Présentation des laboratoires

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VIDAL
MELANIE
BTS ANALYSES DE BIOLOGIE MEDICALES
LYCEE DOCTEUR LACROIX, NARBONNE
La surveillance biologique
auprès de la femme
enceinte
Laboratoire Nougaret-Gaillard-Mattei-Debrock
BÈZIERS
Laboratoire Centre Hospitalier
NARBONNE
REMERCIEMENTS
Tout d'abord je souhaiterai remercier Mme GAILLARD, Mme MATTEI, Mr DEBROCK et
Mr NOUGARET de m'avoir accueilli dans leurs deux laboratoires au cours du premier stage, qui
m'aura permis d'en apprendre plus sur le monde du travail et ces conditions. Je voudrai également
remercier tout les techniciens qui ont eu la gentillesse de m'encadrer et de répondre à toutes mes
questions durant ces sept semaines.
Pour mon second stage, je voudrai remercier Mme PEREZ-GUERVILLE en tant que cadre de santé
de m'avoir reçu au sein du laboratoire du Centre Hospitalier de Narbonne et d'avoir permis
d'effectuer mon stage. Ces remerciements s'adressent également aux biologistes Mr LAMARCA,
Mr THOMAS et Mme GLEIZE qui ont consacrés du temps à m'apporter de nouvelles
connaissances dans la fonction de technicien de laboratoires. Enfin je voudrai remercier l'ensemble
des techniciens, des secrétaires et des ASH pour m'avoir pris en charge a leur coté pour me montrer
les différentes paillasses ou techniques abordés.
SOMMAIRE
Remerciements.........................................................................................................................
Sommaire.................................................................................................................................
Introduction..............................................................................................................................
Première partie : Présentation des laboratoires
1-1) Présentation du laboratoire Nougaret-Gaillard-Mattei-Debrock.......................................
1-2) Présentation du laboratoire du Centre Hospitalier de Narbonne.......................................
1-3) La démarche qualité, la traçabilité, l'hygiène et sécurité au sein du laboratoire.........
Deuxième partie : Les examens hématologiques
2-1) L'hémogramme................................................................................................................
2-2) Le phénotypage érythrocytaire......................................................................................
2-3) Les RAI...........................................................................................................................
Troisième partie: Les examens biochimiques
3-1) La glycémie (et glycosurie?)............................................................................................
3-2) L'acide urique (et protéinurie?).......................................................................................
3-3) L'albumine/sucre dans les urines....................................................................................
Quatrième partie : Les examens immunologiques
4-1) Le virus du SIDA : VIH...................................................................................................
4-2) L'hépatite B.......................................................................................................................
4-3) La rubéole.......................................................................................................................
4-4) La toxoplasmose................................................................................................................
4-5) La syphilis.......................................................................................................................
Conclusion.......................................................................................................................
Abréviations.......................................................................................................................
Annexes
INTRODUCTION
Deux stages sont à réaliser lors du BTS analyses de biologie médicales. Le premier est
réaliser en fin de première année durant sept semaines. Le second de cinq semaines se passe au
milieu de la deuxième année. Ces stages permettent de développer des compétences et d'acquérir
des connaissances complémentaires par rapport au futur métier de technicien.
Au cours de mon premier stage, au laboratoire Nougaret-Gaillard-Mattei-Debrock à Béziers et à
Boujan, j'ai passé trois semaines sen secteur bactériologie, trois semaines en secteur immunobiochimie et une semaine en secteur hématologie.
Lors de mon second stage, effectué au Centre Hospitalier de Narbonne, j'ai passé les cinq semaines
dans tous les domaines confondus.
Suite à ces deux stage, le sujet que j'ai choisi de développer dans ce rapport est : La surveillance
biologique auprès de la femme enceinte.
Le décret n°92-143 du 14 février 1992 spécifie que les examens médicaux obligatoires de la femme
enceinte prévus par l'article L-154 du code de la Santé publique se répartissent en sept examens
prénataux. Il y est recommandé aux patientes d'effectuer l'ensemble de ces analyses au sein du
même laboratoire qui a l'obligation de conserver les sérums maternels pendant un an.
En effet la surveillance biologique auprès de la femme enceinte ou appelé examens prénataux est
obligatoire pour faire la déclaration de grossesse, et la mise en place du suivi médical de la
grossesse. L'objectif de ceux-ci est le dépistage précoce de pathologies pouvant nuire à la patiente,
comme au foetus. Des sérologies sont faites de façon régulières pour dépister des maladies
infectieuses, et d'autres examens biologiques sont recommandés à des moments précis de la
grossesse.
J'ai retenu ce sujet parce qu'il permet d'aborder une grande partie des différents domaines traités au
laboratoire tel que l'hématologie (étude du sang et de ses anomalies), la biochimie (étude des
réactions chimiques ayant lieu au sein du vivant) et l'immunologie (étude du système immunitaire).
J'ai eu moi même l'occasion de réaliser une grande partie de ces analyses pendant mes stages.
De plus, le suivi de la femme enceinte, qui est assez fréquent, me permet de comparer la pratique
des analyses à travers les différentes techniques réalisés au sein des laboratoires.
Première partie : Présentation des laboratoires et la qualité
1-1) Présentation du laboratoire Nougaret-Gaillard-Mattei-Debrock
Historique
Crée en 1965 par Mlle Nougaret au 28 boulevard de Strasbourg à Béziers, le laboratoire est
actuellement partagé en deux : un en centre ville et un à la Clinique Saint Privat de Boujan.
En 1975, Mme Gaillard s'associe avec Mr Nougaret et fondent ensemble une des premières Sociétés
Civiles Professionnelles (société créée par
deux associés minimum qui ont décidé
d'exercer en commun une même activité)
au 53 allée Paul Riquet où il demeure
toujours. Viennent ensuite deux nouveaux
directeurs Mme Bringer-Mattei et Mr
Debrock en 1996 qui vont créer deux
nouvelles SCP.
En juillet 2008, en association avec la
clinique de Saint Privat à Boujan, les
quatre biologistes font apparaître un
nouveau laboratoire au sein de celle-ci. Il
s'occupe essentiellement des analyses de la
clinique et de la bactériologie (qui prend
en compte la bactériologie des deux
laboratoires).
Les activités du laboratoire s'étendent sur la ville de Béziers et des villages alentour. Il ouvre de
08h00 du matin jusqu'à 19h00. Il effectue également des gardes à la clinique tous les soirs. Ce sont
des techniciens désignés qui le réalisent. Le laboratoire de possède pas encore l'accréditation mais
applique le GBEA (Guide de Bonne Exécution des Analyses), et il possède un serveur informatique
qualité qui leur permet par exemple de faire des fiches de non-conformité.
Activité du laboratoire
Le laboratoire d'analyses de biologie médicale comprend :
–
une réception qui accueille chaque patient à son arrivée
–
une salle d'attente
–
deux à trois salles de prélèvement dont une pour les prélèvements vaginaux
–
deux bureaux où travaillent les biologistes
–
une salle pour le secteur hématologie et immuno-biochimie séparé par les paillasses
–
une salle fermé sous aération filtré pour le secteur bactériologie.
