Description du programme - Sites personnels de TELECOM ParisTech

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SOMMAIRE
Dispositif général
DESCRIPTIF
I/ Introduction : « Des géographies et des histoires »
-Principes
-Atouts
II/ Programme : « L’apprentissage de la ville »
-Objectifs pédagogiques
1) Pédagogie de l’image documentaire
2) Approche vivante et rigoureuse des sciences humaines et sociales
3) Découverte et construction d’un objet transculturel et transdisciplinaire : la ville
et ses territoires.
-Enoncé du programme
1) Enoncé 1
2) Enoncé 2
3) Enoncé 3
-Résumé
STRUCTURE
COMMUNAUTE DE TRAVAIL
COMITE DE PARRAINAGE
CADRE CONTRACTUEL
ORGANIGRAMME DU SITE
DYNAMIQUES
-dynamique 1 : transfert
-dynamique 2 : interactivité
-dynamique 3 : évolutivité
1
Scientifique
COMITE SCIENTIFIQUE
LABORATOIRE VIRTUEL
BIBLIOGRAPHIE
REPERES
Pédagogique
COMITE PEDAGOGIQUE
ATELIER DES ENFANTS
Artistique
COMITE ARTISTIQUE
IMAGES
Documents
1)CV de Valérie Picaudé, directrice du projet
2)CV de Sylvaine Bulle, membre du comité scientifique
3)CV de Pascal Clerc, membre du comité pédagogique
4)CV de Klavdij Sluban, photographe associé à @tlas
5)CV de Edith Roux, photographe associée à @tlas
6)CV de Fouad Elkhoury, membre du comité artistique
7)CV de Yves Bélorgey, artiste associé à @tlas
8)Lettre d’intention de partenariat de la Fondation Arabe pour l’Image.
9)Lettre d’intention de partenariat de la Galerie d’Architecture, Paris
10)Lettre d’intention de partenariat de la Bibliothèque nationale de France
11)Lettre d’intention de partenariat de l’association Robins-des-Villes
12)Présentation de l’Association Schools On Line, partenaire d’@tlas dans le monde.
2
DESCRIPTIF
I . INTRODUCTION
« Des géographies et des histoires »
Quelles stratégies de réappropriation du monde proposer à un enfant à l’heure de la médiatisation généralisée et de la société en réseaux?
Comment adapter l’enseignement des sciences sociales et humaines, de l’école primaire au lycée, aux nouvelles formes de la société de l’information? Comment
restituer à ces sciences leur vertu d’humanités, dans une culture médiatique de l’image?
Comment rendre à la géographie et à l’histoire leur rôle d’orientation culturelle dans le processus d’éducation?
PRINCIPES
Le projet @tlas se situe au carrefour de ces interrogations pédagogique, scientifique et culturelle, qui occupent aujourd’hui massivement le champ de la recherche
pédagogique. Il propose de répondre à ces questions complexes par la mise en œuvre d’un dispositif éducatif : un site Internet (informations, ressources visuelles
et textuelles, espaces de réflexion et de création) au service d’une communauté virtuelle de travail incluant des artistes, des chercheurs en sciences sociales, des
enseignants et des élèves. Au fur et à mesure de son développement, le site Internet s’imposera à l’école et à la maison comme le complément indispensable du
« manuel illustré d’histoire-géographie ». Un nouveau concept de support éducatif est né: l’espace virtuel d’une communauté de travail, un « espace multimédia
d’histoires et de géographies ». En travaillant avec cette communauté qui compte parmi elle des chercheurs et des artistes renommés (Umberto Eco, Klavdij
Sluban –Prix Niepce 2000-, par exemple), l’enfant s’inscrit activement dans un mouvement de pensées et de perception.
Ce nouveau support éducatif est un dispositif (à la fois processus et produit, dynamique et ressource). Il est né d’une intuition simple qui a été confirmée par le
travail de consultation opéré auprès des différents groupes concernés. Pour inscrire les technologies de l’information et de la communication au sein de l’école, il
s’agit de reconsidérer « l’information » et la « communication » du point de vue des exigences de l’éducation (éveil et curiosité, ouverture aux autres et à l’altérité
en général, formation à la citoyenneté). Une information faite par qui, selon quel processus, sur quoi et dans quel but? Une communication avec qui, sous quelle
forme, à quelle fin? La constitution de la communauté virtuelle de travail a pour but de transformer la communication au sens médiatique en une communication
au sens pédagogique, c’est-à-dire en un espace de création et de réflexion. Quant à l’information, il s’agit à la fois d’une information artistique proposée par les
photographes et les créateurs d’images associés au projet (ainsi que, plus largement, par des écrivains, des acteurs, des musiciens, etc), et d’un savoir en
3
construction produit par les chercheurs en sciences sociales, tout particulièrement ceux d’entre eux qui explorent les cultures contemporaines et leurs
représentations, et développent dans le même temps une réflexion épistémologique sur le rapport de leur discipline à l’image.
Le programme d’@tlas « villes, territoires, cultures urbaines » qui constitue la ligne directrice des ressources (humaines, visuelles, textuelles, etc) est un
programme d’apprentissage de la ville. Inspiré notamment par les recherches de Marcel Roncayolo sur la ville et ses territoires, il a été décidé de façon à
s'articuler avec les programmes scolaires (en histoire-géographie, langues vivantes, français, histoire de l'art -options architecture, images, etc), tout en tenant
compte de la vitalité de l'art et de la création contemporaine: il se trouve que la photographie documentaire, la question des identités territoriales et des cultures
urbaines sont des axes qui recoupent à la fois ceux de l'enseignement scolaire et ceux de la création.
C'est grâce à la mise en réseau des personnes, et à l'édition électronique de créations et de réflexions actuelles, que les enseignants pourront construire des activités
en classe qui invitent l'élève à entrer en interaction avec l'actualité, à dialoguer avec des hommes et des femmes du monde entier, et à être présent au proche (leur
quartier) comme au lointain (une ville d’un pays étranger) d'une façon réflexive et imaginative. @tlas permet la mise en réseau des enseignants qui construisent
des activités de classe sur la base des ressources diffusées sur le site. A moyen terme, le site permet donc le partage d’expériences professionnelles innovantes.
Dans ce programme, la coopération de tous les enseignants concernés (de l’école primaire au lycée) est attendue pour que soient développées des formes de
"diffusion des savoirs et des créations" en accord avec la réalité d'une situation de classe et la psychologie de l'élève. Ce travail sera effectué, sous le patronage du
Ministère de l'éducation nationale, au sein de groupes de réflexion pédagogique en France et dans d’autres pays d'Europe.
Le projet est en totale affinité avec des initiatives pédagogiques très actives, aux Etats-Unis notamment. Ces projets présentent une ambition de coopération
culturelle à propos de laquelle ils rejoignent le programme d’@tlas :
-L'association à but non lucratif "Schoolsonline " (fondateur: Kamram Elahian), basée dans la Silicon Valley, qui, dans un but de coopération
culturelle, équipe les écoles des pays en voie de développement et organise des stages de formation à l'attention des enseignants.
-Le réseau global des collèges et des lycées, "Link2School ", via Internet, qui propose au personnel éducatif et aux élèves des prestations Internet
gratuites: e-mail, chatrooms, webpages, calendriers interactifs, etc. Il est dirigé par des universitaires diplômés de l'université de Harvard.
Ce que le projet @tlas apporte de plus par rapport à ces initiatives, c'est, par-delà l'équipement des écoles en technologie Internet, un contenu et un environnement
humain de qualité: @tlas construit les conditions d’un programme de travail sur les cultures contemporaines, leur forte part visuelle et la question des identités
territoriales à l’heure de l’urbanisation généralisée. Nous pensons qu'en matière d'équipement et de formation à l'utilisation technique d’Internet, il est bon d'être
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systématique, mais qu'en matière de travail avec l'enfant et l'adolescent, il vaut mieux être spécifique et adopter la logique du réseau qui se développe en fonction
d'intérêts partagés. Le programme est ce qui définit une ligne spécifique qui oriente le travail de l'élève et le protège de toute dérive contre la globalité. Il ne faut
pas confondre d'une part l'ouverture (de l'esprit et du réseau de travail), les passages -entre les images, entre les cultures, entre les langues, entre les territoires, au
sens où en parlent Walter Benjamin et Jean-Christophe Bailly1- avec d'autre part la globalité qui est une extension en dérive. Nous pensons que le programme de
travail et de création proposé par @tlas, construit et animé par une communauté virtuelle rassemblant chercheurs, artistes, enseignants et élèves, est un cadre
nécessaire pour que l'information et la communication deviennent vraiment du "travail", qui ait à la fois toutes les exigences du travail scolaire et tout l'attrait
d'une activité qui dépasse le strict cadre scolaire. C'est à ces conditions que Internet peut ouvrir l'école sur le monde, l'actualité et la vie.
ATOUTS
@tlas est un programme inclus dans « l’Université sans murs » -programme de recherches internationales dirigé par l’anthropologue Alain Le Pichon à
l’Université de Cergy-Pontoise.
L’Université sans murs de Cergy-Pontoise a monté, en partenariat avec l’Institut international Transcultura (président du conseil scientifique : Umberto
Eco), à l’Université de Bologne, un groupe de recherches sur les stratégies transculturelles. Plus précisément, ce groupe a pour objectif de construire les concepts
d’une anthropologie réciproque, inspirée de la critique de l’interprétation et de la connaissance conçue par U. Eco. L’anthropologie réciproque souligne
l’importance de la mise en regard et en perspective des différentes cultures, et propose que chaque culture avance prudemment dans la compréhension d’ellemême par l’intermédiaire du regard de l’autre, de ses modes de connaissance et de ses jeux de langage. Selon ce programme inédit de recherches, le
renouvellement des sciences de la culture ne peut venir que d’une interaction et d’une coopération entre cultures différentes. L’interculturalité (à l’image de
l’intersubjectivité de Husserl) est devenue une question centrale, qui fonde l’orientation transculturelle de l’anthropologie et des autres sciences humaines réunies
au sein de ce groupe de recherches.
L’Université sans murs réunit un grand nombre de compétences requises pour la bonne réussite du programme @tlas :
-un environnement universitaire dynamique et fiable (services comptables)
-un réseau scientifique de très haute qualité (direction : Umberto Eco et Alain Le Pichon) qui conduit des recherches fondamentales sur l’anthropologie réciproque
et les stratégies transculturelles qui sont au principe du programme d’@tlas
-un environnement technologique de pointe (services informatiques de l’Université de Cergy-Pontoise et collaboration avec l’Ecole Nationale Supérieure des
Télécommunications)
1
Lire l’extrait de Paradis du sens dans le chapitre « Repères » du présent dossier.
5
De plus, @tlas bénéficie des partenariats scientifiques de l’Université sans murs :
En Europe :
-avec l’Université de Bologne (Institut international Transcultura, Umberto Eco)
-avec l’Université de la Corogne (Rose Fernandez de Rota, anthropologue, membre de l’Académie Royale Espagnole)
Dans le reste du monde :
-avec l’Académie des Sciences sociales en Chine (le centre de recherches sur la culture)
-avec l’Université Qinghua de Pékin (laboratoire de recherches informatiques)
-avec l’Université de Pékin (Beida)
-avec l’Université de Nankin
L’Université sans murs, qui est un laboratoire de recherches sur la culture, est aussi un laboratoire de recherches en informatique. Il dirige le programme
« Un œil et une oreille artificielle pour les langues étrangères » qui vise à réaliser un instrument (une mini-caméra reliée à une base de données) transportable par
un individu en situation d’exploration d’un environnement culturel étranger. Cet instrument permet de reconnaître et de traduire différentes écritures, de
reconnaître la voix ainsi que l’environnement physique. La réalisation de cet instrument de haute technologie peut très utilement prolonger les rencontres et les
connaissances transculturelles que favorise le projet présenté par @tlas.
Au sein de l’Université sans murs, @tlas apporte les compétences supplémentaires exigées par la thématique de la ville.
1) Un réseau d’artistes, de commissaires, de directeurs de musée et de centres d’art, de conservateurs.
La qualité du réseau mis en place a été récompensée par le label « Initiatives 2000 » de la Mission 2000 en France (Ministère de la Culture) ; par une
subvention de 100 000 F accordée par l’Action Française d’Action Artistique (Ministère des Affaires Etrangères) sur avis de l’expert sollicité, Régis Durand
(directeur du Centre National de la Photographie), dans le cadre du programme européen « Génération/s 2001 » ; enfin par le soutien du service « Mécénat et
action culturelle » de la Caisse des dépôts et consignations (qui constitue une remarquable collection de photographies contemporaines, et oriente son action sur la
mise en valeur citoyenne et culturelle des territoires).
2) Un dispositif technique (site Internet + partenariats) pour intégrer le programme dans les actions de formation et d’enseignement, en France, en Europe et dans
le monde.
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La directrice du programme d’@tlas a les moyens de diriger l’orchestration de toutes ces compétences :
-enseignante de formation (ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégée de philosophie)
-engagée dans la recherche scientifique sur les problématiques culturelles et l’image (thèse de doctorat de philosophie esthétique sur « La notion de documentaire
en photographie, 1855-1967 »)
-6 ans d’expérience d’enseignement dans le supérieur dans des contextes variés (département de littérature française de l’Université de Berkeley, département de
philosophie de l’Université de Clermont-Ferrand, service Culture & Communication de l’IUFM de Lyon)
-direction antérieure de programmes d’action culturelle : exposition de photographie contemporaine à partir des collections de la Bibliothèque Nationale de
France, colloque international à la Bibliothèque Nationale de France sur les genres photographiques, séminaire sur la photographie et ses pratiques
contemporaines à l’Ecole Normale Supérieure, éditrice d’un livre collectif aux Presses de la Bibliothèque Nationale de France (à paraître en janvier 2001), travail
de recherches en Chine avec le soutien de l’Académie Française, missions en Israël et en Palestine.
-culture scientifique et technique : classes préparatoires scientifiques, Bourse de la Vocation Scientifique et Technique des Femmes, consultante pour une société
américaine spécialisée dans le « Internet Knowledge Management » sur les communautés de savoir en milieu éducatif
-pratique des langues étrangères en milieu professionnel : allemand (cabinet d’avocats, 1988), anglais (enseignement supérieur, 1993-1994), chinois (mission de
recherches, 1997).
II . PROGRAMME
« L’apprentissage de la ville »
« L’avenir de nos villes représente un enjeu capital, non seulement à l’échelle française mais aussi au niveau européen, dans le contexte d’ouverture
internationale de la fin de ce siècle. » (Citoyenneté et urbanité, Esprit, 1991, p.7)
« L’Europe est un terme vieux de 25 siècles mais elle n’existe encore qu’à l’état de projet. » (Jacques Le Goff)
« L’apprentissage de la ville est autre chose que la lecture neutre d’un plan ou d’un paysage. » (Marcel Roncayolo) Elle exige une connaissance de l’histoire, de
la géographie, et de toutes les autres sciences qui s’attachent à la connaissance d’une dimension culturelle de la ville. Elle exige aussi l’apprentissage des
représentations par lesquelles la ville prend forme pour ses habitants et ses visiteurs.
LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
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1.
Pédagogie de l’image documentaire.
Toutes les images ne sont pas équivalentes : il y a des images scientifiques, des images médiatiques, des images artistiques, des images
pédagogiques, etc. Les banques d’images ont souvent le défaut de réduire, par la technique de numérisation, la variété des images (la procédure dont
elles sont le produit, l’intention qu’elles expriment, la perception qu’elles induisent). Pour lutter contre le brouillage qui affecte les arts visuels et le
« visuel » en général (Serge Daney a bien montré que « le visuel » et « l’image » sont deux choses différentes, in « Avant et après l’image », Revue
des études palestiniennes, n°40, été 1991), @tlas développe une banque d’images essentiellement artistiques et documentaires. L’objectif
pédagogique est de sensibiliser le grand public, le jeune public et les enseignants à la complexité de la représentation documentaire.
2.
Approche vivante et rigoureuse des sciences humaines et sociales.
Depuis sa naissance (en France, la Mission Héliographique du Patrimoine en 1851), la photographie documentaire s’inscrit dans une double
filiation : d’une part l’attention portée au patrimoine (architecture et aménagement du territoire), d’autre part l’analyse et la dénonciation des
inégalités sociales produites par le développement industriel (photographies prises dans les années 1870 par John Thomson dans les taudis ouvriers
de Londres en collaboration avec un journaliste spécialisé sur les questions sociales). Le propos de la photographie documentaire se partage donc
depuis toujours entre une attitude de conservation (patrimoine) et de progressisme (analyse de situations humaines au service du progrès social).
Dans les années 1930, pendant la Dépression qui sévit aux Etats-Unis, Dorothea Lange, l’une des plus grandes photographes de l’histoire, a
témoigné sur la misère des paysans victimes du Dust Bowl, en collaboration avec Paul Taylor, son époux qui était sociologue à l’Université de
Berkeley. Aujourd’hui, de très importants travaux (photographiques et scientifiques) sont toujours effectués en binôme, par des photographe et des
chercheurs en sciences sociales qui font fructifier réciproquement leurs compétences. Cette collaboration de longue date entre photographes et
chercheurs est par ailleurs entrée dans un stade particulièrement intéressant de réflexion critique : les photographes documentaires sont obligés de
préciser leurs démarches par rapport aux photographes de presse et aux artistes produisant des images, tandis que les épistémologues des sciences
humaines et sociales s’interrogent sur le statut ambigu, à la fois outil et objet, de la photographie dans les démarches scientifiques.
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Ancré dans les questions d’actualité tout en proposant le retrait critique nécessaire à l’analyse et à la construction de l’objet, le documentaire est le
lieu vivant de cette interrogation qui anime conjointement la photographie et les sciences humaines. Aujourd’hui où règne la profusion des discours
et des images, il est particulièrement formateur de reconsidérer celle-ci du point de vue critique du documentaire.
3.
Découverte et construction d’un objet transculturel et transdisciplinaire : la ville et ses territoires.
Le phénomène humain massivement induit par la mondialisation est l’urbanisation de la planète, et corrélativement les flux croissants de population
vers les villes. Or cette mondialisation est celle des flux financiers, des technologies d’information et de la culture. Dans le sillage des travaux
développés sur la ville depuis les années 1970 par des géographes (Marcel Roncayolo, La ville et les territoires (1978, 1982), Manuel Castells, La
question urbaine, 1972), les ressources textuelles présentées par le site et articulées à la banque d’images documentaires exposent le devenir
complexe de la ville, à la fois notion et phénomène, à l’heure de la « ville globale » (Saskia Sassen) et de l’avènement de l’urbain (Melvin Webber,
Françoise Choay).
