Chap 12 - georepere

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DECOLONISATION ET NAISSANCE DU TIERS MONDE
26 août 2014
Chap. 12
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LA DECOLONISATIONS DE L’AFRIQUE NOIRE FRANCOPHONE : LE CAS DU MOYENCONGO, DU GABON ET DE L’OUBANGUI-CHARI
INTRODUCTION
La 2ème guerre mondiale a ébranlé la position de la métropole, et remis en question le maintien
de la domination française dans un empire colonial parvenu à son apogée à la fin des années
30. La France, enlisée dans un régime d'assemblée faible et instable, n'a pas perçu la montée
dans ses colonies du mouvement d'émancipation des peuples indigènes. N'ayant pas comme le
Royaume-Uni d'expérience en matière de décolonisation, elle a conservé l'illusion que
quelques aménagements suffiraient à y maintenir son emprise.
I- LES AMENAGEMENTS INITIES PAR LA FRANCE EN GUISE DE REPONSE AUX
REVENDICATIONS NATIONALISTES
1. L’esprit de Brazzaville
Alors que la France est toujours engluée1 dans la Seconde Guerre mondiale, des
revendications se font de plus en plus audibles dans ses colonies d’Afrique noire. La France
voudrait que ces colonies continuent à lui apporter leur aide dans la guerre. Du 30 janvier au 8
février 1944, le Comité Français de Libération Nationale (CFLN), organe dirigeant de la
France Libre, organise une conférence à Brazzaville rassemblant principalement les
gouverneurs de colonie pour arrêter la nouvelle doctrine de la politique coloniale de la France
après la victoire des Alliés. La suppression des régimes de l’indigénat et du travail forcé, la
participation aux assemblées locales et la reconnaissance du droit syndical aux « indigènes »
figurent parmi les principes retenus à la conférence. Celle-ci jette donc les bases de l'Union
française.
2- L’Union française et le maintien de la domination française
Après la Conférence de Brazzaville, la IVème République adopte et met en place en 1946, un
nouveau cadre juridique destiné à se substituer à l'Empire français sous le nom d'Union
française. En réalité, il y a peu de changements et la métropole maintient pour l'essentiel sa
tutelle sur ses colonies qui deviennent des « Départements et Territoires d'outre-mer »( DOMTOM ), et sur leurs habitants, qui deviennent des « autochtones ».L'Union française est dotée
d'une assemblée purement consultative. Ainsi, la France refuse de s'engager dans aucune des
deux alternatives possibles, soit l'assimilation qui impliquait l'égalité des droits et
l'intégration, soit l'acceptation d'un processus évolutif d'émancipation progressive en douceur
débouchant à terme sur l'autonomie, puis sur l'indépendance.
3- La loi-cadre Deferre de 1956
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Retenir (quelque chose) dans une matière collante les routes boueuses engluent les chars
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Durant l’hiver 1955-1956, la guerre d’Algérie prend une tournure dramatique avec la
confirmation d’un engagement militaire total. La tension qui s’ensuit 2 est également nourrie
par le souvenir encore très présent des crises du Maroc et de la Tunisie (qui accèdent à
l’indépendance les 7 et 20 mars 1956), par les réminiscences3 de la guerre d’Indochine, et
enfin par l’inquiétude générée par l’insurrection camerounaise de mai 1955.
Afin d’éviter toute nouvelle flambée sécessionniste, le gouvernement Mollet programme une
loi4 de transition vers l’autonomie de l’Afrique noire. Le 21 mars, la loi est présentée à
l’Assemblée. Les députés l’adoptent le 23 du même mois. Elle est promulguée le 23 juin.
Elle accorde une assez large autonomie aux Territoires africains, qui peuvent désormais élire
chacun une Assemblée locale appelée elle-même à désigner un Conseil de gouvernement dont
le Vice-président doit être obligatoirement un Africain.
4. La Communauté française de 19585
Revenu au pouvoir en 1958, de Gaulle poursuit dans cette voie en appelant les Territoires
d'outre-mer à devenir membres d'une Communauté française présidée par lui et préparant le
chemin vers l'indépendance.
Avec la Communauté, les États et pays d’outre-mer deviennent souverains et autonomes. La
Communauté garde néanmoins le contrôle de la politique économique, des affaires étrangères,
de la défense, de la monnaie, de l’enseignement supérieur et d’autres domaines d’intérêt
commun. Bien qu’approuvée par référendum (à l’exception de la Guinée de Sékou Touré), la
Communauté perd sa raison d’être lorsque les territoires africains acquièrent leur
indépendance dans les années soixante.
