... Et même s’il le faisait, « l’argent ne fait pas le bonheur » même s’il y
contribue…
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