Attention, ceci n`est pas une base de révision

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Attention, ceci n’est pas une base de révision. Vous devez auparavant apprendre votre cours. Vous
pourrez ensuite tester vos connaissances à l’aide de ces questions
Le financement de l’économie mondiale
A/ Un financement de plus en plus internationalisé
1. Le financement des agents économiques est de plus en plus un financement de marché
Besoins de financement, capacité de financement
Quels agents ont des capacités de financement, des besoins de financement ?
Capacités : Ménages (sauf exceptions comme USA), Société Financières (banques, assurances)
Besoins : Sociétés non Financières, Administrations Publiques
Quels sont les principaux modes de financement ?
Autofinancement (direct, interne), emprunt bancaire (indirect, externe), émission de titres sur les marchés
financiers –actions, obligation– (direct, externe)
Financement intermédié / désintermédié
Qu’est-ce qu’un financement intermédié ? Qui en sont les acteurs ?
Un financement obtenu par un intermédiaire financier, et donc indirect (par ex. un crédit bancaire). Les
acteurs en sont essentiellement les banques.
A quoi servent les intermédiaires financiers?
Ils mettent en relation épargnants et emprunteurs, en leur proposant des solutions de placement et
d’emprunt variées et adaptées à leurs besoins. Ils font profiter épargnants et emprunteurs de leur
expertise.
Qu’est-ce que le taux d’intermédiation financière ? Comment a-t-il évolué depuis 1980?
C’est la part (en %) des financements reçus (généralement par les SNF) qui provient du crédit bancaire
Il a baissé continument pour atteindre aujourd’hui 40%.
Que révèle cette évolution ?
Il y a eu un phénomène de « désintermédiation » : le recours aux marchés financiers dans un premier
temps, puis, depuis une quinzaine d’années, l’autofinancement progresse au détriment du crédit
bancaire.
Quelles sont ses causes ?
La dérégulation financière (années 80) a permis l’accès à l’épargne étrangère. Les SNF et les Etats ont
espéré pouvoir éviter les coûts d’intermédiation, et se financer à moindre frais.
Qu’est-ce que le taux d’intermédiation financière au sens large ? Que révèle l’écart entre taux
d’intermédiation au sens large et au sens strict ?
C’est le taux d’intermédiation financière augmenté des titres de SNF détenus par les banques
L’écart révèle que les banques sont des acteurs majeurs de la finance de marché.
Qu’est-ce que la titrisation du crédit ?
La titrisation du crédit hypothécaire consiste à regrouper et transformer des crédits immobiliers en des
titres vendus sur les marchés. Le risque de défaut n’est plus alors porté par les organismes de crédit,
mais par les épargnants qui détiennent les titres. La titrisation illustre la confusion actuelle entre les
activités traditionnelles des banques de dépôt (le crédit aux ménages) et les activités de marché des
banques d’affaires, qui ne sont plus aujourd’hui séparées (banques universelles).
Gestion du risque, diversification
Quelle relation existe-il entre risque et rendement ?
En général, plus un placement est risqué, et plus son rendement est élevé. A l’inverse, les placements sûrs
ont un rendement plus faible.
Comment les acteurs se protègent-ils des risques sur les marchés ?
Ils peuvent diversifier leurs placements. Ils peuvent aussi avoir recours au marché à terme pour se
protéger contre des variations des cours (variation de change, du prix des matières premières, des taux
d’intérêt)
Jusqu’à quel point cette protection est-elle assurée ?
La diversification les protège contre des variations affectant une catégorie de titres. Mais elle ne peut
rien contre une baisse généralisée du marché.
2. Ces financements de marché sont largement internationalisé
La balance des paiements, outils de mesure des échanges entre résidents et non résidents
Qu’est-ce que la balance des paiements ?
C’est un instrument comptable qui enregistre les échanges entre résidents et non-résidents.
Quels sont les principaux soldes pertinents ?
Les soldes les plus pertinents, parce qu’ils sont les moins instables ou les plus directement reliés à
l’emploi, aux transferts technologiques, au bien être, sont la balance commerciale, la balance courante,
et le solde des IDE.