La photographie documentaire est en premier lieu, avec le cinéma documentaire, le mode de représentation des mutations de la ville, et plus
largement des formes que prend l’environnement aujourd’hui (paysages péri-urbains, non-lieux de la surmodernité, territoires en voie de
développement, etc). La ville est l’objet qui par excellence permet aujourd’hui aux arts documentaires d’exprimer l’ambiguïté de leur filiation :
écoute de l’histoire et de son legs (accidents de la mémoire, meurtrissures du territoire, patrimoine communautaire, appropriations identitaires),
vigilance critique à l’égard des inégalités du développement planétaire.
ENONCES DU PROGRAMME

Enoncé 1
-Des histoires et des géographies
-Les identités territoriales
-Regard et anthropologie réciproques : les stratégies visuelles transculturelles
-Etre l’auteur de son image
-De la question urbaine (1972) à la société en réseaux (1999)
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
Enoncé 2
>> Qu’est-ce qu’une ville ?
Ville et citoyenneté
La ville globale
Ville, culture, patrimoine
Parcours de vie, parcours de villes
>> Qu’est-ce qu’un territoire ?
le territoire spectacularisé (une approche esthétique)
« Paysage : envers/ endroit »
le territoire peuplé (une approche historique et politique)
« Identités et territoires »
le territoire inscrit (une approche narrative et littéraire)
« Mémoire, histoire, écriture »
le territoire aménagé (approche de l’architecte et du théoricien des médias)
« Réseaux et espaces résiduels »
>>Qu’est-ce qu’une représentation artistique documentaire ? Image, photographie, cinéma, vidéo, écrits, témoignages enregistrés, etc. La rencontre du scientifique
et de l’artiste.

Enoncé 3
Epistémologie et didactique des sciences humaines et sociales dans une culture de l’image
•1-Les humanités au début du 21e siècle
•1a-Poétique et politique de l’anthropologie, une science au risque de l’art
•1b-Sociologie, économie, géographie : villes, urbanités, citoyennetés
•1c-Géographie culturelle et esthétique des lieux
•1d-La fabrique de l’histoire : entre récits et images
•2-Photographie et sciences sociales
•2a-Photographie et anthropologie
•2b-Photographie et sociologie
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•2c-Photographie et géographie
•2d-Photographie et histoire
•3-Photographie et représentations documentaires
Objets contemporains
4-Ville, architecture, urbanisme : quelques repères théoriques récents
5-La culture comme fait social global ?
6-Projet de soi, pensée sauvage et intelligences collectives
11
STRUCTURE
Comité
de
parrainage
Comité
scientifique
Direction
Ecoles
Comité
artistique
Chercheurs
Comité
pédagogique
Artistes
SITE INTERNET @tlas
Université de Cergy Pontoise
Université sans murs
Université de Bologne
Institut intern. Transcultura
Ecole Normale Supérieure
Paris
Scuola Normala Superiore
Pise
12
COMMUNAUTE DE TRAVAIL
En cours de construction (informations confidentielles)
Photographes, réalisateurs, vidéastes, peintres,
architectes, écrivains, acteurs, directeurs de
théâtre…
Florence AIGNER photographe **
Coordonnées
Bethleem Tel +972 2 274 3729 [email protected]
Ariella AZOULAY artiste **
Camera Obscura School of Art 4 Rival St. Tel Aviv 67778 Israel tel +972 3 5371871/ +972 52 684 690
fax +972 3 6881025 [email protected]
Yto BARRADA photographe **
11 rue de Paradis 75010 Paris tel 01 48 00 92 13/ 06 86 56 10 72 [email protected]
Yves BELORGEY peintre **
[email protected]
Frédéric BRENNER photographe
17 rue Louis Blanc 75010 Paris tel 01 48 03 47 51
Ariadne BRETON-HOURCQ photographe **
40 rue du Baignoire 13001 Marseille tel 04 91 91 04 96
François CHENG écrivain
C/o Anne CHENG 17 rue Alphonse Daudet 75014 Paris
Claire CHEVRIER photographe **
26300 Château Luzange Tel 04 75 47 39 11/ 06 87 51 81 81 [email protected]
Karl CHIU photographe **
7/F Front Block 4 Victory Ave, Kowloon Hong Kong tel +852 9132 5108 [email protected]
Alexis CORDESSE photographe **
Tel +537 3011 54 fax +537 333 947 Hotel Malia Cohiba Cuba
Jacques DAMEZ photographe **
Galerie Le Réverbère 38 rue Burdeau 69001 Lyon Tel 04 72 00 06 72/ 06 08 55 91 78
Gilles DELMAS photographe
La Commanderie 26160 Le Poët-Caval Tel 04 75 46 21 31
Richard DINDO réalisateur
George DUPIN photographe**
44 rue de la Bidassoa 75020 Paris tel fax 01 43 15 06 93 [email protected]
Stéphane DUROY photographe
190 rue de Grenelle 75007 tel 01 47 05 10 81
Dominique EDDE écrivain
13 rue de Seine 75006 Paris tel 01 46 33 03 91
Zvi EFRAT architecte**
Technion School of Architecture Tel Aviv/ Zvi Efrat and Efrat Kowalsky architects 23 Feierberg St. Tel Aviv
Tel +972 3 525 6735 fax +972 3 525 7134 [email protected]
Fouad ELKHOURY photographe**
Membre fondateur de la Fondation Arabe pour l’Image, 9 rue de la Perle 75003 Paris tel 01 42 78 97 17 [email protected]
Patrick FAIGENBAUM photographe
283 rue de Charenton 75012 Paris
13
Dan FLEISNER sculpteur**
18 Hachashevronaivr St. Tel Aviv
tel +972 3 5284140/ +972 3 683 3866 (studio)
[email protected]
Jean-Louis GARNELL photographe**
1 rue René Louis Lafforgue 92 290 Château Malabry
Jochen GERZ
[email protected]
Amos GITAI photographe, réalisateur
Tel Aviv Tel +972 3 52 55 971
Alain GUEZ architecte**
[email protected]
Fariba HACHTROUDI écrivain
Editions Seuil, 27 rue Jacob, 75006 Paris
Rula HALAWANI photographe
Jérusalem Tel +972 2 627 3958
Sophie HALLUC photographe
Tel 01 43 14 63 37
Noel JABBOUR photographe
Bethleem Tel +972 53 628 410 [email protected]
Valérie JOUVE photographe
Ecole des beaux-arts de Lyon
William KLEIN photographe réalisateur
5 rue de Médicis 75006 Paris tel 01 43 26 93 76/ 01 43 06 08 63/ 01 47 34 51 34
Michael LEVIN photographe
New York Tel +212 334 9094
LI Fan lithographe**
Institut des beaux-arts de Pékin N°2 Wanhong Xijie Jiu Xian Qiao Chao Yang Beijing 100015 Tel +86 10 64331606
[email protected]
Reagan LOUIE photographe**
Professeur, San Francisco Art Institute 800 Chestnut St., San Francisco, CA 94 133 tel +1 415 771 7020 fax +1 415 749 4590
120 El Cerrito Ave, Piedmont, CA 94 611 tel +1 510 450 0412 fax +1 510 653 2532
[email protected]
Aim LUSKI artiste**
Camera Obscura School of Art, 4 Rival St. Tel Aviv 67778 Israel, Tel +972 3 523 9816 [email protected]
François MASPERO écrivain**
11 route de Chevreuse 78470 Moilon-la-Chapelle
Ariane MNOUCHKINE directrice de théâtre
Théâtre du Soleil Route du champ de manœuvre 75012 Paris Tel 01 43 74 24 08
Paolo NOZOLINO photographe
Rajak OHANIAN photographe**
12 rue Auguste Comte 69002 Lyon (1711A) tel 04 78 92 88 86/ 06 80 01 21 52 [email protected]
Gilad OPHIR photographe**
57 Ahad Ha’am St., Tel Aviv 65207 18 Elisselet St., Tel Aviv, tel +972 3 560 4013/ +972 52 439 684 [email protected]
Ilana ORTAR artiste**
Studio: 26 Stein st., Neve Tsedek, Tel Aviv 65147 Tel fax +972 3 510 7365 portable +972 53 759 910
11 Dakar St. Givat Oranim, Haifa 34 862 tel +972 4 824 7104 [email protected]
14
Marc PATAUT photographe
7 allée Georges Braque 93 300 Aubervilliers Tel 01 48 34 25 06 fax 01 48 34 48 40
Paolo PELLEGRIN photographe
Tel +39 6 58 320471 , + 39 335 544 9519
Bernard PLOSSU photographe**
BP 142 13701 La Ciotat Cedex Tel 04 42 83 18 61 fax 04 42 08 96 98
Sophie RISTELHUEBER
6 rue Louis Morard 75014 Paris Tel 01 45 42 85 92/ 01 40 44 87 57
Mohamed ROUABHI acteur et écrivain**
C/o Fatima Rouabhi 189 ave Henri Barbusse 93700 Drancy Tel 06 09 27 11 27 [email protected]
Perrine ROUILLON dessinatrice**
5 rue Henri Feulard 75010 Paris tel 01 42 40 90 31
Edith ROUX**
24 ave de la porte d’Asnières 75017 Paris tel fax 01 46 22 50 60/ 06 10 30 04 09
Paola SALERNO photographe**
17 rue Sraizier 93210 La Plaine Saint-Denis tel 01 42 43 91 46
Sebastiao SALGADO photographe**
Agence Amazone 93 quai de Valmy 75010 Paris (91A35) Tel 01 42 09 90 68
Gilles SAUSSIER photographe
Tel 01 45 79 39 65 [email protected]
Jean-Louis SCHOELLKOPF photographe**
39 rue Fraenckel 76500 Elbeuf tel 06 11 14 71 74
Efrat SHVILY photographe**
71/38 Shahal St., Jérusalem 93721 Tel +972 627 7571 (w)/ +972 2 678 040 (h)/ +972 53 474 005 fax +972 2 628 2155
[email protected]
Eyal SIVAN réalisateur
Agence Momento 104 rue des Couronnes 75020 Paris Tel 01 43 66 25 24
Klavdij SLUBAN photographe**
2 ave Gallieni 92 400 Courbevoie tel 01 47 68 97 26 fax 01 43 33 69 10 [email protected]
Elie SULEIMAN réalisateur**
Jérusalem-Est Tel fax +972 2 582 8276 Portable +972 50 632 398 [email protected]
WANG Keping sculpteur
Tel 01 39 88 44 41
Isabelle WATERNAUX photographe
8 rue de Lappe 75011 Paris Tel 01 48 06 86 70 (atelier)/ 01 48 89 76 40 (h)
WU Chung Wei photographe, artiste**
Flat 3, 31 Parliament Hill London NW3 2TA Tel +44 171 433 3923 [email protected]
XING Danwen photographe**
271 avC apt 8F New York, NY 10009 tel fax +212 217 2819 [email protected]
ZHANG Dali artiste**
34, 12th Dongsi, Beijing, 100007 China tel +86 10 6401 6726 fax +8610 6597 5054 [email protected]
Subhi ZUBEIDI**
PO Box 1908 Ramallah, Palestine
Tel +972 2 295 5617/ +972 50 497 116 fax +972 2 295 4640 [email protected]
15
Chercheurs, professeurs, responsables de centres
culturels, commissaires…
Agence Contact
Coordonnées
Dominique Deschavannes 104-6 rue Oberkampf 75011 Paris tel 01 43 14 81 00 fax 01 43 57 01 24
Architecture Multimédia
36 Boulevard de la Bastille 75012 Paris tel 01 43 47 47 44 fax 01 43 46 33 01 [email protected]
Patrick Mazery et Philippe Coulon**
Christine AMOROS**
Artiste créatrice de sites web 25 rue Le Pelletier 75009 Paris (25B92) tel 01 48 01 98 21/ 06 13 50 93 47 [email protected]
François ANDRIEU
Enseignant-chercheur Ecole d’architecture de Lille Tel 03 20 51 26 92/ 06 12 98 24 16
Philippe ARBAIZAR**
Conservateur au département des estampes et de la photographie Bibliothèque nationale de France 58 rue de Richelieu 75084 Paris
cedex 02 tel 01 47 03 83 15/ 01 47 03 83 80 fax 01 47 03 83 07 [email protected]
Association Robins-des-Villes**
Hervé Saillet, Blandine et Eric 32 rue sainte-hélène 69002 Paris tel 04 12 72 57 93/ 06 87 57 75 75
Emmanuel d’AUTREPPE**
Aspirant FNRS (Fondation Nationale de la Recherche Scientifique) Tel +32 4 366 3288 (w)/ +33 4 341 3271 (h)
[email protected]
Jean-Christophe BAILLY écrivain et professeur
3 rue René Boulanger 75010 Paris tel 01 42 02 46 81/ 01 42 01 42 85 ?
Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage 5 rue des grands champs 41 000 Blois tel 02 54 78 37 00 http://www.ensup.fr
Etienne BALIBAR
Professeur philosophie politique Université Paris 10 39 rue Gazan 75014 Paris
Dominique BAQUE**
MC philosophie esthétique Paris 8 229 Ave Gambetta 75020 Paris tel 01 40 31 14 48 fax 01 40 31 52 73
Odile BAUDEL**
Association Polylogue 3 place des Vosges 75004 Paris (13A78) tel 01 42 76 98 98
Christian BAUDELOT**
Directeur du Laboratoire de Sciences Sociales Professeur de sociologie Ecole Normale Supérieure 48 Boulevard Jourdan 75014 Paris
Tel 01 43 13 62 01 [email protected]
Jean-Luc BAYARD**
Service Culture & Communication IUFM 5 rue Anselme 69317 Lyon Cedex 07 Tel 04 72 07 33 43 fax 04 78 30 51 92
[email protected]
Yaël BERGSTEIN critique
STUDIO, PGBP 3570 Tel Aviv 61231 Tel +972 3 525 5701 fax +972 3 525 5702 Tel (perso) +972 3 51 87 587/ +972 52 538 103
[email protected]
Anne BERTRAND
Carré d’art de Nîmes
Alain BOUVIER**
Directeur IUFM 5 rue Anselme 69317 Lyon Cedex 07
Jean-René BOURREL**
CNED Institut de Vanves 60 bd du Lycée Vanves Tel 05 49 49 35 92 (sec) 05 49 49 35 84 (dir) Fax 05 49 49 35 10
Solange BRAND**
Monde Diplomatique 21bis rue Claude Bernard 75242 Paris Cedex 05 tel 01 42 17 29 15 (w) / 01 45 67 81 84 (h)
apt 151 6 rue Anselme Payen 75015 Paris
16
Sylvaine BULLE**
Sociolologue-urbaniste EHESS 35 rue Massue 94300 Vincennes tel 01 43 65 12 60
Christian CALLIGAROT**
Directeur Service Culture & Communication IUFM 5 rue Anselme 69317 Lyon Cedex 07
Xavier CANONNE**
Musée de la photographie/ Centre d’art contemporain de la Communauté Française de Belgique Avenue Paul Pasteur, 11 B-6032
Charleroi Tel +32 71 43 58 10 Fax +32 71 36 46 45 http://www.musee.photo.infonie.be
Diane CHENG
A3M (Association Architecture Art) 4 rue des Frères Périer 75116 Paris (B4263) tel 01 47 23 63 39
Amor CHERNI
Professeur de philosophie Université Clermont-Ferrand 5 rue Badet 2010 La Manouba Tunisie tel +216 1 521 811
Michael CHERTOK**
Schools On Line, director of development, 1735 N 1st St., Suite 101, San Jose, CA 95112 USA fax +1 408 501 0771
[email protected]
Jean-François CHEVRIER
111 rue des Dames 75017 Paris tel 01 44 70 07 20
Pascal CLERC**
MC géographie IUFM Lyon 53 rue Eugène Pons 69004 Lyon tel 04 78 27 82 21 [email protected]
Jean-Pierre CRIQUI**
Cahiers du Musée National d’Art Moderne Centre Georges Pompidou 75161 Paris cedex 04 tel 01 44 78 13 29
Nadeije DAGEN**
Ecole Normale Supérieure 45 rue d’ulm 75005 Paris tel 01 44 32 35 83 (w)/ 01 47 07 89 87 (h) [email protected]
Martine DANCER
Musée d’Art moderne La Terrasse 42 000 Saint-Etienne Tel 04 77 79 52 46
Catherine DAVID**
16 rue Pernety 75014 Paris tel fax 01 45 43 50 01
Frank DEBIE
MC géopolitique Ecole Normale Supérieure Tel 01 44 32 30 33
Jacques DEFERT**
Délégué général Rencontres Internationales de la Photographie 10 rond-point des arênes 13200 Arles
Tel 04 90 96 63 77/ 06 86 28 93 78 Fax 04 90 49 94 39
Michel DEMAZURE**
Cité des Sciences et de l’Industrie Direction 30 ave Corentin Cariou 75019 Paris Tel 01 40 05 70 00
Pierre DEVIN**
Centre régional de la photographie du Nord Pas-de-Calais Place des Nations 59282 Douchy-les-Mines
Tel 03 27 43 56 50 fax 03 27 31 31 93
Philippe DUBOIS**
Université de Liège Section Information et Communication Cinéma et Arts Audiovisuels Place du 20 août 7 Bâtiment A1 B-4000
Liège Tel 01 34 94 42 77 (h)
Régis DURAND**
Centre national de la Photographie 11 Rue Berryer 75008 Paris Tel 01 53 76 86 66 (ass.) Fax 01 53 76 12 33
Kamran ELAHIAN**
Global Catalyst Partners 361 Lytton Ave, Palo Alto, CA 94301 tel +1 650 330 3570 fax +1 650 330 3577
[email protected]
Arlette FARGE**
Historienne, directrice de recherches EHESS
151 rue Léon Maurice Nordman 75013 Paris
tel 01 47 07 74 61
17
FEI Dawei
Commissaire indépendant 32 rue Eugène Sue 75018 Paris tel fax 01 42 64 31 03 [email protected]
Jean-Paul FILIOD**
MC socio IUFM Lyon 20 montée Saint-Sébastien 69001 Lyon tel 04 78 28 59 43 fax 04 72 07 03 64
Yona FISCHER **
Passage de Retz 9 rue Charlot 75003 Paris (Olga) Tel 01 48 04 31 99 Tel: 01 44 59 84 74/ 06 72 35 80 73
Marcello FORTINI**
Centre Méditerranéen de la Photographie, directeur, BP 323 20 297 Bastia Cedex Tel 04 95 31 56 08 Fax 04 95 31 52 75
Portable 06 80 75 33 18
Galerie Arc-en-Rêve
Philippe Jacques Entrepôt Laîné 7 rue Ferrère 33000 Bordeaux Tel 05 56 52 78 36
Galerie d’architecture**
Gian Mauro Maurizio et Olga Pugliese 11 rue des Blancs-Manteaux 75004 Paris tel 01 49 96 64 00 [email protected]
Ulrike GAUSS
Graphische Sammlung, directrice Staatsgalerie Stuttgart Urbanstr. 35, 70038 Stuttgart
Jérôme GAUTIE**
Professeur d’économie Ecole Normale Supérieure 48 bd Jourdan 75014 Paris tel 01 43 13 62 09 fax
16 rue Saint-Gilles 75003 Paris (A268) tel 01 44 78 92 58 [email protected]
Françoise GED**
Direction de l’architecture Observatoire de l’Architecture de la Chine Contemporaine Tel 01 40 15 33 10 fax 01 40 15 32 66
[email protected]
Itzhak GOLDBERG
MC histoire art Université Paris 10 Tel 01 47 97 55 91
Michel GUERRIN**
Journaliste photo Le Monde 21 bis Rue Claude Bernard 75242 Paris Cedex 05 Tel 01 42 17 25 26/ 06 07 18 73 98
Etienne GUYON**
Ecole Normale Supérieure, directeur 45 rue d’Ulm 75005 Paris tel 01 44 32 31 56 fax 01 43 29 73 69 [email protected]
HOU Hanru
36 rue Etienne Dolet 75020 Paris Tel 01 46 36 31 83/ 06 82 68 42 44 Fax 01 46 36 24 82 [email protected]
Claude IMBERT**
Professeur de philosophie Ecole Normale Supérieure 22 avenue Reille 75014 Paris tel 01 44 32 31 61 (w)/ 01 45 88 38 41 (h)
[email protected]
Françoise JOLY
Académie Solitude Königstrasse 7, 70372 Stuttgart Tel +49 711 232 661/ fax +49 711 236 1116
Catherine Joannes
Tel 01 40 15 78 11 [email protected]
Christine JUPPE-LEBLOND
Inspectrice académique des enseignements artistiques Ministère de l’éducation nationale Tel 01 55 55 76 02 fax 01 55 55 76 10
Institut de Vanves 60 bd du Lycée Vanves
Francis LACLOCHE**
Caisse des dépôts et consignations Chargé de mission pour le mécénat et l’action culturelle 98 rue de l’Université 75007 Paris
tel 01 40 49 90 76 fax 01 40 49 90 88 [email protected]
Catherine LAWLESS
Ministère de l’éducation nationale Cabinet Directrice de la Communication 110 rue de Grenelle 75007 Paris
Kim LEFEVRE
Ecrivain et traductrice du vietnamien 11 bd de Belleville 75011 Paris tel 01 43 38 64 80
Alain LE PICHON**
Université de Cergy Pontoise 33 bd du Port 95011 Cergy Tel 01 34 25 62 80 (w)/ 01 45 34 92 62 (h) [email protected]
18
Librairie Chambre Claire
14 rue Saint-Sulpice 75006 Paris tel 01 46 34 04 31 fax 01 43 29 89 22
Jacqueline LICHTENSTEIN
Professeur philosophie esthétique Université Paris 10 47 rue Descartes 75005 Paris tel 01 43 25 75 94
Odile MARCEL**
Professeur de philosophie Université de Lyon 2 , 5-7 rue Leredde 75013 Paris Tel 01 56 61 00 34
Marc-Emmanuel MELON
Université de Liège Section Information et Communication Cinéma et Arts Audiovisuels Place du 20 août 7 Bâtiment A1 B-4000
Liège
Anne MOEGLIN-DELCROIX**
Professeur de philosophie, Université de Paris 1, 13 rue du Clocher 02210 Parcy tel 03 23 55 30 45 [email protected]
Elisabetta PRANDO**
Benetton-La Fabrica Villa Minelli 31050 Trevise Tel +39 0422616201 [email protected]
Marcel MANGIN**
Ministère de l’éducation nationale 101 rue de Grenelle 75007 Paris [email protected]
Jean-Hubert MARTIN
Biennale d’art contemporain de Lyon
Yves MICHAUD**
professeur philosophie Université Paris 1 responsable du projet Université de tous les savoirs
Mission pour la célébration de l'an 2000 6 rue cassette 75006 Paris France tel/fax 01 45 49 32 52 [email protected]
Annick MISPELBLOM
Chargée de mission auprès du Chef de la Mission de la Recherche 3 rue de Valois 75042 Paris cedex 01 tel 01 40 15 80 45
Jacques MISSELIS**
Hewlett-Packard Europe Directeur Education et Recherche PA du Bois Briard 2 ave du lac 91040 Evry Cedex
Tel 01 69 64 81 00 [email protected]
Michel MOREAU**
Ministère de l’éducation nationale 101 rue de Grenelle 75007 Paris Tel 01 55 55 96 17/ 06 62 46 00 87
[email protected]
Julien NGUYEN
Global Catalyst Partners 361 Lytton Ave, Palo Alto, CA 94301 tel +1 650 330 3570 fax +1 650 330 3577 [email protected]
Alfred PACQUEMENT
Evelyne PANATO**
Maison du geste et de l’image, Directrice Tel 01 42 36 33 52/ 06 03 54 17 46 [email protected]
Thierry PAQUOT**
Professeur de philosophie Ecole d’architecture Nanterre, directeur de la revue Urbanisme tel 01 45 45 45 00 fax 01 45 45 60 37
[email protected]
Pierre PEREZ**
Ministère de l’éducation nationale 101 Rue de Grenelle 75007 Paris Tel 01 55 55 99 69
Sonia PERRIN**
Maison Européenne de la Photographie 82, rue François Miron 75004 Paris tel 01 44 78 75 24 fax 01 44 78 75 25
9 rue de la pierre levée 75011 Paris portable 06 60 25 02 10 [email protected]
[email protected] http://www.mep-fr.org
Jack PERSEKIAN**
Fondation pour l’art contemporain AlMamal, directeur
New Gate Old City PO Box 21873 Jérusalem [email protected] Tel fax +972 2 628 2811
Terence PITTS**
Center for Creative Photography, director The University of Arizona PO Box 210103 Tucson, AZ 85721-0103
Tel +1 520 621 7963 fax +1 520 621 9444 [email protected]
19
Michel POIVERT
MC histoire de la photographie Université de Paris 1 Tel 01 44 64 75 44
Roland RECHT
Université de sciences humaines Strasbourg
Alain ROGER**
Professeur philosophie esthétique Université Clermont-Ferrand
12 square Alain Fournier 91 250 Saint Germain les Corbeils tel 01 60 75 73 54
Philippe ROUSSIN
Chercheur CNRS 121 ave d’Italie 75013 Paris
Marie-José SANSELME**
Mission 2000 en France 8 ave de l’opéra 75008 Paris
John SEARLE**
Département de Philosophie, Université de Berkeley, Californie
Salvatore SETTIS**
Scuola Normala Superiore, direttore Piazza dei cavalieri, 7 I-56100 Pisa Tel 050509231 fax 050509101
[email protected] [email protected]
Maria Tereza SIZA
Centro Portuguez de Fotografia, directrice Rua Antonio Cardoso, 175, 4150 Porto, Portugal Tel +(02) 606 1170 fax +(02) 600 2375
[email protected]
Société française de photographie
4 rue Vivienne 75002 Paris
SONG Gang**
Chercheur philosophie et culture chinoise 4 rue Sadi Carnot 92600 Asnières tel 01 47 93 04 25 [email protected]
Emma TASSY**
Mission 2000 en France 8 ave de l’opéra 75008 Paris Tel 01 55 04 20 43 fax 01 55 04 20 79 Tel 01 43 79 72 86 (h)/ 06 62 72 83 07
[email protected]
Nasser TIBI**
Université de Naplouse Director Public Relations Department An-Najah National University PO Box 7 Nablus West Bank Palestine
Tel +972 9 238 1113/+972 52 54 20 74 [email protected] [email protected]
Jacques TOUSSAINT**
Directeur de la Recherche IUFM 5 rue Anselme 69317 Lyon Cedex 07 [email protected]
Stephane TREPPOZ
PDG Aol-France
Guy WALTER**
Villa Gillet 25 rue Chazières 69004 Lyon Tel 04 78 27 02 48 [email protected]
Val WILLIAMS
Commissaire indépendante Tel +44 101 539 9534
Ilan WISHGAN**
critique et commissaire indépendant Yehuda Gur St. Tel Aviv 62158 Tel fax +972 3 546 68 118/ +972 53 293 037
Francis WOLFF**
Professeur philosophie Université Paris 10, 2 rue Perdonnet 75010 Paris tel 01 46 07 62 99/ 06 86 07 32 35
Chris YOUNES**
Professeur Ecole d’Architecture 71 bd Côte Blatin 63 000 Clermont-Ferrand
Michelle ZANCARINI**
MC histoire contemporaine IUFM Lyon 2 rue Rivert 69002 Lyon tel 04 72 00 27 97 (h)/ 06 68 96 12 65
[email protected]
ZHANG Yinde**
Professeur littérature chinoise Université Paris 3/ Ecole Normale Supérieure 13 rue de la Vistule 75013 Paris
tel 01 44 24 96 04 [email protected]
20
COMITE DE PARRAINAGE
Comité en cours de constitution
François CHENG
Umberto ECO
François MASPERO
Ariane MNOUCHKINE
Jorge SEMPRUN
Souleiman CISSE
Ecrivain, poète, calligraphe, traducteur, professeur. Né en Chine en 1929, docteur ès lettres, professeur
à l’Institut national des langues et civilisations orientales, il est l’auteur d’importants travaux sur l’art et
la poésie chinoise. Il a publié notamment : Souffle-esprit. Textes théoriques chinois sur l’art pictural
(1989), L’espace du rêve. Mille ans de peinture chinoise (1980-1988), Entre source et nuage. La poésie
chinoise réinventée (1990), Le Dit de Tianyi (1998)…
Ecrivain, sémiologue, philosophe. Membre de l’Académie Universelle des Cultures, et président du
conseil scientifique de l’Institut Transcultura (Université de Bologne). Ses romans sont lus dans le
mond entier : Le Nom de la Rose (1982), Le Pendule de Foucault (1990), L’île du jour d’avant (1996).
Traducteur, éditeur, écrivain. Né à Paris en 1932, auteur de plusieurs livres (Les passagers du RoissyExpress – avec des photographies d’Anaïk Frantz (1990), Balkans-Transit –avec des photographies de
Klavdij Sluban (1997), etc), de nombreux textes et préfaces, et d’une trentaine de traductions (dont
celles de John Reed, Alvaro Mutis, Francesco Biamonti).
Directrice du théâtre du Soleil à la Cartoucherie de Vincennes. Son travail explore les traditions
perdues par les mutations mondiales mais encore vivantes en Orient, en Extrême-Orient et en Afrique,
tout en s’intéressant à la grande histoire occidentale du théâtre (Eschyle, Shakespeare, Molière, etc) et
à la création contemporaine (Hélène Cixous).
Ecrivain, membre de l’Académie Française. Auteur de très nombreux ouvrages, dont Autobiographie
de Federico Sanchez (1977), L’Algarabie (1981), L’écriture ou la vie (1994), Adieu vive clarté (1998).
Réalisateur
Fonction du comité de parrainage
-garantir l’intégrité morale d’@tlas
-proposer aux enfants et au grand public l’exemple même de vies consacrées au travail intellectuel et à la création
-représenter ce que pourrait être une identité européenne à la recherche d’elle-même
Une fois par an, le comité de parrainage juge le développement d’@tlas.
21
CADRE CONTRACTUEL
Programme @tlas, « Université sans murs », Université de Cergy-Pontoise
Bureau : 97 rue Jean-Pierre Timbaud 75001 Paris Tel : +33 1 43 55 64 09 [email protected]
à
Auteur (personne physique)
Comme suite à nos récents entretiens relatifs à votre participation à l’élaboration du programme multimédia, provisoirement intitulé: "@tlas", nous avons noté que vous êtes
bien d’accord sur les termes ci-après :
I – Description du programme
Il s’agit d’une œuvre multimédia, caractérisée par la réunion sur un même support numérique d'éléments de genres différents, et notamment de sons, de textes, d'images fixes
ou animées, de programmes informatiques, dont la structure et l'accès sont régis par un logiciel permettant l'interactivité. Elle se caractérise de la façon suivante :
@tlas est un site Internet au service d’une communauté de travail incluant des artistes, des chercheurs en sciences sociales, des enseignants et des élèves. Ce site est un
nouveau type de support éducatif, complémentaire du manuel illustré d’histoire-géographie. C’est un espace de communication et de réflexion sensibilisant l’élève à la
diversité des cultures, des identités territoriales et de leurs représentations. Cet éveil est suscité par des expériences vécues (celles des artistes) et des recherches théoriques
(celles des scientifiques), qui complètent les contenus didactiques. Le site développe la thématique « Villes, territoires, cultures urbaines » qui recoupe largement les
programmes scolaires. Par la logique de navigation, son contenu établit d’incessants points de passage entre la banque d’images (photographies, images artistiques) et les
textes (contributions de chercheurs en sciences sociales qui explorent les cultures contemporaines et développent dans le même temps une réflexion épistémologique sur le
rapport de leur discipline à l’image). A travers le regard des artistes, @tlas fait l'inventaire des sites urbains de la surface du globe en privilégiant, pour commencer, certains
pôles géographiques comme la France, l'Europe, le Moyen-Orient, la Chine. Les artistes sollicités par @tlas s’inscrivent dans le milieu de la photographie et de l'image. Leur
travail est une construction, ou une exploration, de territoires problématiques –des territoires spectacularisés, peuplés, écrits, aménagés…, marqués par les conflits, les jeux de
mémoires et de cultures. La variété des approches perceptives et conceptuelles permet de reconsidérer, à partir d’une réflexion sur l’image, l’amplitude des recherches
actuelles en sciences humaines (sociologie, histoire, géographie, littérature, philosophie, etc) sur la question des identités territoriales, de la ville et des cultures urbaines. Le
site comprend des espaces interactifs raccordés à la banque de données et alloués aux ateliers de création artistique. Les classes du monde entier peuvent ainsi être actrices de
cette recherche en mots et en images sur les villes et les territoires du monde, en développant un projet de création dirigé par une équipe de professeurs et d’artistes, et en
entrant dans la communauté de travail d’@tlas.
II- Objet
Vous vous engagez vis à vis de notre organisme à contribuer à réaliser en qualité de coauteur et à nous livrer les travaux de développement de l’œuvre ci-dessus ainsi qu’à
nous céder à titre non exclusif pour la durée de la propriété littéraire et artistique et le monde entier les droits d'auteur résultant de votre participation, au fur et à mesure de
leur naissance, en contrepartie d'une rémunération forfaitaire.
22
III- Etendu des droits cédés
Il s'agit principalement des droits de reproduction et de représentation suivants :
1 - La fixation matérielle des éléments résultant de votre contribution, par tous les procédés techniques, notamment, par enregistrement numérique, magnétique, ou
photographique, sur tous supports et en tous formats, tels que CD-ROM, CD-I, DV-D, vidéogrammes, et d'une manière générale par tous les moyens susceptibles de "capter"
lesdits éléments, y compris par impression, chargement, affichage, passage, transmission ou stockage permanent ou précaire dans un support de masse, ou via un réseau.
2 - Le droit d'établir, en tel nombre qu’il nous plaira, tous exemplaires, originaux ou copies, du programme intégrant votre contribution, en versions française, étrangère ou
multilingue, sur tous les supports visés ci-dessus, et par tous procédés.
3 - Le droit de mettre en circulation les exemplaires du programme, par tous les modes d'exploitation, et notamment par location ou vente pour la location, par distribution
classique par vente de supports enregistrés par tout circuit (librairies, grandes surfaces, points de ventes spécialisés, vente directe, courtage, vente par correspondance, vente
OEM, par distribution par câble ou hertzienne, en mode téléchargement, point à point ou multidiffusion en mode direct ainsi que par tous autres moyens connus ou inconnus).
4 - Le droit d'accorder à des tiers, le cas échéant par voie de cession, toutes les autorisations de reproduire et de représenter, de publier et d'exploiter, dans la limite des droits
qui sont cédés par le présent contrat.
5 - Le droit de communication au public du programme intégrant votre contribution dans les lieux publics ou au domicile du public, à titre onéreux ou à titre gratuit, en
version française et / ou étrangère en toutes langues, ou multilingue, par tous les modes et procédés techniques interactifs ou non, notamment numérique ou analogique, sur
toutes voies de diffusion, notamment télédiffusion par voie hertzienne terrestre, par satellite, câble, réseau numérique et analogique destinés à un public regroupé ou non au
sein d'une personne morale, tels que les réseaux dédiés, le réseau télétel ou le réseau en ligne, tel internet, par vidéogramme et / ou sur tous supports, notamment CD-ROM,
CD-I DV-D, disques magnétiques, vidéogrammes, ou par représentation sur grand écran, soit directement, soit par l'intermédiaire de tous tiers ou organismes autorisés par
nous, et ce tant dans les secteurs commercial que non commercial, public que privé.
6 - Le droit d'autoriser la communication au public du programme visé à l'article précédent en tout ou partie dans toute manifestation, notamment, marché, festival ou salon,
manifestation culturelle aux fins de démonstration, information ou promotion.
7 - Le droit d'assurer la diffusion du programme précité dans des réseaux internes à des entreprises ou des groupes d'entreprises, des bibliothèques ou des groupes de
bibliothèques, des établissements d'enseignement de tous les degrés, ainsi que tout autre personne morale de droit public ou privé.
8 -. Avec votre accord, le droit de reproduire, représenter et d'adapter, en tout ou partie, les éléments visuels, sonores, textuels, audiovisuels issus de votre contribution, sous
forme graphique, photographique et dessinée (ouvrages de librairie, revues, magazines,) et à toute destination audiovisuelle (télévision, vidéogramme, etc.).
