JULIETTE CONTAT / BA3 / THA LE CYCLE DE LA COMPOSITION La composition désigne la conception architecturale. Concevoir, c’est composer. Problématique qui préoccupe du début du XIXème jusqu’aux années 1920. La composition connaît une espèce de mutation. Au départ, composition attachée à des idées de hiérarchie et de régularité. Puis s’en détache pour rejoindre des idées d’irrégularité équilibrée. On passe de la symétrie bilatérale à la symétrie d’équilibre. Jean-Louis-Nicolas DURAND (1760-1834) Marche à suivre pour la composition d’un projet. Auparavant, pas de méthode, seulement des principes. On est à l’époque néo-classique (classique épuré, suite à la redécouverte de la Grèce). Durand a travaillé pour Boullée. Mais il fit peu de réalisations (Maison à Thiais). Ses œuvres sont caractérisées par l’élégance, un style épuré, une géométrie fine, une matérialité peu exprimée au profit de la réflexion derrière la réalisation. Recueil – Le Grand Durand Recense les différents programmes des édifices publics et privés. Seulement des planches. Remet en question l’origine de notre propre architecture. Certains pensent qu’il s’agit du médiéval. Tout est représenté selon une régularité. Véritable obsession pour la régularité. Dissymétrie impensable. On ne représente pas en perspective, fallacieux. Les bâtiments recensés par programmes, en Monge, à même échelle. On veut dégager de ces études comparatives des principes universels, des programmes correspondant à des convenances (formules graphiques de Durand). De l’autre part, les rationalistes tendent à l’éclectisme, par la mise en parallèle de nombreux bâtiments. On compare (préalable), on met en parallèle (étude). Précis des leçons d’architecture données à l’Ecole Polytechnique Vol. I : L’architecture est un langage, à la dimension arbitraire, qui dépend des régions et s’inscrit dans un certain relativisme. « L’architecture a pour objet la composition et l’exécution tant des édifices publics que privés ». Il faut apprendre à disposer les éléments. COMPOSITION/EXECUTION = REALISATION/CONCEPTION Il bouscule la trilogie vitruvienne (construction, distribution, décoration) et le modèle de la cabane. Les questions relatives au caractère d’un édifice sont subordonnées à l’utilité. On met en avant l’économie de projet par l’utilité. Il définit l’architecture comme un langage, avec alphabet, mots, phrases. Paradigme architectural. Les éléments, les parties, les ensembles. Deux axes de réflexion : syntaxique, puis syntagmatique. Gymnastique architecturale. Processus d’apprentissage = analytique. Processus de composition = synthétique. ELEMENTARISATION DE LA COMPOSITION. Reynaud dans cette même optique. Vol. II : Il recense des types de bâtiments, comme non plus ensembles, mais cette fois-ci éléments de la ville. On se pose la question du langage. On part de la fixation d’une centralité, plutôt que de la division d’une figure. L’élève est capable d’inventer de nouveaux programmes. D’une part, des bâtiments modèles. De l’autres, des bâtiments types. Question entre programme et langage. Maison de campagne à Thiais Elégante dans son abstraction, éléments peu nombreux. On doit composer avec peu d’éléments. L’architecture ne cherche pas à inventer, mais à composer. Obélisque dans le jardin, avec quatre noms de personnalités influentes (Monge, Lebrun, Le Roy, Boullée). Berlin – Karl Friedrich Schinkel – Pavillon de Charlottenburg JULIETTE CONTAT / BA3 / THA Langage grec contemporains. simplifié, proportions L’apparence d’une contrôlées, construction introduction vraie lui d’éléments importe peu, il s’intéresse plus à la manière dont les éléments fabriquent un ensemble, articulation entre eux. William Wilkins – Cambridge Néo-classique, ici aussi marqué par la pureté. Il fait lui aussi un autre édifice gothique (Kings), comme Schinkel le fit. On retrouve beaucoup cette idée de confrontation de deux langages (Padoue). On peut résumer le XIXème à cette hésitation entre deux langages, la tradition antique, la tradition du moyen-âge. METHODE-MODELE-TYPE : le cercle de la composition. Reynaud rédigea également un traité semblable au précis de Durand, mais avec des objectifs différents. Beaucoup plus rationnel, axé sur les matériaux. Très fidèle à la tripartition vitruvienne. Il parle de vérité matérielle, et de vérité morale. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA LA COMPOSITION PAR SUTE SYMETRIQUE Pour Durand, la symétrie bilatérale est une des trois conditions de l’économie : SIMPLE REGULIER SYMETRIQUE. « La symétrie est une des principales beautés de l’architecture » (Jacques-François Blondel). Cela désigne la parité entre les parties d’un bâtiment divisé par un axe. Quatremère de Quincy distingue la symétrie eurythmique (proportion) et la symétrie comme correspondance. Symétrie obsessive qui conduit à des erreurs (Durand et le temple de Louxor). Au XIXème, contradiction entre commodité (déjoue les plans de la représentation) et représentation (la résolution des problèmes de commodité déjoue la symétrie). Problématique qui s’affronte avec celle de l’unité et du tout. La régularité symétrique – Percier et Fontaine Un désaxement « offense toutes les convenances et toutes les règles de l’art ». A la même époque que Schinkel en Allemagne. Ils deviendront les architectes attitrés de Napoléon. Véritables protagonistes du mode de composition par suite symétrique. Voyage en Italie, dessin et relevé de nombreux édifices, fascinés par l’architecture de la Renaissance. L’architecture italienne est regardée comme un laboratoire de la composition. Pour eux, la tentation pittoresque nait d’une confusion des genres, l’architecte au peintre les moyens de son art. La perspective est d’autant plus frappante qu’elle est désaxée de l’axe de symétrie. Projet de réunion du palais du Louvre et du palais des Tuileries Projet de courte durée en raison de l’incendie de 1871. On veut combler l’irrégularité en créant une autre cour, par la mise en place d’une autre galerie. C’est cet entre-deux qui comble toutes les irrégularités. Ils proposent une fontaine à l’intersection des axes des deux cours, pour masquer l’irrégularité. Procédure ici explicité dans un recueil. Pièces et paysages intérieurs – Villa Giulia Suscite un véritable intérêt chez Percier et Fontaine, suite symétrique de l’entrée jusqu’à l’extrémité des cours et jardins qui constituent la ville. Le paysage n’est pas dehors, mais dedans. C’est une enfilade, une succession de plans. Voir jusqu’au bout ne signifie pas tout connaître. Enfilade accompagnée d’un jeu de niveaux. Projet qui fonctionne comme une réponse à l’engouement pour les jardins anglais. On se préoccupe plus de dispositions d’ensemble que de motifs architecturaux particuliers. « Une pièce fait désirer l’autre » (Le Camus de Mézières). PLANS / ECRANS / SEQUENCES. Ce n’est pas une simple addition d’éléments les uns à la suite des autres. Villa Madama – Raphaël Représentation en perspective désaxée (première introduction de la vision biaise, irrégulière). Tout ce qui est directement autour du bâtiment doit répondre à cette idée de régularité. Après, cela importe peu. Maison de plaisance pour le roi