Au total 500 à 600 dossiers par jour sont traités avec le laboratoire du centre ville et de la clinique.
Le personnel
Le laboratoire se compose au total de :
–
quatre biologistes dont deux médecins biologistes et deux pharmaciens biologistes.
–
Une vingtaine de techniciens, qui ont soit un BTS soit un IUT. DUT
–
Plus d'une dizaine de secrétaires
–
un coursier et deux agents chargés de l'entretien
(voir organigramme en annexe)
1-2) Présentation du laboratoire du Centre Hospitalier de Narbonne
Activité du laboratoire
Au coeur du centre ville de Narbonne, ce laboratoire traite entre 200 à 300 dossiers par jour qui se
répartissent en 3 groupes :
–
Les analyses externes (les patients non hospitalisés et présentent une ordonnance prescrite
par leur médecin traitant ou un spécialiste).
–
Les analyses provenant des laboratoires en collaboration avec le laboratoire du centre
hospitalier.
–
Les analyses provenant de l'ensemble des services du centre hospitalier (la réanimation qui
est traité en priorité tous les matins, les urgences, le service de gynécologie-obstétrique...)
Le laboratoire réalise également des analyses pour le planning familial (mise en place et suivie de
traitement hormonaux, dépistage de grossesse et la surveillance de son bon déroulement).
Il est ouvert 24h/24 et 7jours/7 grâce à une équipe de jour et une équipe de nuit. Ce sont des
techniciens désignés pour réaliser des gardes le week-end, ou des techniciens qui ne font que les
nuits.
Ce laboratoire en est phase d'accréditation et est au niveau 2 de Bioqualité (association de médecins
spécialisés dans la qualité) . Ils sont en partenariat avec un laboratoire de la ville d’Orange afin de
s'évaluer entre eux et d'essayer de s'améliorer afin d'obtenir l'accréditation.
Lors de mon stage j'ai assisté à des réunions qualités- accréditation.
Ce laboratoire d'analyses de biologie médicale comprend :
–
une réception avec une salle d'attente
–
deux salles de prélèvement dont une pour les prélèvements vaginaux
–
cinq bureaux où travaillent les biologistes, la cadre de santé et la responsable qualitée
–
une grande salle comportant le secteur hématologie-hémostase, le secteur biochimie, et le
secteur immunologie.
–
une salle fermé sous aération filtré pour le secteur bactériologie.
Fonctionnement avec d'autres laboratoires
Ce laboratoire est en collaboration avec d'autres laboratoires avec lesquels il a signé des contrats de
transmission d'analyses pour les intérêts de chaque laboratoire concerné. Ces différents laboratoires
sont :
–
Le centre d'anatomopathologie de Narbonne.
–
Le laboratoire Mérieux de Lyon.
–
Le laboratoire Pasteur Cerba de St Ouen l'Aumône.
–
Le laboratoire Gros de Narbonne
–
Le Centre de Biologie de Narbonne
Le personnel
Le laboratoire comporte une trentaine de personnes :
–
trois biologistes et une cadre de santé
–
une responsable qualité
–
une vingtaine de techniciens-préleveurs
–
quatre secrétaires
–
deux agents d'entretien
(voir organigramme en annexe)
Présentation des divers postes au sein d'un laboratoire et comparaison entre
les 2 laboratoires
Poste
Biochimie-immunologie
automate
Laboratoire Nougaret
(privé)
Laboratoire CH
Narbonne (public)
Regroupe la plus grosse partie des Les 2 secteurs sont séparés et
analyses car elles s'effectuent
représente 1/3 des analyses du
ensemble a 70% sur le même
laboratoire.
automate.
Cobas 6000 avec cobas e 501 et
cobas e 601 (analyse biochimique
et immunologique), vitros ECI
(sérodiagnostic), Capillarys
(électrophorèse), UniCap
( recherche anticorps spécifiques
des allergies)
Intégra 800 et intégra 400
(biochimie du sang et des urines),
ABL85 (gazométrie).
2 techniciens présents : le 1er
effectue contrôles et analyses du
jour. Le 2nd réalise analyses
spécifiques (électrophorèse) et
manuelles (syphilis), s'occupe des
expéditions et de la sérothèque.
Il y a 5 techniciens présents a ce
poste c'est à dire un pour chaque
automate. Sachant que l'un d'entre
eux réalise aussi les prises de sang.
Regroupe toute les analyses
concernant le sang et ses
anomalies. Représente 15% de
l'activité du laboratoire.
Ce poste est très important car
l'hématologie est essentielle à ce
laboratoire. Les 2/3 des bilans
demandent un hémogramme.
automate
Sysmex XE-2100 (hémogramme),
STA compact (hémostase), Ortho
AutoVue System (groupages
sanguins, RAI, phénotypage
érythrocytaire), VT-5O (vitesse de
sédimentation)
Advia 120 et Advia 60
(hémogramme), 2 STA compact
(hémostase), BD Sedi 15 (VS).
Pour ce qui est des groupages
sanguins, RAI et phénotypage
érythrocytaire, les analyses sont
réalises à l' EFS.
personnel
1 technicien prend le poste, elle
doit réaliser en plus des analyses
les contrôles, les calibrations et les
lavages. Le technicien réalise aussi
les prises de sang du matin avec le
biologiste.
2 techniciens occupent ce poste :
chacun à un automate, un pour la
partie hémogramme et l'autre pour
l'hémostase.
Ils réalisent les contrôles et la
maintenance des appareils tous les
jours.
C'est le poste qui a gardé le plus de
techniques manuelles.
On y traite les urines, les selles, les
crachats et aspirations, les pus....
Dans ce laboratoire, c'est un des
postes les plus difficiles à tenir car
il y a une grande diversité
d'échantillons qui ont chacun leur
propres normes à respecter (en vue
personnel
Hématologie
Bactériologie
Cobas e 601 (chimie des
hormones), Cappilaris
(électrophorèse), Architect
(marqueurs cancéreux et
sérodiagnostic)
de l'accréditation)
automate
Sysmex UF-50 (cytologie
urinaires), Vitek 2 (identification
et antibiogramme des souches),
Bact Alert 3D (hémocultures)
Vitek 2 (identification et
antibiogramme des souches), Bact
Alert 3D (hémocultures)
personnel
2 techniciens sont présents et se
répartissent les taches à faire
3 techniciens sont présents et se
répartissent les taches à faire.
1-3)La qualité, la traçabilité, l'hygiène et la sécurité au sein du laboratoire
•
La qualité
Au laboratoire, la notion de qualité est très importante d'autant qu'elle a pris de l'ampleur depuis ces
dernières années.
La qualité c'est : l'organisation optimale permettant de fournir aux prescripteurs les
résultats attendus avec la fiabilité requise ,dans le respect des délais, et de la traçabilité tout en
tenant compte des attentes des patients.
Pour cela, tous les laboratoires doivent suivre le GBEA (Guide de Bonnes Exécutions des Analyses).
Il s'agit d'un référentiel qualité adapté pour ceux-ci et qui est réglementaire depuis 1994. Il y est
recensé dedans :
–
un manuel qualité rédigé par le biologiste qui liste l'ensemble des analyses effectués t
l'ensemble des automates utilisés dans le laboratoire.