Pourquoi la balance courante permet-elle de passer du PIB au PNB ? Quel en est l’intérêt ?
On passe du PIB au PNB en enlevant les revenus versés aux non résidents, et en ajoutant les revenus
versés par les non-résidents aux résidents. Le PNB est un meilleur indicateur du bien être des habitants
des pays en développement (d’où l’utilisation du RNB dans l’IDH).
Une amélioration de la balance commerciale signifie-t-elle une amélioration de la situation économique
d’un pays ?
Le plus souvent oui, mais attention, une détérioration peut être créée par les importations en période de
forte croissance, et une amélioration peut être le résultat d’un effondrement des importations en cas de
grave crise économique.
Pourquoi, dans sa présentation traditionnelle, la balance des paiements ne permet pas de se rendre compte
de l’importance des échanges financiers ?
Dans ses présentations synthétiques, la balance des paiements présente des soldes, qui ne reflètent pas
l’ampleur des transactions.
Importance et instabilité des échanges financiers transfrontière
Qu’est-ce qui distingue un investissement direct d’un investissement de portefeuille ?
Un investissement direct obéit à une logique industrielle ou commerciale de moyen terme, tandis qu’un
investissement de portefeuille obéit à une logique de rendement à court terme. C’est pourquoi on retient
le seuil de 10% du capital de la firme dont on achète les parts pour distinguer IDE et IP.
La France a-t-elle un excédent ou un déficit de stock d’IDE ?
Elle a déficit qui atteint 370 milliards d’euros.
Quels sont les acteurs majeurs des investissements de portefeuille ?
Ce sont les banques et les Investisseurs Institutionnels comme les fonds de pension.
Quels sont les principaux acteurs des crédits internationaux ?
Si l’on excepte le crédit commercial à court terme, ce sont les banques qui prêtent à d’autres banques
(crédit interbancaire)
Dans quelles situations économiques observe-t-on une croissance des échanges financiers
internationaux ?
Les échanges de capitaux augmentent fortement, depuis la dérégulation financière (années 1980) durant
les périodes de prospérité. Les IDE, en particulier les fusion-acquisitions se multiplient.
Quel a été l’impact de la crise sur les mouvements de capitaux ?
Les IDE ont chuté, les banques ont tenté de se désendetter (réduction des engagements), et plus
généralement, la méfiance a conduit les acteurs à vendre les titres émis par des non-résidents.
Existence de déséquilibres structurels
Quels pays ont des déficits durables de leur balance courante ?
Etats-Unis, France
Depuis quand la France a-t-elle un déficit de sa balance commerciale ? A combien s’élève-t-il en 2011 ?
Depuis 2002. Il s’élève à 73 milliards d’euros en 2011.
Quel est le montant de la facture énergétique ?
60 milliards d’euros en 2011.
Quels pays ont des excédents durables de leur balance courante ?
Chine, Allemagne, Japon, par ex.
Comment les pays ayant un déficit courant le financent-ils ?
Par des entrées de capitaux.
Qu’est-ce que la contrainte extérieure ?
Le fait de devoir équilibrer, sur le long terme, les richesses entrant et sortant du pays.
B/ Qui soumet les acteurs à des risques accrus
1. Risques de change
Système des changes
Quels sont les principaux régimes de change ?
Changes fixes et changes fluctuants. Le système de l’étalon-or (avant 1914), le système de Bretton Woods
(1946) sont des régimes de change fixe. Depuis 1972, nous sommes dans un régime de changes flottants.
Déterminants des taux de change
Qu’est-ce que les taux de change ?
Les prix relatifs des monnaies sur les marchés des devises.
Comment se fixent-ils ?
Ils dépendent de l’offre et de la demande de devise.
Quels sont les deux principaux déterminants du niveau des taux de change ?
Ce sont les balances courantes et les différentiels de taux d’intérêt.
Par quels mécanismes opèrent-ils ?
