Un Peu d`Histoire L`histoire des rythmes biologiques remonte à l

publicité
Un Peu d’Histoire
L’histoire des rythmes biologiques remonte à l’antiquité pendant laquelle Hippocrate se démarquera comme étant le
père de la chrono pathologie (variation cyclique des processus pathologiques). Pline et Aristote observeront et
rapporteront l’existence de rythmes chez les animaux marins. Ainsi l’existence des rythmes a longtemps été admise
sans jamais être démontrée. Il faudra attendre le XVIII° siècle et l’apparition d’instruments de mesure fiables, pour que
des études plus "scientifiques" soient menées.
Les premières études menées au cours de ce demi millénaire sont celles de Jean-Jacques
d’Ortous (ou d’Ortens) de Mairan et de Henri Louis Duhamel du Monceau. Le premier
rapporta en 1729 que les mouvements de l’héliotrope (plante) persistent à l’obscurité. Le
Second décrit le même phénomène en 1758, à la différence qu’il effectua l’expérience à
température ambiante afin de préciser que les rythmes journaliers de la plante ne sont pas
dépendants des variations de température.
Au début du XIX° siècle, J.J. Virey est le premier à parler d’"horloge vivante". Cet
homme est considéré comme le père de la chronopharmacologie. Pendant la même
période, Chaussat étudie la rythmicité de la température corporelle des pigeons. A la fin
de ce siècle, Pfeiffer confirmera les travaux de Mairan sur la persistance des rythmes en
l’absence de facteurs environnementaux. Son mérite est d’autant plus grand qu’il
consolida la chronobiologie en réfutant sa thèse qui visait à dire que les rythmes floraux
étaient basés sur l’ensoleillement et la photopériode. De plus son travail et ses
expérimentations firent avancer cette science vers sa phase expérimentale.
Le XX° siècle est le siècle de la chronobiologie expérimentale et quantitative, Bünning poursuivra les travaux de
Pfeiffer et proposera la notion d’horloge biologique. En 1953, des travaux menés par Halberg et Aschoff les mèneront
à proposer la notion de synchroniseur (Zeitgeber, donneur de temps). Pettentrigh mènera des travaux parallèlement à
ceux de Halberg et Aschoff et proposera lui la notion "d’agent d’entraînement" (entraining agent) des rythmes
endogènes, c'est-à-dire des rythmes provenant des cellules ou de l’organisme lui-même. En 1957, l'homme à l'origine
des études de chronobiologie française, Reinberg, propose la notion de "rythme biologique comme propriété
fondamentale de la matière vivante". Pettentrigh complétera ces travaux en 1960. Plus récemment, en 1971, Reinberg
découvre les horloges biologiques appelées oscillateurs (épiphyse, hypothalamus). Néanmoins, la chronobiologie est
encore une science récente et a encore de nombreux mystères à dévoiler.
Les Rythmes biologiques
Nous pouvons observer dans le corps humain divers rythmes biologiques de durées variables. Nous allons développer
dans cette partie trois exemples ayant chacun des cycles différents : les rythmes cicradiens, circamensuel et circannuel.
Rythmes ultradiens
Rythmes circadiens
- Les rythmes circadiens de vigilance
- Que se passe-t-il au cours d'une nuit de sommeil ?
Rythmes infradiens
Rythmes circamensuels
Rythmes circannuels
Rythmes ultradiens
On appelle rythmes ultradiens les alternances de certaines de nos fonctions biologiques, allant de quelques secondes à
quelques heures, qui régulent nos jours et nos nuits. Les cycles nocturnes de sommeil de 1 h 30 à 2 heures, les
alternances de sommeil lent et de sommeil paradoxal en sont les témoins, la nuit. Dans la journée, nous alternons des
cycles de repos et d'activité, de fatigue et de grande efficacité: phases d'éveil actif au cours desquelles nous sommes
très vigilants, et phases d'éveil passif au cours desquelles nous sommes beaucoup moins vifs, beaucoup moins
efficaces. Ces rythmes influencent la plupart de nos fonctions biologiques: rythme cardiaque, rythme respiratoire. Ils
modulent notre température corporelle, nos sécrétions internes. Ils influencent nos performances physiques et
mentales, et nous connaissons bien le creux très net de nos possibilités de 13 ou 14 heures, alors que nous sommes
généralement en pleine forme vers 17 heures. Les plus courts ont une période d’environ une seconde, l’activité
électrique du muscle
Rythmes circadiens
Les différents pics et creux de ces rythmes circadiens ne sont pas distribués au hasard, mais relèvent d'une véritable
programmation dans le temps des nombreuses activités : métaboliques, nerveuses, endocriniennes... permettant un
ajustement de l'organisme au mode de vie. Cette adaptation n'est pas individuelle, mais spécifique de l'espèce. Ainsi
l'humain, est un "animal" à activité diurne, et tous ses rythmes biologiques, son organisation temporelle, répondent à la
nécessité de faire face, physiquement et intellectuellement, à son activité diurne. Ainsi les performances du système
nerveux (attention, coordination motrice, mémoire), la force musculaire, la fréquence cardiaque et respiratoire
atteignent leur maximum au cours de la journée. Par contre, d'autres variations biologiques, comme le taux de
lymphocytes cellules blanches du sang qui participent à la défense anti-infectieuse de l'organisme, sont au maximum
au milieu de la nuit.
D'autres phénomènes subjectifs ont, eux aussi, des rythmes circadiens : la sensation de faim, la somnolence, l'intensité
de la douleur provoquée. C'est aussi le cas de processus psychologiques tels que la vitesse du calcul mental, le temps
de réaction à un signal (celui du coureur au coup de pistolet qui lui indique le départ, du piéton lorsque le feu vert lui
est donné), la dextérité de la main conduite par l'œil (le temps et le nombre d'essais nécessaires pour faire passer le
bout d'un fil dans le chas d'une aiguille), etc. Le pic des performances à ces tests psychologiques se situe vers 15 h et le
creux vers 3 h du matin.
Un exemple frappant de cette adaptation biologique quotidienne est celui des sécrétions hormonales : L'hormone
corticotrope, ou ACTH, a son pic de sécrétion maximum au milieu de la nuit. Elle induit la sécrétion d'hormones telles
que la cortisone ou le cortisol, qui ont pour effet d'augmenter les taux sanguins de protéines, lipides, glucides et sels
minéraux pour les besoins d'un organisme en activité. Or, les pics sanguins maximum de cortisol se situent au moment
de l'éveil. Il y a donc cohérence biologique, le pic d'ACTH se situant avant celui du cortisol, lui-même se situant avant
le pic des performances musculaires, nerveuses, etc. de l'organisme. On dit qu’il y a pré-adaptation.
Cette notion d'organisation temporelle a une réelle importance, non seulement théorique, mais aussi pratique. Les
accidents de voiture ou d'avion dus à une "erreur humaine" se produisent souvent vers deux ou trois heures du matin,
heure où les potentialités physiques, psychiques et intellectuelles des humains sont au plus bas. C'est le moment où les
réponses, les réflexes sont les plus lents et les moins adéquats. Le chronobiologiste américain Charles Ehret de
Chicago a même rapporté que la gravité de l'accident à l'usine nucléaire de Three-Mile-Island était en grande partie
due au fait que la centrale s'était emballée à trois heures du matin. Les ingénieurs et techniciens de garde ont été
incapables de prendre en temps voulu les décisions qui s'imposaient.
