Soins IDE

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Soins IDE de la dépression
L’état dépressif peut se greffer sur toutes les pathologies névrotiques…
Expansive
Etat maniaque
« Tout va bien »
Normo - Thymie
« J’en ai marre »
« Tentative de suicide »
Mélancolie
Dépressive
Le passage d’un pôle à l’autre se fait rapidement et est étalé dans le temps : trouble bipolaire
I) Les points cliniques
Symptômes à noter, observer ou entendre :
-
Humeur dépressive pratiquement présente toute la journée. L’humeur dépressive est
exprimée par le patient et constatée par son entourage.
-
Diminution de l’intérêt, du plaisir (anédonie) pour toutes ou presque toutes les
activités.
-
Perte d’appétit, perte significative en l’absence de régime avec diminution de
l’appétit quotidiennement.
-
Diminution de la qualité du sommeil, insomnies, réveil au petit matin avec
ruminations (peur d’une nouvelle journée de souffrance morale), réveil précoce,
cauchemar.
-
Perte d’énergie, fatigue exprimée et constatée tous les jours
-
Perte de la libido
-
Baisse de l’estime de soi, dévalorisation, culpabilité
-
Diminution de la concentration intellectuelle
Pensées de mort, pensées noires, idées suicidaires
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-
Ralentissement psychomoteur
L’état maniaque est tout à fait l’inverse.
II) La prise en charge infirmière
A l’admission :
- On se présente (accueil bienveillant)
-
On fait visiter le service (donner des repères) et son fonctionnement (repas,
médicament, activité…)
-
On le met dans une chambre seule (mais près du bureau) cou à 2 (de préférence) avec
quelqu’un qui est là pour une autre problématique que la dépression et qui pourra nous
aider dans la surveillance.
-
Ecarter les objets dangereux de ses affaires (objets coupants, tranchants, piquants… :
ceinture, bouteilles en verre, collants, rasoir, cordons de chargeur de portable…)
Surveiller ce que les visites amènent et contrôler les affaires du voisin de chambre.
-
Vigilance optimale lors de l’admission et au cours de l’hospitalisation. Les affaires
sont mises sous clé.
Au niveau des traitements :
- Tout traitement se prendra en présence du personnel infirmier afin d’être certain
que le patient prendra son traitement et pour éviter le stockage (afin de se nuire).
-
Les stimulants sont administrés le matin…
-
Le personnel infirmier évitera de laisse le cathéter périphérique en place afin que le
patient ne s’injecte rien lui-même.
Surveillance physique : Aider la personne à retrouver un plaisir, une estime de soi.
- Assurer l’alimentation, l’hydratation
- Surveillance du poids, repas sous surveillance infirmière discrète
Surveillance psychique :
- Surveillance des petits plaisirs (petits intérêts : chocolat…) achetés à la cafétéria ou
ramenés par la famille, surveillance de la qualité de l’appétit.
-
Surveillance du sommeil (sa qualité), surveillance du sommeil dans la journée.
-
Surveillance du contenu, propos dépressifs, attention particulière sur les propos
suicidaires. Noter de façon précise les termes des propos du patient, ses attitudes…
Sur les feuilles de comportement spécifiques à la psychiatrie.
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L’attention sera plus particulière si le patient a des idées suicidaires.
-
Observation de l’activité, de sa participation et de son implication dans les différentes
activités et jeux (jeux : mode occupationnel)
-
Durant la prise en charge, pendant l’hospitalisation, le personnel infirmier observant la
composante affective dans la relation à autrui : par rapport au personnel (des
demandes, vient voir de lui-même dans le bureau…), par rapport à son voisinage
proche (relation avec le voisin, avec les autres patients), par rapport à sa famille
(comportement, pleurs, photos, dessins…), par rapport aux différentes visites, affect
exprimé, certain détachement, possibilité d’angoisse…), manque d’affect, retrait…
Par rapport aux activités :
- Dans les troubles dépressifs profonds, le patient n’est pas réceptif aux activités.
-
Selon l’amélioration de l’humeur et du comportement les activités seront courtes.
