1. Les Sundarbans (Bangladesh) (N 798) Année d`inscription sur la

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1.
Les Sundarbans (Bangladesh) (N 798)
Année d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial 1997
Critères (ix)(x)
Année(s) d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril Néant
Décisions antérieures du Comité voir page http://whc.unesco.org/fr/list/798/documents/
Assistance internationale
Demandes approuvées : 0 (de 2008-2008)
Montant total approuvé : 75 000 dollars EU
Pour plus de détails, voir page http://whc.unesco.org/fr/list/798/assistance/
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO
32 590 dollars EU provenant de la Suisse, comme suite à l’Appel spécial lancé par le Secteur des
Relations Extérieures de l’UNESCO
Missions de suivi antérieures
2007 : mission du Centre du patrimoine mondial
Facteurs affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
 Les gouvernements du Bangladesh et de l'Inde ont été encouragés à coopérer avec les parties
intéressées et à envisager d'instaurer des mesures qui pourraient aboutir à l'inscription conjointe
du site du patrimoine mondial des Sundarbans au Bangladesh et du site du patrimoine mondial du
Parc national des Sundarbans en Inde pour devenir un site unique sur la Liste du patrimoine
mondial
 Niveau de salinité élevé
 Projet d’opérations d’exploration dans le « Bloc 5 » de la Réserve forestière des Sundarbans à la
recherche de pétrole et de gaz (problème résolu)
 Perte de capacités de suivi, en raison des dommages causés par le cyclone
Matériel d’illustration voir page http://whc.unesco.org/fr/list/798/
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2009
En novembre 2007, un cyclone avait dévasté la plus grande partie des infrastructures de gestion du
bien, réduisant à néant sa capacité à mener des activités de gestion et de suivi. Au-delà des graves
dommages causés à l'écosystème par les vents très forts et des impacts sur la faune et la flore,
l'absence temporaire de gestion a rendu le bien vulnérable au braconnage de sa faune et de sa flore
terrestre et marine, braconnage exercé tant pour la survie des braconniers que pour des motifs
commerciaux. En avril 2008, l'État partie a soumis une demande d'assistance internationale auprès du
Centre du patrimoine mondial. Un appel de fonds complémentaire a été organisé en Suisse par le
service des relations extérieures et de la communication (ERC) de l'UNESCO réussissant à lever la
somme de 32.590 dollars EU. Selon le rapport sur le projet rédigé par le Bureau national de l'UNESCO,
les fonds de l'assistance internationale ont aidé à l'acquisition de 12 bateaux de patrouille (équipé
chacun d'une petite cabine et de moteurs de 15 à 25 chevaux) et à la restauration de 6 gîtes destinés
à loger le personnel du parc durant les patrouilles.
Le 9 mars 2009, le Bureau national de l'UNESCO de Dhâkâ a reçu de l'État partie le rapport sur l'état
de conservation du bien. L'État partie signale que l'appel de fonds spécial (de 32.590 dollars EU) a
participé à la réparation de 11 bateaux, à la restauration de 2 gîtes, d'un abri sanctuaire de faune
sauvage. Le rapport corrobore les informations recueillies par le Bureau national de l'UNESCO sur la
nature des travaux entrepris grâce à l'assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial. Le
rapport précise que l'aide financière reçue n'a permis de restaurer et de remplacer qu'une partie des
infrastructures détruites ou endommagées. Sur le territoire du bien, de nombreux bâtiments demeurent
inutilisables, en particulier à l'est, et la tour destinée aux radiocommunications reste hors service. L'État
partie remarque qu'en dépit d'un début de restauration à long terme, une aide extérieure s'avère
indispensable face au manque de financement. Il est nécessaire d'envisager la restauration des bureaux
et des logements sur le terrain, la construction d'abris anti-cyclones, la reconstruction de routes et de
jetées, l'achat de bateaux de patrouilles, la restauration des infrastructures touristiques et de
radiocommunication, et un travail de suivi de l'impact du cyclone sur les populations de flore et de faune,
y compris le statut des tigres, espèce conservée, sur le territoire du bien.
L'État partie fait état d'un plan de cogestion intégrée de la zone protégée, financé par l'USAID (Agence
des USA pour le développement international) et lancé en novembre 2008, visant à réduire l'exploitation
non durable des forêts et des terres humides. Le bien est l'une des zones protégées à bénéficier de ce
programme d'aide.
