Histoire économique de la France du XVIIIème siècle à nos jours

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Nina Brunard ECE1
Jean Charles Asselain
Histoire économique de la France du XVIIIème siècle à nos jours
DE 1919 A LA FIN DES ANNNES 1970 (TOME 2)
(Seuil, Point H, 1984)
3/ Le blocage de la croissance pendant l’entre-deux-guerres
1)
2)
3)
4)
Les déséquilibres de l’après guerre(1918-1929)
L’enlisement dans la dépression (1930-1935)
Des réformes du Front Populaire à la Seconde Guerre Mondiale
Le déclin économique à la veille de la Seconde Guerre Mondiale
I-transformations de structures et ralentissement global
1° L’évolution des structures sectorielles
2°Production, Emploi, Productivité
3°Fortunes et revenus
II-les facteurs d’affaiblissement durable
1°Le vieillissement démographique
2°Repli et fermeture de l’économie française
3°Recul du marché, alourdissement des charges, passivité de l’Etat
4/Le nouveau départ de l’économie française après 1945
1)De la reconstruction à la croissance soutenue (1945-1958)
I- les bases du redressement
1°Les priorités de la reconstruction
2°Les réformes de structure :les nationalisations et le plan
3°Le renouveau démographique
II-les étapes du relèvement
1°Le succès de la reconstruction
2°La croissance des années 1950
3°Limites et fragilité du redressement
2)L’économie française dans le Marché commun : l’essor des années 19581973
3)La rupture des années 1970 : crise ou nouveau régime de croissance
Glossaire :
X=Exportations
M=Importations
WWII= 2ème Guerre Mondiale
I = investissement
Histoire économique de la France du XVIIIème siècle à nos jours (tome 2)
Partie 3 :le blocage de la croissance pendant l’entre-deux-guerres
Chapitre 4 : Le déclin économique Français à la veille de la
Seconde Guerre Mondiale
# Objectif d’établir un bilan de l’entre deux guerre=>délicat cependant car périodes
hétérogènes (années de guerre, de la reconstruction, de la croissance brillante des 20’s et des
phases successives de la dépression). En clair originalité et unité de cette période du fait de
« instabilité chronique »(p71)
# Cas de 1938= préfiguration de la stagflat° des 70’s (hausse prix et niveau d’act éco
déprimé)
# optique de « statique comparative » entre WWI et WWII=>difficultés car si 1913=normale
1938 au contraire est une année de récession mondiale sévère+ caractère imminent de la gu se
fait sentir(+ qu’en 1913).
I-Transformations de structures et ralentissement global
1°L’évolution des structures sectorielles
# caractère rural et paysan de la Fce de 1938 important /aux grands pays occ même si a
baissé : pop rurale =>56% de la pop totale en 1913 contre 48% en 1936
reprise de l’Exode rural en 1937 ac l’applica° de la semaine de 40h (recrutements de main
d’œuvre)=> « rupture de l’équilibre ville-campagne »(p72)
la petite et moyenne exploitat° =caractéristique agr française. Recul des cultures
céréalières/cultures fourragères<= + +nv de vie (+ + conso de viande)