Représentation schématique d’un rythme circadien : l’alternance veille/sommeil ; C et L indiquent les positions
respectives du coucher et du lever par rapport à ce rythme. Max., Min. : maximum et minimum. 1 : période, 2 :
amplitude, m : valeur moyenne du rythme.
Les rythmes circadiens de vigilance
Au cours des 24 heures, notre vigilance passe par des hauts et des bas, réalisant un véritable tracé sinusoïdal repérable
à la même heure ou presque chez tous les humains, dans tous les coins de la planète, et corrélé à l'heure du soleil.
Cette vigilance est directement précédée par une autre courbe parallèle qui est celle de notre température corporelle.
Lorsque la température s'élève, notre organisme se prépare à une phase active, éveillée, efficace. Lorsque la
température baisse, la vigilance ne tarde pas à diminuer. Toutes ces notions conduisent à un bon nombre de réflexions
sur les rythmes scolaires imposés aux enfants : l'heure des siestes à l'école maternelle, l'heure habituelle des cours qui
ne correspond guère aux meilleurs moments d'activité intellectuelle, la suppression des classes l'été, meilleure période
d'apprentissage que l'hiver. Nous nous reposons et nous travaillons souvent à contretemps de nos besoins
physiologiques.
Schématiquement, ce rythme fondamental (en heures solaires) est formé de : une phase active, chaude, entre 5 et 8
heures du matin ; une phase de repli, de fatigue, de faibles performances physiques entre 11 et 14 heures ; une nouvelle
phase de haute vigilance entre 17 et 20 heures ; une phase de fatigue et de très faible vigilance entre 23 heures et 2
heures du matin ; la phase la moins active se situe entre 2 heures et 5 heures du matin.
Shéma de l'activité de l'homme durant un cycle circadien :
Que se passe-t-il au cours d'une nuit de sommeil ?
Le sommeil d'adulte est, dans les conditions habituelles (civilisation occidentale, travail de jour), essentiellement
nocturne. Le besoin de sommeil survient généralement chaque soir à la même heure, annoncé par une sensation de
fatigue, de faible activité mentale, de froid. Si nous nous couchons au moment où ces signes apparaissent,
l'endormissement est rapide. La latence d'endormissement, temps qui s'écoule entre le moment où l'on a decidé de
dormir, éteint la lumière, fermé les yeux et le moment où l'on s'endort vraiment sera brève, généralement moins de dix
minutes. Ce paramètre est très important. Il mesure notre capacité d'endormissement. Nous nous endormons en
sommeil lent, sommeil lent qui va durer en moyenne de 1h 10 à 1h 40. D'abord sommeil lent léger puis
progressivement de plus en plus profond.
A la fin de cette phase, nous passons en sommeil paradoxal pour 10 à 15 minutes.
Une nuit complète représente l'enchaînement de 4, 5 ou 6 cycles de ce "train". La fin du sommeil paradoxal est
marquée par une phase de pré-éveil très courte, insensible pour un dormeur normal, mais où l'éveil serait très facile.
Puis, si aucune stimulation particulière ne le tire du sommeil, le dormeur enchaîne un nouveau cycle. Il en résulte que
60 à 70 % des adultes et des enfants sont encore fatigués lorsqu’ils s’éveillent le matin vers sept heures, même s'ils ont
bien dormi. Car le rythme veille-sommeil n'est qu'un des facteurs susceptibles d'expliquer le rythme de la fatigue. Ce
dernier persiste même pendant les expériences de privation de sommeil. Quels peuvent être les autres facteurs ? Ceux
que les psycho-physiologistes ont identifiés depuis longtemps. Les sécrétions de plusieurs hormones : le cortisol, la
testostérone, l'adrénaline et la noradrénaline. Le pic de la fatigue coïncide, dans le temps, avec le creux du niveau de
ces substances dans le plasma sanguin. Réciproquement, l'absence de fatigue se situe, dans les vingt-quatre heures, au
moment où ces hormones ont leur plein effet, ce qui demande une certaine durée, à partir de leur pic de concentration.
Le rythme de la fatigue dépend, lui aussi, des rythmes de plusieurs facteurs et non pas d'un seul, le rythme veillesommeil.
Les rythmes infradiens
Les rythmes infradiens sont des rythmes lents. Ils peuvent être mensuels, saisonniers ou annuels. Certaines insomnies
sont rythmées par le cycle mensuel et les statistiques de criminalité montrent une indiscutable aggravation au moment
des pleines lunes. D'autres rythmes, encore plus lents, saisonniers, bi-annuels, annuels, voire tous les trois ou cinq ans,
sont repérables chez certains d'entre nous : signes dépressifs minimes survenant chaque année à la même période,
besoin plus important de sommeil et sensibilité accrue aux infections en hiver.
Un exemple de rythme circamensuel : les menstruations
Chez les mammifères en général trois organes interviennent principalement dans la sécrétion d’hormones régulant
l’activité sexuelle : Les gonades, l’hypophyse et l’hypothalamus dans la partie inférieure du cerveau. Les ovaires
sécrètent deux hormones essentielles : l’œstradiol et la progestérone qui agissent principalement sur la maturation des
ovocytes. L’hypophyse libère dans le sang deux hormones appelées FSH et LH, elles commandent l’activité des
gonades. L’hypothalamus secrète une hormone : la GnRH qui va agir sur les cellules du lobe antérieur de l’hypophyse.
Le cycle menstruel comporte deux phases : la phase folliculaire et la phase lutéale. Au cours de la phase folliculaire,
sous l’action du FSH, des ovocytes sont sélectionnés dans les ovaires et reprennent leur croissance normalement
interrompue depuis la vie anténatale. Ces follicules sécrètent de l’œstradiol qui passe dans la circulation sanguine.
Après sept à huit jours, un follicule se différencie par une croissance plus rapide, c’est ce follicule qui arrive à
maturation au cours du 14° jour du cycle. L’élévation en oestradiol dans le sang déclenche par rétroaction le pic de LH
du milieu du cycle. Ce pic provoque l’expulsion de l’ovule dans la cavité péritonéale.
La phase lutéale est la période qui précède les règles, elle dure entre 12 et 14 jours. Le follicule qui a libéré l'ovocyte
cicatrise très vite et devient le corps jaune, il produit une quantité importante de progestérone. La progestérone a pour
but de préparer la muqueuse utérine à la nidation de l'œuf.
Lors du cycle menstruel de la femme, les rétroactions positives et négatives s’imbriquent les unes à près les autres de
telle sorte que ce cycle se répète tout les 28 jours environs. Juste après les règles a concentration en oestradiol devient
très faible et provoque la sécrétion de FSH et, en moindre quantité, de LH. La FSH provoque la croissance des
follicules et la production d’œstradiol. Lorsque la concentration en oestradiol est suffisante, cette hormone déclenche
la sécrétion massive de LH et de FSH permettant l’ovulation, en effet la LH provoque la rupture du follicule qui a mûri
et la libération de l’ovocyte dans une trompe. Puis la LH stimule la transformation du follicule ouvert en corps jaune.
