Dissertation appuyée sur un dossier documentaire Il est demandé au candidat : • de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ; • de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ; • de mobiliser ses connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ; • de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties. Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation. THÈME DU PROGRAMME : Représentation du fonctionnement de l’économie – Les acteurs et leurs relations, Les échanges extérieurs. SUJET Quelles sont les caractéristiques des échanges extérieurs de la France ? DOCUMENT 1 Evolution de la part des exportations et des importations de biens et de services dans le PIB. 28,2 27,4 30 25 20,1 20 15,7 Exportations/PIB en % 18,8 Importations/PIB en % 14,9 15 10 5 0 1983 1993 2003 Source : D’après INSEE, comptes nationaux annuels. 769782874 DOCUMENT 2 Evolution des exportations et des importations de la France par secteur d’activité, (indices, base 100 en 1978). 1978 Exports Imports 100 100 100 100 100 100 100 100 Agriculture Industrie Services marchands Ensemble 1988 Exports Imports 280,0 161,9 273,7 297,0 252,6 271,4 271,4 285,3 2003 Exports Imports 302,9 209,5 617,1 603,4 569,2 582,9 593,4 575,3 Source : Tableaux de l’économie Française, 2004-2005, INSEE. DOCUMENT 3 Une faiblesse structurelle de la France provient de la forte concentration de ses échanges extérieurs sur quelques pays partenaires. Ses premiers clients sont aussi ses principaux fournisseurs. Cette situation renforce la solidarité des conjonctures1, ce qui est un avantage en période de haute conjoncture, mais un inconvénient en période de marasme, les pays s’exportant alors mutuellement leurs difficultés. [D’autre part], la France réalise ses plus forts excédents dans des « filières d’activité » parvenues depuis longtemps à maturité : les industries agro-alimentaires et l’automobile. Le solde particulièrement élevé des biens d’équipement s’explique essentiellement par les ventes d’Airbus. A l’inverse, la France connaît des déficits élevés dans des domaines stratégiques comme l’énergie. Source : L. Abdelmalki, R. Sandretto, Les cahiers français, n° 299, La Documentation française, novembredécembre 2000. 1 : Idée selon laquelle, du fait des échanges de biens et de services qui lient les pays entre eux, le niveau de l’activité économique dans un pays a des répercussions sur celui des partenaires commerciaux de ce pays. DOCUMENT 4 Les 20 premiers fournisseurs et les 20 premiers clients de la France en 2004 (en milliards d’euros). 70 60 50 clients 40 fournisseurs 30 20 10 c ou r Sin ga p Maro Grèce ie Alg ér d u su d Ar a b ie Sa ou dit e Co rée Po log ne ie Aut ri ch e Turqu Po rtu gal Su èd e Irlan d e ège Norv Ru ssi e Su iss e Jap on as Pay sB Ch ine Etats -Unis me-U ni Ro ya u Belg i qu e ne Espag Italie Allem ag ne 0 Source : Le commerce extérieur de l’année 2004, Minefi, Direction générale des douanes. 769782874 DOCUMENT 5 Exportations et importations de la France par groupe de produits (en milliards d’euros) et taux de couverture (en %) en 2003. Exportations Importations Taux (FAB) (CAF) couverture 10,6 8,8 120,5 314,1 318,7 98,6 1- Agriculture, sylviculture, pêche 2- Industries - industrie agroalimentaire - énergie - produits manufacturés 29,7 11,3 273,1 22,8 32,7 263,2 130,3 34,6 103,8 50,0 49,6 76,5 97,0 324,7 324,7 77,1 56,4 37,8 68,7 100,3 327,5 322,5 60,4 88,6 131,2 111,4 96,7 99,1 100,7 127,6 32,7 44,4 19,6 40,8 166,8 108,8 4,1 13,9 22,7 2,0 1,7 401,8 3,1 12,3 20,5 2,2 2,7 382,9 132,3 113,0 110,7 90,9 63,0 104,9 de dont : - biens de consommation automobile biens d’équipement - biens intermédiaires TOTAL échanges de biens (1 + 2) (FAB-CAF)1 TOTAL échanges de biens (1 + 2) (FAB-FAB)1 3- Services - tourisme - services hors tourisme dont : - négoce et commissions - transports et télécommunications - services aux entreprises - activités culturelles - services d’assurance et financiers TOTAL échanges (1 + 2 + 3) (FAB-FAB) Source : Les échanges extérieurs de la France en 2003, Insee Première, n° 969, mai 2004. 1 : le montant des importations de biens est légèrement surestimé car il intègre le coût des assurances et du transport. On dit que les importations sont comptabilisées CAF. Si l’on calcule les importations FAB pour pouvoir les comparer aux exportations, la correction est pour 2003 de l’ordre de 5 milliards d’euros. En réalité, les exportations de biens sont donc légèrement supérieures aux importations de biens. DOCUMENT 6 Chaque année, le Centre d’Observation Economique interroge un échantillon d’importateurs européens sur l’image compétitive des produits importés. Les enquêtes de 2000 et 2001 révèlent que les produits français possèdent une bonne compétitivité hors prix1 sur les marchés européens. [La France] affiche ses meilleures performances dans le secteur de l’agroalimentaire, en se positionnant au premier rang. Dans les autres secteurs de biens de consommation, les produits français se caractérisent aussi par une très bonne image […] seuls les produits allemands étant mieux appréciés. S’agissant des biens intermédiaires et d’équipement, nos produits se classent en quatrième position derrière les produits allemands, japonais et américains. Parmi les critères hors prix, la qualité et le design constituent les meilleurs atouts de nos produits. L’image des réseaux de distribution français, qui constituait plutôt un point faible il y a une dizaine d’années s’est même nettement améliorée. Le contenu en innovation recueille, en revanche, l’image la moins favorable. De ce point de vue, il est important pour la France d’être attentive à sauvegarder sa capacité créative. Après avoir culminé à 2,4 % en 1993, la part des dépenses de recherche-développement dans le PIB est retombée à 2,15 % en 2000. Source : J. Anas, L. Ferrara, A. Henriot, Le Monde, 5 février 2002. 1 : la compétitivité hors prix désigne la capacité de vendre des biens et des services pour d’autres motifs que leur prix (image de marque, fiabilité, innovation, qualité du service après-vente …) 769782874