# recul de tte petite entse artisanale, + 50% sal de l’indus en 38 st ds des entse de + de 100sal.
Progrès de ccentrat° ds indus chimique (Kuhlmann)=>devlpt de filiales et prises de
participa°
3 grpes industries * le textile (-36% effectif par rapport à 1913)
*très dynamiques=chimie, secteur énergétique, industrie du papier
*en croissance puis fortement touchées par depress°(cstruct°, metallurgie)
Même indus auto fortement touchée=>rachat en 34 de Citroën par Michelin
# croissce continue et générale du tertiaire
#
structure PA en 1938 :31.4%pr agriculture, 32.3%(baisse par rapport à 1913 =fait
marquant de la période) pr industrie, 36.3 %pour les services
2°Production, Emploi, Productivité
# « la rupture des années 30 est nette en ce qui concerne la croissance de la pduct° »(p76)
En 1938, la pduct° industrielle et le revenu national n’ont pas retrouvé leur niveau de 1929
D’après Sauvy=> diminut° de la pduct° indus de 20% entre 1929 et 1938 et du revenu
national de 10%.Décélération très marquée de la croissance industrielle (tx de croissance
annuels moyens de 1.3% entre1913 et 38 contre 2.4% entre1896 et 1913)
Période anormale ( ?)= longue guerre + longue dépress°
# diminut° absolue du niveau de l’emploi. PA occupée = 19.9 millions de pers en 1913
contre 18.8 millions en 1938
# rythme des gains de pté se maintient durant 1930’s car
_réduct° du tps de W compensée par un meilleur rendement horaire
_éliminat° petites entreprises inefficaces
_ poursuite de la mécanisation
_ modificat° de la structure de l’I =>baisse des I de capacité mais pas ceux de rationalisat°
3°Fortunes et revenus
# politiques éco ds les 30’s (déflationnistes appliquées jusqu’en 1935) ds le but de « sauver
la monnaie »(p80) puis ac le Front Pop d’accroitre le pvoir d’achat ouvrier =>échec de ces pol
# thésaurisation est alors le seul « placement » avantageux: défavorable à l’investissement
Inflat° est responsable de la baisse des valeurs à revenu fixe
Dépress° -----------------------------------actions ( car chute des dividendes)
# diminution de 50% des success° déclarées (entre1913 et 1938)
# amputation incontestable des patrimoines+ modificat° de la composit° des fortunes( part
des biens fonciers baisse ainsi que celle du portefeuille de valeurs étrangères, la part des
valeurs mobilières fçaises augmente.)
# « La fortune acquise est devenue précaire. L’instabilité menace ts les possédants, même les
+ riches, même les + informés » (A. Daumard) p81-82
# Cependant, à long terme le bilan paraît favorable aux ouvriers (RTT , alloc familiales…)
# Accroissement de la part de la conso ds l’emploi du revenu national au détriment de l’I
(caractéristique des périodes de dépress°)
II-Les facteurs d’affaiblissement durable
1°Le vieillissement démographique
# Stagnation de la pop fçaise sur cette période (41,8 millions env), baisse de la mortalité
s’accélère durant la depress° des 30’s, la mortalité infantile baisse fortement et l’esp de vie
augmente de 7 à 9 ans.
#recul de la natalité s’accentue pendant la dépress° (le mvement de dénatalité en Fce est
beaucoup + ancien =>caractéristique fçaise)
# Réappari° des excédents des décès sur les naissances à partir de 1935 + loi de 1932 sur les
allocat° familiales =>premier pas vers une politique familiale
2°Repli et fermeture de l’économie française
# crise de 1929 marque une rupture profonde concernant le commerce extérieur =>les tx
d’ouverture st les + faibles jamais enregistrés depuis le milieu du XIXème siècle
(8,6% du revenu national en 1935 contre 14.4% en 1930) : « cloisonnement de l’éco
mdiale »(p86) et dislocat° des réseaux d’échanges internationaux
# L’alternance des mouvements de capitaux entre les différentes places monétaires
=>pcipal facteur d’instabilité ds l’entre-deux-guerres, cf Paris « place refuge » au début
ds années 1930 puis accélération des sorties de capitaux à partir de 1934
# Par ailleurs, X fçaises souffrent gravement du fait d’un manque de compétitivité et
d’une grde vulnérabilité au contexte de dépress°.
# Soldes ciaux fluctuants=> excédentaires vers le milieu des 1920’s et déficitaires
durant la décennie suivante.
#Déclin de la posit° mdiale de l’éco fçaise =>repli sur l’Empire colonial (part de ce
commerce augmente ds le total des echges extérieurs)
# Si repli pas auto dépendance pour autant =>dépendance énergétique notamment
3°Recul du marché, alourdissement des charges, passivité de l’Etat
# recul de l’influence du marché=>pvoirs publics interviennent de + en + directement
(exple :tentative d’instaurer prix minimum du blé en 1933)
Ds la même optique : accords Matignon et les convent° collectives =>hausse des salaires en
période de chô.
