Les enjeux particuliers pour les préadolescents et les adolescents Le marché des préadolescents Définir le marché des préadolescents (8 à 12 ans) est l'une des plus récentes tendances dans le domaine de la publicité destinée aux enfants. N'étant plus de petits enfants et pas encore des adolescents, les préados commencent à développer leur identité et à accorder plus d'importance à l'image qu'ils projettent. Les spécialistes du marketing ont découvert qu'on peut faire beaucoup d'argent en traitant les préados comme des ados. L'industrie du marketing incite les préados à grandir rapidement. Les études démontrent que les jeunes de 11 ans et plus ne se perçoivent plus comme des enfants. La Toy Manufacturers of America a rajusté son public cible : elle vise désormais les enfants de la naissance à 10 ans plutôt qu'à 14 ans. En traitant les préadolescents comme des consommateurs indépendants et matures, les spécialistes du marketing ont réussi à éloigner les parents du tableau, ce qui rend les jeunes vulnérables à des messages potentiellement malsains sur l'image du corps, la sexualité, les relations et la violence. Le marketing « cool » destiné aux adolescents Les entreprises profitent des insécurités et les doutes qu'ont les adolescents sur eux-mêmes en leur faisant croire que pour être vraiment cool, ils doivent utiliser leurs produits. Selon Naomi Klein, auteure de No Logo – La tyrannie des marques, les entreprises ont découvert au cours des années 90 que les jeunes étaient prêts à payer très cher pour avoir l'air cool. Ces dernières s'évertuent depuis à mieux cerner ce concept flou. Certaines entreprises embauchent des « chasseurs de tendances cool » ou des « espions culturels » pour qu'ils infiltrent l'univers des ados et en ramènent les dernières tendances. La colère, l'activisme et l'attitude des adolescents sont devenus des produits que les spécialistes du marketing assimilent, conditionnent et revendent. Il devient difficile de déterminer ce qui est apparu en premier : la culture adolescente ou la version de la culture adolescente mise en marché. Les médias reflètent-ils ce que sont les jeunes d'aujourd'hui ou ces derniers sont-ils influencés par les images des jeunes véhiculées dans les médias ? Il est important que les parents abordent ces sujets avec leurs adolescents et remettent en question les valeurs matérialistes véhiculées par les médias. L'image du corps et la publicité Il est difficile pour les adolescents de développer une saine attitude à l'endroit de la sexualité et de l'image du corps quand bon nombre des publicités qui leur sont destinées sont remplies de jeunes exceptionnellement minces, en forme, beaux et très attirants sexuellement. Le message sous-jacent est qu'il existe un lien entre le sex-appeal, la beauté physique, la popularité, le succès et le bonheur. Les études démontrent que même s'ils puisent la plupart de leurs connaissances sur le sexe dans les médias (magazines, télévision, radio et cinéma), la majorité des adolescents déclarent que ce sont leurs parents qui influencent le plus leurs décisions dans ce domaine. Il est donc important que les parents insistent sur des pratiques sexuelles saines et dénoncent les images qui exploitent le corps. Les images véhiculées par les médias peuvent inciter les jeunes à entretenir de la haine, voire de la répugnance, à l'égard de leur propre corps, ce qui peut conduire à des troubles alimentaires. Longtemps considéré comme un sujet typiquement féminin, l'image corporelle préoccupe de plus en plus les garçons et engendre chez eux aussi des troubles alimentaires. Un sondage réalisé par Santé Canada en 1998 sur la santé des jeunes Canadiens indique qu'en 10e année plus des trois quarts des filles et la moitié des garçons déclaraient ne pas aimer leur corps. Les études ont également révélé que les garçons, tout comme les filles, pouvaient commencer à fumer dans l'espoir de perdre du poids. HabiloMédias (http://habilomedias.ca) Advance Materials 2004 p. 12-14 Nom_________________________________________________________________Date_____________________ Les enjeux particuliers pour les préadolescents et les adolescents (Ex. 1) Compréhension des mots-clés – trouvez l’équivalent français des mots et expressions suivants. Ils sont dans l’ordre : Le marché des préadolescents Le marketing “cool” destiné aux ados intended for take advantage of to attach more importance to spies L’image du corps et de la publicité healthy with regard to show that bring back no longer see themselves as sell on has reassessed its target audience the latter is targeting broach fit underlying to feel hatred for have succeeded in pushing parents out of the picture call into question unhealthy transmitted by eating disorders (Ex. 2) Mots de liaison – trouvez dans le texte les mots de liaison et les expressions qui suivent. Traduisez-les en anglais les études démontrent que… désormais il est important que… il est difficile pour … de… bon nombre de voire longtemps