L'État partie propose que le bien bénéficie d'un vaste programme de restauration et d'adaptation au
changement climatique. Intitulé 'Réhabilitation des dommages causés par le cyclone Sydr et
reboisement résistant au changement climatique", ce programme d'un montant de plusieurs millions de
dollars viserait, entre autres, à mettre en œuvre les mesures nécessaires à la restauration des
infrastructures détruites et endommagées sur le territoire du bien, des pépinières gérées par les
communautés locales, et des zones de végétation dans les zones peuplées, dites à haut risque, le long
de la côte, aux alentours du bien.
Les biens du patrimoine mondial des Sundarbans (Bangladesh) et le parc national des Sundarbans
(Inde) ont été mentionnés dans une pétition, adressée en janvier 2009 au Centre du patrimoine mondial
et à l'UICN, attirant l'attention sur l'impact du changement climatique provoqué par le carbone noir et
l'affectation possible des biens du patrimoine mondial dans le monde. Le problème est évoqué dans
l'introduction du Document WHC-09/33.COM/7B. Un courrier a été adressé en mars 2009 par le Centre
du patrimoine mondial aux États partie concernés afin de les tenir informés de cette pétition. Le rapport
souligne le risque croissant d'inondations et de salinité accrue provoqué par l'élévation du niveau de la
mer et signale qu'une augmentation d'un niveau des mers de 25% pourrait avoir pour résultat la
disparition de 40% de la mangrove présente dans les Sundarbans du Bangladesh.
Le 22 avril 2009, le Centre du patrimoine mondial a reçu une réponse de l'État partie à ce courrier. L'État
partie faisait remarquer le Comité du patrimoine mondial "devrait essayer d'influencer la CCNUCC (et
l'accord qui en résulte, le Protocole de Kyoto) afin que soit envisagé la possible prise en compte du
carbone noir en tant qu'agent responsable du changement climatique". Ce courrier déclare également
que dans la situation actuelle, le site du patrimoine mondial des Sundarbans pourrait être inscrit sur la
Liste du patrimoine mondial en péril en raison de l'action du carbone noir. L'UICN estime que le Comité
du patrimoine mondial a un rôle important à jouer auprès de la CCNUCC afin d'attirer l'attention de celleci sur la menace que constituent les impacts du changement climatique sur la valeur universelle
exceptionnelle et de l'intégrité des biens du patrimoine mondial. L'UICN estime par ailleurs que le
Comité du patrimoine mondial doit reconnaître la nécessité d'une réduction des émissions, y compris
celles émanant du carbone noir, et encourager des actions en faveur de cette réduction.
Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN encouragent la communauté internationale à répondre à la
demande d'aide formulée par l'État partie afin d'aider "à la compréhension, à l'atténuation et à
l'adaptation aux impacts du carbone noir". L'État partie est encouragé à suivre et à contrôler
minutieusement les modifications du niveau des eaux de mer dans le périmètre du bien et les impacts
potentiels des changements climatiques. L'État partie devrait également bénéficier d'accords signés
avec d'autres Etats parties dont la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité de leurs biens du
patrimoine mondial sont menacées par un changement climatique dans les zones côtières.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN
Néant
Décision adoptée: 33 COM 7B.12
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 32 COM 7B.10, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
3. Prend note des efforts accomplis par l'État partie, avec l'aide de l'assistance internationale du Fonds
du patrimoine mondial et de l'appel de fonds spécial de l'UNESCO, dans la restauration des
infrastructures endommagées ou détruites ;
4. Félicite l'État partie pour ses efforts dans la mise en oeuvre d'une réponse à long terme, au moyen
d'un programme quinquennal de réhabilitation du bien, comme demandé dans la Décision 32 COM
7B.10 ;
5. Prend note également des besoins complémentaires destinés à la restauration du bien et de sa
capacité de gestion et prie instamment la communauté internationale d'apporter de toute urgence une
réponse à la demande d'aide financière formulée par l'État partie et destinée à la mise en place de son
plan de sauvetage ;
6. Demande à l'État partie de mettre en place un programme de suivi écologique, rendant compte
également des impacts du changement climatique sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
7. Demande également à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février
2011, un rapport sur l'état de conservation du bien, faisant état des progrès accomplis dans la
restauration des infrastructures endommagées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa
35e session en 2011.
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