–
Les différentes procédures, ainsi que toutes les maintenances de chaque automate.
–
Les protocoles utilisés pour réaliser les analyses.
–
Les enregistrements qui rassemblent les dates auxquelles sont effectués les différentes
maintenances, le relevé journalier des températures des étuves et des réfigirateurs.
La bonne application du GBEA est surveillé par des inspecteurs de santé publique.
Le laboratoire doit tout mettre en oeuvre pour améliorer la qualité au quotidien, déceler et prévenir
les erreurs. Il doit détecter d'éventuels problèmes ou dysfonctionnement, comprendre où se situe un
défaut de qualité, mieux gérer le travail, organiser les locaux et équipements, se doter de moyens de
contrôles, mettre en place des mesures correctives.
Pour cela le laboratoire dispose de moyens comme par exemple les contrôles qualités. On distingue :

les EEQ, évaluation externe de la qualité qui correspondent au contrôle, par un organisme
extérieur, de qualité des résultats fournis par un laboratoire. L'organisme extérieur adresse les même
échantillons à différents laboratoires, récupère les résultats obtenus, les analyse et les transmet aux
laboratoires avec commentaires. Il y a deux grands types de contrôles externes :
- Le contrôle National de la Qualité (CNQ) qui est obligatoire pour tous les laboratoires environ une
fois par an. Il est placé sous le contrôle de l'Affssaps. Ce contrôle s'adresse à tous les secteurs du
laboratoire et il permet d'évaluer la fiabilité et le perfectionnement des analyses dans l'intêret
général de la santé publique
- Autres : ces EEQ sont basés sur du volontariat. Ils sont réalisés souvent au sein de regroupement
de laboratoire et sont mis en place par des organismes extérieurs (exemple : Centre Toulousain)

Les CQI, contrôle de qualité interne, qui sont réalisés par le laboratoire lui même. Ce sont
des échantillons inclus directement dans les séries d'analyses. Ils permettent de s'assurer de la
fiabilité des analyses et de détecter tout problème. L'échantillon aura une valeur connu et il faut qu'il
soit traité dans les mêmes conditions que les autres analyses.
En général, comme au laboratoire du CH de Narbonne, c'est la responsable qualité qui a, à sa charge,
le bon fonctionnement de la qualité. Elle doit notamment gérer et améliorer le système qualité,
animer des réunions pour sensibiliser les techniciens et organiser des audits de qualité interne.
Une autre démarche qualité est en train de se mettre en place, il s'agit de l'accréditation qui
deviendra obligatoire en 2016. C'est une reconnaissance de la compétence. En France, seul le
COFRAC (Comité Français d'Accréditation) peut accréditer les laboratoires. L'accréditation sera
livré sur une période de quatre ans. Au bout de ces quatre années, il y aura un renouvellement
d'accréditation qui sera valable cinq ans.
Seul le laboratoire du CH de Narbonne était en phase deux de l'accréditation c'est à dire qu'il lui
reste encore des performances à acquérir. Pour avancer davantage, le laboratoire organise avec un
laboratoire de Orange des audits entre eux, ainsi que des évaluations sur l'ensemble du laboratoire.
•
La tracabilité
Le GBEA précise également des régles qui se situe à 3 niveaux
La phase pré-analytique comprenant :
- accueil du patient, ce sont les secrétaires qui ont la responsabilité globale de cette activité.
Lorsque un patient vient réaliser un prélèvement, la secrétaire le reçoit et lui demande les
documents nécessaires à l'enregistrement de son dossier (ordonnance si elle existe, la carte vitale, la
carte mutuelle si il en détient une). La secrétaire fait remplir par le patient une fiche de prélèvement.
Celle-ci comporte obligatoirement les renseignements suivants: nom, prénom, nom de jeune fille,
date de naissance, adresse, la notion de rendu des résultats. Cette feuille sert également de fiche de
suivie du patient. Ensuite la secrétaire procède à la création d'un dossier pour le patient. Après cela,
un numéro lui est attribué pour permettre une meilleure confidentialité des analyses. Les dossiers
sont créés sur un programme informatique appelé HEXALIS. Il permet la communication entre tous
les secteurs du laboratoire (technique et secrétariat). Le dossier du patient contient les
renseignements que ce dernier aura fourni ainsi que les différentes analyses à effectuer. Puis en
fonction des analyses à effectuer, la secrétaire édite un certain nombre d'étiquettes (code barre)
correspondant à l'identité du patient, ainsi qu'à la nature des tubes de prélèvement sanguins.
- réalisation du prélèvement en appliquant les règles de bonnes techniques de prélèvements
qui sont connues et respectées par le préleveur : préparation du matériel, règles d'asepsie, lieu de
ponction, techniques...chaque détail à son importance. Soit il peut être réaliser à l'extérieur du
laboratoire par le patient lui même (urine 24h par exemple). Dans ce cas la secrétaire doit vérifier
que la qualité de l'échantillon. S'il ne l'est pas, le prélèvement doit être renouvelé et une fiche de non
conformité est saisie sur le GBEA par la secrétaire et sera ensuite signé par un biologiste.
La phase analytique :
Lorsque le prélèvement est effectué, il est pris en charge par un technicien qui l'identifie en collant
dessus l'étiquette code barre avant de l'expédier au coté technique où les analyses demandés seront
effectués. A l'issue de celle-ci, les résultats d'analyse sont reportés sur le fichier informatique
HEXALIS (celui du laboratoire de Bèziers), distribué en réseau dans tout le laboratoire.
La phase post-analytique :
Une fois que les résultats sont effectués, ils sont transmis sur le serveur Hexalis. Ces résulats
doivent dans un premier temps, être validés par le technicien qui a effectuer l'analyse. Dans un
second temps, ces résultats doivent être validés une seconde fois mais par le biologiste.
Les résultats ainsi validés peuvent être imprimés. Une fois sortie sur papier la feuille de résultat doit
être soumise à une dernière validation qui est une signature apposée par un biologiste qui valide la
feuille de résultat. Le patient les récupère lui même ou ils seront postés directement à son domicile.
Tous les résultats des différents patients sont gardés par le laboratoire dans des archives ou sur
informatique. Pour éviter une perte en cas de problèmes informatique, ces résultats sont enregistrés
chaque jour sur deux disques durs du laboratoire, ainsi que sur un disque de sauvegarde externe
emmené à l'extérieur du laboratoire.
•
Hygiène et sécurité
Chose à laquelle nous ne pensons pas directement mais qui a toute son importante. Dans un
laboratoire d'analyses, on génère quotidiennement une quantité de déchets considérable, dont la
majeur partie sont des DARSI ( déchets d'activité de soin à risque infectieux). Ces déchets ne
peuvent évidement pas rejoindre ceux de la vie courante, mais doivent être traités avec la plus
grande prudence.
Un laboratoire génère deux types de déchets : des déchets liquides qui sont essentiellement des eaux
contaminées provenant des automates, ainsi que des déchets solides comme des boites de réactifs,
aiguilles de prélèvement, échantillons de sang...