Un pays dont la balance courante est excédentaire verra sa monnaie s’apprécier vis à vis de celle de ses
partenaires, parce que la demande de sa monnaie à des fins de transactions sur les marchés des devises
sera supérieure à l’offre. Un pays dont les taux d’intérêts sont plus élevés que les autres pays aura un
taux de change élevé, parce que la demande de sa monnaie à des fins de placement est supérieure à
l’offre.
Parmi ces deux déterminants, lequel tend à être dominant ?
Les mouvements de capitaux, liés aux différentiels de taux d’intérêt.
De quoi dépendent les taux d’intérêt sur les marchés monétaires nationaux?
Il dépendent des politiques monétaires (menées par les banques centrales, qui déterminent l’offre de
monnaie) et de la croissance (qui détermine la demande de monnaie).
Effets des variations des taux de change
En quoi l’instabilité des changes est-elle dommageable pour certains agents économiques ?
L’instabilité des changes peut nuire aux épargnants qui placent leur épargne à l’étranger. Elle peut nuire
aux entrepreneurs, qui ne peuvent pas prévoir la valeur de leurs exportations, ni le coût des fournitures.
En quoi est-elle dommageable pour l’économie dans son ensemble ?
Elle instaure une incertitude qui limite les projets d’activité. Elle distord la fonction de signal des prix.
Quels sont les effets d’une dévaluation d’une monnaie sur son commerce extérieur?
Dans un premier temps, la balance commerciale se dégrade à cause des effets-prix (renchérissement des
importations et diminution de la valeur des exportations). Dans un second temps, le déficit se réduit à
cause des effets-volume (les exportations augmentent et les importations diminuent). Cet effet décalé
produit une évolution que l’on peut représenter sous la forme d’une courbe en J.
2. Risques portant sur les taux d’intérêt
En quoi les variations de taux d’intérêt peuvent-ils être un danger pour certains agents économiques ?
Les entreprises ayant régulièrement besoin de liquidité, une hausse des taux peut handicaper leur
développement et même leur survie. La baisse menacer la profitabilité des banques et même leur survie.
Dans une période de croissance, des taux très bas peuvent générer un excès de crédit, qui peut conduire à
trop fort endettement, et des crises ultérieures (cycle du crédit).
En quoi ont-il précipité la crise des subprimes ?
Les ménages ayant emprunté à taux variables sont devenus insolvables avec la hausse des taux.
En quoi aggravent-ils la crise des dettes souveraines ?
La hausse des taux des emprunts publics grecs, italiens, rend ces pays quasiment insolvables.
C/ Et peut même déboucher sur des crises mondiales
1. Crises de change
Qu’est-ce qu’une crise de change ?
C’est une crise qui commence par un effondrement du taux de change du pays. Cet effondrement produit
la fuite des capitaux étrangers. Le prix des actifs locaux (titres que les non résidents revendent)
s’effondre, et les bilans des banques locales se détériorent.
Quel rôle joue la spéculation dans les crises de change ?
La spéculation est souvent à l’origine des variations fortes des taux de change, et même des crises de
change (Mexique 1996, Thaïlande 1998).
Comment s’opère la contagion de la sphère monétaire à la sphère réelle ?
Les banques locales en difficulté réduisent leur crédit, et font même parfois faillite. La diminution du
volume du crédit engendre des faillites d’entreprise, du chômage, et la destruction de l’appareil
productif.
2. Les instances de régulation et sauvetage
Quelles institutions interviennent-elles en cas de crise financière ?
Les banques centrales, le FMI, essentiellement
Par quels moyens, et avec quelles exigences ?
Elles effectuent essentiellement des prêts aux Etats, ou achètent des titres de dette publique. En
contrepartie, le FMI exige la mise en œuvre de politiques d’ajustement structurel (réduction des dépenses
publiques, ouverture à la concurrence par ex.).
De quels mécanismes dispose aujourd’hui l’Europe ?
La BCE a mené des politiques « non conventionnelles » de monétisation des dettes publiques (de faible
ampleur par rapport à la FED), mais elle a surtout décidé de garantir les emprunts des Etats en les
« mutualisant » via des organismes comme le FESF, ou aujourd’hui le MES.
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