#alourdissement des charges car_ émergence des assurances sociales(1930) et des alloc
familiales(1932) =>augmentat° des cotisat° sociales
_les congés payés et la réforme des 40h ont accru le coût de
la main d’œuvre
# passivité de l’Etat => son act° ne s’inscrit ds aucun plan d’ensemble, pas les moyens ni la
volonté de mener une véritable politique éco (part des dépenses à objectif éco ds le total des
dépenses publiques est très limitée), ne cherche pas à constituer une alternative// à l’I privé
défaillant =>contraste ainsi ac les vagues de nationalisat° de 1945-46
J. Marseille :crise de 1929= « divorce explosif entre 2 mdes , le mde productiviste du XXème
qu’annonce l’essor fantastique de la pté ds les années 1920 et le mde du XIXème où le salaire
et la conso st encore soumis à la loi d’airain »((p92)
« Les origines « inopportunes »de la crise de 1929 en France »
Revue économique juillet 1980
Histoire économique de la France du XVIIIème siècle à nos jours (tome 2)
Partie 4 :Le nouveau départ de l’économie français après 1945
# Nvelle phase de croissance de l’éco fr ; la périodisat° met en avant deux dates clés : 1958
et 1973.
# Nvelle phase de croissance car accélérat° sans précédent dans ts les secteurs et
continuité de l’expans° => la régularité de la croissance apparaît comme un facteur
essentiel de l’accélérat° de longue période
# « performance » de l’éco fr car la pop° active stagne de 1945 à 1965 donc l’augmentat° de
la pduction correspond presque entièrement à des gains de productivité
# la Fr se situe dans le groupe des pays à croissance rapide, on peut la comparer avec l’éco
de la RFA :
- RFA : maîtrise de l’inflat° => stabilité monétaire => meilleure qualité de la croissance
allemande
- France : croissance + forte et + régulière : taux de croissance annuel du PIB > ou = à
5% de 1960 à 1973
# Problème de la périodisat° : pourquoi 1958 ?
- cause politique : retour de De Gaulle avec effort de redressement financier intérieur et
extérieur
- point tournant de la conjoncture mondiale : récession de 1958 (sévère et c’est la
dernière avant 1973)
- traité de Rome (mars 1957) et instaurat° du Marché commun (1959) => conséquences
dans les 1960’s
# pourquoi 1973 ? car rupture, pour la France, la crise est un coup d’arrêt brutal à la
croissance industrielle
Chapitre1: De la reconstruction à la croissance soutenue
I- Les bases du redressement
1°Les priorités de la reconstruction
Bilan de WWII : destruct° matérielles sur tt le territoire, Pduction agricole amputée, situation
critique des transports = obstacle au rétablissement d’une activité normale
# France donne la priorité absolue aux tâches de la reconstruct°, pas de grèves et des
ministres communistes sont exclus, même si le PC et la CGT s’engagent dans « la bataille de
la product° »(p108)
# Fév 1946 ; rétablissement des 40h de travail, symbolique car l’applicat° de cette loi reste
subordonnée aux nécessités de la reconstruct° et d’ailleurs le temps de travail est + élevé en
France qu’à l’étranger
# Effort de travail mais en contrepartie : investissement sous le contrôle de l’Etat (esprit
anticapitaliste de la France car défaite et collaborat° de classes dirigeantes (grds patrons)) ;
importance de l’Etat avec De Gaulle, les 3 grds axes sont :
- priorité aux secteurs de
base (énergie et transport)
- investissement pour moderniser la Pduction
- « leviers de commande (crédit…) » (p110)aux mains de
l’Etat
2°Les réformes de structure : les nationalisations et le Plan
# 1944 : programme du Conseil national de la Résistance (CNR) => place centrale des
nationalisat° ; 1945-46, ceci inspire les 3 partis du gouvernement (MRP, comm, soc) et De
Gaulle mais quelles branches nationalisées ?