du Wurtemberg – P.L.F. Fontaine Ce n’est au fond qu’un assemblage d’éléments. Les éléments pourraient exister par eux-mêmes. On n’est plus dans cette période architecturale où tous les éléments sont fondus. Autres exemples – Hôtel Thélusson, Paris – Claude-Nicolas Ledoux Enfilade comme principe architectural qui s’applique aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, à l’échelle domestique, à l’échelle urbaine. Enfilade de trois pièces, antichambre (carré), vestibule (octogonal), grand salon (ovale). Chaque pièce se différence par la lumière, la hauteur, la volumétrie. Jacques-François Blondel – Metz JULIETTE CONTAT / BA3 / THA Abbaye royale : suite de parties, ensemble = collage, plan homogène. D’un côté, autonomie des éléments, de l’autre, possible synthèse ? Plan d’embellissement de Metz : Il essaye de régulariser les éléments, création de pièces urbaines (places), on introduit dans la ville l’idée de suite, de composition, de régularité. COMPOSER DES ENSEMBLES Duban (Ecole des Beaux-Arts), Labrouste (Bibliothèque Nationale), Duc (Palais de Justice), Vaudoyer (Conservatoire des Arts et Métiers) : architectes de la génération romantique. Réformateurs, attitude analytique vis-à-vis de l’Antiquité. Chacun Grands Prix de Rome : la forme extérieure comme traduction de la structure intérieure. Dans tous les projets, grande évidence distributive, répertoire d’éléments architecturaux très simples, hiérarchies compréhensibles (sans pour autant trop marquées), coupes longitudinales aux analogies indéniables), motifs renaissants. Les architectes doivent réfléchir aux relations entre architecture nouvelle et héritage ancien. Duban – Ecole des Beaux Arts Arc du château de Gaillon dans l’axe du palais des études. Jeu avec des morceaux qu’il combine, qu’il assemble. Analogie entre ensemble architectural et ensemble urbain. Paysage intérieur. Perspective ambulatoire. Tous les éléments sont inclus dans le processus de composition. Duc – Palais de Justice Illustre les grandes règles de la composition, économie distributive remarquable. Labrouste – Bibliothèque Nationale et Sainte Geneviève Architecte très fonctionnaliste. Manière d’enseigner basée sur la mise en valeur d’un élément principal. Bibliothèque Nationale : Emploi de matériaux nouveaux, disposition des éléments remarquable. Projet contraint par la conservation de parties anciennes. Terrain saturé. Les avis sont mitigés quant à cette bibliothèque. Pour Gieidon, il s’agit de la chapelle Pazzi des temps modernes. Bibliothèque Sainte Geneviève : Topologiquement identique à la villa Giulia. Ce ne sont pas des objets, mais des ensembles, dotés de paysages intérieurs. Vaudoyer – Conservatoire des Arts et Métiers Ici aussi série de tableaux. Régularisation par la mise en place de deux bâtiments de part et d’autre d’une cour. La question du contexte n’est pas simplement physique, mais architecturale (deux bâtiments du moyen-âge existants). Dans les quatre projets, les parties concourent, à armes égales, à la définition de l’ensemble. Les principes de composition sont les mêmes à n’importe quelle échelle. Analogie entre intérieur et extérieur (Davioud avec sa place, il cultive la découverte séquencée des espaces). A RETENIR 1. Spatialité : mise ne symétrie des pièces. 2. Régularisation d’un ensemble : homogénéiser (Percier et Fontaine), effacer les contrastes d’un ensemble (Duban, Labrouste, Duc, Vaudoyer) 3. Progrès d’une conscience historique : confrontation de bâtiments d’époques diverses, la mise en symétrie est souvent comme un acquis. Questions de la composition et de l’enfilade qui seront des préoccupations au XXème avec Perret et Le Corbusier. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA LA QUESTION DE LA PIECE L’INTUITION ET L’IDEE Procéder par synthèse, c’est avoir une intuition de l’idée de l’ensemble. Aboutissement d’un long apprentissage selon Charles Garnier, comme apprendre le piano (ou peinture, ou littérature). Le croquis, l’idée première, contient tout, mais il faut libérer ce tout. Les études donnent la force de l’intuition, mais jadis il s’agissait de manières, théories jamais écrites. Huyot, professeur dont on a des traces des cours. Il établit une distinction entre DISPOSITION (ordre général) et DISTRIBUTION (arrangement des parties). CONVENANCE et CARACTERE. Il adopte également une marche à suivre. Mais il ne procède pas comme Labrouste, avec prépondérance d’un élément principal ; il a plutôt une conception de la composition comme combinaison de parties, la question de la pièce est donc centrale. L’Opéra de Paris - Charles Garnier Etude préalable tous les grands opéras européens. Reconnu de manière unanime comme une composition magistrale, en raison de l’intelligibilité de la combinaison et de l’enchaînement des différentes parties. Logique à la fois architecturale et urbaine (scénographie, méthode cérémonielle de composition). C’est par le système des oppositions que vivent et s’imposent tous les arts. Foyer/grand escalier ; grand escalier/salle. Succession des pièces sur un axe, toutes différentes. Rappelle la suite des pièces de la villa Giulia. Le bâtiment doit exprimer ce qu’il contient, ses fonctions, non fallacieux. Le grand escalier comme une scène pour le public. Scénographie à nouveau. JEAN GUADET (1834-1908) – Vitruve moderne Activité importante de 1865 au début du XX7me, grand théoricien, professeur aux Beaux-Arts, chef d’atelier, puis professeur de théorie. Grand Prix de Rome pour un projet d’un hospice dans les Alpes. La question du style est peu importante, c’est plutôt la composition qui prime. On est plus attentif au dispositif d’ensemble, le plan, la régularité, l’ordonnance, l’équilibre, la distribution. La grande composition. Son enseignement correspond à l’apogée de l’école. Il ne parle pas de parties comme Durand, mais d’éléments, bien qu’il y ait au final cette idée d’un tout cohérent. Il distingue pour chaque édifice un élément de composition principal sans lequel le programme ne pourrait être nommé. Cet élément est entouré. Les choses ont leurs raisons. Distinction entre espace servi, espace servant. Selon lui, la pièce possède une individualité (peut-être distinguée d’une composition d’ensemble), une spécificité (répond à des exigences précises). Il distingue ensuite les surfaces utiles, et les communications, ces dernières n’étant pas neutres et offrant le plus de liberté à l’architecte. La combinaison des circulations est souvent l’âme même de la composition. C’est un réseau artériel. Cependant, Guadet ne préconise pas une marche à suivre. Personnage pragmatique. Selon lui, la symétrie est indiscutable, et le pittoresque ne se compose que par lui-même. Il ne rejette pas la composition irrégulière. Nouvel hôtel des Postes – Paris Etude des hôtels de Postes à travers l’Europe, véritable réflexion programmatique. Résulte d’une concrétisation d’un programme complexe. C’est un bâtiment machine, à la dimension fonctionnelle, diagrammatique. Style haussmannien, à 80% métallique. Plan d’un hôtel du XVIIème Certaines pièces se confondent entre circulation et surfaces utiles. Il faut distinguer ces éléments, pour les pièces soient