Sous l’action couplée de la LH et de la FSH, le corps jaune produit d’importantes quantités de progestérone et
d’œstradiol afin de préparer les muqueuses utérines à une éventuelle nidation en cas de fécondation. Sinon ces
hormones vont par rétroaction négative, diminuer la production de LH et FSH. Le corps jaune va alors régresser,
provoquant alors la diminution de secrétions ovariennes puis les règles.
En résumé, les menstruations tout comme bien d’autres phénomènes corporels, résultent de rythme biologiques très
complexes. Malgré cela, les scientifiques cherchent tout de même à les comprendre en espérant qu’un jour ils pourront
soigner bien des maladies (dans notre cas hyperménorrhées, aménorrhées, etc.…) en comprenant ces mécanismes.
Rythme circannuel
Il est très facile de prouver expérimentalement la réalité des rythmes de la reproduction chez les animaux mais qu'en
est t'il pour l'être humain ?
L'activité sexuelle est basée sur la variation des activités neuronales et hormonales. Les variations annuelles de
l'activité sexuelle des mâles de nombreuses espèces vertébrés (dont l'homme) sont liées à celle d'une hormone : la
testostérone. Cette hormone n'est qu'un des facteurs qui contrôlent le rythme annuel de l'activité sexuelle et non pas
l'unique facteur (autre hormone : la prolactine chez le bélier par exemple). Cependant, chez l'homme, seul le rythme
annuel de sécrétion de testostérone est identifié comme étant lié à l'activité sexuelle, bien qu'il en existe sûrement
d'autres.
En étudiant la sécrétion de la testostérone, on constate qu'il existe un rythme circannuel endogène de l'activité des
gonades chez le mâle (testicules). Ainsi, on peut observer une activité maximale des diverses fonctions testiculaires, y
compris un pic de sécrétion de la testostérone à la fin de l'été et au début de l'automne. Au contraire, le creux de
l'activité sexuelle de l'homme, comme celui de la sécrétion de testostérone se situerait en février-mars.
Ce rythme circannuel a de nombreuses conséquences sur la société. Effectivement, il en résulte un fort pic de
naissance en mai car l'activité sexuelle est à son maximum au moi d'août, neuf mois plus tôt. Une étude commune
entre différents scientifiques américains et français de Houston et Paris a également pût mettre en évidence l'existence
d'un rythme annuel du nombre de viols. Le pic se situe en août-septembre et le creux en février-mars. Lorsqu'un
violeur est jugé, condamné, mis en prison, puis relâche dans un délais plus ou moins bref, la récidive a alors souvent
lieu en août-septembre. La recrudescence des viols vers la fin de l'été est maintenant un fait établi. Informer de
l'existence de ce risque saisonnier peur déjà avoir une utilité de nature préventive. Mais, l'activité sexuelle de l'humain
n'est pas faite, loin de là, que de rythme réguliers de sécrétions neurohormonales, comme la période annuelle du rut
chez les animaux par exemple.
Nous n'avons étudié que le cas de la sécrétion de testostérone chez l'homme, car il est plus difficile de faire le lien chez
la femme entre le pic de sécrétion d'hormones et l'activité sexuelle en raison des nombreux tabous qui règnent encore.
Les chercheurs ont des difficultés à former des groupes de femmes volontaires pour ce genre d'étude. Néanmoins, il a
été constaté que tout comme chez l'homme, on constate qu'il existe aussi un rythme circannuel endogène des gonades
chez la femme (ovaires). En effet, c'est au printemps que les hormones sexuelles féminines sont sécrétées de façon
accrue par les ovaires (cf Rythme circamensuel).
Expérimentation
Introduction
Nous avons voulu mettre en évidence à travers une expérimentation un ou plusieurs rythmes
biologiques afin d’assurer la véracité de nos propos quant aux rythmes circadiens. A la base nous
avions plusieurs idées d’expérimentation. La première consistait à mettre des rats dans l’obscurité,
de les nourrir chaque jour à heure fixe et de voir s’ils allaient réagir au bout de trois ou quatre
semaines lorsqu’on ne leur apporte pas les repas. Malheureusement pour des raisons de moyens et
d’éthiques nous avons abandonné cette expérimentation. La seconde expérimentation que nous
avons mise en œuvre, consistait à observer les mouvements héliotropes d’une plante : la kalanchoe
blossfeldiana. Malheureusement la plante qui nous a été fournit n’en était pas une et nos
observations furent vaines la plante n’ayant pas bougé d’un pouce.
La troisième que nous allons décrire ci-dessous, était celle qui nous paraissait la plus fiable. Elle
consistait à observer la rythmicité des variations des composantes sanguines. Ainsi nous
observerions plusieurs composants en même temps, ce qui nous permettait d’être assuré d’obtenir
des résultats même si la rythmicité de certains composants venait à être modifiées par des facteurs
extérieurs (prise d’aliments). Le seul défaut notoire de cette expérience est son coût. En effet
l’analyse de prise de sang et les prises de sang elle-même ne sont pas gratuites, nous avons donc du
rechercher un laboratoire et une infirmière qui accepteraient de nous aider à réaliser nos projets «
bénévolement ». C’est le Laboratoire d’analyses médicales Klumpp qui accepta d’analyser les
échantillons et un parent qui se chargea des prises de sang.
Protocole expérimental
1) Objectif
2) Matériel expérimental
3) Réalisation de l’expérimentation
4) Interprétation des résultats
a) Notions de bases nécessaires à l‘étude des rythmes
b) Résultats obtenus
c) Graphiques et interprétations
d) Conclusion
1) Objectif
Nous voulons mettre en évidence la rythmicité de certaines composantes sanguines :
Ions : le sodium (Na+), le potassium (K+), le chlore (Cl-)
Molécules : globules blancs et rouges, hémoglobine et plaquettes.
Pour cela, il sera effectué au cours d’une même journée plusieurs prises de sang à intervalle
régulier, en laissant une certaine marge après les repas afin de ne pas fausser certaines mesures.
Ces mesures ont déjà été réalisées par l’équipe de chronobiologie du CNRS et l’université du
Minnesota. Ce que nous cherchons donc à faire c’est réussir à obtenir les mêmes résultats que ces
scientifiques, ou du moins nous aller tacher de localiser les acrophases durant les mêmes périodes
que ces personnes.
2) Matériel expérimental
-8 aiguilles
-8 seringues
-16 tubes d’échantillonnage
-du sparadrap et du désinfectant
3) Réalisation de l’expérimentation
La première prise de sang a été effectuée à 6h10, puis à : 7h15 ; 9h05 ; 10h05 ; 11h10 ; 12h10;
14h20 ; 15h20. Les repas ont été pris après les prises de sang de 7h15 et de 12h10. Une prise de
sucre fut nécessaire après la première prise de sang (...).
Les prélèvements sanguins ont été analysés à 18h03.
