Fonctionnement du déchocage RMC Traumatisés graves concernés par cette structure Le rôle dévolu à cette structure est l’accueil des traumatisés graves instables malgré une prise en charge préhospitalière optimale. Plus concrètement, ce sont des blessés dont la situation est trop critique pour qu’ils soient directement pris en charge dans le secteur d’imagerie à leur arrivée au CHU. Le rôle dévolu au déchocage RMC est de réaliser les gestes de réanimation nécessaires à la stabilisation de ces traumatisés graves, de manière à pouvoir compléter leur bilan dans le secteur d’imagerie et/ou entreprendre le traitement de leurs lésions vitales par radiologie interventionnelle ou par abord chirurgical. Le nombre de patients concernés par cette structure peut être évalué entre 50 et 100/an. Cette évaluation devra être reprécisé après quelques mois de fonctionnement. Critères d’admission au déchocage RMC : patient traumatisé présentant au moins un des critères suivants Pression artérielle systolique <90mmHg après remplissage vasculaire Nécessité d’un support hémodynamique par amines vasopressives Ventilation mécanique SpO2<92% sous oxygène 15L/min au MHC Score de Glasgow ≤ 9 Amputation de membre au niveau de la cheville, du poignet ou au dessus Traumatisme pénétrant de la tête, du cou, du thorax ou de l’abdomen Brulés en attente de transfert vers un centre spécialisé avec surface brulée>40% et/ou nécessité d’une voie veineuse centrale et/ou d’une intubation trachéale Moyens matériels et humains La structure est prévue pour fonctionner 24h/24, tous les jours de l’année. Elle repose sur des moyens médicaux et paramédicaux qui sont mutualisés avec la RMC, la neuroréanimation et le secteur d’anesthésie de Gabriel Montpied. L’alerte est déclenchée par le régulateur du SAMU 63 disposant tous les jours des coordonnées téléphoniques du médecin réanimateur en charge du déchocage. Celui-ci est contacté validant l’admission. C’est aussi le médecin régulateur SAMU qui prévient les autres spécialistes concernés par ce blessé (Radiologue, Neurochirurgien, Chirurgien Orthopédiste, Chirurgien Viscéral…). L’admission de ces patients se fait directement dans les locaux aménagés à cet effet à l’entrée de la RMC et équipés de tout le matériel nécessaire à la réanimation d’urgence. Les moyens paramédicaux sont représentés par les IADE du service RMC qui vont modifier leurs horaires pour assurer la couverture 24h/24. Les moyens médicaux reposent sur un médecin senior spécifiquement identifié pour cette tâche, au sein de l’équipe de la RMC, tous les jours. Il est relayé à partir de 18 h, ainsi que les week-ends et les jours fériés par le médecin de garde de la réanimation. Ce médecin senior est assisté par un interne DESAR du service aux heures ouvrables et par l’interne DESAR de garde au bloc central Gabriel Montpied en dehors de celles-ci. Il appartient au médecin senior de décider de la mobilisation du médecin d’astreinte en réanimation en fonction du temps nécessaire à la prise en charge du traumatisé et de la charge de travail représentée par les autres patients hospitalisés en réanimation. Face à une situation d’urgence, le médecin de garde en neuro-réanimation peut également apporter son concours, le temps nécessaire pour que le médecin d’astreinte soit présent sur le site. En fonction de leur disponibilité, les médecins de l’équipe SMUR qui ont pris en charge le traumatisé peuvent être associés au déchocage. Articulation avec les autres structures dévolues à l’urgence Les traumatisés ne relevant pas des critères d’admission au déchocage RMC sont sous la responsabilité de l’équipe du SAU qui décidera de la prise en charge. Si un patient se dégrade au cours du transport ou lors de sa prise en charge hospitalière avec apparition de critère d’admission au déchocage RMC, le déchocage RMC sera immédiatement contacté. Si un traumatisé non régulé par le SAMU, ayant un ou des critères d’admission au déchocage RMC, est directement transporté au SAU par les Sapeurs-Pompiers il sera également fait appel au déchocage RMC. Idéalement ce blessé sera transféré dans cette structure par les pompiers sans s’arrêter aux urgences. Il est souhaitable que les traumatisés graves présentant un ou des critères d’admission au déchocage RMC, adressés au CHU par d’autres établissements hospitaliers de la région soient gérés en commun avec le régulateur du SAMU 63 pour que le dispositif de pré-alerte puisse être déclenché (cf. paragraphe précédent).