indépendantes. Groupe scolaire – Paris JULIETTE CONTAT / BA3 / THA Pour faire une école, il faut savoir ce qu’est une classe. Les éléments sont les pièces. La salle de classe comme l’élément principal. Plan du tribunal de la première chambre du tribunal de la Seine La salle comme l’élément principal, en elle-même une entité complexe. Les jurés à contre-jour, l’accusé face au soleil, éclairé. On fait un plafond plat, car la voûte réverbère trop. JEAN LOUIS PASCAL (1837-1920) – Grand Prix de Rome 1866 Un hôtel à Paris pour un riche banquier Grand exercice de composition, apparence très haussmannienne. DU CÔTE DE LA GRANDE-BRETAGNE ET DES US Publication d’un livre au même titre que celui de Guadet ( Theory and elements of architecture). Curtis reprend également quelques chapitres de Guadet, avec là aussi la différenciation entre surfaces utiles et de communication. Reprise du Grand Prix de Pascal et de certaines images de Guadet par Harbeson. Louis I. Kahn (1901-1974) Projets très Beaux-Arts (caserne pour l’armée). La fabrication d’une pièce est essentielle, pas celle du plan libre, mais celle de la pièce. Ici encore opposition entre espace servi, espaces servants. First Unitarian Church and School, Rochester : marque une autonomie par rapport à Paris, à partir de 1914. Projet régression des Beaux-Arts. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA ARCHITECTURE ET EXPRESSION DE LA CONSTRUCTION I Au début du XIXème, savoir construire est comme un non-dit, cela va de soit c’est une notion acquise. La pierre est intégrée dans le langage classique. XIXème siècle de voyages, nouveaux regards sur le monde et sur les choses, on regarde de plus près les architectures du bassin méditerranéen. Nouveaux regards sur l’architecture autochtone, l’architecture du moyen-âge. D’une part, les architectes nationalistes (propre à une région, une localité) et de l’autre, les classiques (universels). EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC (1814-1879) Il manifeste une certaine aversion envers l’Ecole des Beaux-Arts. Il s’interroge sur la manière dont les choses se fabriquent. Etude sur le massif du Mont-Blanc, étude de l’érosion en diagramme, couche par couche, comment les choses se dégradent, travail à la méthodologie inverse d’une fouille. Décomposition des rhomboèdres. Tout ce qui est réalisé n’est qu’altération de l’image de base. ROMAIN : stabilité inerte GOTHIQUE : équilibre des forces Il développe une certaine fascination pour l’arc d’ogive. On rentre dans un principe d’élasticité, l’ossature prime, tout édifice possède un squelette des membranes. Avec l’arc brisé, on entre dans une révolution de l’art de bâtir, évolution vers la disparition du mur, les débuts du plan libre, l’allègement de la construction. C’est pour aller vers innovations que VLD recense tous ces éléments. Il faut construire logiquement des formes qui découlent de choix rationnels. Admiration pour la cathédrale de Beauvais. Personne n’ose berner ses théories, tant ils sont bernés par l’apparence trompeuse d’une logique constructive, sauf Abraham (qui voit dans les nervures et colonnettes simples décorations). Beauvais, une cage d’osier, une grande charpenterie. La travée, élément typique Elément de base qui répété forme l’ensemble. On peut par la pensée la détacher de l’ensemble. C’est un segment de bâtiment, pas une pièce, mais un élément réduit à une couverture, appartenant à un système ouvert. Le système de construction par travées est repris au XIXème pour la construction de grandes halles. C’est un véritable principe, un moyen de compréhension du rapport entre forme et structure. Organes et organisme Il préfère étudier l’architecture moyenâgeuse qu’antique. Pour lui l’architecture romaine ne fait que répéter inlassablement les mêmes procédés (monolithique, pas de distinction entre ossature et enveloppe), alors que l’architecture moyenâgeuse est prise dans un phénomène de progrès incessant. L’architecture du XIXème est prise d’un développement qui donne le vertige. Au XIIème, l’architecture est moderne, capable de répondre à tout, rompant véritablement avec l’antiquité. L’image de la main : squelette, mais qui ne peut fonctionner qu’avec les ligaments, éléments en tension et compression. Comme les bâtiments avec un squelette d’acier. Analogie avec le corps humain, son équilibre et son fonctionnement. Tout élément de construction a sa raison d’être. L’analyse architecturale devient une véritable dissection. On entre dans une analyse organique, diachronique, l’unité est obtenue par le développement d’un principe. Décomposition des pièces qui s’assemblent pour former une mécanique, avec l’équilibre comme question centrale. Entretiens sur l’architecture – Volume II JULIETTE CONTAT / BA3 / THA Dernier chapitre consacré aux innovations du temps présent, consacré aux grandes salles voûtées (permettant le développement de nombreux programmes). Travail sur une certaine instabilité, des voûtes qui reposent dans le vide. Structure élastique, début de toute une tradition qui traversera le XIXème et le XXème. La question de l’équilibre est perturbée.VLD distingues les structures passives et équilibrées. Les rationalistes métallurgiques et la querelle du fer Charles Garnier (théorie de la clôture) considère que l’emploi du fer est réservé pour les abris, les hangars. De l’autre, VLD affirme que la structure doit être montrée. Les querelles sont nombreuses entres partisans gothiques et classique. ANATOLE DE BAUDOT (1834-1915) Il souhaite régénérer l’architecture du XIXème avec une innovation, un moyen de construction qui soit propre à l’époque, le ciment armé, méthode de composition rationnelle. Critique du projet de la Galerie des machines de l’Expo Universelle de 1889 à Paris, et propose à la place un projet en ciment armé, avec piliers et éléments vitrés, mélangeant art nouveau et gothique tardif. Architecture arachnéenne. On est dans une époque dite sincériste. ARCHITECTONIQUE qui prévaut sur l’ARCHITECTURAL. Epilogue Miesien Boileau démontre que structure et ornement/gothique et classique peuvent se rejoindre. Mais selon Mies, « Toute forme qui n’est pas indiquée par la structure doit être repoussée ». Selon lui, la construction doit être exprimée dans sa dimension tectonique. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA ARCHITECTURE ET EXPRESSION DE LA CONSTRUCTION II La construction comme réalisation de l’unité. Mais certains voient cette unité comme une conséquence de la structure, et non comme une combinaison hiérarchisée de parties. La théorie de la cabane, défendue par M.