Le cyclotourisme et le risque cardio-vasculaire La fédération française de cyclotourisme a fait une action nationale de sensibilisation au risque cardio vasculaire. Nous vous en proposons un résumé. Lorsque l’on parle du risque cardio-vasculaire, on distingue essentiellement les infarctus du myocarde (« crise cardiaque ») et les accidents vasculaires cérébraux. Ils sont la conséquence d’une obstruction des artères du cœur ou du cerveau par un dépôt de graisse sur les parois de ces vaisseaux (athérosclérose) et par la formation d’un caillot sanguin (thrombose). L’organe mal vascularisé se retrouve ainsi asphyxié. Il est donc important, lorsque l’on pratique un sport qui sollicite énormément le travail cardiaque et circulatoire, de connaître son état cardio-vasculaire. On s’expose sinon à des accidents pouvant survenir pendant l’effort ou après l’effort. Comment connaître cet état cardio-vasculaire ? En pratiquant des examens cardiaques type électrocardiogramme et épreuve d’effort. En surveillant et maîtrisant les facteurs de risque cardiovasculaires que sont : Le tabac L’hypertension artérielle qui doit rester en dessous de 140/90 mm Hg, La glycémie à jeun, qui doit être inférieure à 1g26, Le poids. On peut prendre en compte l’indice de masse corporelle (IMC = Poids/taille2 en cm) qui doit être <25, Le cholesterol total à maintenir en dessous de 2g. Et en luttant contre la sédentarité et le stress. En cela le cyclotourisme est un sport excellent et très intéressant qu’il faut pratiquer de façon maîtrisée. Il convient donc de suivre son état de santé régulièrement, tous les 1 à 3 ans. A partir de 45 ans, pratiquer un bilan cardio-vasculaire et contrôler ses facteurs de risque. Rouler raisonnablement : si votre fréquence cardiaque maximale (FCmax) est connue suite à ces examens, il convient de rester à moins de 90% de sa FCmax après 60 ans si l’on cumule au moins 2 facteurs de risque. A tout âge, rester à 80% de la FCmax, si l’on cumule au moins 4 facteurs de risque. Ne pas accentuer la pénibilité de l’effort en roulant dans des conditions extrêmes qui vont amplifier le travail cardiaque (<-5°C ou >30°C). Ecouter son corps, en particulier être attentif à toute douleur dans la poitrine, a fortiori qui irradierait vers la gorge ou le poignet gauche, à toute sensation d’arythmie ou d’essoufflement. Savoir alerter en cas d’accident en appelant le 15 et se former aux gestes de 1er secours. Le vélo reste toutefois un sport très bénéfique pour le capital santé en particulier cardio vasculaire, à condition d’être encadré par un suivi médical régulier lorsque l’on est porteur de facteurs de risque. Bonne route !! Docteur Muriel Buono-Michel Licenciée au CSPA