4) Interprétation des résultats
a) Notions de bases nécessaires à l‘étude des rythmes
Lorsqu’on étudie graphiquement les rythmes circadiens sur plusieurs jours, on
s’aperçoit que la plupart correspondent au modèle de la sinusoïde. Le rythme sera donc
associé à une fonction notée y(t) : c’est la fonction y en fonction du temps en général
cette fonction s'exprimera de la facon suivante :Y(t)= M + Acos( t + k). On appelle
période le temps que met le rythme a retrouver son état initial, graphiquement cela
correspond à l’intervalle entre deux points d’abscisse dont les images sont égales. La
période se note généralement t. L’acrophase est la plus grande valeur que la fonction
associée au rythme puisse prendre, au contraire la plus basse valeur ou le creux de la
fonction se nomme batyphase. La phase est la constante angulaire caractéristique d'un
mouvement périodique, on la note ø. Le niveau moyen, quant à lui, est la valeur
moyenne du rythme. Le niveau moyen est aussi appelé mesor (Midline Estimating
Statistic Of Rythm), la fonction représentant le mesor est du type : y = constante. Le
mesor se notera M.L’amplitude A correspond aux variations de la fonction de part et
d’autre du mesor.
b) Résultats obtenus
c) Graphiques et interprétations
En observant les analyses liées au sodium nous nous sommes aperçus que les valeurs ne
variaient quasiment pas. En consultant les expériences qui avaient été réalisées par des
chrono biologistes du CNRS et de l’université du Minnesota, nous nous sommes
aperçus que les mesures n’étaient pas assez précises. Nous n’avons donc pas réalisés de
graphique représentatif des mesures du sodium.
Cette courbe est pour ainsi dire « parfaite ». En effet la courbe aborde une allure de
sinusoïdale incomplète naturellement à cause de la période durant laquelle ont été
effectués les résultats qui est inférieure à 24 heures. En plus de cela l’acrophase que
nous avons obtenue se situe aux alentours de 11h10, ce qui correspond aux mesures du
CNRS.
Ici la courbe présente une imperfection due à la prise de sucre après la première prise de
sang. Malgré cela, on localise tout de même l’acrophase à 11h10 ce qui correspond à
nouveau aux résultats obtenus par les scientifiques.
Cette courbe est elle aussi très représentative de la rythmicité des globules blancs en
effet, ils ont leur pic de présence situés aux alentours de 19 heures, cela parce qu’ils sont
liés à l’activité physique ; raison pour laquelle la courbe décroît de 6h10 à 7h15, période
pendant laquelle le sujet était au repos.
D’après les recherches de l’université du Minnesota, cette courbe devrai avoir une
acrophase aux alentours de 10h00, or d’après les approximations que nous avons faites,
notre acrophase se situe aux alentours de 04h00, ce que nous sommes incapables
d’expliquer.
A nouveau la courbe ne correspond pas du tout aux conclusions des instituts
scientifiques. En effet l’acrophase devrait se situer aux alentours de 10h00 or là, il
semblerait que notre acrophase se situe (par extrapolation graphique), aux alentours de
01h00. Nous ne comprenons toujours pas comment de telles erreurs sont possibles.
Malgré celà le graphique ressemble tout de même à la partie négative d’une sinusoïde,
mais le fait que nos résultats divergent totalement de ceux des scientifiques nous
empêche de nous prononcer sur l’exactitude de la courbe.
Cette courbe-ci semble être plus juste que les deux précédentes. Malheureusement le
choix de la période que nous avons pris, ne nous permet pas de confirmer les données
des chronobiologistes, en effet ces derniers situent l’acrophase aux alentours de 19h00.
Néanmoins, on observe tout de même une croissance de la courbe sur l’intervalle :
[12h10 ; 15h20] on peut supposer que la courbe continuera à croître de la sorte jusqu’à
19 heures.
d) Conclusion
Nous nous sommes aperçus que l’expérimentation est une chose finalement très peu
fiable à notre niveau. Malgré cela, nous avons tout de même pu montrer la présence de
variations importantes au cours de la journée des composants sanguins. La mise en
évidence des rythmes doit se faire sur plusieurs jours, or il nous était impossible de
réaliser une telle expérience. Quant aux courbes, elle nous on procuré plus ou moins
d’éléments qui nous permettent de deviner la présence de cycles, le fait que les courbes
aborde la forme de sinusoïdes, nous évoque clairement la notion de rythme en effet le
taux des composantes sanguines ne peut croître ou décroître indéfiniment d’ou cette
notion de rythmicité et de répétition.
On remarque aussi une inversion de croissance des courbes aux alentours de 10h00 on
pourrait associer cela à la fin de la digestion, mais cela ne reste qu’une supposition. Le
creux associé à 7h15 s’explique lui par la fin du cycle d’une période de sommeil, qui
fait partie du synchroniseur éveil sommeil, un des principaux donneurs de temps. On
observe beaucoup de rythmes associés à ce synchroniseur, la plupart voit leur plus basse
valeur lors de l’éveil, ils chutent de l’endormissement jusqu’à l’éveil et croisse de ce
moment jusqu’au couché.
En conclusion, cette expérimentation nous aura été très instructive, elle nous aura
permis de nous confronter au problème des subventions que les scientifiques redoutent
et de voir à quel point l’expérimentation peut mener à de fausses conclusions si on ne
prend pas garde. Mais elle nous aura aussi permis de ne pas nous restreindre à une
simple analyse de documents en bibliothèque, ce qui est particulièrement rébarbatif.
Horloge biologique
Nous avons vu dans les chapitres précédents que notre organisme est organisé en rythmes de
périodes variables, mais la question que l’on peut se poser est s'il existe une horloge qui régit le
tout. Cette horloge doit osciller, c'est-à-dire présenter des périodes propres aux différents rythmes et
conserver ces cycles sans être influencés par des signaux extérieurs. Il faut aussi qu’elle puisse être
"remise à l’heure" en fonction des caractères environnementaux de chaque individu. Cette dernière
propriété implique que cette horloge soit réceptive à notre cadre de vie et que, par conséquent, il
existe des voies d’entraînement qui transmettent les signaux de l’environnement à l’horloge pour sa
synchronisation. Il semblerait qu’il existe une voie d’entraînement par la lumière étant donné que
les cycles lumière obscurité ont un rôle synchronisateur dominant.
Existe-t-il une ou plusieurs horloges ? Bien que l’hypothèse d’une horloge centrale (master clock)
contrôlant tous les oscillateurs circadiens ait été envisagée pour les oiseaux et les mammifères, des
résultats expérimentaux tendent à montrer l’existence d’au moins deux systèmes circadiens. Ainsi,
la déstruction partielle ou totale des NSC chez le rat ne supprime pas tous les rythmes circadiens,
même dans des conditions de lumière continue. L’observation de sujets humains en isolement
temporel a montré après deux semaines l’installation, chez le quart des sujets, d’une
désynchronisation interne entre le rythme de la température interne (t = 25 h) et le rythme veille
sommeil (t = 33,4 h). Ces résultats ont été expliqués par la présence de deux oscillateurs ayant des
périodes différentes: un oscillateur faible contrôle le rythme veille sommeil, un oscillateur fort celui
de la température, ces deux oscillateurs étant couplés.
Oscillateurs :
1) Expériences en « isolation temporelle »
Plusieurs études de "vie hors du temps", ont été réalisées chez des sujets volontaires, isolés dans des
grottes ou dans des bunkers. La plus connue est celle de Michel Siffre, enfermé dans une grotte
pendant plusieurs mois sans aucun repère temporel, ni communication avec l'extérieur. Les
découvertes sur les rythmes profonds dans de telles conditions sont tout à fait intéressantes.
En l'absence des synchroniseurs que sont les rythmes sociaux et les alternances jour nuit, le rythme
circadien spontané n'est pas de 24 heures, mais de 25 heures. Au début de l'expérimentation, la
périodicité du rythme veille/sommeil suit celle de la température corporelle et s'organise sur 25
heures. Le sujet se lève et se couche en se décalant d'une heure tous les jours par rapport à ses
horaires habituels de 24 heures.