-A. Laugier et Quatremère de Quincy, est rejetée par Durand et Reynaud, critiquant l’imitation du bois par la pierre. Guadet défend l’hypothèse de l’imitation, VLD non. Un modèle de construction ne devient réellement système qu’à partir du moment où il y a accord entre forme et structure. Selon Quatremère de Quincy, la pierre doit imiter un mode de construction, sinon ce n’est pas harmonieux. Pour Percier et Fontaine, il y a une intime liaison entre construction et décoration. Un système d’architecture est une manière de bâtir. Certains architectes en considèrent certaines comme supérieures (Quatremère de Quincy et les Grecs). Reynaud en définit plusieurs : arcades, plates-bandes, ogives. Les systèmes d’architecture et de construction sont liés, la décoration vient mettre en valeur la construction. Un système d’architecture possède un développement intrinsèque. A un peuple, une époque correspond un système. Pour le comprendre il faut l’analyser, on le dépouille de son enveloppe. L’architecture romane se développe en Bourgogne. L’architecture gothique se rattache à l’historie de la nervure, de l’arc boutant. Cathédrale de Beauvais comme apogée. Louis I. Kahn s’y intéressa beaucoup, étude sur Beauvais (conception de grands espaces pour accueillir des foules). Au XIXème, le béton armé dépasse la fonte et le fer en usage. AUGUSTE CHOISY (1841-1909) Ingénieur des ponts et chaussées à la base. Problématiques qui se rapprochent de celles de VLD. Auteur de trois grands livres : L’Art de bâtir chez les Romains, L’Art de bâtir chez les Egyptiens, L’Art de bâtir chez les Byzantins, mais également Histoire de l’Architecture, qui marquera une grande partie des architectes de la génération de Le Corbusier (de la même manière que VLD avait influencé les architectes de son temps). Il aborde l’architecture à partir de la construction. Observe l’acropole d’Athènes, comment les bâtiments sont disposés, comment leur disposition irrégulière fabrique un ensemble. Cela intéressera beaucoup Le Corbusier. S’intéresse à la manière de bâtir et comment cette manière exprime l’architecture. Comme VLD, comment couvrir un espace, représentations axonométriques. S’intéresse beaucoup à la structure, et non plus aux modes décoratifs, aux ordres. Comment a-t-on construit, importé…les choses sont très physiques et pas abstraites. Pour lui, chaque civilisation a son bâtiment type : Grecs/temple, Romain/basilique ou panthéon, Moyen-Âge/abbaye, Gothique/cathédrale. Les Romains savaient faire des voûtes, en briques… Choisy examine la manière de les fabriquer, essentiel à la compréhension architecturale. Les Romans construisaient avec la pierre, étude des grandes abbayes. Etude sur la travée, représentation presque enfantine. Il fait disparaître la décoration. On est dans une abstraction de (à partir d’un objet) et non une abstraction pure (comme Mondrian). Sainte-Sophie de Constantinople La représentation axonométrique a des conséquences sur la manière de s’intéresser à l’architecture. L’élément se replie sur lui-même, sa cohésion constructive ne repose que sur lui-même, objet indépendant. Histoire de l’Architecture – Paris – 1899 Deux volumes : Antiquité et Moyen-Âge, temps modernes. Depuis la Grèce, on constate une certaine décadence. Âge d’or, Moyen-Âge gothique. Theo Van Doesburg, Cornelis Van Eesteren – Maison particulière – 1923 JULIETTE CONTAT / BA3 / THA Fascination pour le travail de Choisy. L’architecture se situe dans un espace universel. Autonomie du bâtiment ; on recluse la perspective. Destruction de la pièce au profit de l’articulation spatiale. On entre dans une contre-construction, les plans qui s’assemblent, s’articulent sans se toucher, pour former des espaces ouverts, on ne sait plus où est l’intérieur, l’extérieur. Peu de réalisation de Théo Van Doesburg, mais dessins influents. Le Corbusier et Pierre Jeanneret – Villa Stein – Garches – 1926/28 On ne peut concevoir ce qu’on peut représenter et décrire. Dans l’axonométrie, l’objet est maître de ses propres règles. En perspective, éléments dépendants du dessin. AUGUSTE PERRET (1874-1954) Conception traditionnelle de l’architecture, réaliser un tout. « Le temple égyptien et le temple grec sont des constructions de pierre inspirées par la construction de bois ». Cautionne donc l’hypothèse de l’imitation. Nouvelle époque avec le béton armé. Perret semble concilier rationalistes et classiques (élève de Guadet, fin lecteur de VLD). L’architecture en béton armé c’est à la fois grec (coffrage du bois qui rappelle la charpente) et gothique. Connu pour ses abris souverains. Respect des règles de composition, distinction entre ossature et remplissage, il en accentue la différence. Immeuble d’habitation – Rue Franklin – Paris Il revête systématiquement le béton armé de grandes plaques de grès. On est dans une représentation tectonique, expression de la construction, mais on ne la montre pas. Le plan n’est pas encore dans la logique du plan libre. Ossature non visible, mais exprimée, on la sent. Le Corbusier dira qu’il s’agit de la première maison en béton armé apparent. Notre Dame du Raincy Tout en béton armé, architecture très fine. Plan qui répond à une disparition de la matière, plan libre. Le système pur de l’architecture s’exprime dans l’abri souverian. Dans les années 1950, Candela réalise des voûtes de béton armé, fait une analogie entre béton armé et coquillage. Selon lui, le système de la pierre est la voûte. LE CORBUSIER – Almanach de l’architecture moderne Comme Choisy, il reprend chaque grande période d’architecture. Les temps modernes sont marqués par l’acier et le ciment armé. Les cinq points d’une architecture moderne : le pilotis, le plan libre, le jardin, la façade en longueur, la façade libre. Il décrit l’opposition entre maison moderne et maison traditionnelle. Le Corbusier tiraillé entre le système de la construction et quelque chose de plus plastique avec sa peinture. Relation intéressante. La question de la construction a été le moment du renversement entre classique et moderne, nouveaux protagonistes naissants. WRIGHT contre l’Architecture Classique, contre la Composition, pour la Croissance Il refuse un enseignement Beaux-Arts. L’architecture nouvelle ne peut résulter d’une imitation. The nature of materials. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA FORM FOLLOWS FUNCTION. Plasticité organique. Pour Perret, expression de la charpente. Pour Wright, les matériaux ne sont pas limités à une structure, un système particulier. Grammaire architecturale. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA PITTORESQUE I – LE PLAN AGGLUTINÉ Du point de vue de la construction, la grande problématique de VLD et Choisy : équilibre dynamique qui s’oppose (arc-boutant) à la statique (report des forces toujours vertical). Le pittoresque (anglais) ne correspond pas du tout à la tradition des Beaux-Arts. On introduit l’étonnement et non plus seulement l’harmonie esthétique. Le pittoresque (encore vue comme une anomalie) correspond à un assemblage de choses qui ne sont pas identique, comment on crée çà partir d’éléments hétérogènes. Piranèse au XVIIIème propose des changements d’échelle considérables, multiples distorsions. Il propose une représentation du champ de Mars comme une collection de bâtiments, très chaotique, agglutination. Cas particulier de son époque. 1.Comment les éléments se collent et s’agglutinent. 