Pour cela une ou deux agents d'entretien assurent l'hygiène au laboratoire. Leur rôle consiste à
nettoyer les paillasses, désinfecter les centrifugeuses et vider les poubelles biologique.
Pour ce qui concerne la destruction des déchets, surtout les DARSI, c'est une entreprise spécialisé
qui vient les récupérer et qui procède à leur incinération.
En ce qui concerne le technicien de laboratoire, il devra mettre des gants pour tout contact avec le
sang qui est potentiellement infecté. Il peut etre amener à porter des lunettes de protection et doit
travailler sous hote en bactériologie. Enfin, il doit etre vacciner contre cinq agents pathogènes :
celui de l'hépatite B, la diphtérie, la typhoide, le tétanos-polio et le BCG.
Deuxième partie : Les examens hématologiques
1-1) L'hémogramme.
Toutes les normes citées seront adaptés à ceux de la femme
Généralement l'hémogramme est réalisé lors du sixième mois, mais il n'est pas obligatoire. Il peut
être proposé par le gynécologue s'il observe chez sa patiente des signes cliniques d'anémie tels que
l'asthénie, la pâleur du teint. L'intérêt est de vérifier que la patiente ne présente pas de phénomènes
infectieux se traduisant par une augmentation de leucocytes. En effet, une infection chronique du
méat urinaire chez la femme enceinte peut provoquer un travail prématuré. On peut également lui
surveiller une éventuelle anémie, dite gestationnelle, qui peut apparaître si la patiente est en carence
martiale par exemple.
La numération de la formule sanguine est réalisé sur sang total de la patiente. On peut le faire sur
tube EDTA (Ethylène Diamine Tétra Acétate, bouchon mauve) qui possède un anticoagulant
calcique, ou sur tube citrate (bouchon bleu, également un anticoagulant).
Souvent c'est sur tube EDTA et on ne centrifuge pas le tube.
La numération est réalisé sur des automates comme :
–
Sysmex XE-2100 pour le laboratoire Nougaret.
–
Advia 120 pour le laboratoire du CH de Narbonne.
Ces automates sont basés sur le même principe : celui de la cytométrie de flux. L'automate réalise
un comptage des différentes cellules (leucocytes, hématies, plaquettes et réticulocytes) en réalisant
une diffraction de la lumière d'un laser et par l'étude de l'activité de la peroxydase. L'automate dose
également l'hémoglobine et calcule le CCMH, TCMH et VGM. Il peut fonctionner de façon
manuelle ou automatique.
Pour les leucocytes, il y a deux canaux indépendants de comptage. On utilise la cytochimie de la
peroxydase au 4-chloro-1-Naphtol. La différenciation cellulaire va se faire par mesure de la
diffraction cellulaire donc par mesure de la diffraction lumineuse (taille) et de l'absorption
lumineuse (intensité de la coloration). Ainsi on obtient normalement :
G.neutrophiles
LUC
Lymphocytes
G.éosinophiles
Bruit de fond
Monocytes
Pour les réticulocytes, il y a deux colorations des acides nucléiques par l'oxazine 750.
Pour les hématies, elles sont d'abord sphérisées sans modification de leur volume. Pour obtenir
celui-ci, on mesure la diffraction du laser petit angle. Pour le dosage de l'hémoglobine, on s'appuie
sur la lecture de la lyse des hématies qui vont libérer le fer ferreux (origine hémique) en fer ferrique
(méthémoglobine) après oxydation par l'air. C'est donc sous cette forme complexé que
l'hémoglobine par l'ion cyanure sera dosé. La mesure se fait par la diffraction du laser grand angle.
Le technicien doit ensuite validé les résultats un par un en comparant avec les normes :
Hémoglobine : 120 à 160 g/L
Érythrocytes : 4,00 à 5,00*10^12 /L
Hématocrite : 0,37 à 0,47 L/L
VGM: 80 à 100 fL
TCMH : 27 à 32 pg
CCMH : 300 à 350 g/L
Leucocytes : 4,00 à 10,00*10^9 /L
Granulocytes neutrophiles : 2,00 à 7,00*10^9 /L
Granulocytes éosinophiles : < 0,30*10^9 /L
Granulocytes basophiles : < 0,10*10^9 /L
Lymphocytes : 0,80 à 4,00*10^9 /L
Monocytes : 0,10 à 1,00*10^9 /L
Plaquettes : 150 à 400*10^9 /L
Dans certains cas, le technicien peut être amené à étaler une lame afin que le biologiste puisse faire
une formule leucocytaire. Par exemple si un taux de lymphocytes est trop supérieur aux normes, on
fera une lame ( suspicion d'une leucémie lymphoïde chronique).
Des fois des hémogrammes ressortent anormalement. Il faut vérifier s'il n'y a pas de caillot dans le
tube qui pourrait fausser le résultat. On peut aussi rencontrer des personnes dont le taux de
plaquettes s'effondrent sachant que le prélèvement a été effectué sur EDTA, dans ce cas on refait la
numération sur tube citrate. S'il y a correction c'est que le patient à des plaquettes agrégeant
spontanément sur EDTA (5 à 10% de la population).
Tous les matins, le technicien prenant le poste doit vérifier que le lavage de l'automate pendant la
nuit à été réalisé, puis il passe deux contrôles ??. Il faut également émulsionner le réactif antimoussant, laver le capillaire en le trempant dans de l'eau chaude. Avant d'analyser les tubes des
patients, le technicien doit envoyer un tube saturé (temoin) dans l'automate c'est à dire un tube
contenant le sang d'un patient connu comme ayant un hémogramme normal.
Il y a également des maintenances quotidiennes (comme vider les poubelles, nettoyer le collier de
centrage) des maintenances hebdomadaires et des mensuelles. Elles sont toutes signalés par
l'automate.
1-2) Le phénotypage érythrocytaire
Il consiste à déterminer les groupes
sanguins ABO, rhésus complet et
Kell. Les antigènes déterminants les
groupes sanguins se trouvent à la
surface des hématies. Les gènes
codant pour les antigènes ABO sont
situés sur le chromosome 9.
Normalement la patiente possède
une carte où les trois groupes sont
marqués. En revanche si elle n'en a
pas, le médecin le lui prescrira dés le
premier examen prénatal. La
deuxième détermination se fait au huitième et/ou neuvième mois, elle est nécessaire. Le but de ces
déterminations étant d'éviter la possibilité d'immunisation et d'un risque d'allo-immunisation par
suite d'une transfusion antérieure.
Au laboratoire du CH de Narbonne, les groupages ABO, rhésus complet et Kell sont envoyés à
l'EFS.
Pour le laboratoire de Béziers, on utilise une technique sur un automate : l'Ortho Auto Vue System.
Il réalise les groupages ABO, rhésus, RAI. Il utilise une technique sur gel.
Comme le groupage réalisé sur plaques, il y a deux épreuves :
–
épreuve globulaire : Beth-Vincent
–
épreuve sérique : Simonin
Pour l'épreuve globulaire, l'automate utilise des cassettes contenant des anti-A, des anti-B, des antiAB, des anti-D, des anti-CDE et un contrôle. Les hématies qui ne sont pas agglutinés c'est à dire ne
possédant pas de l'antigène recherché à leur surface traverseront le gel (après centrifugation) pour
sédimenter au fond du tube.