Au bout de quelques semaines d'expérience, on voit apparaître des anomalies du rythme
veille/sommeil. L'alternance phases éveillées et phases de sommeil se poursuit, et garde une
proportion stable de 2/3 d'éveil pour 1/3 de sommeil. Mais ces alternances se dérèglent. Certains
cycles "jour nuit" atteignent 60 heures, d'autres sont plus courts et ne durent que 12 heures environ.
Pourtant, pendant toute cette période, le cycle de la température reste stable sur 25 heures. Le sujet
vit donc souvent à contretemps de ses rythmes de température. Il dort en phase "chaude", s'active,
travaille et mange en phase froide. Il n'existe plus de relation de phase stable entre, d'une part, la
température et d'autres constantes biologiques et d'autre part, les rythmes éveil/sommeil. Chacun de
ces rythmes oscille de façon autonome. On parle alors de syndrome de désynchronisation interne.
Schéma du déreglement en isolation temporelle :
Placé dans un environnement constant, en
isolement temporel, un homme conserve des
rythmes d’alternance éveil/sommeil (activité
= barres rouges ; sommeil = barres bleu
foncé)
et
de
température
rectale
(triangles).Les triangles noirs indiquent les
périodes où la température rectale est
maximale (pointe en haut) ou minimale
(pointe en bas). La persistance de la
rythmicité montre qu’elle est d’origine
endogène, avec une période propre (t) qui est
proche mais différente de 24 heures. Ces
rythmes internes sont appelés circadiens.
Pendant les deux premières semaines
d’isolement, la période des deux rythmes est
la même (t = 25,7 h); ils se désynchronisent
ensuite, continuant à osciller mais avec des
périodes
différentes.
Pendant
la
désynchronisation, la position des maximums
et des minimums de la température a été
indiquée également par des triangles rouges,
pour montrer leur relation avec les cycles
d’éveil/sommeil (d’après : R.A. Wever,
1979).
Encyclopaedia Universalis
Cette
divergence
des
rythmes
éveil/sommeil et de la température
rectale nous amène à penser qu’il existe
non pas une mais deux horloges
principales.
2) L’oscillateur fort
L’oscillateur fort est peu dépendant de
l'environnement et des donneurs de temps. De lui dépendrait la modulation des rythmes de
température, de la sécrétion du cortisol, et aussi vraisemblablement, du sommeil paradoxal. Ces
rythmes sont très stables et peu soumis aux modifications de l'environnement, ils ont un caractère
endogène prépondérant. Par contre, ils opposent une adaptation difficile aux changements
extérieurs. Ainsi, en cas de vol transméridien, de nouveaux horaires de travail, de décalage horaire
saisonnier, l'organisme mettra souvent plusieurs semaines pour s'adapter. C'est ce que l'on appelle
désynchronisation externe, entre le rythme biologique profond et les donneurs de temps extérieurs.
3) L’oscillateur faible
L’oscillateur faible, beaucoup plus sensible aux signaux des synchroniseurs se dérègle plus vite en
leur absence. Il contrôle notre vigilance, synchronise nos rythmes de veille/sommeil et
probablement certaines de nos sécrétions très dépendantes du sommeil, telles que les sécrétions de
prolactine et d'hormone de croissance. Cet oscillateur a une inertie faible et s'adapte vite aux
modifications brutales de l'environnement. En cas de vol transatlantique par exemple, nous
dormirons la nuit et nous nous éveillerons le jour en très peu de temps. Pourtant, nos rythmes
profonds de température resteront, eux, bien plus longtemps perturbés. C'est ce que l'on appelle les
altérations de phase d'origine externe. C'est aussi cet oscillateur faible qui se dérègle le plus vite en
l'absence de synchroniseurs, d'où les alternances jour-nuit tout à fait anarchiques, de 12 à 60 heures
dans les expériences hors du temps.
Le système circadien des vertébrés est sous le contrôle d’au moins deux structures cérébrales: la
glande pinéale et les noyaux supra chiasmatiques de l’hypothalamus. Certaines espèces possèdent
une horloge intra pinéale, qui peut être entraînée par les variations d’éclairage, auxquelles les
cellules sont directement sensibles. Ce n’est pas le cas des mammifères, dont la glande pinéale ne
manifeste aucune activité rythmique autonome, et ce sont les noyaux supra chiasmatiques (NSC)
qui paraissent jouer un rôle central dans leur contrôle de la rythmicité circadienne. La rythmicité
intrinsèque persiste dans les NSC isolés chirurgicalement in situ, et en conditions constantes in
vitro. La transplantation de NSC embryonnaires (qui proviennent de hamsters mutants dans des
hamsters normaux adultes qui ont été privés de NSC), restaure une rythmicité circadienne, de
période propre à celle du donneur. L’information lumineuse parvient à l’horloge des NSC des
mammifères via la rétine, transmise directement par le faisceau rétino-hypothalamique.
4) Origine de la rythmicité des oscillateurs
Si les oscillateurs ont des périodes aussi régulières, cela implique qu’ils ne sont pas seulement
fonction de facteurs exogènes. En effet, certaines études ont montrées que les cellules placées en
isolation temporelle conservaient une rythmicité d’environ 24 heures. Cela est du à l’enchaînement
de réactions chimiques qui ont lieu en sont sein sans discontinué :
Cette suite se répète régulièrement et la majorité des organismes unicellulaires fonctionnent ainsi
selon un rythme spontané de 24 h. Ce cycle cellulaire persiste quand la cellule est complètement
isolée du monde extérieur, ce qui
indique une origine endogène,
liée aux métabolismes cellulaires
et aux gènes. Dans le foie d'un
animal nocturne comme la souris,
les mitoses se produisent à un
moment assez précis, vers 12 h, et
elles dépendent de toutes les
autres synthèses cellulaires qui
précèdent.
Dans le cas du rythme
nycthéméral, ou rythme d’éveil
sommeil, on observe cette fois
non pas un enchaînement de réactions, mais plutôt un enchaînement de sécrétions
Les sujets matinaux ont une vigilance, des performances psychiques, sensorielles et motrices
maximales au réveil. Elles décroissent ensuite progressivement pour conduire au sommeil.
Pour les sujets vespéraux, le réveil s'accompagne d'une élévation modérée de la vigilance. Les
performances augmentent ensuite tout au long du jour pour culminer dans les heures qui précèdent
le sommeil.
Toutes les 90 mn, il se produit un creux, un relâchement physiologique de la vigilance, ce qui peut
conduire l'ouvrier à la faute et le conducteur à l'accident. L'élève, lui, se prend deux heures de colle,
imméritées parce que c'est la nature qui le veut ainsi.
Comme pour la guenon ramenée de Java, ces rythmes sont stables et se maintiennent souvent
pendant plusieurs dizaines d'années chez un même individu. Ils opposent une forte résistance aux
changements et forment l'enveloppe temporelle au cours de laquelle un travail de qualité peut être
accompli sans fatigue anormale.