II- LA DECOLONISATION DU MOYEN-CONGO
Dès 1890, le territoire est cédé à des compagnies concessionnaires, qui versent un impôt à
l’administration française. Elles reçoivent pour trente ans, d’immenses domaines variant entre
200 000 et 14 millions d’hectares. Les dites compagnies doivent verser 15 % de leurs
bénéfices comme impôts à l’administration française. Elles exploitent les ressources naturelles
de la colonie comme le sucre, le caoutchouc, l’ivoire ou le bois précieux. Le travail forcé et le
portage administratif, les conditions de travail inhumaines déciment les populations (peut-être
300 000 morts entre 1890 et 1910). Divers scandales, comme le coût humain de la
construction du chemin de fer Congo-Océan (Brazzaville-Pointe-Noire) entraînent de
2
Venir après (quelque chose) de façon naturelle ou logique
Souvenir imprécis
4
Cette loi permettrait de rattraper le retard de la décolonisation française, et ce pacifiquement (ce qui apparaît
comme paradoxal en regard de la gestion mollétiste de la crise algérienne), tout en préservant les intérêts
métropolitains en Afrique-Équatoriale française (A-ÉF) et en Afrique-Occidentale française (A-OF).
La préparation de la loi incombe au socialiste Gaston Defferre. Le maire de Marseille et ministre de la France
d’outre-mer est connu pour son désir d’une décolonisation raisonnée et pacifique, ainsi qu’il l’a manifesté lors de
la guerre d’Indochine. Il se met à la tâche, afin de se rapprocher des principes inappliqués de la Constitution de
1947, à savoir « l’égalité des droits et des devoirs » entre métropole et colonies. Mais il doit surtout élaborer un
cadre législatif permettant à la fois de désarmer les colonialistes et d’offrir une réponse aux leaders africains du
Palais-Bourbon, déterminés à accéder à l’autonomie.
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Elle est créée en 1958 par la Constitution de la Ve République, la Communauté se substitue à l’Union française
fondée en 1946, qui regroupait la France et les pays d’outre-mer.
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vigoureuses protestations, dont celle de l’écrivain André Gide dans Voyage au Congo et les
reportages d'Albert Londres, qui obligent les autorités françaises à retirer aux compagnies les
concessions qu’elles détiennent, du moins la plus grande partie. Ainsi, les conditions
d'exploitation de la colonie expliquent que le nationalisme se soit vite développé au Congo.
En 1926, André Grenard, dit Matsoua fonde une amicale chargée de venir en aide aux
tirailleurs. Cette amicale devient vite un mouvement de protestation. L’administration
coloniale prend peur, et fait incarcérer Matsoua, qui meurt en prison en 1942, dans des
conditions restées obscures. Mais, Le nationalisme congolais prend réellement corps après la
Seconde Guerre mondiale. En 1945, les Congolais élisent le premier député congolais, JeanFélix Tchicaya, à l'assemblée constituante de Paris. Jean-Félix Tchicaya participe, au côté de
Felix Houphouët-Boigny, à la co-fondation du Rassemblement Démocratique Africain
(RDA), qui mène la lutte pour l’indépendance de l’Afrique occidentale. Il est le grand
pourfendeur6 du colonialisme de Brazzaville à l’Assemblée française, ce qui lui vaut de
fonder en 1946 le Parti progressiste congolais (PPC), section congolaise du Rassemblement
démocratique africain (RDA). Tchicaya s'oppose à Jacques Opangault. Celui-ci est d’abord
chef de la section congolaise de la Section Française de l’Internationale Ouvrière puis
fondateur du Mouvement Socialiste Africain. Chacun s’appuie sur son groupe de populations
d’origine : Tchicaya sur les Vilis de la région de Pointe-Noire et du Kouilou, Opangault sur
les M’Bochis du Nord.
La IVe République, consciente de ce problème et désireuse de maîtriser les mouvements
d’émancipation, confie à certains de ses agents la mission d’approcher des responsables
politiques. C’est ainsi que l’abbé Fulbert Youlou, après un faux départ en 1946, entre dans
l’arène politique de manière sensationnelle en remobilisant politiquement les Laris. Ce faisant
il fonde en 1956 l'Union démocratique de défense des intérêts africains (UDDIA). Au même
moment, le SDECE s’attache pour le Congo à assurer la victoire7 de Youlou à partir de 1956.
Cette politique se concrétise dès novembre 1956 par la victoire de Youlou à la mairie de
Brazzaville, suivie par celle de son allié vili Stéphane Tchitchelle à Pointe-Noire, au cœur du
fief de Tchicaya. Entre 1957 et 1958, Tchicaya est peu à peu écarté du jeu politique congolais
qui, à partir de l’automne 1957, se polarise entre Youlou et Opangault.
Après la création de l’Assemblée territoriale du Congo suite à la promulgation de la loi-cadre,
Opangault dirige le gouvernement congolais, mais Youlou jouit de la majorité à l’Assemblée
à une voix près, à la suite de « l’affaire Yambot ». En 1958, le référendum sur la Communauté
française obtient 99 % de « oui » au Moyen-Congo ; ce qui consacre la naissance de la
République autonome du Congo le 28 novembre 1958.
