Tu vois quelque chose?». Celui

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AMIS ET SERVITEURS DE LA PAROLE
Mercredi le 15 février 2017 – VIeme semaine du Temps Ordinaire
DE LA PAROLE DU JOUR
«Tu vois quelque chose?». Celui-ci, levant les yeux dit: ”J'aperçois des
gens, ils ressemblent à des arbres que je vois marcher».
Mc 8, 23-24
Comment vivre cette Parole?
Les disciples apportent un aveugle à Jésus. Jésus le prend et malgré l’handicape de cette
personne lui fait marcher jusqu'à ce qu'ils soient en dehors du village, Bethsaïde. Il le
touche et demande s'il voit quelque chose. L'homme voit quelque chose maintenant. Ce
sont des ombres qui se déplacent, qui ressemblent à des arbres.
Le passage de l’obscurité totale à un peu de lumière suffit pour multiplier la capacité
d'interpréter, de déchiffrer, de reconnaître. Cela permet de se dissocier des positions
statiques et permet d'entreprendre.
Il aurait aurait pu déjà suffire ainsi. Jésus cependant réalise fait le miracle complètement. Il
exige le silence et demande que l'homme rentre chez lui en se cachant sans passer par le
village,
Immédiatement suit le dialogue avec ses amis les plus intimes à qui Jésus pose la
question centrale de l'Évangile: “Qui dites-vous que je suis?” . Pourquoi cette question à
deux reprises juste après le miracle de l'aveugle de Bethsaïde? Peut-être une allusion à la
capacité de le voir, de le regarder et reconnaître comme Christ? Ou à la tentation de le
regarder avec une demi-vue, en restant attiré seulement par son aspect humain, sans
avoir l'intuition de son être de Fils de Dieu? Peut-être le miracle à deux reprises est une
métaphore de notre conversion qui est jamais totale et immédiate mais seulement
progressive, soutenue par la grâce de Dieu, mais aussi par notre effort de continuer à
voir,à chercher, à avoir l'intuition, à discerner.
Seigneur, donne-nous l'humilité de nous reconnaître aveugles. Donne-nous l'humilité
d'accepter l'aide de ceux qui peuvent nous conduire à Jésus. Donne-nous l'humilité de
nous rendre compte qu'une lumière est en train de dissiper nos ténèbres. Donne-nous
l'humilité d'accepter l'effort de nous déplacer, de chercher, de discerner aussi le peu de
lumière. Alors arrivera la pleine lumière et nous serons libérés du fardeau de notre
présomption, nous serons heureux de seulement te reconnaître.
La voix d'un théologien
Ce miracle est un peu étrange. Jésus l'accompli laborieusement, en deux étapes. Les
autres évangélistes ne le racontent pas, peut-être un peu offusqués que le Christ ne
réalise pas immédiatement le miracle en une seule fois. Ce miracle cependant si étrange
fait penser à Moïse dans le désert, à Meriba, lorsqu'il frappe par deux fois le rocher avec
la tige pour faire jaillir de l'eau. C'est un rappel, une fois encore, au thème de l'Exode.
Nous pouvons cependant aussi donner à l'épisode une interprétation spirituelle; Jésus a
rassemblé un peuple dans le désert, l'a nourrit avec le pain du salut, lui donne la force de
marcher. Tel est le miracle de Jésus, mais combien est difficile ce miracle! Quelle fatigue
que Jésus se fait pour faire de moi un un chrétien, et combien grande est la résistance
qu'il trouve en moi! Combien d'efforts pour sauver une créature, faire voir les aveugles! Il
semble presque que les hommes préfèrent rester aveugles.
Commentaire par Sœur Silvia Biglietti FMA
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Maison de Prière San Biagio www.sanbiagio.org [email protected]
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