Pour expliquer la plupart des rythmes, il faut parler des gènes. En effet ce sont eux qui vont
permettre la création de protéines et d’hormones. Ces gènes sont activés de façon rythmique. Par
exemple, chez la drosophile, les taux cellulaires des protéines PER et TIM, correspondants aux
gènes period (per) et timeless (tim) évoluent selon une période de 24 heures, avec un maximum au
milieu de la nuit. On a découvert que ces deux protéines agissent comme des inhibiteurs de leur
propre production via des boucles de rétroaction de la transcription des gènes correspondants. Les
oscillations rythmiques des taux de protéines sont la conséquence de ces boucles de rétroaction.
Plus précisément, les gènes per et tim sont activés par un complexe moléculaire formé par les
facteurs de transcription CLOCK et CYCLE (CYC). Lorsque la quantité de protéines PER et TIM
devient suffisamment élevée, ces deux protéines pénètrent dans le noyau cellulaire sous forme d'un
complexe qui se lie à CLOCK-CYC et inhibe son activité, et donc leur propre synthèse.
Chez les mammifères, on retrouve des boucles de rétroaction similaires. Les homologues de
CLOCK et CYCLE, CLOCK et BMAL1, activent trois types de gènes Per et deux types de gènes
Cry (pour cryptochromes) : les protéines PER sont associées aux cryptochromes (CRY1 et CRY2).
Ces complexes PER-CRY entrent dans le noyau et inhibent CLOCK-BMAL1, et donc leur propre
production.
La quantité de la protéine PER est soumise à des oscillations circadiennes ; elle atteint un
maximum en fin de nuit. Ce graphe présente les oscillations entretenues prédites par un modèle à 5
variables chez la drosophile : représentation de la quantité totale de la protéine PER en fonction de
la quantité de son ARN messager (en ordonnée) : on observe toujours une évolution vers un « cycle
limite », c'est-à-dire vers la même courbe fermée.
Copyright ©
Strasbourg
2005
Les synchroniseurs
La resynchronisation des êtres vivants aux variations de l'environnement ne peut se faire que par la
mise à l'heure des horloges biologiques. Pour cela, il faut que des signaux de période stable puissent
agir efficacement et régulièrement. Il n'est donc pas surprenant que, pour la plupart des espèces
végétales et animales, ce soit l'alternance jour-nuit qui mette à l'heure les horloges biologiques.
L'heure de l'aube et/ou celle du crépuscule sont considérées comme des signaux temporels très
importants.
Les signaux de l'environnement ont une période moyenne de vingt-quatre heures. Ils vont entraîner
les rythmes biologiques sur cette période.En l'absence des signaux, la période moyenne des rythmes
diffère de 24heures. Le calibrage à vingt-quatre heures est donc indispensable. Il est possible
d'entraîner les rythmes d'un animal ou d'une plante suivant d'autres périodes. Ainsi, en faisant
alterner treize heures de lumière et treize heures d'obscurité, on peut imposer une périodicité de
vingt-six heures. Mais il y a des limites à cela, du moins chez les mammifères dont l'entraînement
rythmique n'est possible que par des périodes choisies entre vingt et vingt-huit heures. Exposées à
des périodes plus courtes ou plus longues, les horloges biologiques échappent au contrôle des
signaux de synchronisation.
Le mécanisme d'action des signaux générés par l'alternance jour-nuit a été particulièrement bien
étudié chez les petits rongeurs, souris, rats, hamsters. Le signal entre par l'œil et son message passe
de la rétine au NSC (noyau suprachiasmatique) par une voie nerveuse particulière. De là, il va vers
un ganglion qui contrôle des voies nerveuses importantes, puis vers la glande pinéale, une autre
horloge qui sécrète de la mélatonine. C'est l'hormone de la nuit, pour les espèces diurnes aussi bien
que nocturnes. Pendant le jour, la quantité de mélatonine qui circule dans le sang est faible (souvent
nulle) ; elle grimpe rapidement au début de la nuit et reste élevée, pour ne dégringoler qu'avec le
début du jour suivant. Lorsqu'un « flash » de lumière (de plusieurs minutes) vient interrompre la
nuit, la sécrétion de mélatonine s'effondre. Le NSC interprète le message de ce signal nocturne et
passe à la pinéale la consigne de tarir la sécrétion de mélatonine. Ainsi, chez de nombreux animaux,
le synchroniseur lumière-obscurité agit sur la rétine (par l'intermédiaire de photorécepteurs), puis
sur l'horloge NSC, elle-même couplée à l'horloge pinéale. Ainsi, toujours pour ces mêmes animaux,
une concentration plasmatique élevée de mélatonine signifie, pour de nombreux organes, qu'il fait
nuit. La concentration faible ou nulle de mélatonine signifie qu'il fait jour. Autre fait important, c'est
par la durée de la sécrétion (élevée) de la mélatonine que l'organisme animal « mesure » la durée de
la nuit. Ceci est important pour la simple raison que la durée respective du jour et de la nuit varie
avec les saisons, de la nuit la plus courte, au solstice d'été (21 juin, dans l'hémisphère nord), à la nuit
la plus longue, au solstice d'hiver (22 décembre). Par l'intermédiaire de ses horloges circadiennes et
des signaux jour-nuit l'organisme animal peut se situer, non seulement dans l'échelle des vingtquatre heures, mais aussi dans celle de l'année.
Variation de la concentration de la mélatonine sur une periode de 24 heures. On observe que les
personnes agées produisent moins de mélatonine durant la nuit, d'où leur difficulté d'adaptation
aux changements d'horaires.
La synchronisation de l'humain par le cycle jour-nuit diffère sensiblement de celle des autres
animaux. Le flash nocturne, capable d'arrêter la sécrétion de mélatonine. Pour être efficace, ce flash
doit avoir une certaine durée mais, plus important encore, une certaine intensité. Elle s'exprime en
lux, l'unité d'éclairement. Chez le hamster, la souris, le rat, quelques lux de lumière (de l'ordre de 1
à 100) suffisent pour tarir la sécrétion de mélatonine. Chez l'humain, un effet comparable n'est
obtenu qu'à condition de mettre en œuvre un éclairement très puissant, de l'ordre de 3000 lux. Une
différence énorme. La lumière artificielle d'une pièce, bien éclairée la nuit, est de l'ordre de 500 lux.
Il est donc possible de synchroniser les horloges biologiques humaines en manipulant le cycle
lumière-obscurité. Dans de nombreux centres, aux USA, et en Europe, de forts éclairements diurnes
artificiels (jusqu'à 10000 lux. comme celui d'une belle journée ensoleillée) sont utilisés pour
remettre de l'ordre dans l'organisation temporelle de certains malades, tels ceux qui souffrent de
dépression saisonnière ou du décalage horaire résultant du franchissement de nombreux fuseaux
horaires. Les résultats obtenus par la « photothérapie » sont fort intéressants. Mais pour en revenir à
la synchronisation quotidienne de nos horloges, l'éclairement intense est une situation
exceptionnelle. Une question se pose : en quoi l'humain et les autres animaux se ressemblent et
diffèrent en matière de synchronisation ?
