Introduction à la psychologie

publicité
30.09.09
INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE
Intérêt de la psychologie dans la formation inf.
-
Prendre en compte la dimension humaine dans un métier d’aide et de soin
Prendre en compte les effets de l’inconscient dans la relation soignant-soigné
Avoir une cohérence entre l’action et la réflexion dans le métier spécifique d’inf.
Faire attention à ca qu’on dit et à ce qu’on fait avec les pers. Trouver la frontière
entre empathie et compassion
Tenir compte des enjeux d’une équipe
Avoir des valeurs humanistes
I.
Définition
-
Essayer de comprendre quelqu’un, lui remonter le moral, élever un enfant…= psychologie
« spontanée »
- La psychologie comme science= tentative de rendre plus rigoureuse la compréhension des
conduites et des phénomènes mentaux.
Ceux-ci résultent d’influences :
- biologiques
- psychologiques
- sociales
La personnalité : résultat de l’intégration dynamique de composantes cognitives, pulsionnelles et
émotionnelles => façon de percevoir le monde et de se penser dans son environnement.
2 propriétés :
- Stabilité dans le tps, ce qui garantit la continuité d’ê de la pers
- Unicité caractéristiques du sujet, le distinguant des autres
II.
La psychobiologie
Un cerveau entre les oreilles : la neuropsychologie
 Le cerveau de l’affaire
Il existe des aires dans le cerveau, assignées à des tâches précises (et activées par l’activité électrique
des neurones).
La perception se construit ainsi par recoupement de différents éléments.
Ex : il n’y a pas dans mon cerveau une aire qui reconnait spécifiquement les arbres, mais des aires
qui reconnaissent des couleurs, les formes, l’aspect, etc.… qui vont combiner leurs info pour me
« dire » que je vois un arbre.
Une aphasie de Broca : sujet incapable de formuler oralement ses idées alors que celles-ci sont
intactes dans son esprit.
Aphasie de Wernicke : déficit de compréhension du langage, oral comme écrit. Débit de parole fluide,
mais incompréhensible.
1
30.09.09
III.
La psychologie cognitive
Je suis, donc je pense : la psychologie cognitive
Information => cognition => nouvelle info ou comportement
Cognition= traitement mental de l’information (mémorisation, raisonnement, résolution de problèmes,
conceptualisation, imagination…).
Modes





d’apprentissages :
essais et erreurs
explication
répétition
combiné : (3 précédents) =le plus efficace
apprentissage par immersion
Les biais cognitifs :
→la dissonance cognitive : incompatibilité entre deux informations. Nous tendons çà réduire cet
écart au maximum (ex : élèves « doués »)
→un biais d’autocomplaisance survient quand quelqu’un a d’avantage tendance à s’affirmer
responsable de ses succès que de ses échecs.
→l’effet de halo : une caractéristique jugée positive à propos d’une personne a tendance à rendre
plus positives les autres caractéristiques de cette personne (ex : beauté et intelligence).
IV.
La psychologie sociale
Nous ne sommes pas seuls : la psychologie sociale :
 Le goût des autres
→la psychologie sociale étudie les causes sociales d’un comportement et leur influence sur celui-ci
→Normes de groupes, rôles imputés à chaque sexe, conformité et pression du groupe.
(Expérience de ASCH sur la conformité)
(Le conformisme social : expérience de MILGRAM sur l’obéissance)
(La porte au nez : CIALDINI, 1975)
V.
-
La psychologie clinique
Papa, maman et moi : la psychologie du développement
 L’influence sociale
développement
à la mort)
développement
développement
développement
physique et moteur (comment on grandit, comment on évolue de la naissance
cognitif
social
de la personnalité
Deux conceptions s’opposent depuis le 17ème siècle sans que l’on parvienne véritablement à trancher.
Développement inné, qui serait propre de l’homme quelque soit son environnement
L’enfant est une « tabula rasa » sur laquelle vont se greffer ses expériences. Tout va dépendre de son
environnement.
Il existe deux angles d’observations :
- on observe des critères précis (par exemple l’apparition de langage) sur un groupe d’enfants
du même âge pour établir une norme.