considéré comme un sujet… un sondage réalisé par… sur… les études ont (également) révélé que… a good many an opinion poll carried out by…on… from now on it is difficult for…to… it is important that… long considered to be a…subject or even studies have (also) revealed that… studies show that… Nom_________________________________________________________________Date_____________________ Les enjeux particuliers pour les préadolescents et les adolescents (Ex. 3) Compréhension du texte – Vrai/Faux –Soulignez la partie du texte où vous avez trouvé la réponse : Le marché des préadolescents ___1. On appelle « préado » tous les enfants de moins de 12 ans. ___2. Les préados donnent déjà de l’importance à leur image. ___3. Parce que les préados ont toujours accordé de l’importance à leur image spécialistes du marketing ont toujours gagné beaucoup d’argent avec eux. ___4. D’après les recherches un jeune de 11 ans se voit encore comme un enfant. ___5. Heureusement les parents ne sont pas totalement écartés par les spécialistes du marketing. Le marketing « cool » destiné aux adolescents ___6. L’industrie vend ses produits aux jeunes en leur faisant penser qu’ils ne seraient pas cool s’ils ne les achetaient pas. ___7. Dans les années 90 pourtant les jeunes ne voulaient pas dépenser beaucoup pour avoir l’air cool. ___8. Il y a même des espions culturels qui font des rapports sur les préférences actuelles chez les ados. ___9. Reste à savoir si c’est l’image mise sur le marché qui a précédé la culture adolescente, ou l’inverse. L’image du corps et la publicité ___10. Le message implicite de la publicité est que le bonheur dépend du look. ___11. Les parents ont un grand rôle à jouer dans le domaine de la sexualité d’autant plus que c’est eux qui influencent les décisions des jeunes. ___12. Autant des filles que les garçons peuvent être sujets à des troubles alimentaires s’ils n’aiment pas leur corps. Autant…que… = as many…as… (Ex. 4) Compréhension des mots-clés – trouvez dans le texte l’équivalent français des synonymes suivants. Ils sont dans l’ordre où ils apparaissent dans le texte. Le marché des préadolescents 1. parce qu’ils ne sont plus _____________________________________________ 2. les enfants de 8 à 12 ans _____________________________________________ 3. à partir de maintenant _____________________________________________ L’image du corps et la publicité 4. obtiennent _____________________________________________ 5. et même _____________________________________________ 6. de leur corps _____________________________________________ 7. créé _____________________________________________ 8. aussi bien que _____________________________________________ Advance Materials 2004 p. 12-14 Specific issues for tweens and teens The market for tweens To define the market for tweens (8-12 years) is one of the latest trends in the field of advertising to children. No longer small children and not yet teenagers, tweens begin to develop their identity and to give more importance to the image they project. Marketers have discovered that you can make lots of money by treating tweens like teenagers. The marketing industry encourages tweens to grow rapidly. Studies show that young people aged 11 years and over no longer perceive themselves as children. The Toy Manufacturers of America has adjusted its target audience; it now seeks children from birth to 10 years rather than 14 years. By treating tweens as independent and mature consumers, marketers have managed to remove the parents from the picture, which makes young people vulnerable to potentially unhealthy messages about body image, sexuality, relationships and violence . Marketing "cool" for teenagers Businesses benefit from insecurities and doubts adolescents have about themselves into believing that to be really cool, they have to use their products. According to Naomi Klein, author of No Logo - The Brand Bullies, companies have discovered that during the 90’s young people were willing to pay dearly to look cool. Since the latter strive to better understand this vague concept. Some companies hire "cool trend scouts " or "cultural spies" for they infiltrate the world of teenagers and bring the latest trends. Anger, activism and attitudes of teenagers have become products marketers equate, package and resell. It becomes difficult to determine which came first: the teenage culture or version of teen culture marketing. The media reflect what the youth of today and the latter are influenced by the images of young people in the media? It is important for parents to discuss these topics with their teens, and call into question the materialistic values promoted by the media. Body image and advertising It is difficult for teens to develop healthy attitudes towards sexuality and body image when many advertisements for them are filled with youth who are exceptionally thin, fit, beautiful and very sexually attractive. The underlying message is that there is a link between sex appeal, physical