Si le cycle jour-nuit est un synchroniseur important, il est loin d'être le seul que les animaux
utilisent. L'alternance du bruit et du silence, du chaud et du froid, des odeurs fortes et faibles, etc.,
suivant une période de vingt-quatre heures, jouent également le rôle de synchroniseurs. Dans un
laboratoire, où alternent douze heures de lumière et douze heures d'obscurité, séjournent deux
groupes de souris. Les animaux de l'un sont intacts, ceux de l'autre ont été rendus aveugles. (Il s'agit
d'une expérience relativement ancienne. Aujourd'hui, les comités d'éthique pourraient s'opposer à sa
réalisation.) Les animaux aveugles, qui ne perçoivent plus l'alternance lumière-obscurité,
désynchronisent rapidement leurs rythmes dont la période diffère alors de vingt-quatre heures. Ceux
des animaux intacts conservent une période égale à vingt-quatre heures. Mais, après quelques
semaines, les choses changent. Les souris aveugles ont, à nouveau des rythmes de vingt-quatre
heures. Il s'est passé ceci : l'alternance régulière du bruit et du silence (et peut-être des odeurs),
résultant du rythme activité-repos du groupe des souris intactes, a synchronisé les rythmes
(irréguliers d'un animal à l'autre) des souris aveugles. Les signaux du synchroniseur lumièreobscurité ont été remplacés par ceux du synchroniseur silence-bruit, entre autres. Une souris
s'intéresse toujours à ce que font ses voisines. Elles se lèchent, se flairent, s'asticotent à des heures
précises. Ainsi, les animaux disposent de nombreux synchroniseurs capables, sans doute, «
d'informer» le NSC, même s'il existe, pour ce faire, une priorité neurophysiologique pour les
signaux lumineux. C'est dans ce domaine que la synchronisation de l'humain diffère de celle des
autres mammifères. Les éclairements intenses ne font pas partie de notre envirronnement habituelle.
Les signaux de notre synchronisation appartiennent essentiellement à nos rythmes sociaux.
Nous trouvons nos donneurs de temps dans les impératifs horaires de notre vie sociale, autrement
dit, dans la trinité : métro-boulot-dodo. Les obligations liées aux horaires de travail et ce qui s'y
rapporte, le réveille-matin, les transports, les difficultés des tâches, mais aussi le besoin de moments
de détente avec la famille, les amis, la télé et le respect indispensable des heures de repos et de
sommeil, tout cela nous fournit, en abondance, des signaux temporels. Pour le savoir, un type
particulier d'expérience fut nécessaire, l'isolement d'un groupe de sujets. Par l'isolement individuel,
nous savons que la période en libre cours des rythmes circadiens diffère d'un sujet à l'autre. Par
l'isolement (absence de repères temporels) d'un groupe de sujets, nous savons que la période en libre
cours des rythmes circadiens est la même pour tous les sujets et qu'elle diffère de vingt-quatre
heures. Le rythme des interactions sociales a donc bien la capacité d'abolir les différences
interindividuelles en entraînant sur la même période tous les sujets du groupe.
Ces phénomènes sont plus faciles à comprendre si l'on admet qu'il existe des horloges biologiques
dans le cortex cérébral de l'humain. La
reconnaissance consciente d'un signal
social, à une certaine heure, peut avoir un
effet synchronisant de nos rythmes.
Notamment les nombreux bruits matinaux
qui accompagnent la reprise de l'activité
humaine et qui nous donnent l'heure. De
plus, le début du jour et celui de la nuit sont
aussi des signaux temporels parfaitement
identifiables ; ils pourraient agir sur nos
rythmes, même si l'éclairement est
insuffisant pour modifier notre sécrétion de
mélatonine.
Ainsi,
les
variations
périodiques de notre environnement sont capables de remettre à des heures convenables les pics et
les creux de nos rythmes circadiens et de les ramener à une période de vingt-quatre heures. Les
synchroniseurs ne créent pas les rythmes, ils permettent de les ajuster à ceux de l'environnement, ce
qui nous est indispensable.
Copyright ©
Strasbourg
2005
Jet-lag : quand l'horloge biologique est bouleversée
Certains phénomènes qui entraînent une variation des paramètres qui synchronisent l'horloge sont la
cause de "déréglage" du système qui régit nos rythmes bilogiques. Nous allons, ici, étudier le
phénomène du "Jet-lag".
Définition
Le terme anglais "jet-lag" désigne les troubles physiques et psychiques dus à un vol
intercontinental. Ces troubles sont constatés sur des vols qui traversent
au minimum quatre fuseaux horaires mais pas pour des vols Nord-Sud
(un vol Paris-Johannesburg n'a pas d'influence contrairement à un vol
Paris-Tokyo). Le jet-lag est néanmoins différent selon la direction du
vol (cf. Pourquoi ?).
Symptômes
La désynchronisation de l'horloge entraîne chez les voyageurs les troubles suivants : troubles du
sommeil, fatigue plus ou moins intense, difficultés de concentration, vertiges, irritabilité (malaise
psychologique) et baisse des performances des capacités d'apprentissage. Plus le nombre de fuseaux
horaires franchis est grand, plus ces symptômes peuvent être marqués.
Qui est touché par le jet-lag ?
Plus de trois quart des voyageurs sont touchés par le jet-lag mais tout le monde n'est pas touché de
la même manière car chaque être humain a sa propre horloge biologique. Il a été prouvé que les
jeunes enfants semblent peu affectés (horloge biologique immature ?). Les personnes les plus
touchées restent néanmoins les personnes attachées à une routine et ceux qui n'aiment pas le
changement.
Les pilotes professionels et les hôtesses sur long courrier sont aussi touchés par ce phénomène. Une
étude a montré que l'on ne s'"habitue" pas au jet-lag, il apparaît que le personnel naviguant sur des
vols transméridiens depuis plus de quatre ans présentent des temps de réaction plus longs aux tests
de mémoire. Cet effet n'est pas observé parmi le personnel naviguant des compagnies bénéficiant
d'un délai plus important (supérieur à 14 jours) entre deux vols transcontinentaux. Le jet-lag peut
donc avoir des effets à long-terme et dégrader le fonctionnement des rythmes biologiques.
Pourquoi ?
Un décalage horaire de trois heures provoque la désynchronisation de l'horloge, le rythme circadien
est alors décalé. Cette désynchronisation porte sur des facteurs externes (heures de repas, activité,
endormissement) ainsi que sur des facteurs internes (changement d'horaire, rythme de la
température, cycle hormonal). Un décalage horaire provoque un dérèglement de tous ces
paramètres. La sécrétion de la mélatonine régulée par l'alternance lumière/obscurité ne se fait alors
plus correctement. Il y a également un problème de régulation du sommeil : l'alternance jour/nuit,
éveil/repos est perturbé. Bref, l'organisme garde les rythmes biologiques de l'endroit d'origine qui ne
concordent pas avec le fuseau de destination. Voler d'est en ouest (Paris-New York) est plus facile
que l'inverse (ouest vers l'est) car dans le cas d'un vol Paris-New York, on annule les
synchroniseurs, et on allonge la durée de la période circadienne (on vit une journée plus longue)
alors que dans le cas inverse, le vol impose un jour plus court et la période circadienne s'allonge de
nouveau, cela qui est non sans poser certains problèmes.
Comment lutter contre le jet-lag et se "resynchroniser" ?