2.Comment ils se disposent les uns par rapport aux autres. Au XIXème, le dispositif du plan est très important, siècle éclectique pour ceux qui ne regardent que les styles. Au XXème, on entre dans une indifférence au style. Les escaliers à l’extérieur deviendront une tendance, le must moderne. COMPOSITION ET JUXTAPOSITION Gromort distingue juxtaposition (désordre) et composition (ordonner). On ne doit pas se restreindre à la symétrie, mais on doit apprendre par la symétrie. Elle est obligatoire pour de grands édifices sauf si raison valable. La dissymétrie est tolérée pour des programmes modestes, si un œil exercé y voit une bonne raison compositionnelle. Des masses qui s’équilibrent. L’équilibre est une régularité intelligente. L’irrégularité est mise en place au profit de l’utile et l’agréable, recherche d’un espace homéotopique. E. VIOLLET-LE-DUC Presque déjà ce principe de juxtaposition et non plus de composition. Pour certains, apparaît comme une régression. Composer, c’est grouper des éléments pour former un ensemble, aucune partie ne se suffit à elle-même. L’assemblage apparaît beaucoup harmonieux qu’un ensemble (Gromort). VLD soutient l’idée mère d’un plan. Pour lui, il n’y pas d’ordre géométrique qui domine. De Baudot voit la symétrie comme un moyen de plaire aux masses (pour qui l’architecture est l’art de composer les édifices qui manifestent le véritable rôle de l’architecte). Palais des Papes à Avignon – observation Configuration irrégulière avec des parties régulières. Construction éparpillée avec le temps. Il faut comprendre, peut-être pas simplement à la topo. VLD s’interroge, harmonie, équilibre ou non, malgré l’irrégularité ? Palais des Archevêques de Narbonne Observation en plan, axo cavalière. Les parties s’accrochent les unes aux autres, en conservant une certaine autonomie. Annonce le cubisme, le collage. Château de Pierrefonds Restauration du palais. Enorme bâtisse avec cour et tourelles, rappelle un problématique kahnienne. On ressent une certaine timidité, que les anglais n’auront pas. Choisy étudie également Pierrefonds, simplification et abstraction avec l’axonométrie. On se débarrasse du motif naturaliste. Palais de Jacques Cœur – Bourges Eléments dont on repère facilement l’indépendance, mais qui fabriquent un ensemble. La question de l’agglutination est compréhensible. Pour les besoins et désirs du propriétaire, on sacrifie la symétrie (le sacrifice de la symétrie pour Choisy est un désordre raisonné). Des tours d’angles qui viennent se fixer, les escaliers sont rejetés. Les pièces acquièrent une individualité, comme si elles pouvaient exister en dehors du JULIETTE CONTAT / BA3 / THA bâtiment. Cette grande liberté se développe avec les habitations, et non pas avec les grands édifices. Questions qui suscitent des polémiques. On dénonce le manque d’ordonnancement, un assemblage maladroit. Juxtaposer n’est pas composer. Histoire d’une maison Tripartition classique, plan régulier introduction d’une certaine irrégularité. Attitude encore timide sur la question de l’équilibre. Habitations modernes – avec Félix Narjoux Engouement à la fin du XIXème pour l’habitation moderne. Petit à petit, cela va devenir une grande question architecturale. Villa Labrouste : Temple réinterprété par Labrouste. Escalier encore dans le bâtiment. Maison de campagne : Très violetleducien avec la tripartition, le vestibule. Maison de campagne bis : confrontation entre deux tendance, régulier/irrégulie. Equilibre, poids visuel, poids des masses. Equivalence et non plus égalité. Norman Shaw Mise en avant des questions de confort, d’orientation, de vision. Plan savant qui montre une aisance avec l’idée d’irrégularité. On s’intéresse aux convenances de l’habitation. Pour lui, le temps n’est pas la cause, mais un paramètre qui s’ajoute à la politique d’assemblage. La question du confort est de plus en plus centrale. Disposition centrifuge. Agglomération. Les choses sont presque pareilles mais pas tout à fait. Irrégularité pas évidente. Très pictural. Les japonais reprennent aujourd’hui ce type de plan, très habiles avec l’irrégularité. Entretiens sur l’architecture – VLD Projet pour un hôtel particulier, veut moderniser l’hôtel classique (saturation du terrain, pas d’espace résiduel, hôtel reste dans une géométrie qui est celle de son environnement) : ici pas du tout adapté à la forme urbaine, on se concentre sur l’objet jusqu’à en oublier le contexte. L’architecte doit faire en sorte que cela ne soit pas boiteux et inachevé. COMPOSITION ET PITTORESQUE On se rappelle Edmund Burke, le beau et le sublime. Opposition entre jardins français (symétrie, composition intelligible au premier coup d’œil) et jardins anglais (règle de disposition de l’ensemble caché, on ménage une multiplicité de surprises, liberté). Percier et Fontaine dénoncent un mélange des genres (peinture et architecture). La question du point de vue est essentiellement pittoresque ; le jardin est un tableau toujours changeant. Véritable jeu sur les perspectives. Il faut éviter que les yeux n’arrivent avant les jambes. Recueils sur l’architecture vernaculaire et pittoresque de Pierre Clochar, paradoxe du style italien. On s’intéresse au vernaculaire, on rompt avec la tradition classique. Petit à petit on entre dans une logique de croissance, plutôt que de planification. Une partie en suit une autre de manière libre et informelle. La recherche d’équilibre représente un dépassement des compositions rigides. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA PITTORESQUE II – LE PITTORESQUE GREC – VERS LE PLAN LIBRE Rappel : Un plan agglutiné est formé de parties assemblées. Comment les bâtiments peuvent se disposer de manière irrégulière, pas selon un schéma défini. Auguste Choisy donne un nom à certaine de ces dispositions : le pittoresque grec. Disposition de l’acropole : On entre par la porte des Propylées, puis le petit temple de la victoire. Grande statue de Minerve. Parthénon à droite (dissymétrique, dans le but d’apparaître symétrique, découverte de Penrose). L’Acropole est un paysage architectural composé d’entités dispersées dont les relations ont effectivement à voir avec le pittoresque. Les représentations de l’Acropole d’Athènes sont nombreuses. Leo Van Klenze, avec une acropole restituée, mais encore timide sur la disposition irrégulière des bâtiments. Le Roy étudie le plan, en fait un relevé assez sommaire, place les trois bâtiments principaux : Parthénon, Hérectéïon, Athéna Nikè, mais le dessin est inexact. Desbuisson, refusant l’asymétrie, rajoute des éléments (statues équestres). Pour lui, les éléments sont de biais, seule irrégularité qu’il tolère. Durand intègre ce bâtiment dans son recueil, le place dans un environnement fantaisiste. Lui aussi indigné par l’asymétrie, beaucoup trop ancré dans la tradition classique. Etudes nombreuses de ces architectes, qui serviront de modèles. Les anglais s’y intéressent également. Le terrain est souvent mal représenté, comme plat, blanc, alors que non. Les Smithson y voient l’espace moderne, comme les grandes étendues américaines sur lesquelles on place des objets. L.-F.