- on observe un même enfant sur plusieurs années pour voir comment s’enchainent les phases
de son développement et de ce qui permet de passer de l’une à l’autre (ex : la permanence
de l’objet).
2
30.09.09
Françoise DOLTO : il faut parler à l’enfant dès son plus jeune âge =lui reconnaître son statut de
Sujet.
L’enfant possède un véritable « langage ». L’être humain ne peut pas ne pas
communiquer. L’enfant communique beaucoup par son corps.
Utilise tous les moyens d’expression des enfants (dessins, pâte à modeler…)
« Les enfants sont les symptômes de leurs parents »
→La psychanalyse anglaise = de la relation d’objet (KLEIN, WINNICOTT, BOWLBY)
S’intéresse essentiellement aux relations que l’enfant noue avec son entourage (père et mère). De
mauvaises relations peuvent conduire à une mauvaise construction de la personnalité
→Notion de « mère suffisamment bonne »
→Notion d’aire traditionnelle (« doudou »)
VI.
Moi, les dingues, je les soigne ! : La psychologie clinique
Et moi, émois
« Les relations avec le conflit, avec la vie, voilà ce que j’aimerais appeler psychologie clinique » Freud
3 racines :
 Philosophie
 Psychanalyse
 Psychiatrie
Ne pas confondre avec la psychopathologie car elle concerne également les conduites « normales »
(deuil, relations familiales, difficultés de la vie pro…)
La clinique est ce que l’on observe « au lit du malade » = c’est le malade et non les livre qui enseigne
au clinicien.
Pourquoi est-ce que je ressens de la souffrance morale au point de ne plus pouvoir avancer dans la vie ?
Pourquoi est-ce que je me retrouve toujours dans les mêmes situations ?
Comment comprendre mes symptômes ?
Objectifs :
→aider et soutenir toute personne qui souffre moralement
→diagnostiquer
CHARCOT, essaie de soigner l’hystérie par l’hypnose et la métallothérapie. Idée d’une étiologie
psychologique de l’hystérie.
FREUD utilise la méthode psychothérapeutique basée sur la catharsis et l’abréaction. Théorie de
l’inconscient : nous sommes soumis à des « forces » à notre insu.
D. Lagache : étude de la conduite humaine individuelle et de ses conditions psychologiques
(hérédité, maturation, conditions psychologiques et pathologiques, histoire de vie, soit l’étude la
personne totale en « situation »)
- 2 types de méthodes cliniques :
▪ La première es fondée sur l’observation de l’individu et la conduite d’entretiens
▪ La seconde se caractérise par l’utilisation de tests et d’échelles
La psychologie clinique s’est étendue au-delà de l’étude des seules conduites pathologiques.
Georges CANGUILHEM :
- Interroge la notion de normal et de pathologique en médecine et en biologique
- La normalité n’est pas une vérité absolue
- Santé & maladie se conçoivent mieux à travers la notion de normativité qu’à travers celle de
normalité. L’organisme réinvente son fonctionnement (ex : alcool & dépression)
3
30.09.09
Michel FOUCAULT : le biopouvoir
- La modernité occidentale s’est faite par la mise en place d’institutions visant à avoir le pouvoir
sur l’individu (« biopouvoir »)
- Les sciences elles-mêmes ont pu être des auxiliaires du pouvoir (normalisation des conduites)
- L’homme n’est plus le maître de son savoir sur lui-même. Il est parlé par une multitude de
discours qui se tiennent sur lui (selon qu’il est vu comme un citoyen, un malade, un
consommateur…)
« Quoi d’étonnant si la prison ressemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hôpitaux, qui tous
ressemblent aux prisons ? »
Pour Freud, nous sommes le produit de l’interaction entre les pulsions (d’origine corporelle et les
structures de notre mental (moi, ça, surmoi).
Celles des pulsions qui psychologiquement et socialement inacceptables sont refoulées.