En prévision de cette proclamation, on assiste à l’intérieur et à l’extérieur de l’Assemblée
congolaise à la conclusion de longues opérations de déstabilisation du gouvernement
Opangault menées par l’abbé Fulbert depuis l’été. Youlou, à force d’intrigues et avec l’appui
6
Personne qui met à mal (quelque chose ou quelqu'un) par la critique ou s'emploie avec obstination à la fin de
(quelque chose ou quelqu'un) (soutenu) Exemple : ,la pourfendeuse de toutes les entreprises qui polluent
7
à l’échelle du territoire congolais, pour le mettre sur un pied d’égalité avec ses deux principaux opposants ; à
l’échelle africaine, en obtenant son adhésion et celle de son parti au RDA début 1958 – concurrençant ainsi
directement Tchicaya qui se retire alors du RDA –, et à l’échelle française, en lui ouvrant les portes d’un univers
normalement réservé aux seuls députés africains, en l’occurrence à Tchicaya.
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de Christian Jayle, président de l’Assemblée et partisan de Youlou, pousse les socialistes à la
faute : leur tentative de coup de force pour récupérer le « transfuge » Yambot échoue et les
discrédite. Youlou se fait élire premier ministre, s’installe au pouvoir avec son équipe et
préside à la naissance de la République. La tension difficilement contenue depuis novembre
éclate en février 1959 : les M’Bochis et les Laris se livrent au cours de trois journées
sanglantes à une véritable guerre civile dans les Brazzavilles noires.
Très attendues, des élections législatives sont prévues pour juin 1959 pour faire émerger une
véritable majorité. La réorganisation électorale opérée par le gouvernement Youlou assure à
l’UDDIA une victoire sans partage. Après avoir fait capoter le projet d’Union des
Républiques d’Afrique centrale (URAC) – à laquelle Léon M’Ba refuse de participer –,
Brazzaville obtient son indépendance le 15 août 1960 à la suite des négociations finales de
juillet menées communément avec le Tchad et la Centrafrique. Youlou en devient le premier
président du Congo, après s'être assuré le soutien de l'ethnie majoritaire, les Bakongos.
III- LA DECOLONISATION DE L’OUBANGUI-CHARI
La marche vers l'indépendance, entamée après la fin de la Seconde Guerre mondiale, est
marquée par la personnalité de Barthélemy Boganda, le premier prêtre catholique de
l'Oubangui-Chari, qui devient territoire d'outre-mer en 1946. Il est élu à l'Assemblée nationale
française en 1946, puis réélu en 1951 et en 1956. Fondateur en 1950 du Mouvement pour
l'évolution sociale de l'Afrique noire (MESAN), Barthélemy Boganda est un humaniste
modéré qui réclame justice et dignité. Il n'en est pas moins en butte à l'hostilité de
l'Administration, des colons et de l'Église (qu'il a quittée). Son objectif est la construction
d'une nation oubanguienne au sein d'un ensemble plus vaste.
Devenu, à l'unanimité, président du Grand Conseil de l'AÉF en 1957, il préconise la
constitution d'un État unitaire mais décentralisé avec le Congo et le Tchad, ouvert, de surcroît,
à d'autres territoires. Il caresse aussi l'idée d'une Union des États de l'Afrique latine qui
associerait les pays des colonies française, belge et portugaise. Ces projets n'entraînant pas
l'adhésion de ses partenaires de l'AÉF, la République centrafricaine, membre de la
Communauté, est proclamée le 1er décembre 1958, après référendum. Barthélemy Boganda ne
connaîtra pas l'indépendance totale de son pays : il meurt le 29 mars 1959 dans un accident
d'avion dont les circonstances8 restent mal élucidées.
Après l'assassinat de Boganda en 1959, le père de l'indépendance centrafricaine, c'est Goumba
qui semble être son successeur mais David Dacko, soutenu par la France, devient le premier
président de la république en 1960. . Le 13 août 1960 le pays accède à l'indépendance.
IV- LA DECOLONISATION DU GABON
La population du Gabon travaille pour la puissance coloniale afin d'exploiter principalement
ses ressources forestières. Lors de la construction de la ligne de chemin de fer Congo-Océan,
les conditions de travail sont si dures qu'elles provoquent les premières grandes révoltes. En
1919, il se créa à Libreville une sous – section de la « Ligue Internationale des Droits de
l’Homme et du Citoyen », qui deviendra le fer de lance de l’émancipation des Gabonais
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Il meurt en pleine campagne électorale, dans un accident d'avion le 29 mars 1959.