9- Avec votre accord, le droit de modifier le programme et les éléments de votre contribution qu'il intègre de façon à pouvoir leur apporter les adaptations et modifications que
justifient leurs nécessaires harmonisations et ce, tant en langue française que dans les différentes langues dans lesquelles ils seront reproduits.
23
10 - Le droit d'adapter, reproduire, représenter, postérieurement à la fabrication du programme, une application interactive, reprenant tout ou partie, les mêmes thèmes,
personnages, situations, parties d'interactivité, structure de navigation, etc.
IV- Garanties
Vous nous garantissez expressément, que vous avez et aurez plein pouvoir et qualité pour nous céder à titre exclusif (ou non exclusif), les droits d'auteurs inhérents à votre
contribution
Vous nous garantissez l'usage paisible des droits que vous nous cédez,
Vous nous garantissez la jouissance des droits que vous nous consentez contre tous troubles, revendications ou évictions quelconques.
IV- Evolution contractuelle
Les dispositions de cette lettre-accord pourront évoluer en fonction des termes des courriers que nous pourrons échanger par voie de mel.
Nous vous remercions de bien vouloir nous confirmer, par retour de courrier, votre accord sur les termes de la présente en datant et signant un double et en y apposant la
mention : « lue et approuvée, bon pour accord »
Nous vous prions d’agréer l’expression de nos sincères salutations.
24
COMITE SCIENTIFIQUE
Comité en cours de constitution
Arlette FARGE
Sociologue et urbaniste, chercheur à l’EHESS et chercheur associée au CERMOC (Centre de
Recherches sur le Moyen-Orient Contemporain)
Historienne, directrice de recherches à l’EHESS
Jérôme GAUTIE
Economiste, maître de conférences à l’Ecole Normale Supérieure
Françoise GED
Urbaniste et historienne de l’architecture chinoise, directrice de l’Observatoire de l’architecture en
Chine contemporaine (Direction de l’architecture et du Patrimoine), enseigne dans le 3 e cycle chinois
aux Langues O’
Anthropologue, directeur de « l’Université sans murs » (programme d’anthropologie réciproque) à
l’Université de Cergy-Pontoise
Philosophe, spécialiste de l’histoire et de la théorie de l’architecture, professeur à l’école d’architecture
de Nanterre, directeur de la revue Urbanisme. Dirige le cycle « La forme d’une ville. Architecture,
urbanisme, cinéma », au Forum des Images.
Géographe, directeur à l’EHESS, professeur à l’Université de Paris X-Nanterre
Sylvaine BULLE
Alain LE PICHON
Thierry PAQUOT
Marcel RONCAYOLO
25
LABORATOIRE VIRTUEL
Esthétique
Philosophie
Photographie
Documentaire
Géographie
A
Histoire
Economie
B
1
« Recyclage urbain »
2
« Villes et paysages
péri-urbains »
Postcolonial
studies
Sciences
politiques
C
3
4
5 « De la
documentation à
l’esthétique
documentaire »
Sciences
cognitives
D
« Villes : histoire,
politique, religion »
« Mémoires, traces,
archives »
Feminist studies
Sociologie
Sciences de
l’éducation
E
F
Sociologie urbaine
Sciences de la
communication
Technologies de l’information et de la communication
Architecture
Anthropologie
Lettres
G
« La ville globale »
« Le projet européen »
« Identités, nations,
territoires »
“Lieux et non-lieux”
« Education et
politiques
territoriales »
« Les médias et
l’histoire
contemporaine »
« Critique du néoexotisme
contemporain »
« Multiculturalisme et
cohabitation
culturelle »
« Projet de soi,
pensée sauvage,
intelligence
collective »
« L’altérité des images,
les procédures du
visuel »
« Parcours de vie,
parcours de villes »
Arts
Cultures
Images
Médias
26
BIBLIOGRAPHIE
Quelles sont les réflexions contemporaines qui critiquent l’héritage de la science sociale du 19e siècle du point de vue de la pensée du 20e siècle finissant ? Le 19e siècle a institué les sciences de
l’homme en mode paradigmatique du savoir. Pour ce savoir, « l’homme » est à la fois fondement et élément des positivités. Par quel mouvement les sciences de l’homme se déferont-elles d’un
atavisme positiviste ? @tlas propose d’esquisser l’un de ces mouvements, le mouvement poétique : reconsidérer l’histoire et l’épistémologie des disciplines humaines, depuis le début du 19 e
siècle, à partir de leur pratique poétique des mots et des images.
Les deux siècles précédents ont vu l’épanouissement, puis la crise, du colonialisme et du travestissement de l’idéologie occidentale en système universel. Comment articuler la critique
épistémologique du positivisme aux critiques politiques et culturelles produites par l’ère postcoloniale et par l’ère de l’information ? C’est une question que rencontrent les sciences humaines
au début du 21e siècle : @tlas se propose d’être leur laboratoire virtuel de réflexion. Son programme se structure autour de trois notions-clés (ville, culture, projet de soi) : au moyen de quelles
représentations les cultures non-occidentales ont-elles inventé leur propre modernité ? Quel regard les sociétés non-occidentales ont-elles sur la culture occidentale
européenne ?L’anthropologie réciproque (Alain Le Pichon) et la réflexion actuelle sur les stratégies transculturelles (Umberto Eco) explorent les fondements d’une critique des théories
objectivistes de la connaissance en sciences humaines et sociales.
Histoire contemporaine, épistémologie et didactique des sciences sociales dans une culture de l’image

1-Les humanités en question au début du 21e siècle
Michel FOUCAULT, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines, Paris, Gallimard, 1966.
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-Vers l’ethnologie du présent, Paris, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, 1992.
-Démarches ethnologiques au présent, Paris, L’Harmattan, 1998.
Marc AUGE, « Notes sur les rapports entre espace social et systèmes symboliques », Annales, n°6, 1985.
27
-Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Seuil, 1992.
-Le sens des autres, actualité de l’anthropologie, Fayard, 1994.
-La guerre des rêves, Seuil, 1997.
-L’impossible voyage. Le tourisme et ses images, Payot, 1997.
Georges BALANDIER, Anthropo-logiques, Paris, Librairie Générale de France, 1985.
-« Les vrais et les faux génies des lieux », Le dédale. Pour en finir avec le 20e siècle, Fayard, 1994.
Alban BENSA et Jean-Marie TJIBAOU, La pensée Kanak, Paris, Odile Jacob, 1996.
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James CLIFFORD, Malaise dans la culture. L’ethnographie, la littérature et l’art au 20 e siècle (1988), Paris, Ensb-a, 1996.
-Routes : Essays in Travel and Interculture, Harvard UP, 1997.
Jean-Paul COLLEYN et Marc AUGE, Nkpiti : la rancune et le prophète, Paris, Editions de l’EHESS, 1990.
-Demain, le cinéma ethnographique ?, Paris, Corlet-Télérama, 1992.
-Le regard documentaire, Paris, Centre Georges Pompidou, 1993.
-Eléments d’anthropologie sociale et culturelle, Bruxelles, Editions de l’Université de Bruxelles, 1998.
Jean-Louis COMOLLI et Gérard ALTHABE, Regards sur la ville, Paris, Centre George Pompidou, 1994.
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-« La structure, le signe et le jeu dans le discours des sciences humaines », L’écriture et la différence, Paris, Seuil, 1967.
Clifford GEERTZ, Bali : interprétation d’une culture, Paris, Gallimard, 1983.
-Savoir local, savoir global. Les lieux du savoir, Paris, PUF, 1986.
-Observer l’Islam : changement religieux au Maroc et en Indonésie, Paris, La Découverte, 1992.
-Ici et là-bas : l’anthropologue comme auteur, Paris, Métailié, 1996.
Michael M.J. FISCHER, with George MARCUS, Anthropology as Cultural Critique : An Experimental Moment in the Human Sciences, MIT Press, 1986.
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28
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Paul HOCKINGS (ed.), Principles of Visual Anthropology, La Haye, Paris, Mouton, 1974.
Jean JAMIN, « Une initiation au réel : à propos de Segalen », Cahiers internationaux de sociologie, n°66, 1979, 125-39.
-« L’ethnographie mode d’emploi : de quelques rapports de l’ethnologie avec le malaise dans la civilisation », in J. Hainard et R. Kaehr (ed.), Le mal et la douleur, Neuchâtel, Musée
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-Le regard inégal, Paris, Jean-Claude Lattès, 1991.
Michel LEIRIS, « L’ethnographe devant le colonialisme », Les Temps Modernes, n°58, 1950.
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Jean-François LYOTARD, « L’Autre dans les énoncés prescriptifs et le problème de l’autonomie », En Marge, l’Occident et ses ‘autres’, Paris, Aubier, 1978.
Dan SPERBER, Le savoir des anthropologues, Paris, Hermann, 1982.
Ludwig WITTGENSTEIN, « Remarques sur le rameau d’or de Frazer », Actes de la recherche en sciences sociales, 16, septembre 1977.
1b-Sociologie, économie, géographie : villes et urbanités
>>Ville, cultures urbaines et identités territoriales
« La ville est définie souvent par une troisième notion [la première étant celle de population, et la seconde celle de réseau], celle de culture, comprise comme un ensemble de comportements et
de conduites. Cet aspect n’est pas indépendant de la population ou de l’activité fonctionnelle. L’originalité du modèle urbain tiendrait, selon Wirth, à la dimension démographique et à la
densité, d’une part, à l’hétérogénéité sociale d’autre part. Cette hétérogénéité est elle-même liée à la division et à la multiplication des tâches, donc à l’exercice des fonctions urbaines. Cadres
de vie, modes de vie, attitudes seraient donc résumés et associés dans la description de la culture urbaine, voilà qui donne un autre sens au concept d’urbanisation. »
« La ville –que l’acception du terme soit strictement géographique et fonctionnelle ou largement économique et culturelle- a une territorialité. Cette dimension lui vient de ce que son système et
ses effets s’inscrivent dans l’espace et le temps. Mais le territoire est, en soi, un phénomène multidimensionnel répondant à sa logique propre, à des impératifs autres que ceux de la ville.
Comment la ville peut-elle s’inscrire dans un territoire ? Qu’est-ce que la territorialité d’une ville ? Autant de questions d’importance, alors que tant la ville que le territoire sont devenus des
notions problématiques.[…] Les fonctions que l’on attribue d’ordinaire à la territorialité ont une origine sociale. D’abord l’identité, qui ne peut être limitée à celle de l’individu. »
(Marcel Roncayolo, La ville et ses territoires, 1978)
« Territoires urbains contestés », Genèse, 16, 1994.
Paul BAIROCH, De Jéricho à Mexico, villes et économies dans l’histoire, Paris, Gallimard, 1985.
29
Roland BARTHES, « Sémiologie et urbanisme », L’Architecture d’aujourd’hui, CLIII, 1970.
Pierre BOURDIEU (sous la direction de), « Effets de lieu », in La misère du monde, Seuil, 1993.
Sophie BODY-GENDROT, Figures de la ville : autour de Max Weber, Paris, Aubier, 1985.
-Urbanisme : la ville entre image et projet, Paris, Centre Georges Pompidou, 1988.
-Les Etats-Unis et leurs immigrants : des modes d’insertion variés, Paris, Descartes et Cie, 1991.
-American Apartheid, Paris, Descartes et Cie, 1995.
-Réagir dans les quartiers en crise : la dynamique américaine, Paris, Ministère de l’aménagement du territoire, de la ville et de l’intégration, 1996.
Robert CASTEL, Les métamorphoses de la question sociale, Paris, Fayard, 1995.
Manuel CASTELLS, La question urbaine, Maspero/ La Découverte, 1972.
-L’ère de l’information, tome I, La Société en réseaux, Paris, Fayard, 1998.
-L’ère de l’information, tome II, Le pouvoir de l’identité, Paris, Fayard, 1999.
-L’ère de l’information, tome III, Fin de millénaire, Paris, Fayard, 1999.
Paul-Henry CHOMBART DE LAUWE, La fin des villes : mythe ou réalité ?, Paris, Calmann-Lévy, 1982.
-Un anthropologue dans le siècle. Entretiens avec Thierry Paquot, Descartes & Cie, 1996.
Yves GRAFMEYER et Joseph ISAAC, L’Ecole de Chicago. Naissance de l’écologie urbaine, Paris, Aubier, 1979.
Joseph ISAAC, La ville sans qualités, La Tour d’Aigues, Ed. de l’Aube, 1998.
Henri LEFEBVRE, Le droit à la ville, suivi de « Espace et politique », Anthropos, 1968.
-Du rural à l’urbain, Anthropos, 1970.
-La révolution urbaine, Gallimard, 1971.
Kevyn LYNCH, L’image de la cité, Paris, Dunod, 1994.
Olivier MONGIN et Christian de PORTZAMPARC, Vers la troisième ville ?, Hachette, 1995.
Lewis MUMFORD, La Cité à travers l’histoire, Paris, Seuil, 1964.
Thierry PAQUOT, Homo urbanus, essai sur l’urbanisation du monde et des mœurs, La Félin, 1990.
-Vive la ville !, Arléa-Corlet, 1994.
-(sous la direction de), Le monde des villes, Complexe, 1996.
Henri REMOND et Henri REICHERT, Analyse sociale de la ville : Paris, New York, NY, Barcelono, 1980.
Marcel RONCAYOLO, La ville aujourd’hui : croissance urbaine et crise du citadin, Paris, Seuil, 1985.
-La ville et ses territoires, Paris, Gallimard, 1990.
-et Thierry PAQUOT (sous la direction de), Villes & civilisation urbaine 18e-20e siècle, Paris, Larousse, 1992.
30
-Les grammaires d’une ville : essais sur la genèse des structures urbaines à Marseille, Paris, EHESS, 1996.
-Marseille, les territoires du temps, Paris, Editions locales de France, 1996.
Saskia SASSEN, « Le complexe urbain et la mondialisation de l’économie », Revue internationale des sciences sociales, Unesco, février 1994.
-Le Débat, numéro spécial, été 1994.
-La ville globale. New York, Londres, Tokyo (1991), Paris, Descartes et Cie, 1996.
Edward W. SOJA ed, The City: Los Angeles and the Urban Theory at the End of the 20 th Century, Berkeley, University of California Press, 1996.
Melvin WEBBER, L’urbain sans lieu ni bornes (1964), Paris, Editions de l’Aube, 1996.
>>Citoyennetés
« Urbanité, citoyenneté : ce doublet, ou même ce triplet, si l’on ajoute civilité, dont l’étymologie confond et ramasse les variations sémantiques, dessine bien le cadre de nos problèmes. C’est
conjointement en effet que nous créditons la ville d’une tradition politique qui est aussi une tradition de sociabilité, d’un mode d’être des hommes entre eux, d’un rapport social et d’une forme
de conduite qui sont aussi un partage du pouvoir. Que nous ayons, depuis les Grecs, toujours associé l’exercice de la citoyenneté à une contrainte éducative le dit par ailleurs assez. […] Peutêtre était-ce cela que nous voulions d’abord interroger :cette étrange solidarité, qui fait de la citoyenneté, même la plus solennelle, ou la plus institutionnelle, l’expression d’un rapport social,
d’une forme de société, et pas seulement d’une forme de gouvernement. »
Joël Roman, in Citoyenneté et urbanité, 1991
Citoyenneté et urbanité, Paris, Esprit, 1991.
Joel ROMAN (sous la direction de), Ville, exclusion et citoyenneté : entretiens de la ville II, Paris, Esprit, Délégation interministérielle à la ville, 1993.
Dominique SCHNAPPER, et Henri MENDRAS (sous la direction de), Six manières d’être Européen, Gallimard, 1990.
-L’Europe des immigrés. Essai sur les politiques d’immigration, François Bourin, 1992.
-et Bernard LEWIS (sous la direction de), Musulmans en Europe, Actes Sud/ Observatoire du changement social en Europe occidentale, 1992.
-La communauté des citoyens. Sur l’idée moderne de la nation, Paris, Gallimard, 1994.
-La relation à l’Autre. Au cœur de la pensée sociologique, Gallimard, 1998.
1c- Géographie culturelle et esthétique des lieux
L’esthétique de la rue, Colloque d’Amiens, Paris, L’Harmattan, 1998.
Nicholas ALFREY and Steven DANIELS, eds, Mapping the Landscape: Essays on Art and Cartography, Nottingham, 1990.
Augustin BERQUE, Le Japon, gestion de l’espace et changement social, Paris, Flammarion, 1976.
31
-La rizière et la banquise. Colonisation et changement culturel à Hokkaidô, Paris, Publications orientalistes de France, 1980.
-Vivre l’espace au Japon, Paris, PUF, 1982.
-Le sauvage et l’artifice. Les Japonais devant la nature, Paris, Gallimard, 1986.
-(sous la direction de), La qualité de la ville. Urbanité française, urbanité nippone, Tokyo, 1987.
-Du geste à la cité. Formes urbaines et lien social au Japon, Paris, Gallimard, 1993.
-Les raisons du paysage. De la Chine antique aux environnements de synthèse, Paris, Hazan, 1995.
-Etre humains sur la Terre. Principe d’éthique de l’écoumène, Paris, Gallimard, 1996.
-en collaboration avec Maurice SAUZET et Jean-Paul FERRIER, Entre Japon et Méditerranée. Architecture et présence au monde, Paris, Massin, 1999.
-avec M. CONAN, P. DONADIEU, B. LASSUS, A. ROGER, La mouvance. Du jardin au territoire, cinquante mots pour le paysage, Paris, Editions de la Villette, 1999.
-Médiance, de milieux en paysages, Paris, Belin, 2000.
Denis COSGROVE and Stepehn DANIELS, eds, The Iconography of Landscape: Essays on the Symbolic Representation, Design and Use of Past Environments, Cambridge, 1988.
François DAGOGNET (sous la direction de), Mort du paysage ? Philosophie et esthétique du paysage, Colloque de Lyon, Champ Vallon,
Stephen DANIELS, Fields of Vision: Landscape Imagery and National Identity in England and the United States, Cambridge, 1993.
Michel FOUCAULT, “Questions à Michel Foucault sur la géographie” (1976), Dits et écrits III, Paris, Gallimard, 28-40.
-« Des questions de Michel Foucault à Hérodote » (1976), ibid., 94-95.
Odile MARCEL (sous la direction de), Composer le paysage. Constructions et crises de l’espace (1789-1992), Champ Vallon, 1989.
Alain ROGER, Court traité du paysage, Paris, Gallimard, 1997.