-P. Boitte introduit un concept assez nouveau dans son relevé, celui de la pondération. Il prend l’hypothèse qu’il s’agit vraiment d’un ensemble, la statue équestre existe pour équilibrer le petit temple de la victoire. Mais met en place deux piédestaux, invraisemblable. Lambert introduit à la fois la pondération et le parcours, les prémisses de la promenade architecturale (comme le jardin anglais), on ne peut appréhender tout sur une même ligne. Représentation de ce parcours, de cette procession. Pennethorme, à la fin du XIXème, établit les principes de points of sight, points de vue pas forcément situés sur l’axe de symétrie principal, et road of approach, chemin d’approche, quand on joint ces points. Il établit une comparaison des paradigmes égyptiens et grecs, et montre que cela varie aussi dans la manière d’approcher, les colonnades en particulier. Temple grec, approche angulaire. Il établit une dialectique entre continuité (parcours qui permet une appréhension individuelle des bâtiments) et discontinuité (disposition des édifices). Auguste Choisy – Histoire de l’Architecture Préoccupations proches de Pennethorme. Deux plans : avant l’invasion des Turcs, puis après la reconstruction par Phidias. Dans ce dernier, insistance sur le parcours, le chemin d’approche. Pour Phidias, projet uni, non un assemblage. Il réalise quatre tableaux, avec différents points de vue. EQUILIBRE VISUEL, EQUILIBRE DES MASSES, PONDERATION VISUELLE, PONDERATION DES MASSES. Il va jusqu’à rajouter des éléments pour maintenir sa théorie. 1. En bas des marches des Propylées. 2. Statue de Minerve, la tribune des Cariatides est cachée. On ne peut découvrir qu’en avançant. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA 3. On appréhende l’architecture de biais, c’est un objet. Changement de point de vue, points of sight. Intervention de paramètres perceptifs très importants. Deux façades, pas un plan, objet. Parthénon. 4. On tourne autour de la statue, tribune des Cariatides. Erechthéion. Les questions de la perception sont dans l’air du temps. Quelques années plus tard, le cubisme se développe. Ces tableaux sont vus comme des scènes, comme au cinéma. Pour Choisy, le pittoresque grec est à mi-chemin entre désordre et ordre, c’est un moment d’équilibre entre deux pôles. Des parallèles seront fait entre perception helléniste, et perception gothique, dans les deux cas, ce n’est pas fait pour être vu en géométral. VLD rejette la vision frontale des grecs. Ces constatations ouvrent la porte à l’irrégularité à l’Ecole des Beaux Arts, fascination pour ce désordre apparent. Grand Voyage d’Orient de Le Corbusier – 1911 Véritablement époustouflé par Athènes. Dans Trois Rappels à Messieurs les Architectes, il énonce ce qu’a établi Choisy. Puis il reprend ces mêmes textes dans l’Esprit Nouveau, et Vers une architecture. Il ne parle plus de symétrie, mais d’équilibre. Il ajoute quelques photos plus tard, dans la nouvelle édition de VUA. « Ces incidences se massent dans l’incidence de leurs plans multiples ». Première définition du plan libre. Comme Pennethorme, il compare avec les temples égyptiens, dans lesquels « le plan s’organise suivant l’axe d’arrivée ». Photos de la Villa Savoye : mise en abîme de l’Acropole, jeu de disposition des objets personnels. Nombreuses photos de ce genre. La table comme plateau de l’Acropole. Ses réalisations sont des énigmes, dont il donne les réponses à la fin de sa vie. Comme avec sa peinture, La Cheminée. Unité d’habitation de Marseille Le dessous est une machine. Mais il n’en représente souvent que le toit, avec le terrain, comme l’Acropole. Acropole, Toit, Cheminée : mises sur un même plan. Tout cela constitue une introduction à de grandes problématiques sur l’irrégularité. Dissymétrie contre symétrie, le parcours n’est plu subordonnée à la disposition axiale de l’architecture. Le Corbusier est déjà dans son idée de promenade architecturale. Glass House de Johnson, à New Canaan. Reprise des principes de l’Acropole. Introduction du facteur temps dans la perception architecturale. L’organisation de la procession comme fondamentale. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA DE STIJL I Episode hollandais véritablement moderne. Mouvement artistique issu du néoplasticisme influençant l’architecture. La période des Papiers Collés correspond à un épisode de rencontres quotidiennes entre Georges Braque et Pablo Picasso. Picasso joue des aplats, de qui est réel, ce qui est représenté. Il se sert d’éléments réels et les intègre dans sa peinture, qu’il complète ensuite. Jeu avec les signes (J O U), les éléments sont dans une situation intrigante. L’objet est démantelé, on le voit sous plusieurs points de vue, le cubisme ( Nature morte à la chaise cannée). Dans son atelier, beaucoup de papiers découpés. Travail sur la guitare, en plusieurs matériaux, puis sur papier. Mais il fait une 3D en plan, alors que c’est un collage en 2D. COLLAGE ASSEMBLAGE MONTAGE. Avec ses Guitare, utilisation d’éléments très hétérogènes. Tout n’est pas collé, on pourrait bouger les éléments. Utilise des matériaux d’origines multiples, qu’il assemble. D’un côté, celui qui prend le bloc de pierre et le taille. De l’autre, celui qui modèle le matériau. Et encore, celui qui assemble. Avec la célèbre Tête de Taureau, simple assemblage, très fort, il n’intervient sur aucun matériau. Braque utilise également des éléments étrangers qu’il introduit à sa toile. Certains éléments ont reçu des marques, qui ne dépendent pas de l’artiste, mais on les utilise quand même. Picasso en joue aussi beaucoup. Papiers d’emballage, papier journal, jeu avec les inscriptions ( Le Petit Eclair). Les éléments rentrent dans une problématique d’équilibre. Papier gaufré, on joue de la surface, des matières, peu de la couleur. Multiples réalisations. Un tableau n’est pas là pour représenter, mais pour reproduire une image, constructif. Le rapport à l’architecture est évident, on construit, mise en place d’un processus. A un moment donné, on décide d’arrêter, mais cela pourrait continuer. Compotier et verre ; Guitare ; La Mandoline ; Guitare et clarinette Matisse pense qu’à un moment donné, quand l’équilibre est trouvé, le tableau doit s’arrêter. L’équilibre est trouvé, mais on peut le perde, question du processus. Tous ces assemblages et les problématiques qui en découlent nous amènent à Schwitters, Mertz. AMSTERDAM Pays qui ne connaît pas de troubles économiques, car pas de guerre. Grande politique de révision de la ville, par Berlage notamment. Il propose des bâtiments irréguliers très bien construits, dans une logique Violet-leducienne. Plan presque post-haussmannien. Michel de Klerk, architecte qui travaille pour Eigen Haard (coopérative chargée de la contruction), propose un ensemble, comme un îlot, mélangeant les programmes, comme une petit ville, on utilise la brique. On n’est pas dans l’abstraction, mais dans le local, le visible. Pour Berlage, il faut composer du dedans au dehors. Theo Van Doesburg Peintre, poète dadaïste, artiste total. « Si elle en restait là, l’activité architecturale ne serait qu’anatomique, comme la peinture à l’époque du naturalise ». Il veut libérer l’architecture de sa condition anatomique, pour l’amener dans une pensée abstraite. La droite est abstraite, la courbe non, car chaque point a une position précise. Retrait par rapport à VLD. Berlage est VLD, Van Doesburg non. Dans ses Rythmes d’une danse russe, jamais un angle ne fabrique un angle avec une autre barre, les éléments ne sont pas enfermés. C’est un espace universel. On ne soustrait pas à la totalité de l’espace quelque chose qui soit fermé. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA Revue De Stijl, avec de nombreux protagonistes. Parmi eux, Piet Mondrian, et Bart Van der Leck. Ce dernier utilise des couleurs presque pures dans ses compositions, ne supposant pas de mélange, directement sorties du tube. On s’empare de la couleur comme un ready-made. Avec ses Cavaliers, on assiste à une abstraction progressive, le tableau se construit à partir de motifs. On en sort, cela devient universel. Mondrian, dans Série des Pommiers, retrace en quelque sorte l’histoire de la peinture. Toujours à partir d’un motif, qu’on ne peut lâcher. Il devient abstrait à partir du moment où il se détache du motif. Dans ses Compositions, le fond est la toile, la figure ce qui est peint, on est dans la peinture traditionnelle. Il faut faire en sorte de ne plus faire de distinction entre fond et figure. Abstraction par stylisation. L’horizontale, la verticale, sont des dimensions universelles, on abandonne la couleur. Puis reprise de la couleur. Le motif est tellement abstrait que ça n’en est plus un, couvrant la totalité de la toile. Travail sur l’équivalence, pas l’égalité, dans une problématique d’abstraction. Il réalise trois tableaux (Lettre à A. Van den Briel), trois compositions. Modifications successives pour arriver à l’abstraction. Au début, une croix trop évidente, tragique selon Mondrian. Puis ajout d’une ligne. Dans le troisième finalement, ce n’est pas un carré, l’équilibre n’est pas l’égalité, il s’atteint par la différence entre deux éléments. Son atelier était une conception artistique à part entière également, tout était équilibré, tous les éléments en blanc, on enlève la texture du bois. Le vert est pour une couleur épouvantable, un mélange, et présente dans la nature. Travail de 20 ans, axé sur les couleurs, l’équilibre, la trace de la main disparaît. A la fin, plus de noir, que des couleurs. Période all over (Pollock), la toile acquiert une épaisseur, une matérialité, comme une construction. Une œuvre d’art est construction à partir du moment où cela ne résulte pas d’un motif. L’image abstraite est comme la plus libérée du tragique, comme l’expression la plus pure de l’universel. On cherche un équilibre entre les rapports, excluant similitude et symétrie. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA DE STIJL II Pollock ne compose pas des tableaux, c’est un processus, on ne peut plus retirer aucun élément de ce tableau, tous les éléments sont liés les uns aux autres. Acropole et Pise : espaces convexes. Ordre ouvert. Bâtiments interdépendants. On commence à employer le mot espace, on se détache de la composition par pièce. Exposition du groupe De Stijl – 1923 - Paris Theo Van Doesburg organise une exposition du groupe, auquel il associe des architectes n’ayant aucun rapport. Projet d’un pavillon d’exposition, Huzar et Rietveld : Volonté de détruire la pièce, jeu de plans de couleur, sur les murs, le sol, le plafond. Les entités sont équivalentes, pas de différence de nature de surface selon horizontalité ou verticalité. On peut facilement mettre cela sans-dessus-dessous. Les plans colorés ne s’arrêtent pas aux angles, ils font tourner l’espace. Pas de courbes. Fabrication d’un tout aux règles qui lui sont inhérentes. Maison particulière, Van Doesburg, Van Eesteren : Plans verticaux, plans horizontaux, aucune courbe, aucun élément qui puisse être particularisant. Tous les plans sont en équivalence. Après l’exposition encore, Van Doesburg travaille sur les esquisses, comme s’il n’avait pas fini. Plans très schématiques qui se radicalisent. Plans dessinés comme des agglutinations, l’architecture acquiert une dimension picturale. Plan particulier, qui n’est pas générique, pas tout à fait universel. Il utilise l’axonométrie, comme Choisy. La perspective serait particularisante. Les bâtiments flottent au dessus du vide, du sol, le tableau est une construction, le projet en devient une aussi, au sens intellectuel. Tous les éléments sont liés, forment un tout, et en deviennent indissociables. Chaque plan participe à la constitution de l’ensemble sans se particulariser. La nouvelle architecture est anti-cubique. On ne peut plus appréhender une maison frontalement, comme dans le cas de la symétrie bi-latérale. Contre-construction : construction formelle, conceptuelle, et non traditionnelle, comme celle d’un bâtiment. On passe du noir et blanc aux couleurs. Fabrique très peu d’angles, idéal selon Van Doesburg. La suppression de l’angle institue une espèce d’ensemble dans lequel l’air circule, la rupture de la fermeture, la rupture de la pièce. L’espace est universel, il n’est pas renfermé. Interrelation entre intérieur et extérieur. Avec Construction de l’espace-temps, tous les éléments sont dépendants les uns des autres. C’est un nouveau titre pour les mêmes dessins. Le problème des maquettes est l’effet gravitationnel. Le Corbusier, impressionné, ripostera dans l’Esprit Nouveau, avec la mise en place d’un petit balcon très particularisant dans la villa La Roche. Comment les mots s’assemblent, comment établir une logique, comment les éléments s’autonomisent, comment ils entretiennent une relation entre eux sans se fermer. On entre dans la question de la spatialité, comment les éléments qui fabriquent cette spatialité sont équivalents. Dans sa villa La Roche, Le Corbusier maîtrise son langage. Il redéfinit tout dans son vocabulaire, les choses s’élémentarisent. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA GERRIT RIETVELD (1888-1964) Dans sa Chaise bleue et rouge, très peu d’éléments fabriquent la chaise, abstraction. Utilisation de couleurs, il n’est plus question du bois naturel, trop spécifique d’un arbre. Deux plans, où on s’assoit, et le dossier. C’est une construction intellectuelle. Maison Schröder, Utrecht – 1924 Trois façades, pas en briques apparentes mais enduites car particularisantes. Travail sur des plans indépendants, qui ne sont pas coupés, ou entamés. L’angle est dématérialisé quand on ouvre la fenêtre, l’interpénétration entre intérieur et extérieur est totale. Tentative construite des principes De Stijl. L’architecture devient très proche de la peinture, architecture picturale. F. LLOYD WRIGHT Ce qui définit une pièce, ce sont les quatre angles. Il introduit la perception diagonale, autre appréhension de l’espace. « Il donna du mouvement, de la vie, au corps sclérosé de l’architecture ». Comparaison entre Palladio et Wright par Scully. Chez l’un le centre est vide, on l’occupe. Chez l’autre, il est occupé, on tourne autour, multiplication des points de vue. Van Doesburg veut aussi ouvrir les murs, mais dans son abstraction, les angles sont pour lui une clôture. La façade est traitée comme si c’était une peinture abstraite, se détache de la conception architecturale. Détachement des conceptions ossaturistes, abstraction. Cubism and Abstract Art. Rythmes d’une danse russe, Maison de campagne en briques (MVDR), Maison du directeur du Bauhaus de Dessau (Gropius). ESPACE INDIVISIBLE, LA CONTINUITE A SUPPLANTE LA SEPARATION. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA LA RUPTURE DE LA FERMETURE ET DU PLAN LIBRE Textile Block-Slab House, idée de Wright, continuité spatiale et structurelle confondues. Maisons de la Prairie de Wright. On parle de composition, d’orchestration, de fluidité spatiale. Il ne voit plus le mur comme une paroi, mais comme écran. Mies est très Violet-le-ducien malgré lui, mais dans une spatialité toujours ouverte, l’espace est infini, non borné. On recherche une suite d’effets d’espaces, la paroi n’est plus une fermeture, elle sert à l’articulation de l’espace. Réflexion qui aboutit avec le Pavillon de Barcelone. L’espace est pure. On retrouve une grammaire architecturale, comme chez Wright. Syntaxe, non un vocabulaire. On tourne autour des noyaux durs de la maison (cf Wright). Maison Farnsworth comme apogée. Le Corbusier et le Plan libre Elaboration du langage de Le Corbusier sur une dizaine d’années. Véritable fascination pour Pise, c’est déjà une annonce du plan libre. L’ossature domino : 1914, avant la guerre. Ce sont des poteaux (pas des pilotis), sur lesquels sont posés des planchers. On se libère des murs, on se détache de la pièce. On parle d’épaisseur de plan, pas de poutre, car elles orientent l’espace. Le plan libre nécessite un plafond lisse. Il n’y a pas d’obstacles, on dispose les cloisons comme bon nous semble. La promenade architecturale : Se promener, c’est savoir que qu’on veut, où l’on va. On rejoint un endroit au moyen d’un parcours. Ce n’est pas une flânerie (Baudelaire). Comme dans une dimension cinématographique, on se déplace. Giedion voit ça comme la seule manière d’appréhender l’architecture. Comme l’enchaînement des mots, le vocabulaire fabrique une continuité. Maison La Roche-Jeanneret On enchaîne les choses, on se déplace, tableaux successifs. Les 5 points d’une architecture nouvelle (pas moderne) : 1. Les pilotis 2. Les toits-jardins 3. Le plan libre 4. La fenêtre en longueur, éclaire de manière homogène le sol du plancher. La fenêtre verticale est Perretienne, très française, à la dimension tectonique. La fenêtre en longueur bloque ce poids. 5. La façade libre, on se libère de la façade porteuse. C’est beaucoup plus qu’un vocabulaire, cela induit un certain nombre de conséquences. Puis il entre dans la syntaxe. Les cinq points sont du vocabulaire. Les quatre compositions 1. La villa La Roche-Jeanneret : facile, pittoresque, mouvementé, mode de composition type XIXème, hiérarchie visible 2. La villa Stein : très difficile, satisfaction de l’esprit, prisme pur 3. La villa à Carthage : très facile, ossature domino, superposition des planchers 4. La villa Savoye : très généreux, reprise du pittoresque, assemblage des choses précédentes Nombreuses conférences à l’étranger, il insiste sur la question bien qu’il distingue déjà bien les différents éléments. Petit à petit, il se rend compte qu’il s’agit d’une syntaxe passée, de la villa La Roche (on se rappelle Theo Van Doesburg), il en abandonne le schéma. Mise d’une évolution de la maison qui induit la ville. Les formes architecturales s’opposent ? JULIETTE CONTAT / BA3 / THA Plan libre et prisme pur – Les organes libres de l’architecture Pavillon suisse de la Cité universitaire : Au début des années 30, la question des organes et du plan libre est acquise. Il a acquis une certaine habileté. Appartement Beistegui : Trois pièces seulement. La chambre à ciel ouvert, les éléments acquiert une indépendance, plan libre. Même sur la terrasse, disposition théâtrale, différence de niveaux, les plantes peuvent bouger, on voit Paris. Tout en haut, ce n’est pas panoramique, cela rappelle Pise, avec seulement quelques monuments qui dépassent. L’horizon, le lointain. Le périscope, une quatrième façon de voir. Véritable réflexion sur la manière de regarder les choses. Les questions de fermeture et ouverture ne sont plus cruciales. Vous êtes en plein Paris, et je vous offre la possibilité de regarder Paris. Temps et espace forment un tout et sont enlacés (Poincaré). Prise de conscience du temps, de l’espace et du mouvement (Serra). Réflexions qui s’ouvrent sur la 4 ème dimension. JULIETTE CONTAT / BA3 / THA L’ASSEMBLAGE CONTRE LA COMPOSITION – LE CORBUSIER APRES 1945 The Art of Assemblage de Seitz, comme un écho aux papiers collés de 1912, cinquante années plus tôt. Rassemblement de plusieurs œuvres, paysages de l’univers suburbain, problématique du ready-made. Œuvres toutes marquées par l’assemblage de matériaux qui ne sont pas initialement des matériaux d’art. Les tableaux de Schwitters répondent d’avantage à une logique de composition. Merz : assemblage à des fins artistiques de tous les matériaux imaginables. Franck Ghery était lui aussi au début dans une logique d’assemblage. LE CORBUSIER – La sculpture avec Joseph Savina Travail par assemblage. Composition à cadence harmonique qui change de nom, Harmonique périlleuse. Ce n’est donc plus une cadence, c’est périlleux. Dans le pavillon suisse de la cité universitaire, les organes sont libres les uns à l’égard des autres. Il se met à représenter des plans verticalement, analogie avec les papiers collés de Braque évidente. Il s’amuse beaucoup à renverser ses plans par la suite (Atelier de la recherche patiente). On observe des métamorphoses progressives de formes en taureau. On renverse, on assemble, les choses se métamorphosent en autres choses (Centrosoyuz). Pendant la guerre, il s’est décidé à faire des sculptures, il rencontra Joseph Savina. Il lui fait des sculptures, Le Corbusier les peint (Ozon Opus). Il transforme ses dessins. En 1944, ils réalisent le Petit homme, inspiré de Harmonique Périlleuse. Il fait en bois le résultat d’un modelage, on n’est plus dans l’idée d’assemblage. Le Corbusier travaille avec cette idée d’assemblage y compris dans son atelier : il confie différentes tâches à différentes personnes. Le palais des filateurs On observe trois éléments qui procèdent par assemblage : l’escalier qui pourrait venir d’ailleurs, la rampe avec la cornière en T, le brise-soleil. Homogénéité formelle avec l’emploi du béton, le dialogue est fort entre les éléments. Le brise-soleil est séparé du bâtiment, c’est un écran. Chandigarh Les éléments parlent, s’écoutent les uns les autres, le grand bâtiment de l’assemblée est un assemblage lui-même. Idée du ready-made avec l’utilisation de la forme des centrales nucléaires. Le portique est complètement séparé, distant de ce qu’il y a derrière. On comprend là le sens s’une harmonie périlleuse, et non d’une cadence harmonique. C’est périlleux, beaucoup plus brutal. Ici aussi un brise-soleil. On est dans une architecture qui répond à cette violence hétérogène. Après la guerre, il ne travaillera plus de la même manière, mais sera toujours animé par les mêmes obsessions, notamment pour Harmonique Périlleuse. « Madame et son cristal tentent des épousailles plastiques ». Le petit homme est une dame ! Il change son vocabulaire, avant un mariage, maintenant des épousailles, tout est beaucoup plus rude. Petit à petit il donne la clé de son langage, de son travail, déjà dans les années 20, avec les cinq points d’une architecture nouvelle, puis de manière beaucoup plus allusive à la fin, plus poétique, on doit saisir immédiatement.