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opprimés. Ce mouvement reçut à partir de 1922, l’appui du journal Echos gabonais qui
dénonça les abus de l’autorité colonial française au Gabon.
Au Gabon, le décret de la création du « Conseil Représentatif Local » chargé d’élire le
délégué gabonais à l’Assemblée de l’Union Française et les conseillers de la République date
de 1946. Avait été élu président dudit Conseil un Français, Marcel Régnot. Stanislas
Mimolette et Paul Gondjout figuraient parmi ses membres. En 1948 , Madame Piraube devint
Président du Conseil Représentatif Local . Elle deviendra en 1953, maire de Port – Gentil .
Au Grand Conseil de l’AEF, qui siégeait à Brazzaville, le Gabon envoya en 1947 cinq
représentants : Paul Flandre, Marcel Régnot, Yves Evouna , Edward Mossot et Paul Goudjout
. En 1952, y succédèrent Vincent de Paul Nyonda , Charles Bakissi , Eugène Amogo , Paul
Flandre et Yves Evouna . En mai 1957, rentrèrent Vincent de Paul Nyonda , Sossa
Simawango et Charles Bakissi , Eugène Amogo et Jean – Félix M’bah .
Poursuivant son évolution, en 1952 , le « Conseil Représentatif Local » devint « Assemblée
Territoriale du Gabon » et Walker Deemin dirigea cette institution comme président jusqu’en
1956 , date de l’avènement de la Loi – Cadre préparé par Gaston Deferre . Pour consacrer les
nouvelles structures issues de la Loi-cadre, des élections furent organisées au Gabon 31 mars
1957. Les anciens « comités électoraux » devenus par l’évolution normale des partis
politiques, présentèrent devant le suffrage universel trois listes aux élections : le Bloc
démocratique gabonais (BDG) conduit par Paul Goudjout, son fondateur ; l’Union
démocratique et sociale gabonaise (UDSG) de Jean-Hilaire Aubame et une liste
d’indépendants dite « D’Entente et de défense des intérêts gabonais ». Les résultats se
présentèrent de la manière suivante : UDSG (18 députés), Indépendants (14 députés), BDG (8
députés). On pense que les leaders de l’UDSG vont prendre le pouvoir. Mais, il n’en fut rien.
Grâce aux désistements et aux rattachements le BDG passa de 8 à 21 députés et l’UDSG de
18 à 19. C’est ainsi que Paul Goudjout fut promu président de la nouvelle Assemblée. C’est
donc, lui qui traita avec la France pour le transfert des pouvoirs avant l’entrée en scène du co
– leader, Léon Mba.
En 1957, Léon Mba, qui avait occupé le poste de maire de Libreville, fut élu par l’Assemblée
Territoriale vice – président du Conseil de Gouvernement du Gabon. Digo, gouverneur du
Gabon, était à la tête du Conseil de Gouvernement. Le 28 juillet 1958, le vice – président
Léon Mba devint président de ce même Conseil.
Le « OUI » en faveur de la « Communauté » (au Referendum du 28 septembre 1958)
proposée par De Gaulle, marquait un pas en avant dans le processus de la décolonisation. Les
leaders du Parti de l’unité nationale gabonaise (PUNGA) : René Paul Sousate et Jean –
Jacques Boucavel qui n’entendaient pas que le Gabon indépendant soit encore la chasse
gardée de la France militèrent pour le « NON » au Referendum. Mais, sans succès.
Le 28 novembre 1958, d’un vote unanime des élus du peuple à l’Assemblée législative la
colonie du Gabon devenait République Gabonaise, territoire autonome avec à sa tête un
premier ministre, Léon Mba, nommé le 18 février 1959. Le Conseil de gouvernement se mua
en Conseil des ministres. Par ces changements, la fédération de l’AEF n’avait plus sa raison
d’être. Elle éclate le 30 juin 1959. Il appartenait désormais à chaque membre de l’AEF de
guider son destin.
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Le 9 février 1960 le Gabon célébra sa fête nationale, pour la première fois .
Le Gabon accéda à l’indépendance le 17 août 1960, en présence de la délégation française
conduite par André Malraux, venu transmettre le pouvoir aux autorités gabonaises. Le 12
février 1961, le Premier ministre Léon Mba fut élu, pour 7 ans, président de la République du
Gabon. Une nouvelle Constitution fut adoptée par l’Assemblée nationale le 21 février 1961.
Un nouveau pays était né après cent vingt et un ans de colonisation (1839 – 1960) . Le 23 août
1960, le Gabon était admis au sein de l’ONU comme membre : une nouvelle ère s’ouvrait.
CONCLUSION
Au final, dans l’analyse du projet français – plus exactement du projet gaulliste –, les termes
de « décolonisation », d’ « indépendance » et d’ « influence française » en Afrique noire sont
complémentaires.
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