Ce refoulement provoque des conflits plus ou moins perturbants pour la personne (ex : phobies, toc,
dépression, une maladie organique…)
La cure a pour but de débloquer ces conflits psychiques, en les ramenant à la conscience de la
personne qui peut ainsi les analyser et éventuellement les réduire.
Deux règles fondamentales :
-association libre
-règle d’abstinence
 Le transfert :
→la relation de la personne avec la psychanalyse se teinte (ou reproduit) des relations qu’elle a eue
par le passée avec d’autres (haine/amour)
→l’analyse du transfert est une des techniques utilisées pour faire avancer l’analyse
 Les psychothérapies :
→visent le mieux-être de la personne en lui permettant d’exprimer ses souffrances
4
30.09.09
→contact personnel direct avec le psychothérapeute et le patient
→l’expression passe le plus souvent par la parole, mais aussi par le corps
→différents courant (psychanalytique, cognitivo-comportemental, systémique…)
 Les étapes du deuil :
→choc, déni : on ne réalise pas la perte
→colère, questionnements, voire culpabilité
→marchandage, négociations, chantage
→désespérance : impression qu’on ne terminera jamais son deuil
→acceptation : la perte est comprise et accepté, même s’il y a encore de la tristesse
Peurs des patients face à la mort (Rosette POLETI)
- Peur du processus de la mort et de la douleur physique
- Peur de perdre le contrôle de la situation
- Peur de ce qui va arriver aux siens après sa mort
- Peur de la peur des autres
- Peur de l’isolement et de la solitude
- Peur de l’inconnu
- Peur que sa vie n’ait eu aucun sens
 Pourquoi j’irais voir un psy ? (je ne suis pas fou…)
→symptômes physiques sans explication médicales
→comportements, pensées ou sentiments inhabituels
→problèmes relationnels
→manque de motivation et d’enthousiasme dans la vie
→traumatisme









Solutions :
Psychanalyse
Thérapies cognitive-comportementale
Thérapie systémiques
Hypnose
Thérapie centrée sur la personne (Rogers)
Analyse transactionnelle
Thérapie avec médiation
PNL
 Conseils pour une bonne santé psychologique :










acceptez-vous
apprenez à lâcher prise quand il le faut
ayez un maximum de bonnes relations avec les autres
défendez vos valeurs
gardez l’espoir et la « foi »
profitez au mieux de votre vie
n’ayez pas peur de changer
gardez votre capacité à vous révolter
gardez les yeux ouverts sur le monde
ayez le sens de l’humour
5
30.09.09
Les différents métiers :
- Neuropsychologue (neuro + cognitive -> diagnostic, rééducation)
- Psychologue cogniticien (neuro + cognitive -> recherche, thérapie)
- Psychosociologue (cognitive, sociale -> recherche, conseil, formation)
- Psychologue scolaire (cognitive -> évaluation, suivis)
- Psychologue de l’enfant et du développement (neuro, biologie, cognitive, clinique ->
recherche-action, évaluation, suivi)
- Psychologue du travail (cognitive, social, clinique -> évaluations, formations, conseil,
orientation, recherche-action)
- Géronto-psychologue (neuro, cognitive, clinique -> diagnostic, suivis)
- Psychologue clinicien (neuro, cognitive, sociale, clinique, psychiatrie -> diagnostic, évaluation,
thérapie, supervision)
« Le travail d’une vie, c’est la capacité de raconter sur soi une histoire cohérente et acceptable. Quand je suis
capable de me faire un récit de ma vie, je construis qui je suis. » RICOEUR
VII.
Conclusion
Prendre en compte la dimension humaine dans un métier d’aide et de soin.
Prendre en compte les effets de l’inconscient dans la relation soignant-soigné.
Avoir une cohérence entre l’action et la réflexion dans le métier spécifique d’infirmier.
Faire attention à ce qu’on dit et ce qu’on fait avec les personnes, trouver la frontière entre
empathie et compassion.
Tenir compte des enjeux d’une équipe.
Ne pas oublier de vivre…
« Ce ne sont pas nos compétences qui nous révèlent, ce sont nos choix… ».
6
Téléchargement