Inauguration de la biofabrique de Saint-Louis Samedi 21 mars DOSSIER DE PRESSE Cellule communication – Province Sud 9 rte des Artifices – Baie de la Moselle BP L1 – 98849 Nouméa Cedex Tél : 25 81 23 / Fax : 25 81 26 Courriel : [email protected] Pour permettre aux agriculteurs de limiter leur utilisation de pesticides, la province Sud a créé un laboratoire de production en protection biologique intégrée. La biofabrique de SaintLouis sera inaugurée le samedi 21 mars à 8h30 heures. Elle se situe la route principale du Sud (sur la droite en face de l’entrée de la tribu de Saint-Louis, sur le même site que la station de recherche maraîchère et horticole). Qu’est que la production en protection biologique intégrée ? La production en protection biologique intégrée (PBI) consiste à faire appel à des insectes appelés auxiliaires, capables de contrôler les autres insectes nuisibles aux cultures. Ils sont le substitut idéal des pesticides. Pour permettre l’émergence de cette agriculture, la province Sud a mis en place un nouveau programme de lutte avec la création d’une biofabrique à Saint-Louis, véritable ferme à auxiliaires. Après un audit réalisé en 2005 par la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles de La Réunion, les efforts se sont concentrés vers le contrôle des aleurodes sous serre grâce à l’utilisation d’une micro-guêpe appelée Eretmocerus eremicus. Cet insecte auxiliaire déjà présent sur le territoire a montré une bonne efficacité sur le terrain. Il a été sélectionné pour le premier élevage de cette biofabrique. Par la suite, deux autres auxiliaires devraient être élevés, la punaise prédatrice Nesidiocoris tenuis, redoutable insecte qui détruit plusieurs ravageurs et l’acarien Phytoseiulus persimilis qui contrôle très bien les araignées rouges aussi bien en cultures maraîchères qu’horticoles. Tout producteur de la province pourra venir chercher ses auxiliaires et les utiliser pour ses serres. Avant de se lancer, chaque agriculteur devra intégrer le concept de lutte intégrée car la PBI n’est pas qu’une histoire d’insectes, mais une véritable stratégie de lutte : elle intègre l’ensemble des méthodes connues pour aboutir à une plus grande efficacité. La PBI sera d’ailleurs l’une des conditions sine qua non d’exploitation sur le domaine de Deva où la province Sud souhaite développer un pôle d’excellence d’agriculture durable sur 200 ha. Historique de la biofabrique Cette biofabrique est née de la convergence de multiples volontés : volonté professionnelle d’agriculteurs réunis dans un Groupement de défense des cultures, volonté technique des responsables de la station de recherches maraîchères et horticoles de Saint-Louis et de la direction du Développement Rural qui souhaite orienter la province Sud vers une agriculture durable de qualité. Un investissement de près de 100 millions La collectivité provinciale a investi près d’une centaine de millions de francs dans la réduction de l’utilisation des pesticides avec notamment la création de la biofabrique et le recrutement de deux agents pour son fonctionnement. Elle finance aussi la construction d’un laboratoire de mise au point de méthodes de lutte alternatives, pour le mois d’octobre 2009. D’autre part, elle apporte une contribution financière au Groupement de défense des cultures sous abris (recrutement d’un technicien et aide à l’achat de produits phytosanitaires biologiques). Enfin, elle finance également l’acquisition par la chambre d’agriculture d’un laboratoire mobile (Labovert) qui permettra un diagnostic au plus près des besoins des agriculteurs. Le groupement de défense des cultures sous-abri de Nouvelle-Caledonie : Ce groupement de défense des cultures sous abri, créé en mars 2005, a pour vocation d’œuvrer à une limitation dans l’utilisation de la protection phytosanitaire conventionnelle (à base de pesticides) et la remplacer le cas échéant par des moyens ou stratégies de lutte plus innovantes comme la lutte biologique, la Protection Biologique Intégrée (PBI), etc. En attendant la production locale d’insectes auxiliaires par la biofabrique, cette association a d’ores et déjà importé des auxiliaires d’Europe, des produits phytosanitaires biologiques et envoyé en formation ses agents au CFPPA de Saint-Louis dans le domaine de la reconnaissance des auxiliaires. Le recrutement de son technicien va permettre de suivre régulièrement les exploitations et ainsi d’apporter un conseil personnalisé dans la gestion et le contrôle des organismes nuisibles. Contact : Philippe Caplong, entomologiste, service des Etudes et du Développement Local à la direction du Développement Rural. Tél : 43 82 96 ou 78 36 09