1d-La fabrique de l’histoire : entre récits et images
« Il n’y eut pas de photographie au 18e siècle. […] Qu’est-ce alors qui s’est organisé de manière irrépressible pour qu’à partir de photos du 18 e siècle j’ai pu cueillir comme autant de fruits
rouges des traces d’un 18e à peine suggérées, des teintes encore, des foulées de pas si nombreux et voyants me suggérant une époque dont je n’aimerais pas qu’elle devienne un tombeau, fût-ce
celui des Lumières. […] Ainsi est-ce toujours au désir, à la révolte ou à la perte que renvoie la photo, et cela sans répit : le désir de la durée, la révolte de voir celle-ci cassée, la perte de ce qui
est devenu souvenir. Même un arbre photographié plein champ envoie quantité de messages cascadant d’impressions : enfance ou innocence, désamour ou combat, larmes ou torpeurs. Aucune
photo n’est anodine : pourquoi dès lors s’obstiner à y retrouver un siècle évanoui que les textes, les écrits littéraires et la peinture ont déjà transcendé, transfiguré en mouvement. L’archive de
police puisée au cœur des liasses déposées en bibliothèques est un morceau de temps capté qui a ses couleurs et ses lumières, exhibant à cru les attentes, les bonheurs déçus et les implacables
douleurs de ceux qui s’y trouvent consignés. L’archive est une nouvelle marquée de surprise ou de malheur ; c’est un tableau où l’ombre et la lumière d’autrefois cohabitent avec les gestes et
les attitudes qui y sont relatés. C’est un arrêt sur vie. Les séquences visuelles d’un 18 e siècle en train de se faire et se défaire imposent leur extériorité tout autant que cette radicale intimité avec
les fantômes qui effleurent et captent notre imaginaire. »
32
Arlette Farge, La chambre à deux lits et le cordonnier de Tel Aviv, Seuil, 2000.
Fernand BRAUDEL, Ecrits sur l’histoire, Paris, Flammarion, 1969.
-Une leçon d’histoire de Fernand Braudel, Paris, Arthaud, 1986.
-Ecrits sur l’histoire II, Paris, Arthaud, 1990.
Michel de CERTEAU, L’Etranger : ou l’union dans la différence, Paris, Desclée de Brower, 1969.
-La culture au pluriel, Paris, Union Générale d’Edition, 1974.
-L’écriture de l’histoire, Paris, Gallimard, 1975.
-L’invention du quotidien, tome I : Arts de faire, Paris, Gallimard, 1980.
-L’ordinaire de la communication, Paris, Dalloz, 1983.
Jean-Louis COMOLLI et Jacques Rancière, Arrêt sur histoire, Paris, Centre Georges Pompidou, 1997.
Christian DELAGE, Révoltes, révolutions, cinéma, Paris, Centre Georges Pompidou, 1989.
Georges DUBY (sous la direction de), Histoire de la France urbaine, 5 vols., Parsi, Seuil, 1980-1985.
Arlette FARGE, Le goût de l’archive, Paris, Seuil, 1989.
-Vivre dans la rue à Paris au 18e siècle, Paris, Gallimard, 1992.
-Dire et mal dire : l’opinion publique au 18e siècle, Seuil, 1992.
-Le cours ordinaire des choses dans la cité du 18e siècle, Paris, Seuil, 1994.
-Des lieux pour l’histoire, Paris, Seuil, 1997.
-La chambre à deux lits et le cordonnier de Tel Aviv, Seuil, 2000.
Marc FERRO, Analyse de film, analyse de sociétés : une source nouvelle pour l’histoire, Paris, hachette, 1975.
-Au temps des colonies, Paris, Seuil, 1984.
-Film et histoire, Paris, Editions de l’EHESS, 1984.
-Comment on raconte l’histoire aux enfants : à travers le monde entier, Paris, Payot, 1986.
-Les médias et l’histoire, Paris, CFPJ, 1996.
Laurent GERVEREAU, Images de 1917, Nanterre, BDIC, 1987.
-La propagande sous Vichy : 1940-1944, Nanterre, BDIC, 1990.
-Images et colonies : iconographie et propagande coloniale 1880-1962, BDIC-ACHAC, 1993.
-Voir, comprendre, analyser les images, Paris, La Découverte, 1997.
-(sous la direction de ), Peut-on apprendre à voir ?, Paris, L’image/ Ensb-a, 1999.
33
-Les images qui mentent. Histoire du visuel au 20e siècle, Paris, Seuil, 2000.
Pierre NORA et Jacques LE GOFF, Faire de l’histoire, Paris, Gallimard, 1974.
-Patrimoine, temps, espace : patrimoine en place, patrimoine déplacé, Fayard, 1997.
-Science et conscience du patrimoine, Paris, Fayard, 1997.
-Patrimoine et passions identitaires, Paris, Fayard, 1998.
-Les lieux de mémoire, Paris, Gallimard, 1984-1992.
Jacques RANCIERE, Les noms de l’histoire. Essai de poétique du savoir, Paris, Seuil, 1992.
Raphael SAMUEL, Theatres of Memory Volume 1: Past and Present in Contemporary Culture, London, 1994.
Simon SCHAMA, Landscape and Memory, London, 1995.
Paul VEYNE, Comment on écrit l’histoire. Essai d’épistémologie, Paris, Seuil, 1971.
Robert YOUNG, White Mythologies: Writing History and the West, London, 1990.

2-Photographies et sciences sociales
2a-Photographie et anthropologie
« S’il est un trait qui caractérise la production anthropologique de la seconde moitié du 19 e siècle, c’est bien le nombre élevé d’images insérées dans le texte ; un siècle plus tard elles sont
presque absentes dans les textes et très souvent reléguées à la fin des ouvrages, en l’annexe. En l’espace d’un siècle donc, l’image passe d’une position centrale à la périphérie, ce qui est
révélateur d’un changement dans la nature des rapports entre l’image et le texte en anthropologie. A partir de quel moment les images sont-elles considérées comme des documents visuels ?
Dans quelle mesure les images visuelles peuvent-elles suppléer aux descriptions textuelles ? Quel est le rôle joué par les représentations visuelles dans la reconstitution des autres cultures et
dans le processus de production des connaissances ? Il est d’usage de considérer les images comme moyens de communication, permettant une compréhension plus directe, voire plus
accessible, des idées. Cette façon de les appréhender, fondée sur le principe de l’immédiateté de la vision, s’interdit de prendre en considération la manière dont elles requièrent, pour ce qui est
de leur entendement, à la fois un apprentissage préalable et la prise en compte des codes et des conventions culturels propres à chaque période historique. De même, on ne saurait considérer
les images comme de simples illustrations des textes, des moyens de ‘vulgarisation des connaissances’. La vulgarisation ‘du savoir’, terme ambigu et imprécis, implique une distinction nette
entre savants d’un côté, public de l’autre, entre la sphère du scientifique et celle du populaire, distinction et catégories qui […] ont une histoire et dont les frontières ont été constamment
dressées et redressées. »
Nélia DIAS, « Images et savoir anthropologique au 19e siècle », Gradhiva, 1997.
« Photographie, ethnographie, histoire », Le Monde Alpin et Rhodanien, Grenoble, Centre alpin et rhodanien d’ethnologie, 1995.
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and Indianapolis, Indiana University Press, 1995, pp. 196-217.
Objets contemporains : ville, culture, projet de soi
4.
Ville, architecture, urbanisme : quelques repères théoriques récents
Philippe BOUDON, De l’architecture à l’épistémologie: la question de l’échelle, Paris, PUF, 1991.
-Introduction à l’architecturologie, Paris, Bordas, 1992.
-Langages singuliers et partagés de l’urbain, Paris, L’Harmattan, 1999.
E. S. CASEY, The Fate of Place. A Philosophical History, University of California, Berkeley, 1996.
Anne CAUQUELIN, Essai de philosophie urbaine, Paris, PUF, 1982.
-“Vulgate urbaine, lieux et réseaux”, Quaderni, n°30, 1996.
Françoise CHOAY, L’urbanisme. Utopies et réalités, Seuil, 1965.
-R. Banham, G. Baird, A. van Eyck, K. Frampton, J. Ryckwert, N. Silver, Le sens de la ville, Seuil, 1972.
-« La ville et le domaine bâti comme corps », Nouvelle revue de psychanalyse, n°9, Gallimard, 1974.
-La règle et le modèle. Sur la théorie de l’architecture et de l’urbanisme, Seuil, 1980, 1996.
Michel FOUCAULT, « Des espaces autres » (1984), Dits et écrits IV, paris, Gallimard, 752-762.
R. F. FREITAS, Centres commerciaux : îles urbaines de la postmodernité, L’Harmattan, 1996.
Pier-Giorgio GEROSA, Eléments pour une histoire des théories sur la ville comme artefact et forme spatiale, Strasbourg, 1993.
43
Christian GIRARD, Architecture et concepts nomades : traité d’indiscipline, Bruxelles, Pierre Mardaga, 1986.
-Construire la ville africaine : chroniques du citadin promoteur, Karthala, 1990.
François GUERY (présentation), L’idée de la ville, Colloque international de Lyon, Champ Vallon,
Hilton JUDIN et Ivan Vladislavic (eds), blank_ Architecture, apartheid and after, NAi Publishers, Rotterdam, 1998.
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Christian NORBERG-SCHULZ, Genius Loci. Paysage ambiance architecture, trad. fr. Mardaga, Liège, 1981.
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-C’est quoi l’architecture ?, Seuil, 1991.
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Michel SERRES, Atlas, Julliard, 1994.
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-Maison-Mégapole. Architectures, philosophies en œuvre, Paris, les Editions de la Passion, 1998.
La Ville, catalogue d’exposition, Paris, Centre Georges Pompidou, 1993.
5. La culture comme fait social global ?
« Le choc des cultures à l’heure de la mondialisation », Esprit, avril 1996.
Selim ABOU, L’Identité culturelle. Relations interethniques et problèmes d’acculturation, Paris, Anthropos, 1981.
Jackie ASSAYAS, « La culture comme fait social global ? Anthropologie et (post)modernité», L’Homme, n°148, oct.-déc. 1998, 201-224.
Jean-Loup AMSELLE, Logiques métisses. Anthropologie de l’identité en Afrique et ailleurs, Paris, Payot, 1990.
Alain BADIOU, « Que pense le poème ? », in Roger Pol-Droit (ed.), L’art est-il une connaissance ?, Paris, Le Monde éditions, 1993, 214-224.
-Petit manuel d’inesthétique, Paris, Seuil, 1998.
Etienne BALIBAR, en collaboration avec Immanuel Wallerstein, Race, nation, classe. Les identités ambiguës, Paris, La Découverte, 1988.
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Homi BHABHA, The Location of Culture, London & New York, Routledge, 1994.
Denys CUCHE, La notion de culture dans les sciences sociales, Paris, La Découverte, 1996.
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Michel FOUCAULT, « What is Enlightment ? » Dits et écrits III, Paris, Gallimard, (1984), 562-577.
44
-« Qu’est-ce que les Lumières ? » (1984), ibid., 679-687.
Samuel HUTCHINSON, Le choc des civilisations (1996), Paris, Odile Jacob, 1997.
Gérard LECLERC, La mondialisation de la culture, Paris, PUF, Coll. Sociologie aujourd’hui, 2000.
Claude LEVI-STRAUSS, De près et de loin. Entretien avec Didier Eribon, Paris, Odile Jacob, 1988.
Pierre LEVY, Cyberculture, Paris, Odile Jacob, 1997.
Yves MICHAUD, Critères esthétiques et jugement de goût, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1999.
Jacques RANCIERE, Aux bords du politique, Paris, La Fabrique-éditions, 1998.
-Le partage du sensible. Esthétique et politique, Paris, La Fabrique-éditions, 2000.
Jean-Pierre WARNIER, La mondialisation de la culture, Paris, La Découverte, 1999.

6. Projet de soi, pensée sauvage et intelligences collectives
Jean-Christophe BAILLY, Le paradis du sens, Paris, Christian Bourgois, 1988.
Jean-François BAYART, L’illusion identitaire, Paris, Fayard, 1996.
Manuel CASTELLS, « The Net and the Self. Working Notes for the Critical Theory of Information Society”, Critique of Anthropology 16(1), 9-38.
Michel FOUCAULT, « Pouvoirs et stratégies (entretien avec Jacques Rancière) » (1977), Dits et écrits III, Gallimard, 1994, 418-428.
-« Subjectivité et vérité » (1981), Dits et écrits IV, Gallimard, 1994, 213-218.
Anthony GIDDENS, The Consequences of Modernity, Stanford UP, 1990.
-Modernity and Self-Identity : Self and Society in the Late Modern Age, 1991.
Philippe LEJEUNE, Le pacte autobiographique, Paris, Seuil, 1975.
Pierre LEVY, L’intelligence collective. Pour une anthropologie du cyberspace, Paris, Maspero, 1981.
-avec Michel AUTHIER, Les arbres de connaissances, Paris, La Découverte, 1992.
-Qu’est-ce que le virtuel ?, Paris, La Découverte, 1995.
Jean-Luc NANCY, Etre singulier pluriel, Galilée, 1996.
Edward SOJA,
Paul VIRILIO, Bunker archéologie, Editions du demi-cercle, 1991.
-Architecture populaire : 1966 et 1996, Besançon, Editions de l’Imprimeur, 1996.
-Cybermonde, la politique du pire : entretien avec Philippe Petit, Textuel, 1996.
-Un paysage d’événements, Galilée, 1996.
-Voyage d’hiver : entretiens, Marseille, Parenthèses, 1997.
45
-Stratégie de la déception, Galilée, 1999.
Dominique WOLTON, Internet et après. Une théorie critique des nouveaux médias, Paris, Champs Flammarion, 2000.
46
REPERES
PHILOSOPHIE
« La géographie doit bien être au cœur de ce dont je m’occupe ».
Michel Foucault, Hérodote, 1976
« Je plaide ici à la fois pour une philosophie appliquée à la ‘chose’ urbaine –qui comprend l’architecture- et pour un philosophe impliqué dans la vie de la cité. Cela semblera
une évidence à certains et une incongruité, voire une monstruosité, à d’autres, mais l’urbanisation planétaire à l’œuvre exige une attention toute particulière des philosophes,
non pour apporter un quelconque remède au mal-être de millions de citadins, mais pour interroger un processus de grande envergure, aux modalités et aux formes très
diverses, et en dégager les sens. La naissance et la prolifération, avec des conséquences différentes, de l’homo urbanus, dans des cultures aussi contrastées que le Japon,
l’Inde, le Mexique, le Sénégal, l’Algérie ou la ‘vieille’ Europe, réclament de penser philosophiquement cet homo urbanus. Constater le déficit théorique en la matière est
facile, plus délicat et risqué consiste à s’aventurer dans une meilleure connaissance des effets, de nature très variée, de l’urbanisation des mœurs. L’urbain, qui constitue
dorénavant le cadre actif de notre univers quotidien, ne peut se satisfaire de théories périmées, non qu’elles soient anciennes –bien souvent leurs questions sont encore les
nôtres…- mais parce qu’elles ne ‘collent’ plus aux conditions de nos situations existentielles. »
Thierry Paquot, in Chris Younès, Lieux contemporains, 1997
SOCIOLOGIE, PLANIFICATION URBAINE ET REGIONALE
«Deux forces contraires sont en lutte pour remodeler notre monde et nos vies: la mondialisation et l’identité. La révolution des technologies de l’information et la
restructuration du capitalisme ont créé un nouveau type de société, la société en réseaux. Ce qui la caractérise? La mondialisation des activités économiques stratégiques. Une
forme spécifique d’organisation: les réseaux. La flexibilité et l’instabilité du travail, et l’individualisation de la main d’œuvre. Une culture de la virtualité réelle élaborée par un
système de médias diversifiés, qui communiquent entre eux et pénètrent partout. Et la transformation des dimensions matérielles fondamentales de la vie, l’espace et le temps:
la société en réseaux constitue un espace des flux et un temps intemporel, qui sont l’expression de ses activités dominantes et de ses élites dirigeantes. Ce nouveau type
d’organisation sociale, dans son omniprésente globalité, est en train de se diffuser dans le monde entier, comme l’ont fait au 20e siècle, le capitalisme industriel et son frère
ennemi l’étatisme industriel, secouant les institutions et bouleversant les cultures, créant la richesse et répandant la pauvreté, stimulant la soif du gain, l’inventivité, l’espoir,
tout en infligeant de terribles épreuves et en semant le désespoir. Qu’il séduise ou non, ce monde est bien nouveau. (…) Ce livre témoigne d’un goût obsessionnel –tout à fait
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délibéré- pour le multiculturalisme, le ‘balayage’ de la planète, dans toute la diversité de ses expressions sociales et politiques. Pour une raison simple: le processus de
mondialisation techno-économique qui refait le monde est actuellement contesté, et je pense qu’il finira, sous l’impact d’interventions aux origines multiples, par se
transformer en fonction des cultures, des histoires et des géographies. Voyages des Etats-Unis à l’Europe occidentale, à la Russie, au Mexique, à la Bolivie, au monde
islamique, à la Chine ou au Japon, comme je le fais dans ce deuxième volume, sert donc un objectif précis: utiliser le même cadre analytique pour comprendre des dynamiques
sociales très différentes, mais qui n’en sont pas moins liées par leur signification. J’ai aussi voulu, dans les limites évidentes de mon savoir et de mon expérience, rompre avec
l’approche ethnocentrique qui domine encore si massivement les sciences sociales, alors que nos sociétés sont désormais interdépendantes et s’interpénètrent culturellement. »
Manuel Castells, Le pouvoir de l’identité, 1997
SOCIOLOGIE
« J’appelle sujet (…) le désir d’être un individu, de créer une histoire personnelle, de donner un sens à l’ensemble des expériences de la vie individuelle. (…) La
transformation de l’individu en sujet résulte de la combinaison nécessaire de deux affirmations: celle de l’individu contre la communauté et celle de la conviction contre le
marché. »
Alain Touraine, in Penser le sujet, 1995
« L’identité personnelle n’est pas un caractère distinctif propre à un individu. C’est le moi tel qu’il l’a compris en y réfléchissant à partir de sa propre vie. (…) Etre homme,
c’est savoir ce qu’on fait et pourquoi on le fait. Dans le contexte de l’ordre post-traditionnel, le moi devient un projet réfléchi. (…) Une des caractéristiques de la modernité est
un lien de plus en plus fort entre les deux extrêmes de l’extension et de l’intention: influences mondialisantes d’un côté, dispositions personnelles de l’autre. (…) Plus la
tradition perd son emprise, et plus la vie quotidienne se recompose en termes d’interactions dialectiques du local et du mondial, plus les individus sont forcés de négocier des
choix de style de vie parmi toute une série d’options. (…) Le projet de vie réfléchi devient un élément crucial de la structuration de l’identité personnelle. »
Anthony Giddens, Modernity and Self-Identity: Self and Society in the Late Modern Age, 1991
ANTHROPOLOGIE
“Car le discours de l’ethnologue n’est en aucun cas une ‘parole à l’homme sauvage’, et celui-ci à son tour, ne peut franchir le seuil de l’analyse par laquelle son être
symbolique est autopsié, soumis à l’examen du regard, et non pas écouté. »
« La première question, ainsi mise en évidence au centre du processus de la connaissance, est bien celle de l’autopsie. Ce mode de connaissance, attitude qui fonde la
démarche scientifique occidentale, cette immobilité respective de l’observateur et de l’observé, et qui résulte du regard, de la seule représentation que celui-ci se fait de son
objet, permet-il une connaissance véritable de l’homme, et dans ce cas est-elle la seule concevable ? Le mythe, champ profond, champ premier du langage et de son horizon
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symbolique qu’explore l’ethnologue se laissent-ils ainsi dévoiler : saisi pour autopsie, le bruit qui court n’est plus là. Et c’est là, en corollaire, la seconde question : celle de la
mobilité : il n’est pas de matière, il n’est de vie immobile –à plus forte raison de condition humaine. Si ces questions sont aujourd’hui au cœur de la démarche scientifique,
qu’en sera-t-il des sciences humaines ? En matière de connaissance des hommes, il convient de rappeler cette évidence : les sciences humaines ne sont pas des sciences mais
au mieux une approximation tout à fait incertaine de différents états d’une condition humaine essentiellement mobile, et que l’on croit pouvoir immobiliser dans l’illusion
d’une connaissance expérimentale analytique. »
« Mais le paradoxe des sciences humaines est que pour analyser la diversité des états de cette condition, des cultures et des sociétés, elles se réfèrent à l’universalité des
principes d’une logique scientifique, souvent fort proche, en dépit des protestations, d’un rationalisme positiviste qui peut apparaître, à y bien regarder, comme le reflet d’un
mode de développement propre à nos sociétés européennes. »
«L’anthropologie réciproque ou ‘l’effet papillon’ : introduire de petites incertitudes parmi les certitudes des sciences humaines. »
« Le temps est venu, il est grand temps que, venant d’autres cultures, ne pratiquant pas, ou pas encore, les mêmes jeux de langage, les mêmes jeux formels, des observateurs,
des créateurs, inventeurs du mots, maîtres du langage, maîtres de la croisée des chemins, témoins de l’altérité, nous aident à nous reconnaître, en nous nommant, en nous
disant, à leur tour, qui nous sommes, et à nous orienter en sortant de l’autisme et de la confusion qui caractérisent les relations de l’Occident avec le reste du monde. » « Nous
étions conscients de la nécessité d’engager en même temps une réflexion épistémologique et méthodologique pluridisciplinaire qui fût ouverte également à une approche
littéraire et poétique, à la sensibilité artistique et à la réflexion esthétique, qui prît en considération le champ, immense, de l’expression littéraire et artistique où peut-être
mieux qu’ailleurs se sont produites les rencontres les plus fructueuses entre les cultures occidentales et non occidentales. »
Alain Le Pichon, Le regard inégal, 1991
« Ces espaces (les non-lieux) correspondent à une situation de surmodernité, caractérisée par le triple excès mentionné plus haut : excès événementiel, lié à l’influence des
médias, excès d’images, sous la même influence, excès d’individualisation, lié à l’affaissement des cosmologies collectives. »
Marc Augé, Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, 1992
« La ville existe par l’imaginaire qu’elle suscite et qui y fait retour, qu’elle alimente et dont elle se nourrit, auquel elle donne naissance et qui la fait renaître à chaque instant.