attractiveness, popularity, success and happiness. Studies show that even though they derive most of their knowledge about sex in the media (magazines, television, radio and cinema), the majority of teens say that their parents most influence their decisions in this area. It is therefore important that parents insist on safe sex and denounce images that exploit the body. The images conveyed by the media can encourage young people to maintain hatred or repugnance, in relation to their own body, which can lead to eating disorders. Long considered a typically female subject, body image concerns more boys and also generates in them eating disorders. A survey conducted by Health Canada in 1998 on the Health of Young Canadians indicates that at 10 years old more than three quarters of girls and half of boys said they did not love their bodies. Studies have also found that boys, like girls, could start smoking in the hope of losing weight. Les enjeux particuliers pour les préadolescents et les adolescents : Teacher Notes Le marché des préadolescents Définir le marché 1Fdes préadolescents (8 à 12 ans) est l'une des plus récentes tendances dans le domaine de la publicité destinée aux enfants. N'étant plus de petits enfants et pas encore des adolescents, 2Vles préados commencent à développer leur identité et à accorder plus d'importance à l'image qu'ils projettent. 3FLes spécialistes du marketing ont découvert qu'on peut faire beaucoup d'argent en traitant les préados comme des ados. L'industrie du marketing incite les préados à grandir rapidement. 4F Les études démontrent que les jeunes de 11 ans et plus ne se perçoivent plus comme des enfants. La Toy Manufacturers of America a rajusté son public cible : elle vise désormais les enfants de la naissance à 10 ans plutôt qu'à 14 ans. En traitant les préadolescents comme des consommateurs indépendants et matures, 5Fles spécialistes du marketing ont réussi à éloigner les parents du tableau, ce qui rend les jeunes vulnérables à des messages potentiellement malsains sur l'image du corps, la sexualité, les relations et la violence. Le marketing « cool » destiné aux adolescents 6V Les entreprises profitent des insécurités et les doutes qu'ont les adolescents sur eux-mêmes en leur faisant croire que pour être vraiment cool, ils doivent utiliser leurs produits. Selon Naomi Klein, auteure de No Logo – La tyrannie des marques, les entreprises ont découvert 7Fau cours des années 90 que les jeunes étaient prêts à payer très cher pour avoir l'air cool. Ces dernières s'évertuent depuis à mieux cerner ce concept flou. 8V Certaines entreprises embauchent des « chasseurs de tendances cool » ou des « espions culturels » pour qu'ils infiltrent l'univers des ados et en ramènent les dernières tendances. La colère, l'activisme et l'attitude des adolescents sont devenus des produits que les spécialistes du marketing assimilent, conditionnent et revendent. 9VIl devient difficile de déterminer ce qui est apparu en premier : la culture adolescente ou la version de la culture adolescente mise en marché. Les médias reflètent-ils ce que sont les jeunes d'aujourd'hui ou ces derniers sont-ils influencés par les images des jeunes véhiculées dans les médias ? Il est important que les parents abordent ces sujets avec leurs adolescents et remettent en question les valeurs matérialistes véhiculées par les médias. L'image du corps et la publicité Il est difficile pour les adolescents de développer une saine attitude à l'endroit de la sexualité et de l'image du corps quand bon nombre des publicités qui leur sont destinées sont remplies de jeunes exceptionnellement minces, en forme, beaux et très attirants sexuellement. 10VLe message sous-jacent est qu'il existe un lien entre le sex-appeal, la beauté physique, la popularité, le succès et le bonheur. Les études démontrent que même s'ils puisent la plupart de leurs connaissances sur le sexe dans les médias (magazines, télévision, radio et cinéma), la majorité des adolescents déclarent que ce sont leurs parents qui influencent le plus leurs décisions dans ce domaine. 11VIl est donc important que les parents insistent sur des pratiques sexuelles saines et dénoncent les images qui exploitent le corps. Les images véhiculées par les médias peuvent inciter les jeunes à entretenir de la haine, voire de la répugnance, à l'égard de leur propre corps, ce qui peut conduire à des troubles alimentaires. 12VLongtemps considéré comme un sujet typiquement féminin, l'image corporelle préoccupe de plus en plus les garçons et engendre chez eux aussi des troubles alimentaires. Un sondage réalisé par Santé Canada en 1998 sur la santé des jeunes Canadiens indique qu'en 10e année plus des trois quarts des filles et la moitié des garçons déclaraient ne pas aimer leur corps. Les études ont également révélé que les garçons, tout comme les filles, pouvaient commencer à fumer dans l'espoir de perdre du poids. HabiloMédias (http://habilomedias.ca) Advance Materials 2004 p. 12-14