Pour l'épreuve sérique, l'automate utilise une cassette, des hématies test à 4% (A1, B avec ou sans O,
A2) et du sérum du patient.
Ainsi, on réalise ces deux techniques qui sont complémentaires. L'automate va lire les cassettes et
interpréter les résultats :
–
si les hématies sont au fond du tube après centrifugation et incubation : résultat négatif.
–
si les hématies sont restés a la surface du gel après centrifugation et incubation : résultat
positif.
Par exemple, une personne A+ aura :
Pour la femme enceinte, il faut aussi réaliser le phénotypage Rh/K. Le principe est basé aussi sur
une technique en gel. L'automate utilise une cassette contenant des micro tubes avec de l'anti-C,
anti-E, anti-c, anti-e, anti-Kell et un contrôle.
L'intérêt de réaliser le groupage est surtout pour le rhésus.
En effet, il eut y avoir une incompatibilité éventuelle entre la patiente et le nouveau-né. On regarde
si la patiente a un rhésus négatif (15% de la population féminine) c'est à dire elle ne possède pas
l'allo antigène D à la surface de ses hématies, ni d'anticorps sériques dirigés contre celui-ci. Si
l'enfant lors du premier accouchement de la patiente est rhésus positif, donc possède l'allo antigène
à la surface de ses hématies, celles-ci peuvent passer de l'organisme de la mère et provoquer une
réaction immunitaire acquise conduisant à la production d'anticorps anti D dirigés contre l'allo
antigène D présent à la surface des hématies du nouveau-né.
C'est surtout lors de la seconde grossesse que le problème apparaît, si le foetus est rhésus standard
positif, les anticorps de la mère dirigés contre les allo antigène D synthétisés lors de la première
grossesse vont traverser la barrière placentaire (ce sont des Ig G) et former un immun complexe
avec les hématies du nouveau-né (présentant Ag D) et provoquer en conséquence une hémolyse
totale chez le foetus.
C'est pourquoi lors de la première grossesse d'une patiente rhésus standard négatif, il faut mettre en
place une prophylaxie anti D. Pour savoir à quel concentration on injecte le traitement, on réalise le
test de Kleihauer qui est une quantification des hématies foetales dans le sang maternel, afin d'éviter
le risque d'hémorragie foeto-maternelle. Ainsi on pourra adapter la dose d'Ig anti D par voie
intramusculaire ou intraveineuse chez la patiente, afin de neutraliser les hématies foetales avant la
synthèse d'anticorps anti-D.
1-3)Recherche d'agglutinines irrégulières : RAI
La recherche d'agglutinines irrégulières est une recherche d'anticorps qui est qualifié d'irrégulier
lorsqu'il n'est pas systématiquement présent chez les sujets dépourvus de l'antigène correspondant.
Cette analyse est obligatoire et systématique chez la femme enceinte pour le dépistage des
incompatibilités-foeto-maternelles susceptibles d'entrainer une maladie hémolytique chez le
nouveau-né, ou de pourvoir transfuser la mère en urgence en cas d'hémorragie.
Cet examen consiste à faire réagir un sérum (ou plasma) d'une patiente sur un certain nombre
d'hématies connus, c'est à dire dont les divers antigènes de groupe sanguin sont connus. Cet
ensemble d'hématies constitue un panel
La recherche d'agglutinines irrégulières se fait sur le plasma de la patiente prélevé sur tube citrate
(bouchon bleu) ou sur tube EDTA (bouchon rose). On centrifuge le tour, si sur tube citrate, à 4000
tours pendant 5 minutes.
Pour cela, l'automate se base sur le principe de la technique de Coombs indirect.
À l'aide de gammes d'hématies test d'origines humaines, on dépiste puis identifie, par du sérum, les
anticorps dirigés contre les antigènes érythrocytaires autre que A et B.
Au laboratoire Nougaret de Béziers, c'est sur l'automate Ortho Auto Vue System. Cet automate
travaille sur des cartes contentant des micro tubes . Il est composé d'un incubateur qui permet de
maintenir une température similaire à celle du corps humain. Il possède également une caméra qui
permettra la lecture des cartes, et les résultats seront directement envoyés sur un ordinateur
possédant le logiciel pour la lecture.
À l'aide d'hématies test, on va dépister puis identifier par le sérum les anticorps dirigés contre les
antigènes érythrocytaires autre que A et B.
Pour cela l'automate se base sur deux techniques en parallèle :
Il utilise d'abord un premier lot d'hématies test d'origine humaines et utilise le principe de
Coombs indirect qui repose:
–
dans un premier temps sur la fixation in vitro d'anticorps spécifiques dirigé contre des
déterminants antigèniques érythrocytaires membranaire.
–
Dans un second temps, il s'agit de révéler la formation d'immun complexe par l'ajout
d'anticorps anti immunoglobulines humaines. Les anticorps permettant le pontage entre les
différents immuns-complexes et l'obtention d'un agglutinât visible à l'oeil nu.
1er étape : on met les anticorps du sérum de la patiente reconnaissant un antigène
érythrocyte avec une gamme d'hématies test d'origine humaine (pas celle du patient). Puis
incubation à 37°C.
2éme étape : formation de complexes antigène-anticorps à la surface des hématies. On
rajoute des antiglobuline G après lavage des hématies. Après incubation si la réaction est positive, il
y aura agglutination car les hématies sont sensibilisées.
Il utilise ensuite le même type de réaction donc le même principe mais cette fois ci avec des
hématies test traités par enzyme.
Si les deux tests sont négatifs alors la recherche d'agglutinines irrégulières chez la patiente est
négative. On pourra rendre les résultats.
En revanche si l'un des deux ou les deux sont positifs, la patiente possède des agglutinines
irrégulières dans son sérum. Il faudra donc procéder à l'identification.
Donc en cas de positivité, l'identification de l'anticorps est obligatoire.
Cette étape repose sur l'utilisation d'une gamme d'au moins trois hématies test du groupe O qui doit
permettent la détection des anticorps correspondants aux antigènes Rh (1 au 5), Kel, FY, JK, MNS,
Le. Cette étape permet de déterminer la spécificité du ou des anticorps présents en confrontant la
distribution des réactions positives ou négatives obtenus avec la distribution des antigènes des
gammes d'hématies utilisés.
L'intérêt d'une RAI est donc de détecter une allo-immunisation anti-érythrocytaire qui aurait des
conséquences (anémie et ictère provoqué par hémolyse) pour le foetus pouvant aller jusqu'à la mort
in utero. Si on détecte un anticorps irrégulier, il faut dans un premier temps qu'il soit identifié puis
titré.
Cette recherche doit être répétée au sixième, huitième et neuvième mois de la grossesse, notamment
chez les femmes rhésus standard négatif, d'après le décret n°92-143 du 14 février 1992.
Chez la femme rhésus standard positif, la RAI peut être prescrit sans obligation au cours du
huitième mois afin de détecter une allo-immunisation survenant à la suite d'un passage
transplacentaire d'hématies foetales.