Et, si l’évolution de cet imaginaire nous intéresse, c’est parce qu’elle concerne à la fois la ville –ses permanences et ses changements- et notre rapport à l’image qui bouge lui
aussi comme bougent la ville et plus largement la société. S’interroger sur la ville imaginaire, c’est donc, au bout du compte, se poser la double question de l’existence de la
ville et de l’existence de l’imaginaire à l’heure où le tissu urbain s’étend, où l’organisation de l’espace social se modifie, et où les images, les mêmes images, se diffusent sur
49
la terre entière. C’est, au-delà, s’interroger sur les conditions actuelles de l’existence quotidienne. Pouvons-nous encore, à proprement parler, imaginer la ville où nous vivons,
et faire le support de nos rêves et de nos attentes ?
Pour suggérer un début de réponse à cette question, j’essaierai de confronter la forme de la ville aux formes de l’imaginaire individuel et collectif en évoquant tour à
tour la ville-mémoire (la ville où s’inscrivent aussi bien les traces de la grande histoire collective que des milliers d’histoire individuelle), la ville-rencontre, la ville dans
laquelle des hommes et des femmes peuvent se rencontrer ou espérer se rencontrer mais aussi la ville que l’on rencontre, que l’on découvre et que l’on apprend à connaître
comme une personne, et enfin la ville-fiction, celle qui menace de faire disparaître les deux premières –la ville planétaire qui ressemble à d’autres villes planétaires, la ville
d’images et d’écrans où le regard s’affole comme dans les jeux de miroirs des derniers moments de La Dame de Shanghai, ou encore celle qui essaie de prendre forme,
virtualité toujours inachevée, dans les périphéries de la ville ancienne. »
« Rencontrer la ville, c’est bien souvent découvrir tout un dispositif sensoriel, affronter une agression ou une invasion des sens. Le roman et le cinéma ont exploité ce
thème à leur manière : en montant une opération esthétique qui visait à suggérer des considérations sociales et morales à travers des images. (…) Le choc de la rencontre
urbaine n’est pourtant pas toujours dû au choc des idéologies ou des habitudes. Il peut avoir la valeur d’une découverte, d’une invitation à penser. Mais, dans ce cas, la ville
n’est plus opposée à un autre monde : elle est moins métaphorique de situations sociales ou de positions sociales que métonymiques et personnalisée : c’est un aspect de la
ville –sa configuration architecturale, ses couleurs ou l’un de ses édifices- qui lui donne sa personnalité et le caractère d’une personne aux yeux de l’artiste, du peintre ou de
l’écrivain. »
Marc Augé, L’impossible voyage. Le tourisme et ses images, 1997
« Ce livre [La dimension cachée, 1966] a pour thème central l’espace social et personnel et sa perception par l’homme. Le terme de ‘proxémie’ est un néologisme que j’ai créé
pour désigner l’ensemble des observations et théories concernant l’usage que l’homme fait de l’espace en tant que produit culturel spécifique. (…) Des individus appartenant à
des cultures différentes non seulement parlent des langues différentes mais, ce qui est sans doute plus important, habitent des mondes sensoriels différents. La sélection des
données sensorielles consistant à admettre certains éléments tout en en éliminant d’autres, l’expérience sera perçue de façon très différente selon la différence de structure du
crible perceptif d’une culture à l’autre. Les environnements architecturaux et urbains créés par l’homme sont l’expression de ce processus de filtrage culturel. En fait, ces
environnements créés par l’homme nous permettent de découvrir comment les différents peuples font usage de leurs sens. »
Edward T. Hall, La dimension cachée, 1966
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GEOGRAPHIE
« L’attachement à un territoire ne se distingue pas aisément d’un ensemble de relations sociales, d’habitude, de rites, de croyances. Dans les régions où la mobilité historique
des populations fut grande, l’identité vient plutôt de cet ensemble social que d’un lieu particulier à l’égard d’un terroir précis. C’est le nouveau territoire qui est plutôt modelé
à l’image de l’ancien. L’identité vient de la culture plus que de la stricte localisation physique. L’Afrique en fournit de multiples exemples. »
« Ce qui est dit de l’identité peut être dit de la relation entre intimité (privacy) et sociabilité. La frontière entre les deux domaines n’est pas un acquis constant, ni universel
dans toutes les cultures. Cette division peut être exprimée sous forme de conduites ou d’aménagements ‘territoriaux’ et oppose notamment l’intérieur et l’extérieur, le domaine
de la famille et celui des relations de voisinage ou de connaissance, le « coin » de l’individu et le lieu de rencontre entre membres de la famille. Ces distinctions varient
fortement dans l’histoire, y compris dans les aires culturelles où de très longues continuités s’observent par ailleurs. […] Dans le Beyrouth contemporain, les mêmes
‘coquilles’, dues à l’architecture moderne et passe-partout, sont interprétées et aménagées différemment, selon que les habitants sont musulmans ou catholiques. S’il existe
chez l’homme un sens ‘inné’ du territorial et de l’intime ou du privé, il aboutit dans l’organisation de l’environnement immédiat ou des paysages à des variations et des
accents fortement contrastés.
On pourrait en dire autant de l’évidence trop souvent prêtée aux formes physiques, en particulier en architecture et en urbanisme. La lisibilité, l’imagibilité (c’est-àdire la facilité des objets urbains d’être transformés en en images mentales) sont définies par Kevyn Lynch comme les caractères indispensables du cadre de vie, de la ville
notamment. Malgré la référence à la diversité sociales des usagers, cette thèse s’accorde sans doute trop à la psychologie des données immédiates. Le visuel crée l’illusion de
l’objectif et les problèmes de l’esthétique urbaine reposent en partie sur cette confusion. Or l’ordre géométrique ou apparent, l’évidence des formes n’entraînent pas aussi
aisément l’adhésion et le sens. La beauté architecturale et la valeur didactique des premiers bâtiments de Brasilia sont restées longtemps lettre morte pour les habitants des
quartiers ‘spontanés’ tout proches. La notion même de perception de l’espace réduit la connaissance des arrangements, des usages et sensations, que le paysage et le dispositif
urbains suscitent ou cristallisent et qui ne sont pas tous de l’ordre du visible. La référence culturelle fournit de meilleurs repères et une appropriation plus profonde que la
logique apparente du plan et des masses. Il est connu que certaines populations immigrées dans les villes d’Europe occidentale se retrouvent mieux dans le prétendu désordre
de souks reconstitués ou de bidonvilles en forme de labyrinthe que dans les ordonnancements classiques ou les divisions didactiques de l’urbanisme contemporain.
L’apprentissage de la ville est autre chose que la lecture neutre d’un plan ou d’un paysage. De même que le recours à l’instinct, l’appel à une psychologie trop élémentaire ou
trop immédiate, le rapport direct entre l’homme et l’environnement, ne permettent guère d’épuiser le sens de la territorialité. Plus que perçu, le territoire est appris par
l’individu et construit par des pratiques et des croyances qui sont de nature sociale. Les procédures psychologiques restent subordonnées, sur ce point, aux modèles culturels
transmis ou édifiés : appropriation, pouvoir, représentations s’y combinent. […]
Il est toujours dangereux, pour en revenir à Lucien Febvre, de considérer le territoire comme simple support, simple mesure, alors que le définir en termes de
construction territoriale rappelle une dimension fondamentale des sciences sociales.»
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Marcel Roncayolo, La ville et ses territoires, 1978
HISTOIRE SOCIALE ET ECONOMIQUE
« La géographie […] aide à retrouver les plus lentes des réalités structurelles, à organiser une mise en perspective selon la ligne de fuite de la plus longue durée. La
géographie, à laquelle nous pouvons comme à l’histoire tout demander, privilégie ainsi une histoire quasi immobile. […] J’ai donc recherché, selon les cadres et la trame d’une
observation géographique, des localisations, des permanences, des immobilités, des répétitions, des ‘régularités’ de l’histoire méditerranéenne, non pas toutes les structures ou
régularités monotones de la vie des hommes, mais les plus importantes d’entre elles et qui touchent à l’existence de chaque jour. Ces régularités sont le plan de référence,
l’élément privilégié de notre ouvrage, ses images les plus vives. […] La Méditerranée n’a d’unité que par le mouvement des hommes, par les liaisons qu’il implique, par les
routes qui le conduisent. »
Fernand Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, 1949.
«Les formes sociales ont leurs géographies différentielles. […] L’espace, source d’explication, met en cause à la fois toutes les réalités de l’histoire, toutes les parties prenantes
de l’étendue : les Etats, les sociétés, les cultures, les économies… Et selon que l’on choisira l’un ou l’autre de ces ensembles, la signification et le rôle de l’espace se
modifieront. Toutefois pas du tout au tout. […] On pourrait sans doute cartographier la façon dont les divers ‘ordres’ de la société s’inscrivent dans l’espace, situer leur pôle,
leurs zones centrales, leurs lignes de force. Chacun a son histoire propre, son domaine propre. Et tous s’influencent réciproquement. »
Fernand Braudel, Civilisation matérielle et capitalisme, 1967
« Au cours du siècle dernier, le concept d’Afrique a fait son apparition. Le mot est européen ; ce sont les Européens qui, les premiers, lui ont donné sa définition. Mais les
hommes qui se trouvaient ainsi ‘définis’ ont lutté récemment pour contrôler davantage le processus de définition : celui-ci, par nature, n’est jamais unilatéral, il suppose une
histoire, et une entente réciproque. Un exemple : la décision politique prise en 1958 à la 1 ère Conférence des Etats africains indépendants, à Accra, qui intégrait le ‘Nord du
Sahara’ dans la définition de l’Afrique, a eu des effets importants et durables.
Néanmoins, tant que nous vivons dans un système-monde unique et hiérarchique, l’économie-monde capitaliste, la question de l’identité –se demander si tel
complexe d’idées, tel style de pensée est universel (européen) ou africain- ne fait que ramener au double bind qu’a produit le système. Pour pouvoir espérer sortir de ce double
bind, il faut mettre à profit les contradictions du système lui-même, et le dépasser. »
Immanuel Wallerstein, Impenser les sciences sociales, 1995
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LITTERATURE
« Ainsi la ville est en soi sans jamais revenir à soi, et chaque conscience de soi y est aussi conscience de la ville qui est sans conscience. Plutôt structurée comme un
inconscient : à peine un moi qui flotte minuscule à la surface d’une épaisseur peuplée, d’un ça tissé, strié, pulsé, tendu en expansion dans tous les sens, entassant les
générations et leurs cimetières, les fondations et les démolitions, l’illimitation généralisée des limites.
La ville n’autorise guère à énoncer ‘je suis’, mais plutôt ‘j’y suis’. L’espace plié et déplié y précède l’être. On ne peut pas offrir de vue panoramique ou de synthèse, mais
toujours seulement un vieillard assis seul sur sa chaise dans une rue blanche et droite de Rosolini, un groupe d’écoliers attendant le bus à Kyoto, les mobylettes soulevant la
poussière ocre à un carrefour de Ouagadougou, d’une fenêtre de Moscou les lourdes fumées blanches étirées dans un ciel de neige, une devanture à Marseille pleine de lingerie
criarde, un mendiant à genoux sur un pont de Strasbourg, deux filles dans une cabine téléphonique de bois à Prague, à Leipzig un tramway qui tourne en grinçant, le pavé
mouillé d’Inverness, images qui passent les unes sous les autres, vues superposées dans une identité brouillée, dans la mêlée des lieux incertains, des lieux de passage, des
lieux délocalisés.
L’homme habite en passant : non pas en voyageur embarqué pour un autre monde, mais en passant pressé ou flâneur, affairé ou désoeuvré, qui passe en côtoyant d’autres
passants, si proches et si lointains, familièrement étranges, dont toutes les stations ne sont que provisoires, au milieu du trafic, des courses, des transports et des trajets, des
portes sans répit ouvertes et fermées sur les demeures en retrait pourtant encore pénétrées des rumeurs de la rue, des bruits et des poussières d’un monde tout entier passant. »
Jean-Luc Nancy, La ville au loin, 1999
"La 'communauté européenne', ce serait avant tout, par-delà le politique et le fondant peut-être, une communauté d'images, série infinie mais dont toutes les occurrences
auraient cette qualité 'd'aller ensemble' et de former un système ouvert de liens ou, pour parler comme le plus européen des penseurs, Benjamin, de passages."
« Le devenir-Europe de l'Europe et le devenir-monde de l'Europe sont une seule et même chose. »
"Ce que l'Europe à la fin devrait pouvoir désigner, ce serait quelque chose du genre de cette chambre noire: un lieu qui se donnerait le temps du développement tout en
multipliant les prises de vues. Agence d'images cherchant à chaque fois une meilleure définition, entreprise vouée à pourchasser les poussières et les traces de doigts sur les
épreuves d'une réalité mobile et fuyante."
Jean-Christophe Bailly, Le paradis du sens, Christian Bourgois, 1988.
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« L’Europe existe, je l’ai rencontrée. Quand, pour la première fois ? Peut-être à six ou sept ans. J’avais un puzzle dont chaque pièce était un pays. La France était rose et
trapue. L’Allemagne jaune, avec une petite pièce à part pour la Prusse orientale, qui compliquait le jeu. La Pologne, rose comme la France, dressait une drôle de cheminée sur
sa gauche. Bien sûr, je savais –et je pouvais le constater physiquement en passant le doigt sur les contours- que la Grande-Bretagne verte était une vieille dame assise sur un
cochon et l’Italie orange une botte donnant un coup de pied à la Sicile. Facile de les reconnaître et de les placer. Plus difficile pour la Hongrie, petite masse rouge sombre que
je confondais avec l’Autriche d’un rouge à peine différent, ou les pays Baltes dont l’ordre et les couleurs étaient toujours incertains. Je n’arrive pas à me souvenir si l’Union
soviétique faisait partie de cette Europe-là. Il me semble que non. En tout cas, je ne vois pas sa couleur. L’Europe a toujours eu tendance à s’amputer elle-même de ce qui la
gêne. »
François Maspero, Balkans-Transit, 1997
CINEMA
« [Dans Chronique d’une disparition] il y a plusieurs langues, de même qu’il y a de nombreux lieux géographiques ; c’est comme un voyage incessant. Pourtant, ce n’est pas
du tout un road movie. Parce que, dans les road movies, à chaque lieu correspond la possibilité de s’y établir. Or dans mon film c’est le contraire : la caméra est statique, et
induit l’illusion d’états… disons ‘d’états d’être’ possibles, qui ne se consument jamais en ces lieux. Car dès que vous avez atteint un état, vous êtes déjà quelqu’un d’autre.