-
Le sport est une activité saine
-
Il faut adapter la longueur des séances selon l’état
-
Possibilité d’activités manuelles (décors de Noël, paques…)
-
Lecture : journaux, livres
-
Tricot, crochet
-
Esthétique : revalorisation de l’image de soi
-
Toute activité demande une préparation, une évaluation, une exploitation et
transmission
Par rapport au risque suicidaire (passage à l’acte) :
-
Surveillance rapprochée et discrète tout long de la journée
-
Observation infirmière physique et psychique tout au long de la journée et rapprochée
(du petit matin, à la tombé de la nuit, du réveil au couché).
-
Traitement pris en intégralité devant le personnel
-
Être à l’écoute de paroles pouvant présager un passage à l’acte (« je veux en finir, je
ne peu pas continuer comme cela, je n’en peux plus… ») : si ces propos indiquent bien
la souffrance morale : il n’est pas rare d’avoir recours à un traitement sédatif (baisse
de l’angoisse), fait et geste (manque un couteau, ne donne pas sa ceinture…)
La surveillance infirmière sera majorée après quelques jours de traitement
antidépresseur (le mélancolique n’a pas assez de force pour passer à l’acte, et dès qu’il
va mieux, il y a levé des inhibitions et donc risque de passage à l’acte).
-
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-
Transmissions écrites précises, avec les termes appropriés, qui servent de supports lors
des réunions de synthèse.
-
Encourager les relations familiales.
Rôle éducatif :
- Porte essentiellement sur l’aspect astreignant du traitement médicamenteux qui va être
poursuivit pendant plusieurs mois : importance du suivi du traitement et du suivi post
hospitalier (visites à domicile, hôpital de jour, assurer un suivi post-hospitalier chez le
médecin spécialiste (psychiatre) et le patient prendra rendez-vous devant nous : afin
d’assurer la mise en place du traitement.)
-
Le risque de rechute est grand car le patient se sentira mieux, aura marre des effets
secondaires (prise de poids, bouche sèche, irritabilité, tremblements…) et arrêtera son
traitement.
-
Lui parler du risque d’effets secondaires (prise de poids, impuissance…)
-
Lui parler du risque d’accoutumance (sevrage)
-
Vérifier si on n'atteint pas l’effet inverse : passage de l’état dépressif à un état
maniaque (baisser la dose, réduire la durée du traitement…)
-
Information à la famille proche (surveillance du traitement à prendre)
-
Visite à domicile du personnel infirmier
-
Personne mise en ALD : affection longue durée
2 types de somnifères :
- Ceux qui induisent le sommeil
- Ceux qui le prolongent
Sismothérapie
Sismothérapie : Electro-Convulsivo-Thérapie : consiste faire passer un courrant électrique
dans la boîte crânienne pour provoquer une crise d’épilepsie générale.
Le patient est anesthésié, a reçu une injection de curare (permet l’arrêt de l’influx nerveux au
niveau de la synapse). Il y a une surveillance de l’encéphale (EEG) et cardiaque (ECG) en
permanence.
I) Indications
-
Dépression grave rebelle à tout traitement
Mélancolie
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Accès maniaque rebelle à tout traitement
Accès délirant durable
II) Soins infirmiers
-
Préparation de l’anesthésie, consultation pré-anesthésie, bilan pré-anesthésie
-
Le patient doit être à jeun
-
Préparation du patient : expliquer ce que c’est, que c’est un traitement qui fonctionne
-
Faire uriner le patient
-
Enlever le dentier
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Mettre le patient en pyjama ou chemise ouverte SANS BIJOUX
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Pose de voie périphérique (cathéter)
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Accompagnement du patient dans la salle (salle de réveil, réanimation)
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Accompagnement par un psychiatre qui prépare la machine
-
Mise en place des plaques au niveau des tempes, des électrodes
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Mise en place de l’enregistrement EEG et ECG
-
Mise en place de contention (barrière et bandes)
-
Quand le patient est anesthésié, mise en place d’une compresse dans la bouche ou d’un
guédel ou d’un more
-
Repérer la crise d’épilepsie
-
Demander les repères spatio-temporels au réveil du patient (voir si désorientation)
-
Transmissions écrites (traçabilité avant, pendant et après l’ECT)
-
Retour au service et surveillance du patient (observation du comportement, des
propos, voir si amélioration de l’état clinique du patient)
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