Troisième partie : Les examens biochimiques
Quatrième partie : Les examens immunologiques
Le Cobas 6000 du laboratoire Nougaret à Bèziers, et l'Architect du laboratoire du CH
de Narbonne
4-1) Le Virus de l'Immunodéficience humaine : VIH
Le syndrome immunodéficience acquise, SIDA, est engendré par deux types de virus de
l'immunodéficience humaine désigné par l'abréviation VIH.
Le VIH est l'agent étiologique du SIDA. Le VIH est transmissible par voie sexuelle, par exposition
au sang ou ses dérivés, et par injection prénatale du foetus ou injection périnatale du nouveau-né.
Les anticorps dirigés contre le VIH sont presque toujours détecté chez les patients atteints du SIDA
et chez les individus séropositifs. La protéine transmembranaire virale est la protéine immunogène
clé et la cible antigènique de la sérodetection d'une infection par le VIH. Les anticorps dirigés
contre la protéine transmembranaire sont toujours les premiers anticorps à apparaître chez les
individus infectés.
L'analyse se fait sur le sérum dans un tube sec (bouchon rouge) ou dans un tube sec avec séparateur
de gel (bouchon jaune) après centrifugation à 4000 tours pendant 10 minutes.
Au CH de Narbonne, l'Architect utilise la technique Architect Ag/Ac VIH combo qui est basé sur le
principe d'un dosage immunologique microparticulaire par chimiluminescence (CMIA) pour la
détection qualitative simultanée de l'antigène p24 du VIH et des anticorps dirigés contre le VIH de
type 1 et/ou type 2.
Pour cela, l'automate met dans un premier temps, l'échantillon, le diluant du dosage et des
microparticules paramagnétiques dans une cuve. Si l'antigène p24 du VIH et les anticorps anti VIH
½ sont présents dans l'échantillon, ils vont se lier aux microparticules recouvertes d'antigènes VIH
½ et aux anticorps p24 du VIH respectivement. Après un lavage, pour éliminer tous les composants
non fixés, l'antigène p24 du VIH et les anticorps anti VIH ½ se lient à des conjugués couplé à
l'acridinium. Après un autre lavage, des solutions de pré-activation et d'activation sont ajoutés au
mélange réactionnel. La réaction chimiluminescence résultante est mesuré en unités relatives de
lumières (URL).
Il s'agit là de méthode basé sur la technique ELISA (Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay)
indirect et sandwich.
Pour ce qui est du laboratoire Nougaret à Béziers, c'est le Cobas 6000 qui réalise le dépistage du
VIH par technique ELISA Sandwich. LE TRAVAILLER ET RECHERCHER
Cette sérologie est réalisé automatiquement suite à une loi du 27 janvier 1993. Elle est réalisé lors
du premier examen prénatal et dans d'autres conditions comme la séropositivité du conjoint,
conjoints multiples ou toxicomanie. On la répétera par la suite le long de la grossesse.
Si un test se révèle positif, on le réalise en double.
L'interet de cette sérologie est donc de savoir si la patiente a été en contact avec le VIH qui peut etre
transmis au foetus.
Les conséquences de la transmission du VIH foeto maternelle seront observés à la naissance :
adénopathie, splénomégalie, hépatomégalie et encéphalopathie, accompagnés de complications
infectieuses comme des pneumopathies, des diarrhées ou encore des candidoses qui raccourssicent
le pronostic vital du nouveau-né.
Les risques de cette transmission foeto-maternelle sont liés à différents facteurs dont la charge
virale contenue dans l'organisme maternelle, son nombre de molécules CD4 sur lesquelles se fixent
ce virus mais aussi du mode d'accouchement choisie, la césarienne sera préférable.
De plus dans le cas où la patiente sera séropositive, on lui déconseillera fortement d'allaiter son
enfant et une trithérapie lui sera proposé.
4-2) L'hépatite B
L'hépatite B est une hépatite virale due à une infection par le virus de l'hépatite B (VHB) et
entrainant une inflammation du foie.
La gravité de l’hépatite B est constituée par le risque d’évolution vers une hépatite chronique B qui
peut se compliquer d’une cirrhose du foie et d’un cancer du foie, une maladie mortelle.
La transmission du virus se fait par l'intermédiaire des liquides et sécrétions biologiques. Les
principaux modes de transmission sont les rapports sexuels, les injections chez les toxicomanes, les
transfusions sanguines à risques, et la transmission de la mère à l'enfant lors de l'accouchement. Une
fois dans le sang, le virus atteint le foie et va se multiplier dans les hépatocytes (cellules du foie).
Le système immunitaire va détruire les cellules infectées, entrainant une inflammation du foie.
La transmission de la mère à l'enfant est réalisé à partir du dépistage de l'antigène Hbs durant la
grossesse ce qui permet la sérovaccination du nouveau-né, dans les premières 48 heures.
Sans intervention, une mère qui est positive pour l'antigène de surface de l'hépatite B présente 20%
de risque de transmettre l'infection à son enfant au moment de l'accouchement. Ce risque est
supérieur à 90% si la mère est également positive de l'antigène e.
Au laboratoire du CH de Narbonne, c'est l'automate Architect qui après centrifugation du tube (sec
ou avec séparateur de gel) à 4000 tours pendant 10 minutes, va réaliser trois sérologies différentes :

la première : consiste à détecter la présence de l'antigène de surface du virus de l'hépatite B :
Antigène Hbs dans le sérum ou plasma de la patiente à l'aide d'anticorps spécifiques. L'antigène Hbs,
également appelé antigène Australia, se situe à la surface du virus. Il est également le premier
marqueur sérologique à apparaître après l'exposition. L'Architect se base sur deux méthodes une qui
est qualitative et une qui est quantitative.

La seconde : permet de mettre en évidence la détection qualitative et quantitative des
anticorps dirigés contre l'antigène de surface du virus de l'hépatite B dans le sérum ou plasma du
patient. On réalise souvent ces techniques pour vérifier l'éfficacité du vaccin contre l'hépatite B
mais aussi pour empécher la transmission du virus de l'hépatite B. Ils apportent également une aide
dans le diagnostic d'une infection par le virus.

La dernière : est un dosage permettant la détection des anticorps Ig M dirigés contre
l'antigène core du virus de l'hépatite B dans le sérum ou plasma humain. Ce dosage permet une aide
au diagnostic d'une infection aigue ou récente de l'hépatite B.
L'automate utilisera des techniques pour réaliser ces trois sérologies basés sur le principe du dosage
immunologique micro particulaire par chimieluminescense (CMIA). Après selon ce que l'on veut
détecter, l'automate se base sur des techniques ELISA indirect, sandwich et immuno-capture.
La première étant basé sur la méthode sandwich, la deuxième sur méthode indirecte, et la troisième
sur une méthode d'immuno-capture.