D’une certaine manière, on pourrait dire que je globalise : chaque lieu spécifique du film est pour ainsi dire le monde entier. Le fragment choisi de la carte devient un petit
globe –même si le lieu est tout petit. »
« Si je n’étais pas palestinien, je ferais probablement un film similaire, mais il ne serait pas pris dans cette spécificité géographique extrême. La Palestine, c’est un concept, pas
un pays. Ce n’est pas un chez soi. Je n’y suis pas chez moi. (…) A un moment de ma vie, j’ai cru pouvoir devenir citoyen du monde, et que la Palestine soit pour moi
n’importe où, afin que je me sente chez moi n’importe où. »
Elie Suleiman, entretien publié dans Vacarme, 1999
THEATRE
« Moi, je crois à la lumière. Je crois à l’éblouissement. Je crois à la stimulation par la beauté, par la lumière, par l’espoir, par la joie, par le rire, par les larmes. Je crois à
l’émotion. Je pense que ce sont des vecteurs de la pensée et que tout cela, ce sont des vecteurs de la vie. Ce sont des véhicules de l’intelligence. »
Ariane Mnouchkine, in Josette Féral, Trajectoires du Soleil, autour d’Ariane Mnouchkine, 1998
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COMITE PEDAGOGIQUE
Comité en cours de constitution
Pascal CLERC
Enseignant-chercheur à l’IUFM de Lyon, géographie
Annie ERNAUX
Ecrivain, professeur au lycée de Cergy-Pontoise
Jean-Paul FILIOD
Enseignant-chercheur à l’IUFM de Lyon, sociologie
Christine JUPPE-
Inspectrice académique des enseignements artistiques
LEBLOND
Evelyne PANATO
Directrice de la Maison du Geste et de l’Image, Paris
Hervé SAILLET
Directeur de l’association « Robins-des-Villes », qui organise les ateliers d’architecture en milieu
scolaire, à Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, Clermont-Ferrand
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ATELIER DES ENFANTS
L’atelier : « Marseille – Bastia- Pise » (photographe : Klavdij Sluban)
Description
Cet atelier s’adresse à des classes d’enfants de 8 ans vivant à Bastia, Marseille, Pise.
C’est une opération co-produite par @tlas, le Centre Méditerranéen de la Photographie de Bastia, la
Ville de Marseille, avec le concours de l’Ecole Normale de Pise, de la Maison Européenne de la
Photographie, du rectorat de l’Académie d’Aix-Marseille.
Le montage de cette opération est en cours. On peut envisager que cet atelier (et à travers lui, le site
d’@tlas) soit présenté à Arles pendant le festival des Rencontres Internationales de la Photographie
de juillet-août 2001.
Photographe intervenant : Klavdij Sluban (Prix Niepce 2000)
Travaux de photographes regardés : Massimo Vittali, Paola Salerno, Edith Roux, Patrick
Faigenbaum, Bernard Plossu, Henri Cartier-Bresson, Paul Strand, etc.
Dans le cadre de l’exposition d’urbanisme et de photographie « Marseille-Shanghai », on peut
envisager que cet atelier se poursuive en 2001-2002 entre des classes d’enfants de 8 ans vivant à
Marseille, Shanghai et Beyrouth : l’espace européen-méditerranéen se trouvera réintégré dans un
cadre culturel plus large : européen, chinois, oriental.
Objectifs
-tester et développer l’offre pédagogique du site d’@tlas : un espace interactif de création et de
communication alloué à un projet de classes en réseau qui porte sur « Espace européen/ espace
méditerranéen, photographie, stratégies transculturelles »
-projet pédagogique : faire découvrir par les enfants un espace européen méditerranéen, francoitalien, entre Marseille, Bastia et Pise, par des activités in situ et grâce à l’outil Internet. Développer
les compétences, les savoirs, et l’ouverture culturelle des enfants : lecture-écriture (image, texte),
disciplines scolaires (français, géographie, histoire, langues étrangères, arts plastiques, etc), ouverture
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culturelle (rencontres avec d’autres enfants, des artistes, des chercheurs)
Public-cible
-les enfants de 8 ans participant à ce projet de classe qui recoupe des espaces culturels variés (France
du continent, Corse, Nord de l’Italie)
-plus largement, les autres enfants de 8 ans en Europe et dans le monde qui verront grâce au site
Internet le déroulement de cette opération
Calendrier
-janvier 2001 : 1ers ateliers photographiques sous la direction de Klavdij Sluban + 1ers travaux de
classe (écriture des enfants, recherches sur la littérature, la géographie, l’histoire, les langues, etc)
-juin 2001 : édition (exposition virtuelle) sur @tlas du travail des enfants des 3 villes participantes
Résultats escomptés
-résultats pédagogiques : éveil des enfants, apprentissage de leur ville, découverte de la photographie,
écriture créative, apprentissages de contenus scolaires de manière vivante
Prix
10 000 FF (participation aux frais de Klavdij Sluban : déplacements, logement, rémunération)
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EXEMPLE D’INTERACTIVITE
3 classes d’enfants de 8 ans (classes de CE2), respectivement de Marseille, de Bastia, de Pise, travaillent sur leurs villes. Chaque classe définit avec le collectif d’enseignants responsables le
thème particulier de leur travail : le quartier de l’école, l’histoire culturelle de la ville, le rapport de la ville à la mer, la variété linguistique de leur ville, etc. Ils définissent aussi le projet artistique
de l’atelier (roman-photo interactif avec les deux autres classes, exposition virtuelle, etc). Les enseignants font des recherches et peuvent puiser dans les ressources du site @tlas.
Les enseignants voient dans la banque d’images d’@tlas des séries de : Massimo Vittali, Paola Salerno, Edith Roux, Patrick Faigenbaum, Bernard Plossu, Henri Cartier-Bresson, Paul Strand.
Grâce au site toujours, ils apprennent que Jean-Louis Schoellkopf est en train de faire un vaste travail photographique sur les villes portuaires européennes, que des programmes artistiques
(« L’envers des villes », « Marseille-Shanghai »), et universitaires (« Les métropoles chinoises » des écoles d’architecture, départements de géographie, et autres) conduisent des recherches sur
tel ou tel point de leur sujet. Ils utilisent Internet pour chercher davantage d’informations et sollicitent le site @tlas pour entrer en relation avec les chercheurs.
Marcel Roncayolo, par exemple, a beaucoup travaillé sur Marseille. Peu à peu, l’enseignant construit son réseau personnel d’informations : entre chercheurs en sciences sociales, cinéastes,
vidéastes, photographes. Dans le cadre des séances de l’atelier des enfants, il organise une rencontre entre les enfants d’une part, un artiste ou un chercheur travaillant sur la ville d’autre part :
une rencontre réelle ou virtuelle sur le site.
Guidés par leurs enseignants ainsi que le photographe et les architectes intervenant, les enfants photographient, écrivent, imaginent. Ils mettent en forme régulièrement leur travail dans l’espace
du site Internet qui leur est alloué : les autres classes découvrent leur travail, et réciproquement. De nouvelles interrogations et de nouveaux désirs surgissent dans leur tête. Ils posent des
questions à leurs enseignants.
Elèves et enseignants sollicitent alors à nouveau le site Internet @tlas comme lieu de communication et d’information. Ils posent ensemble des questions aux chercheurs et aux artistes
susceptibles de répondre. Leurs questions permettent d’enrichir les ressources du site, en textes et en images. L’équipe d’@tlas intègre entretiens, articles, photographies, vidéos, références de
livres et de films. Ressources qui pourront aussi servir aux autres ateliers sur les villes. Par ailleurs, les enfants sont alors beaucoup plus attentifs à l’actualité culturelle qui peut nourrir leur
travail (programmation de films, expositions dans les musées, journaux, etc).
En fin d’année, les 3 classes exposent leurs travaux dans l’espace d’exposition virtuelle du site. Tous les publics utilisateurs d’@tlas ont tiré bénéfice de l’utilisation du dispositif. Les
photographes ont eu accès directement à un public d’enfants et d’enseignants, et ils ont pu nouer des contacts avec des chercheurs. Les chercheurs ont rencontré des artistes dont ils ignoraient le
travail alors que celui-ci porte sur leur propre objet de recherche. Ils ont également pu effectuer, sans surcroît de travail, leur mission de diffusion des savoirs auprès du grand public. Enfin, les
enfants ont participé à une expérience de travail riche et vivante : ils songent déjà à poursuivre leurs recherches avec d’autres classes, de Shanghai et Beyrouth…
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LES ELEVES DE 5-8 ANS
Comment entrer sur le site ?
Le jeune élève entre sur ce site comme il entre dans sa maison.
Le personnage dessiné par Perrine Rouillon pour le logo d’@tlas se retrouve dans toute la signalétique de navigation du site : il
accompagne le jeune élève dans son déplacement sur le site, jusqu’à l’espace personnel qui lui est réservé dans la rubrique « Ateliers ».
Cet espace est une (ou plusieurs) page web dont le format correspond à la nature de l’atelier qu’il pratique : page « roman photo » pour
l’atelier « roman photo », page « scénario » pour l’atelier « Ecriture cinématographique », page « architecture » pour l’atelier
« Sensibilisation à l’architecture et à l’environnement ».
Pour lui, les premiers utilisateurs du site sont des personnes familières : son maître, ses camarades, les artistes intervenant dans sa classe,
des acteurs culturels de sa ville. Avec l’aide de ces internautes familiers, l’élève va progressivement faire la connaissance des autres
membres de la communauté virtuelle d’@tlas.
Cette découverte progressive se fait dans le cadre d’un projet de classe incluant une expérience artistique (photographie, vidéo, dessin,
écriture, lecture-théâtre). Les internautes qui sont les interlocuteurs privilégiés de l’élève forment un groupe virtuel « jumelé » avec le
groupe réel de l’élève : c’est par exemple une autre classe d’enfants du même âge qui développe sur son propre territoire géographique
le même projet de classe. Imaginons que trois groupes d’enfants de 6 ans, habitant Marseille, Bastia et Pise, partagent le projet de
classe : « Faire le portrait de son quartier sous la forme d’un roman photo : chaque enfant raconte à ses proches et aux autres participants
sur Internet une histoire qu’il a vue ou qu’il a imaginée. Cette histoire se déroule dans son quartier avec des personnages réels ou
imaginaires. Elle peut s’inspirer d’une histoire personnelle, d’un fait divers, d’une histoire lue ou entendue ou imaginée. L’enfant
racontera son histoire par un montage de photographies et de quelques phrases. » (Les enfants de 5 ans qui ne savent pas encore écrire
peuvent enregistrer leurs commentaires associés à chaque image du roman photo : la narration est visuelle et orale.)
L’élève entre sur le site chaque fois :
-qu’il rejoint son « atelier virtuel d’expression artistique »
-qu’il communique son travail à un élève du groupe virtuel jumelé
-qu’il va découvrir sur le site le travail des autres enfants, de son groupe ou du groupe jumelé
-qu’il va puiser des idées et des images dans la banque de données
Les motifs pour lesquels l’enfant a le désir d’entrer sur le site sont de trois ordres :
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-créer : dans sa page web personnalisée, comme sur la feuille à dessiner, il crée une histoire.
-communiquer : via le site et dans le cadre du projet de classes jumelées, il rejoint un groupe virtuel. Il montre son travail et voit celui
des autres. Il échange des images, des documents (enregistrement sonores), des messages. Si l’élève a l’âge d’écrire, il dispose aussi
d’un e-mailsur le site d’@tlas.
-se structurer : il feuillette la banque d’images pour découvrir le monde en photographies et pour découvrir des photographies d’artistes.
Les photographies de la banque de données, sélectionnées pour leur qualité visuelle, sont des images structurées qui vont lui permettre
d’acquérir les bases d’une éducation visuelle et d’une approche critique des images).
Comment utiliser le site ?
Les principaux apprentissages fondamentaux sont sollicités par cette activité : l’enfant puise dans ses souvenirs de contes, d’histoires
entendues, de faits vus, d’expériences personnelles en tout genre l’inspiration de son histoire.
-Avec l’enseignant et ses camarades de classe, au cours de séances orales et écrites, il précise le scénario de son histoire. Il peut en
dessiner les principales étapes dans son story board web, ou consigner quelques phrases et dessins dans son cahier en papier, selon son
âge. Ces étapes d’expression orale au sein du groupe réel sont essentielles dans le processus.
-Avec l’artiste (arts visuels), il développe la narration de son histoire sous forme visuelle : en découvrant la caméra vidéo, l’appareil
photo numérique, en regardant quelques extraits de films. L’artiste intervenant en milieu scolaire a un rôle majeur : c’est lui qui aide
l’élève à développer son imagination, et qui, en fonction de la sensibilité de l’enfant, choisit de lui montrer telle ou telle image en le
guidant dans l’exploration de la banque d’images d’@tlas.
Ces séances d’approfondissement peuvent avoir lieu en petits groupes. A partir d’un projet qui lui est personnel tout en s’inscrivant dans
une démarche collective, chaque enfant fait l’apprentissage, sans s’en apercevoir, des bases de la lecture des images : mobiles ou fixes,
enregistrées ou manuelles. La banque d’images photographiques est un réservoir dans lequel l’artiste et l’enseignant vont puiser pour
accompagner l’enfant. Par exemple, untel cherche chez Massimo Vittali le décor d’une histoire qui se passe sur les plages de la Côte
d’Azur. Ou bien un autre repère chez Paul Strand un village méditerranéen qui pourrait bien être le lieu de l’histoire. Un troisième
suggère, en voyant les paysages industriels des environs de Marseille photographiés par Edith Roux, l’embryon d’une histoire. Le fait de
travailler avec une banque d’images documentaires artistiques donne progressivement à l’enfant des repères visuels de qualité, en marge
de la production médiatique. Par ailleurs, le fait de travailler aux côtés d’un artiste visuel permet à l’enfant de produire ses propres
images, au cours de séances de prises de vue.
Tout au long de l’année, la structuration de la pensée narrative (raconter une histoire) se fera par d’incessants allers-retours entre
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l’expression orale, l’expression écrite, la lecture des images, l’imagination de ses images. Au cours des séances de prises de vues,
l’enfant affine la perception qu’il a de son environnement : il redécouvre son lieu de vie en ayant à le raconter à d’autres enfants qui
vivent ailleurs. Réciproquement, il découvre à travers le travail des enfants « jumelés » d’autres lieux de vie. Ces lieux peuvent être
assez proches (Marseille-Bastia) ou très éloignés (Marseille-Shanghai). Le support visuel permet de s’affranchir du barrage de la langue.
La découverte personnelle et créative de lieux étrangers nourrit la curiosité de l’enfant. Elle le protège des perceptions stéréotypées
diffusées par la presse (photoreportage) et les magazines illustrés (Géo, etc).
Comment enrichir le site ?
Chaque internaute puise dans les ressources du site tout en contribuant à les développer.
1) en exprimant une demande : Imaginons qu’un groupe manque d’images ou de textes : il peut adresser sa demande de recherche
iconographique à l’équipe d’@tlas. L’enseignant et l’artiste peuvent aussi indiquer à l’équipe d’@tlas qu’ils aimeraient entrer
en contact avec d’autres artistes ou des chercheurs. Pour des enfants de Marseille, ces personnes peuvent être aussi bien
Akhenaton (rapper et cinéaste) que Marcel Roncayolo (géographe). @tlas aide le groupe en leur donnant les moyens d’entrer en
contact avec eux : e-mail, rencontre virtuelle sur le site, rencontre réelle dans la classe –tous les cas sont possibles. @tlas aide le
groupe en leur suggérant d’autres contacts : Ilana Orta, artiste israélienne, qui travaille sur les villes de Lyon et Marseille ; Qiu
Zhijie, vidéaste chinois en résidence d’artiste à Marseille ; tel écrivain résidant ou de passage, etc. Le jeune élève a ainsi une
approche active de la culture, aux antipodes d’une néfaste attitude de consommation de la culture.
2) en créant des ressources qui enrichissent le site :
-si le groupe enregistre une rencontre avec un artiste
-s’il suggère de faire entrer cet artiste dans la communauté virtuelle d’@tlas
-en fin d’année, quand chaque enfant a raconté son histoire sous la forme de pages web « roman-photo », les travaux de classe sont
archivés dans un espace d’édition réservés aux travaux de classe. Ces travaux restent pendant un an sur le site. Un concours dont le
jury comporte quelques écrivains et photographes renommés retient le plus beau roman-photo de tous les groupes. Ce roman-photo
restera définitivement en ligne.
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Conditions d’utilisation du site
Plusieurs ordinateurs dans la classe, avec un modem les raccordant à Internet. Chaque enfant reçoit d’@tlas une adresse email, ainsi qu’une série de pages web à son nom dans l’atelier virtuel d’expression artistique. L’usage des pages-atelier est
simplifié au maximum : les pages « roman-photo » sont dessinées, l’enfant n’a plus qu’à cliquer pour inclure l’image de son
choix dans la zone image et le texte de son choix dans la zone texte ; il peut aussi attacher à l’image ou au texte un fichier
contenant une information sonore (musique, enregistrement de ses commentaires).
Un matériel complémentaire est nécessaire selon le type d’activité retenue : prise de son, appareil photo numérique, scanner,
etc. Il s’agira d’exploiter le plus possible les services régionaux en matière d’art et de multimédia : « espaces multimédias »
labellisés par le Ministère de la Culture, associations, musées, etc.
Inscription dans les programmes scolaires
@tlas répond aux orientations du plan présenté par Jack Lang pour l’école primaire (20 juin 2000) :
-renforcer l’acquisition des fondamentaux : parler, lire, écrire. L’usage du e-mail est un excellent moyen pour développer la
lecture et l’écriture : pris dans un processus de correspondance et de découverte d’une personne inconnue, l’enfant éprouve le
besoin d’écrire pour communiquer, pour adresser sa parole. Sur son poste moniteur, l’enseignant peut suivre et évaluer le
travail des enfants, et les aider en passant dans les rangs.
-apprendre une langue étrangère : en développant les jumelages transfrontaliers (Marseille-Pise, Lyon-Londres, Lille-Porto,
etc), @tlas offre un cadre vivant pour pratiquer les langues étrangères européennes (italien, anglais, portugais, etc). La
découverte de langues rares (arabe, chinois) à travers des activités simples (dessins, chansons) peu aussi se faire : des
expériences fructueuses d’initiation à ces langues en grande section de maternelle ont déjà été tentées.