Pour les personnes les plus sensibles, il est conseillé de s'adapter au fuseau horaire de la destination
en décalant ses horaires de lever et de coucher avant le départ. Pour les autres, il est préférable de
régler sa montre sur l'heure d'arrivée pendant le vol. Un bon sommeil avant et pendant le trajet est
également conseillé afin de ne pas dormir à l'arrivée et de pouvoir mieux s'adapter. Ainsi, les
médecins conseillent l'emploi de somnifères ou de sédatif à base de plantes. Il faut éviter les
excitants (alcool, café, tabac). Les précautions à prendre pendant le vol sont également de ne pas
abuser des repas servis (ne mangez que le strict nécessaire), de se désaltérer avec de l'eau et de faire
quelques exercices de stretching, spécialement pour les jambes, ainsi que quelques pas et flexions
en allant aux toilettes.
A l'arrivée, il faut s'exposer le plus possible à la lumière et ne pas rester confiner dans sa chambre
afin que le cycle de sécrétion de mélatonine se resynchronise. Il faut aussi rester réveiller et lutter
contre la somnolence à l'aide de boissons contenant de la caféine.
Les chercheurs tentent de développer la mélatonine pour lutter contre le jet-lag, le principe est
d'administrer de la mélatonine aux heures où elle devrait être naturellement sécrétée, pour pallier les
effets du décalage horaire. Des essais ont été tentés dans ce but avec succès. Néanmoins, cette
hormone n'est pas encore disponible en Europe. Il n'y a pas encore de sécurité suffisante quant à sa
provenance, naturelle (extraite de cerveau de bœuf) ou synthétique et les effets secondaires sont
encore mal connus (baisse de fertilité chez l'homme,...).
Un exemple de médicament à base de mélatonine pour lutter contre le jet-lag.
Remarque : le passage d'heure d'hiver-heure d'été est néanmoins sans influence chez l'homme. Bien
qu'il soit un décalage horaire, ce dernier est très faible et n'est pas du tout nuisible à l'organisme.
Conclusion
Notre problématique était “Comment peut-on modifier le fonctionnement de l’horloge biologique
?“. Suite à nos recherches et aux nombreuses observations effectuées, nous pensons pouvoir
répondre clairement à la question.
Il nous parait clair qu’il est pour l’instant encore impossible de modifier directement les horloges
biologiques (de façon chirurgicale ou autre). Bien que de nombreuses expériences aient été menées
sur des animaux de laboratoires (rats, hamsters, drosophiles, etc.), les scientifiques n’ont pas encore
réussi à effectuer de pareilles opérations sur l’homme.
Les progrès qui seront menés dans les prochaines années permettront sans doute d'élucider les
mystères de l'horloge biologique et de ses réactions oscillantes. Malgré cela les opérations qui
permettraient de modifier directement l'horloge biologique auraient tout de même des problèmes
d'éthique à surmonter.
En fait, sans nous en rendre compte, nous modifions chaque jour le fonctionnement de notre
horloge. Effectivement, le principal synchroniseur de l’espèce humaine est la société. L’homme
impose à l’organisme un cycle obéissant à la trinité “métro/boulot/dodo“. La preuve en est faite que
bien que chaque individu ait sa propre horloge, tout le monde suit le même rythme régit par les
heures de travail. Cela est nuancé par les habitudes propres à chaque personne : heure de
levé/couché, nombre d’heures de sommeil, etc.
Le moyen le plus direct que nous avons de modifier notre horloge est de voyager. En effet, nous
avons pu mettre en évidence que les décalages horaires causent un dérèglement brutal de nos
horloges (cf. Jet-lag). Malheureusement ce dérèglement a plusieurs effets secondaires, dus au temps
d’adaptation des horloges qui varient de 1 à 5 semaines.
Ainsi, le monde actuel nous soumet à un rythme qui n’est pas naturel (pas de variations lors des
changements de saisons). Nous modifions donc chaque jour le fonctionnement de notre horloge.
Copyright ©
Strasbourg
2005
Lexique
Circadien : de période environ égale à une journée (24 heures).
Endogène : qui est produit par le corps en dehors de tout apport extérieur.
Exogène : qui provient de l’extérieur du corps.
Follicule : ensemble des cellules folliculaires entourant l'ovocyte, ces cellules se multiplieront
lorsque l'ovocyte débutera sa croissance.
Ganglion : petit ronflement situé sur le trajet de certains nerfs et vaisseaux lymphatiques
Glande pinéale (ou épiphyse) : Organe neuro-endocrine (qui déverse ses sécrétions directement
dans le sang), sensible à la lumière. La glande pinéale secrète notamment la mélatonine.
Gonade : ce sont les organes qui produisent les cellules reproductrices : ovaires chez les femelles,
testicules chez les mâles.
Infradien : dit de basse fréquence, de période supérieure à 24 heures.
Héliotrope : du grec hêliotropion : qui se tourne vers le soleil. Plante dont le mouvement suit la
course du soleil. Héliotrope est aussi le nom d’une plante.
Mélatonine : La mélatonine est une molécule ayant une fonction d’hormone, fabriquée par la
glande pinéale. Elle intervient dans l’alternance veille/sommeil, qu’elle "cale" sur l’alternance
jour/nuit. Aux USA, où elle est en vente libre, on l'utilise comme remède aux troubles du sommeil ,
au décalage horaire mais aussi comme médicament "antivieillissement". Sa vente est interdite en
France où elle n’a pas un statut de médicament.
Noyau suprachiasmatique : L'horloge biologique interne est localisée chez les mammifères au
niveau des noyaux suprachiasmatiques, situés dans l'hypothalamus à la base du 3° ventricule. Cette
petite structure paire, composée du regroupement d'environ 10 000 neurones, reçoit les informations
lumineuses directement de la rétine par l'intermédiaire d'un faisceau empruntant le nerf optique
mais distinct des voies visuelles,le tractus rétino-hypothalamique.Les NSC contrôlent les variations
journalières de la plupart des paramètres physiologiques et comportementaux ( taux hormonaux,
prise alimentaire, rythme veille sommeil, température interne, etc.)
Photopériode : durée du jour, considérée du point de vue de ses effets biologiques.
Sédatif : se dit de toutes substances qui agit contre la douleur, l’anxiété, l’insomnie, ou qui modère
l’activité d’un organe.
Ultradien : dit de haute fréquence, de période très courte inférieure à 24 heures.
Copyright ©
Strasbourg
2005
Sources
Œuvre
La chronobiologie
Les rythmes biologiques mode d'emploi
Que sais-je ? : les rythmes biologiques
Ces hormones qui nous gouvernent
Pour la science de septembre 1995
Auteur
DR. Marc Schwob
Alain Reinberg
Alain Reinberg
Contribution de plusieurs spécialistes
Revue scientifique
Sites visités :
http://perso.wanadoo.fr/ouestsante/CB.htm
http://www.inrp.fr/primaire/dossier_doc/dossier_doc4.htm
http://www.euroestech.net/resources/815.pdf
http://www.douglas.qc.ca/ncermakian/horloges.pdf
http://membres.lycos.fr/jmcmed/rythmes/rythme_4.htm
http://www.lichttherapie.de/france/decalage.htm
http://www.di.ens.fr/~granboul/enseignement/formes/reactionsoscillantes/belousov.html
http://www.vivantinfo.com/numero4/modelisation_rythmes.html
http://asthma.nationaljewish.org/programs/results/melatonin.php
http://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/challamel/sommenf/courbe.html
http://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/challamel/sommenf/horstemps.html
http://www.unige.ch/sciences/chimie/images/protocole%202004.PDF
http://rescif.risc.cnrs.fr/Ecole/ryth_circad.html
Copyright ©
Strasbourg
2005
Téléchargement