Rappel des diffèrentes techniques ELISA en ANNEXE
Avec les trois sérologies réunis, on pourra déduire différents résultats :
Ag HBs
Ac anti HBs
Ac anti HBc
Conclusion
Présence
Absence
Présence classe M
Hépatite B récente et
actuelle
Absence
Présence
Présence
Contamination ancienne
et guérie
Absence
Absence
Présence
Contamination très
ancienne guérie ou
fenetre sérologique d'une
hépatite B récente
Absence
Présence
Absence
Contamination ancienne
guérie ou vaccination
Absence
Absence
Absence
Absence de contact avec
virus
Le dépistage de l'hépatite B est rendu nécessaire car il peut y avoirun risque de transmission de
l'hépatite B de la mère à l'enfant lors de l'accouchement.
Le nouveau-né ne présentera pas de symptomes cliniques. En revanche, il sera porteur de l'hépatite
B. Il devra donc etre surveiller de prés car il y aura un risque important de cirrhose ou de cancer du
foie.
Au laboratoire de Béziers, le dosage de l'hépatite B était réalise sur ….. DEMANDEZ
4-3) La rubéole
Le virus de la rubéole est l'agent étiologique de la rubéole. Il s'agit souvent d'une maladie infantile
courant et bénigne caractérise par une éruption cutanée. Il se transmet par de minuscules
gouttelettes émises par les voies respiratoires. Si l'infection est contracté à la naissance, cela ne
donne rarement pas à des complications.
En revanche, la rubéole est dangereuse si le virus est contracté par la femme enceinte au cours du
premier trimestre de la grossesse. Le virus de la rubéole peut contaminer le foetus via le placenta et
provoquer la mort in utero et etre à l'origine de graves malformations appelés Syndrome de la
Rubéole Congénitale (SRC).
La recherche des anticorps spécifiques de la rubéole sert à déterminer le statut immunitaire d'un
sujet et une aide au diagnostic de l'infection rubeolique aigue.
Au laboratoire du CH de Narbonne, c'est l'automate Architect qui réalise cette analyse, il est basé
sur la technique d'un dosage immunologique microparticulaire par chimiluminescence.
Il va utiliser la technique ELISA en sandwich pour déterminer les anticorps Ig G, qualitativement et
quantitativement, dirigés contre le virus de la rubéole dans le sérum ou plasma du patient.
Au laboratoire de Béziers, c'est le Cobas 6000 qui réalise cette analyse. Il est basé sur le principe de
la méthode sandwich et microcapture. Il va déterminer quantitativement les anticorps Ig G anti
rubéole et qualitativement les anticorps Ig M anti rubéole dans le sérum et plasma du patient.
Anticorps anti rubéole type Ig M
Principe
Anticorps anti rubéole type Ig G
Microcapture
Sandwich
Première incubation
Tout d'abord des anticorps monoclonaux
Ig M humaines spécifiques, et un
antigène recombinant spécifique de la
rubéole sont ajoutés dans une cuvette
réactionelle. Ensuite ils vont réagir avec
les anticorps Ig M anti rubéole présents
dans le sérum du patient préalablement
dilué au 1/20. Il va se former un
complexe.
Le sérum du patient va etre incubé
avec un anticorps monoclonal anti
Ig G humaines fixés sur des RLP
(particules pour rubéole). Il se forme
un complexe.
Puis un anticorps monoclonal anti
rubéole marqué au ruthénium est
ajouté.
Il se forme alors un sandwich.
Deuxième incubation
Il va y avoir addition d'un anticorps anti
rubéole spécifiques marqué au
ruthénium. Puis ajout de microparticules
tapissés de streptavidine.
Ils vont se lier aux complexes grace à
une liaison streptavidine biotine.
Des microparticules tapissés de
streptavidine sont ensuite ajoutés
dans la cuvette qui contient le
« sandwich ».
Lecture
Le mélange réactionnel est transféré dans la cellule de mesure. Les
microparticules sont maintenus au niveau de l'électrophorèse par un aiment.
L'élimination de la fraction libre est effectué par le passage de Pro Cell.
Une différence de potentiel est appliqué à l'électrode déclenchant la production
de luminescence qui est mesuré par un photomutiplicateur.
Dans le cas où la patiente ne serait pas immunisé c'est à dire si on lui détecte une trace d'anticorps, il
faudra lui prescrire une vaccination après l'accouchement.
Il n'est pas prudent d'effectuer un vaccin anti-rubéoleux pendant la grossesse.
4-4) La toxoplasmose
Toxoplasma gondii est un parasite protozoaire intra-cellulaire obligatoire infectant la plupart des
espèces d'animaux à sang chaud, comme l'homme. La toxoplasmose est contracté en premier lieu
par ingestion de viande infectée mal cuite, contaminée par des oscystes présents sur les mains, dans
les aliments et l'eau contaminée par des matières fécales.
Une primo infection durant la grossesse peut mener à la transmission transplacentaire du parasite
provoquant une infection congénitale. Le risque de l'infection est au plus bas si l'infection aigue
chez la mère intervient durant la première trimestre, et il devient au plus haut si elle intervient au
troisième trimestre.
L'infection congénitale est plus grave lorsque l'infection par la mère est acquise au début de la
grossesse. Les conséquences de cette infection sont : choriorétinite (atteinte des pigments de l'oeil),
des calcifications intra cranienne (dépôt de calcium sur les os) et de l'hydrocéphalie (anomalie
neurologique sévère).
La majorité des nourissons infectés à un moment plus tardif de la grossesse est asymptomatique à la
naissance. Mais il apparaîtra des séquelles plus tard.
Le dépistage est donc rendu obligatoire des le premier mois de la grossesse afin de savoir si la
patiente est immunisé ou pas contre le parasite. Dans le cas où elle ne le serait pas, cette sérologie
sera renouvelé de façon mensuelle afin de surveiller qu'il n'y est pas apparition d'une immunisation.
Pour éviter cela, la patiente doit absolument suivre des consignes de prévention afin d'éviter une
infection pendant la grossesee : éviter le contact avec les animaux domestiques, manger de la viande
bien cuite, bien laver les fruits et légumes.
Si la patiente est immunisé bien avant la grossesse, il n'y aura pas de danger pour celle-ci car elle
aura déjà synthétisé des anticorps anti Toxoplasma gondii de classe G, qui ont la capacité de
traverser la barrière placentaire et donc de protéger le foetus.
L'analyse se fait sur tube sec (bouchon rouge) et après centrigugation pour obtenir le sérum de la
patiente.
Au laboratoire du CH de Narbonne, c'est L'Architect qui réalise un CMIA (immunologie
microparticulaire par chimiluminescence) pour déterminer quantitativement le taux d'anticorps Ig G
et qualitativement le taux d'Ig M anti Toxoplasma gondii dans le sérum ou plasma de la patiente.
L'automate va doser les Ac de classe G et M selon les techniques ELISA indirect et microcapture
respectivement.
Le Cobas 6000 du laboratoire Nougaret va se baser sur de l'électrochimiluminescence en utilisant la
technique de la microcapture pour le doage des Ac Ig M anti Toxoplasme gondii et la technique
sandwich pour les Ac Ig G anti Toxoplasme gondii.
Meme si les deux laboratoires utilisent deux automates différents, on s'aperçoit qu'ils sont basés
pratiquement sur les meme techniques pour toutes les analyses immunologiques.