-utiliser Internet et les nouvelles technologies numériques : l’enfant saura en fin de primaire utiliser le e-mail, « surfer » sur
un site, aller chercher de l’information sur Internet, créer sa page web, etc.
-lire une image et avoir des repères dans l’histoire mondiale des arts visuels aux 19e-20e siècles. En visitant régulièrement une
banque d’images dont il ne trouverait aucun équivalent dans les livres, l’élève a progressivement éduqué son regard.
-découvrir une pratique artistique, intégrée dans les activités de classe non pas comme une discipline de plus mais comme une
méthode d’enseignement.
De plus, en l’initiant à l’histoire, la géographie et autres sciences humaines (sociologie, anthropologie, etc) d’une façon
concrète et sensible, @tlas contribue à donner au jeune élève les rudiments du futur honnête homme du 21 e siècle : circuler
entre les cultures (techniques et artistiques, européennes et non-européennes, écrites et visuelles), acquérir des repères forts
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(savoir lire, savoir écrire, ne pas avoir peur de l’étranger, se familiariser avec le monde comme terrain d’expérience), être
curieux, aller au devant de l’autre et développer son esprit de projet.
Conseillers pédagogiques
Une équipe d’enseignants-chercheurs à l’IUFM de Lyon. Toutes les personnes citées ci-dessous souhaitent collaborer à
@tlas, elles sont des personnes clés pour construire une action éducative en primaire :
-Jean-Luc Bayard, service Culture & Communication : théâtre, écritures contemporaines
-Nadine Decourt : le conte, une façon de découvrir la diversité des cultures
-Pascal Clerc : la géographie en images
-Jean-Paul Filiod : sociologue collaborant avec un photographe documentaire sur les représentations de l’espace urbain
-Michelle Zancarini : historienne du temps présent vu à travers les documentaires télévisés, les photographies d’actualité, le
cinéma.
-Sylviane Goy, enseignante en maternelle grande section, professeur-relais à l’IUFM, organise déjà des ateliers artistiques
incluant la photographie et prenant une autre culture comme thème de travail (l’Egypte, la Chine, etc).
Autres partenaires lyonnais (conseil pédagogique pour le montage de projets de classe incluant un volet artistique et
l’utilisation d’@tlas) :
-l’Association « Robins-des-Villes » (jeunes architectes diplômés intervenant en milieu scolaire, en maternelle et en primaire
exclusivement) a acquis une expérience riche et très appréciée dans l’animation d’ateliers d’architecture pour petits.
-la compagnie « Traction Avant » (danse contemporaine et hip hop) a participé à la journée de formation « Cultures
urbaines » organisée en mars 2000 par la DRAC Rhône-Alpes, le Rectorat et l’IUFM de Lyon.
-artistes indépendants : Yves Bélorgey, Valérie Jouve, Ilana Orta, Claire Chevrier, etc.
-Pascale Duclaux, directrice du service pédagogique du Musée d’art contemporain de Lyon
@tlas compte parmi ses membres nombre d’autres conseillers pédagogiques légitimes, qu’ils soient enseignants-chercheurs
dans un IUFM, enseignants en primaire, ou acteurs culturels (Maison du Geste et de l’Image, services pédagogiques de la
Maison Européenne de la Photographie, du Centre National de la Photographie, artistes indépendants en Seine Saint-Denis, à
Marseille, etc).
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Suggestions
Différents types d’ateliers virtuels d’expression artistique inclus sur le site, interactifs entre eux et avec la banque de données :
-ateliers d’architecture et de sensibilisation à l’environnement
-ateliers multiculturels (jeux sur l’écriture chinoise, l’écriture arabe, dessins animés inspirés de contes africains, etc)
-ateliers vidéos
-ateliers d’écriture cinématographique
-ateliers « albums photos »
-ateliers « romans photos »
Nous avons développé (p. 57-59 du dossier) l’exemple de l’atelier photo (Marseille-Bastia-Pise) prévu pour janvier-juin 2001.
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LES LYCEENS
Comment entrer sur le site ?
@tlas a pour but de compléter le manuel scolaire d’histoire-géographie et de servir de support de cours pour les enseignements artistiques.
Le monde aux 19e-20e siècles étant au programme de 1ère et de Terminale, toutes les ressources visuelles présentées par le site (histoire de la
photographie, de l’architecture et des arts visuels, reconsidérée à partir de problématiques et de travaux contemporains) complètent les
ressources iconographiques du manuel. Par exemple, s’agissant de l’histoire de la Chine, le lycéen découvrira sur le site une quantité
croissante de documents : photographies anciennes, photographies contemporaines, contacts (avec des chercheurs travaillant sur la Chine :
leurs CV comportent des liens hyper-textes renvoyant à des textes inclus dans la rubrique « Lectures »). Les ressources étant évolutives,
elles croissent chaque année et sont en permanence actualisées. Si le manuel présente les contenus didactiques essentiels, le site d’@tlas
propose l’édition actualisée des arts visuels, des recherches en sciences sociales et humaines, des publications, etc.
Comment utiliser le site ?
Le lycéen consulte le site hors des heures de cours, chez lui (si sa famille a un ordinateur raccordé à Internet), ou au lycée. En cours,
l’enseignant peut indiquer à ses élèves les ressources du site qui lui semblent particulièrement pertinentes « pour aller plus loin ». Le lycéen
peut imprimer des images, des cartes, des résumés de livres, et constituer ainsi son dossier personnalisé.
Ultérieurement, nous avons le projet de développer un partenariat avec un éditeur de manuels scolaires : le nouveau manuel pourra présenter
des extraits de la banque de textes, suggérer à l’enseignant des ateliers de travail, et suggérer au lycéen des pistes pour travailler ses
questions de cours avec le site @tlas.
Comment enrichir le site ?
L’enseignant décide d’organiser un atelier sur une question particulière au programme : « le développement des villes au 20e siècle », « la
question israélo-palestinienne », « qu’est-ce que le colonialisme ? », « l’Europe », « l’apartheid », etc. Il construit son projet d’atelier avec
l’aide des ressources présentées sur le site (indexation croisée, recherche de livres, d’images, de cartes, d’entretiens enregistrées, etc).
Finalement, il retient « la question géopolitique du Moyen-Orient » et décide de structurer son atelier autour de quatre activités :
1. Un dossier : l’analyse du sionisme à travers des lectures et des images présentés sur le site d’@tlas.
2. Un atelier de lectures sur le cas de Jérusalem examiné par des témoins et des chercheurs contemporains : à partir des bibliographies
proposées par @tlas, il fait faire à ses élèves des lectures et des compte-rendu de lecture (Edward Saïd, .Frédéric Encel, Revue des Etudes
Palestiniennes, les Cahiers de la Villa Gillet n’8 sur « L’Etat d’Israel et les appartenances », Mahmoud Darwich, etc). L’équipe d’@tlas
peut lui suggérer de développer son atelier en interaction avec une classe de lycéens (anglophones) en Israël ou dans les territoires
palestiniens. Le site d’@tlas sert alors de lieu de communication entre les deux classes : débats, rencontres virtuelles, correspondances
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personnelles, témoignages, etc. Réciproquement, l’enseignant peut suggérer à l’équipe d’@tlas de développer les ressources de la banque de
données en ajoutant tel ou tel livre, telle ou telle série photographique documentaire.
3. Voir quelques films documentaires ou de fiction : Amos Gitaï (Une Maison à Jérusalem), Elie Suleiman (Chronique d’une disparition).
Les réalisateurs sont membres d’@tlas : le site présente leur filmographie, des entretiens, des images de films, leur biographie. Des liens
hyper-textes renvoient à d’autres endroits du site (autres contacts, photographies contemporaines, etc).
4. L’équipe d’@tlas peut aider l’enseignant à organiser une rencontre réelle avec des artistes israéliens et/ou palestiniens de passage en
France (Amos Gitaï ou Elie Suleiman par exemple), ou avec des Européens travaillant sur ou dans cet endroit du monde (une sociologueurbaniste comme Sylvaine Bulle, une photographe comme Florence Aigner, etc).
Conditions d’utilisation
Le lycée doit posséder quelques ordinateurs reliés à Internet et à une imprimante couleur.
Si l’enseignant met en place un atelier qui produit des documents écrits (compte-rendu de lecture), les lycéens ont une adresse e-mail
personnelle, un espace collectif d’écriture (rubrique « Séminaire »). S’ils produisent du son ou des images, le lycée doit avoir le
matériel nécessaire (enregistrement, scanner).
Conseils pédagogiques
L’enseignant apprend à exploiter @tlas dans le cadre de journées de formation continue qui ont lieu dans son IUFM de rattachement.
C’est aussi à l’IUFM qu’il peut trouver une aide technique (prêt de matériel) ou un appui logistique pour organiser l’atelier (antenne
multimédia).
@tlas assure sa mission d’agence artistique et culturelle en milieu scolaire, via Internet (le site), et en organisant des journées de
formation.
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ETUDIANTS ET CHERCHEURS
Comment entrer sur le site ?
Plusieurs cas sont possibles
-selon que l’étudiant est en premier cycle universitaire ou jeune chercheur (maîtrise, DEA, thèse).
-selon qu’il est en histoire de l’art, en géographie, histoire, philosophie, sociologie, section de langues étrangères (anglais, portugais,
arabe, chinois, etc), etc..
Comment utiliser le site ?
Exemples de cours universitaires utilisant @tlas :
-préparation à l’agrégation de géographie 2000-2001. Thème : « les métropoles ».
-cours d’histoire de la photographie (licence d’histoire de l’art, Paris I)
-formation incluant un cours sur la photographie de paysage (DESS « Muséologie et nouvelles technologies », Lyon II)
-DEA « Philosophie et architecture » (Ecole d’architecture de Clermont-Ferrand, département de philosophie de Lyon, école
d’architecture de la Villette)
-cours de civilisation (sur la ville, la modernité aux 19 e-20e siècles) dans les sections de langues étrangères : cas du cours de maîtrise
de Françoise Ged aux Langues O’ dans la section de chinois (architectures contemporaines en Chine)
-cours d’histoire contemporaine (toutes les universités)
Les ressources spécialisées du site @tlas intéressent ces étudiants : recherche iconographique pointue, l’ensemble de la banque de
données qui comporte des textes de chercheurs et des articles clés difficiles d’accès (revues étrangères, ou éditions épuisées),
l’actualité éditoriale sur des sujets précis (les arts visuels dans la Chine contemporaine, la destruction des barres en France, les villes
européennes, la pensée écologique de l’urbanisme, les recherches en philosophie politique sur la transformation du concept de
citoyenneté, etc).
Un réseau de chercheurs (par exemple, un groupe doctoral franco-allemand de recherches sur la photographie de paysage) peut
utiliser @tlas comme lieu de travail :le groupe de recherches du réseau se voit alors allouer un espace sur le site dans la rubrique
« séminaire » ; chaque séminaire du réseau peut porter à la connaissance de l’autre, quasiment en temps réel, le calendrier et le
contenu de ses activités : exposés, conférenciers invités, travaux de recherche, colloques.
Le réseau peut découvrir sur le site d’autres chercheurs travaillant sur des thématiques proches et entrer en contact avec eux. Ou
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bien découvrir la façon dont des artistes visuels appréhendent autrement qu’eux le même objet (la ville, la citoyenneté, le paysage
périurbain, etc).
Comment enrichir le site ?
Le groupe peut éditer sur le site, dans la banque de données textuelles, le résultat de son travail.
Il peut suggérer à l’équipe d’@tlas de développer la banque de textes dans telle ou telle direction : plus de textes sur les recherches
contemporaines en anthropologie culturelle, ou bien sur les notions de ville et d’urbain, ou bien sur la pensée du documentaire dans
les arts visuels, etc.
Conditions d’utilisation
L’équipe de recherche doit disposer d’ordinateurs reliés à Internet.
Conseillers scientifiques
Le groupe de recherches a répondu à un appel à projet diffusé par @tlas ou bien il s’est présenté de lui-même à l’équipe d’@tlas.
C’est le conseil scientifique qui retient ou non leur participation. Une fois accepté dans la communauté virtuelle de travail, le
groupe, en la personne de son directeur de recherches, est responsable de la production scientifique.
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MAÎTRES (enseignants en situation scolaire et/ ou en formation continue dans les IUFM)
Les utilisations du site @tlas par les maîtres sont multiples :
-pour monter un projet de classe comportant un volet artistique (fiche « Les élèves de 5-8 ans »)
-pour préparer les cours (fiche « Lycéens »)
-pour approfondir ses propres connaissances : banques de textes et d’images, découverte de séminaires de recherches (fiche « Etudiants et chercheurs »)
-pour perfectionner sa connaissance d’Internet
-pour imaginer de nouvelles méthodes d’enseignement et de nouvelles activités pédagogiques (découvrir les expériences des autres groupes de la communauté de
travail : ces expériences peuvent faire l’objet d’analyses et de débats dans des ateliers de rercherche-action dans les IUFM).
-pour poursuivre seul la formation qu’il a reçue dans le cadre de journées de formation continue (toutes les journées portant sur les arts visuels, la photographie, la
lecture de l’image et du paysage).
@tlas organise chaque année des journées de formation et des modules de formation initiale à l’attention des maîtres, avec la participation d’une équipe
pédagogique dans un IUFM. Dès l’automne 2000, nous travaillerons avec une équipe de l’IUFM de Lyon qui a accompagné la conception du site d’@tlas.
Stages de formation continue
–« L’interactivité, un nouveau principe de création et d’apprentissage »
–« Les collections photographiques en région »
–« L’école républicaine et le pluralisme des cultures : quelles propositions tirer de la Biennale de Lyon ‘Partages d’exotismes’ ? »
–« Géographie et photographie : la photographie comme outil de vision, comme moyen de diffusion, comme support heuristique »
etc…
Formation initiale
–Lecture d’images photographiques : initiation à l’histoire de la photographie (utilisation de la banque d’images d’@tlas)
–Initiation à l’architecture, au patrimoine et à l’environnement : exemples de villes et de territoires construits (exemples développés sur le site d’@tlas)
–Approches anthropologiques des cultures contemporaines (utilisation de la banque de textes et d’images d’@tlas)
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–Utilisation des TICE en classe : cas des ateliers d’expression artistique (exemples de participation à @tlas)
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GRAND PUBLIC
Le grand public est concerné de différentes manières par le site d’@tlas :
1) Culture générale :
Les banques de données lui permettent de découvrir une actualité (de la photographie, de la recherche en sciences sociales, de la culture vivante dans différents points
du globe) qu’il ne connaîtrait pas sans elle. Grâce au puissant moteur de recherches du site, il peut très vite trouver la réponse à ses questions : « Qui est l’artiste
Chantal Ackerman, et quelle est sa filmographie ? », « Trouver des photographies sur Berlin », « Quelle position théorique les anthropologues européens de la culture
adoptent-ils par rapport au multiculturalisme ? », « De quoi parle le dernier livre de Hans Belting », etc…
2) Evénements produits par l’équipe d’@tlas :
Régulièrement, avec l’aide de partenaires co-producteurs, l’équipe d’@tlas produit des événements culturels dans l’espace public (rencontres éditoriales, rencontres
autour d’une exposition, cycle de conférences, etc).
Pour juin 2001, nous prévoyons une série de 6 conférences relatant une expérience de terrain anthropologique produite par l’Institut Transcultura (Umberto
Eco), l’Université de Cergy-Pontoise (Alain Le Pichon), l’Académie des sciences sociales de Pékin (Zhao Ting Yang). Ces instituts sont partenaires d’@tlas, et les
chercheurs, membres de la communauté virtuelle de travail. Le terrain anthropologique donne lieu à l’observation par trois chercheurs et artistes chinois de Pékin
(Zhao Ting Yang, philosophe ; Wang Ming Ming, anthropologue ; Qiu Zhe Jie, vidéaste) de villes européennes : le site d’@tlas leur servira de carnet de bord
quotidien. Les vidéos produites par Qiu seront diffusées en partie ou en totalité sur le site. Le terrain anthropologique sera double : réel (dans les villes européennes),
et virtuel (à travers les représentations photographiques et artistiques de ces villes, et rencontres sur le site de membres de la communauté d’@tlas). Des rencontres
réelles avec des classes pourront avoir lieu avec l’équipe itinérante de recherches. L’expérience ayant lieu de novembre 2000 à avril 2001, @tlas présentera au grand
public parisien une analyse de ce terrain anthropologique prenant les villes européennes comme objet de recherches au fil de 6 conférences organisées en partenariat
avec la Galerie d’Architecture de Paris et la Maison Européenne de la Photographie.
3) Interactivité et création photographique.
Le grand public peut participer à l’enrichissement de la banque de données en adressant des suggestions à l’équipe d’@tlas (suggestions de livres, d’artistes, de sujets
traités, de villes partenaires, etc) et en soumettant des travaux photographiques personnels sur le thème « Villes, territoires, cultures urbaines ». Un comité
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sélectionnera chaque mois un travail photographique, qui sera exposé dans la « vitrine » d’@tlas. Cet espace d’exposition temporaire est un lieu d’expression pour
tout citoyen dans le monde. Les travaux sont exposés gratuitement sur le site (pas de droits d’auteur), la responsabilité de travail revient à son auteur.
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COMITE ARTISTIQUE
Comité en cours de constitution
Philippe ARBAIZAR
Conservateur, cabinet des estampes et de la photographie, Bibliothèque nationale de France
Catherine DAVID
Commissaire indépendante, directrice de la Xe Documenta de Kassel (1997)
Jacques DEFERT
Délégué général, Rencontres Internationales de la Photographie
Pierre DEVIN
Directeur du Centre régional de la Photographie du Nord Pas-de-Calais, Douchy-les-Mines
Régis DURAND
Directeur du Centre National de la Photographie
Marcello FORTINI
Directeur du Centre Méditerranéen de la Photographie
Fouad ELKHOURY
Membre fondateur de la Fondation Arabe pour l’Image
En matière artistique, @tlas dispose déjà de trois soutiens :
-label de la Mission 2000 en France, « Initiatives 2000 », Ministère de la Culture
-subvention de l’Action Française d’Action Artistique, Ministère des Affaires Etrangères (100 000 FF), programme « Génération/s 2001 »
-mécénat de la Caisse des dépôts et consignations, 100 000 FF
Le photographe Klavdij Sluban, qui accompagne ce projet depuis le tout début, a reçu le Prix Niepce 2000 en mai 2000.
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