-d’abord, énergie-transport-crédit
-puis, mines de fer, sidérurgie, industries chimiques
# processus de nationalisat° en 2 temps,
- « nationalisations spontanées »(p111) de 1944 ss pression des travailleurs dont les
patrons étaient collaborateurs, consacrées par ordonnance (cf Renault et les
Charbonnages du Nord)
- « nationalisations légales » votées par l’Assemblée constituante entre déc 1945 et mai
1946 (crédit et assurance, gaz et électricité, houillères)
- 1948 : économie mixte pour transports aériens et maritimes
banques d’affaire échappent à la nationalisation tt comme la sidérurgie
# nationalisat° pour modernisat° rapide des secteurs de base et non pour transformer rapports
de pouvoir ds l’entreprise en faveur du personnel
# le Plan (présent dans le programme du CNR) créé dans une relative discrétion en 1946
sous la direction de Jean Monnet pour coordonner l’activité du secteur public, orienter les
efforts de reconstruction en préparant bases d’une croissance à long terme ; objectifs précis
que pour les activités de base ; moyen considérable de l’Etat pour agir sur l’éco (fonds publics
financent 2/3 des investissements)
# planification en constante évolution => élargissement des objectifs pour le IIe plan
naissance de la Sécurité sociale en 1945
3°Le renouveau démographique
Baby-boom dès 1942
# Redressement du tx de natalité qui ne baisse que faiblement dans les 1950’s, 1960’s ;
familles nombreuses augmentent et moins de couples sans enfants
# Mortalité recule, tx d’accroissement naturel : 0,8%/an de 1945 à 1962
# Baisse du tx d’activité car baisse de l’âge de retraite, allongement des études et baisse tx
d’activité femmes
# reprise de l’immigration et gains de productivité ; faiblesse de l’offre de main d’œuvre
donc plein emploi (tx chômage <1%)
Rôle de ts ces facteurs (démographie, le Plan, les nationalisations : avec investissement)
pour la croissance
II-Les étapes du relèvement
1°Le succès de la reconstruction « c’est d’abord le relèvement de la production, +
rapide que lors du 1er après guerre malgré des destructions + considérables »(p115)
# Relèvement de la Pduction + rapide qu’en 1918-24, certains objectifs du Plan sont atteints
voire dépassés.
# Mais retard du relèvement du pouvoir d’achat des salariés par rapport au rétablissement de
la Pduction ; la compression de la Conso finance indirectement l’effort d’investissement et
forte inflation
# Inflat° car pénurie alimentaire. 1948 : fin des subvent° budgétaires sur énergie et
produits de base donc prix industriels augmentent . 1950 : créat° du SMIG (salaire minimum
interprofessionnel garanti) pour protéger le pouvoir d’achat contre l’inflat°
# Rétablissemt des équilibres extérieurs grâce à l’aide américaine ; dévaluat° du franc (- 80%
par rapport à la livre, et – 90% par rapport au $.=> 4 ans pour 1 retour à 1 relative stabilité
monétaire ; balance commerciale fr presque équilibrée en 1950
2°La croissance des années 1950
# Période de croissance ininterrompue
# Agriculture devient 1 point fort de l’éco ; effort d’équipemt (tracteurs), rendements ++ et
gains de productivité ++ >ensemble de l’éco. Ceci libère de la main d’œuvre pour l’industrie
# Dynamisme de la sidérurgie car 1951 signature du traité instituant la CECA ; les pays
membres baissent leur prix de revient et augmentent leur part dans la P° et les exportations
mondiales. Industries en aval bénéficiaires aussi de cette prospérité.
# Le logemt : priorité du IIe Plan => ce secteur entre dans la croissance en 1953 avec aides à
la construct° ++
1954-1958 : taux d’investissement > 20%, financement public en grande partie puis
baisse et financement privé qui prend la relève encouragé par aides publiques. Reprise du
financement boursier
3°Limites et fragilité du redressement
#
Croissance française seulement honorable comparée aux autres pays européens
(miracle allemand ou italien pas de miracle français) ; au sein de la CECA, P° d’acier de la
France augmente de 40% entre 1950-58, celles de l’All et de l’Italie doublent ; tx d’I all > tx
d’I fr > tx d’I des pays à faible croissance (GB)
# 2 déséquilibres de la croissance fr : l’inflation et le déficit extérieur. Inflation => prix
++ =>importat° ++ et exportat° - ; 1951-52 et 1956-57 = 2 grandes poussées inflationnistes
# 1951 : inflation mondiale liée à la guerre de Corée = hausse brutale du cours des matières
1ères ; en France, inflation combattue par frein aux dépenses publiques, aux I et à la croissance
(gvt Pinay) = exemple de sacrifice temporaire pour 1 rétablissement de l’équilibre réussi
1956-57 : inflation purement française liée à l’alourdissemt des charges de la guerre
d’Algérie. on préfère maintenir la croissance plutôt que d’agir sur l’inflat° ; les crédits de
change baissent et les gvts de la IVe République sollicitent des crédits extérieurs
# «La IV ème République a surtout laissé le souvenir de la crise financière aigue de ses
dernières années, ce qui est injuste : le chemin parcouru depuis 45 sur la voie du
redressement économique est impressionnant »(p122)
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