Voir annexe pour technique indirect, sandwich et microcapture.
DOIS JE DETAILLER UNE DES 2 TECH OU MARRETER ??
PLUS LES CONTROLES DES AUTO??
Toxo Ig G
Toxo Ig M
Conclusion
Absence
Absence
Absence d'infection
Absence
Présence
Faire un nouvel échantillon 2 à
3 semaines après celui-ci.
Présence
Absence
Infection ancienne
Présence
Présence
Infection ancienne
L'infection foetale par le toxoplasme est la conséquence d'une primo infection de la femme enceinte.
En effet lors de cette primo infection, les anticorps synthétisés seront dans un premier temps de
classe M qui sont de trop grande taille pour traverser la barrière placentaire et ne pourront donc
protéger le foetus. Par contre le parasite, lui, est capable de la traverser sous forme trachyzoite
(stade de maturation du parasite) et ainsi provoquer de serieux dégats comme des signes
neurologiques, retards psychomoteurs, atteinte de la rétine, ictère chez le foetus, voir la mort in
utéro.
Annexe : cycle du toxoplasme
L'interet de cette analyse est donc de surveiller le risque de contamination transplacentaire par ce
parasite le plus tot possible au cours de la grossesse. Car meme si la gravité des lésions diminue
avec l'age, ce n'est pas le cas du risque du passage foetal.
4-5) La syphilis
La syphilis est une maladie sexuellement transmissible causée par le spirochète Treponema
pallidum. Cette maladie se manifeste par un chancre initial et par des atteintes viscérales et
nerveuses tardives ; Certaines manifestations survenant plusieurs années après la contamination.
Elle va évoluer en trois phases où seul le diagnostic sérologique est possible car la culture de cette
organisme est impossible. On distingue :
–
La phase primaire avec l'apparition d'un chancre d'inoculation.
–
La phase secondaire avec la roséole (petites taches rose pale sur la peau et rouge sur les
muqueuses du gland, de l'anus, de la gorge, de la langue et des lèvres)
–
La phase tertiaire avec des atteintes cardiovasculaires, nerveuses et articulaires
Le diagnostic de la syphilis dépend de la corrélation entre les données cliniques et le résultat des
tests sérologiques. Les anticorps sont détectables trois à quatre semaines après la contamination et
le reste pendant une longue période après le traitement.
Deux types d'anticorps apparaissent :
–
les anticorps non treponémiques qui réagissent avec des antigènes non spécifique : test
VDRL
–
des anticorps tréponémiques qui réagissent avec les antigènes spécifique de Treponema
pallidum : Test TPHA
Il est nécessaire de tester les deux groupes d'anticorps car les anticorps non tréponémiques peuvent
apparaître pour des raisons autre qu'une infection syphilique.
Les deux laboratoires réalisent les deux techniques différentes en parallèle :
test VDRL (Venerale Disease Research Laboratory) qui met en évidence des anticorps non
spécifiques du tréponème. Pour cela, on utilise une suspencion d'antigène cardiolipidiques fixés sur
des particules de charbon qui facilitent la lecture. Cette suspencion est mise en contact avec le
sérum de la patiente, afin de mettre en évidence des anticorps dirigés contre les antigènes. Ces
anticorps recherchés sont appelés des réagines et sont dirigés contre les fragments de tissus issue
d'une nécrose hépatique ou cardiaque provoqué par l'agent pathogène.
Test TPHA (Treponema pallidum Hémagglutination Assay) qui est une hémagglutination
passive directe mettant en évidence des anticorps anti Treponema pallidum spécifique du tréponème.
Pour cela, des hématies aviaires ont été sensibilisés par des antigène du tréponème qui formeront un
voile dans la cupule en présence d'anticorps spécifique à ces antigènes, dans le sérum de la patiente.
Ou bien, il se formera un bouton dans le fond de la cupule en l'absence de ces derniers.
L'analyse de la patiente est réalisé en parallèle avec deux controles : un positif et un négatif qui
permettent de valider la lecture des résultats.
DECRIRE PASSIVE DIRECT + contrôle
VDRL
TPHA
Conclusion
Négatif
Négatif
Pas de contamination ou infection très
récente ( Ac non pas encore été
synthétisé)
Négatif
Positif
Contamination ancienne
Positif
Négatif
Ce test n'étant pas pas d'une grande
spécificité, il peut etre positif dans un
autre contexte que celui de la syphilis,
et donc témoigner d'une autre
pathologie
Positif
Positif
Contamination soit primaire, soit
secondaire, soit tertiaire.
A l'heure actuelle, ce dépistage a un grand interet puisque la syphilis est très contagieuse et connait
une recrudescence en France depuis 2000 ; Malgré que sa prophylaxie soit bien maitrisé et qu'elle
repose sur un simple traitement d'antibiotiques.
La transmission s'effectue pendant la grossesse, et l'enfant pourra présenter diverses anomalies au
moment de sa naissance : éruption cutanée, pseudo paralysie, écoulement nasal purrulent et
différentes atteintes viscérales.
CONCLUSION
Pour terminer en conclusion, ces douze semaines de stage auront été très enrichissante pour
compléter ma formation de technicienne de laboratoire.
Tout d'abord à travers ce rapport de stage qui m'a permis de traiter une grande partie des analyses
effectuer au laboratoire. En choisissant ce sujet, j'ai pu m'informer sur l'intêret de réaliser chacune
des analyses obligatoires pour la femme enceinte. C'est un sujet très important que de surveiller la
grossesse de la patiente tout en anticipant la moindre infection qui pourrait être fatale pour le foetus.
D'où le rôle du technicien de laboratoire d'être rigoureux et méthodique dans ces analyses.
Ensuite effectuer un stage en laboratoire privé et en laboratoire public m'a permis de comprendre les
différences entre ceux-ci. On ne peut dire lequel est le plus intéressant car on y trouve dans chacun
des avantages, comme des inconvénients.
En allant en stage, j'ai pu également remarquer l'importance de l'automatisation. Malgré encore des
techniques manuelles, notamment en bactériologie, le laboratoire utilise de plus en plus d'automate
afin de faciliter le travail du technicien.
C'est ainsi que je me suis rendu compte que même si le technicien réalise tout sur automate, les
bases théoriques vu au lycée nous serviront tous les jours. Par exemple, le technicien ne fait pas que
« lancer des tubes dans une machine », il doit également valider des résultats en connaissant les
normes. Il doit aussi savoir les principes des machines, comment elles fonctionnent pour savoir les
réparer quand c'est nécessaire. Il doit appliquer les normes du GBEA, savoir correctement valider
les contrôles. Malgré que le technicien manipule moins, avec les automates, il reste quand même
une personne de fonction importante au sein du laboratoire. C'est grâce à lui que les analyses de
biologie médicales resteront performantes, ainsi que les automates.
Ces stages m'ont donc montrer mon futur rôle au sein des laboratoires et m'ont conforté dans mon
choix d'exercer cette profession. En travaillant en laboratoire, on effectue des analyses médicales
qui permettront d'établir un diagnostique, préconiser un traitement et ainsi participer à la prévention
des maladies humaines chez les patients.
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