Création d’embryons hybrides humains-animaux Historique 07/10/06 : Trois équipes de recherche à Londres, Edimbourg et Newcastle, ont demandé à l'Agence sur la fertilisation et l'embryologie humaines (HFEA), l'autorisation de créer des embryons en introduisant des cellules humaines dans des ovocytes animaux. Parmi les laboratoires concernés figure le Roslin Institute d'Edimbourg où fut clonée la brebis Dolly. Le projet des scientifiques consiste à retirer le noyau d'un embryon de lapine ou de vache pour le remplacer par des cellules humaines, conduisant à former un embryon contenant essentiellement des gènes humains et un soupçon d'ADN animal. Si l'autorisation est accordée par l'HFEA, organisme "compétent" en Grande-Bretagne en matière de bioéthique, les embryons chimères seront cultivés pendant 14 jours, délai autorisé dans le pays. Par ailleurs, les équipes du King's College de Londres et de l'Université d'Edimbourg ont l'intention de créer des cellules souches porteuses de défauts génétiques responsables d'affection neurodégénératives. Elles espèrent mieux comprendre le mécanisme de lésion des nerfs conduisant par exemple à l'infirmité motrice cérébrale. Les chercheurs de Newscastle entendent introduire des cellules de peau dans les ovocytes d'animaux afin d'étudier comment ceux-ci peuvent "reprogrammer" des tissus adultes pour en faire des cellules malléables et sans risque de rejet, en cas de transplantation. Ce n'est pas la première fois que des chimères seraient créées. En 1998, l'équipe du Laboratoire Advanced Cell Technology avait implanté des cellules humaines dans un ovule de vache. En 2003, une équipe chinoise avait fait la même manipulation pour produire un embryon "homme-lapin". Rappelons que la Grande Bretagne a été le premier pays d'Europe à autoriser en 2004, la création d'embryons humains à des fins de recherche. 17/01/08 : La Haute autorité britannique en fertilisation et embryologie humaines (HFEA) vient d'accorder, au King's College de Londres et à l'Université de Newcastle, ses deux premières licences, d'une année chacune, pour créer des embryons hybrides humains-animaux. L'argument mis en avant par les chercheurs est de pallier ainsi le manque d'ovocytes humains disponibles pour la recherche. La HFEA a annoncé qu'elle délivrerait ces autorisations au cas par cas. 02/04/08 : L'équipe du Dr Lyle Armstrong (université de Newcastle) vient d'annoncer la création d'un embryon hybride homme-animal. Ils ont injecté de l'ADN humain, prélevé dans des cellules de peau, dans des ovules de vache. Il s'agit d'une première en Europe. Cette nouvelle intervient en Grande-Bretagne alors que les députés doivent examiner un projet de loi sur la fertilisation humaine et les embryons. L'Autorité britannique pour la fertilisation humaine et l'embryologie (HFEA) avait toutefois déjà donné son feu vert à la création de ces embryons, l'assortissant de mesures comme l'interdiction d'implanter les embryons obtenus dans un utérus maternel et l'obligation de détruire les embryons obtenus 14 jours après la fécondation. Cette autorisation n'avait pas été formalisée dans le cadre d'une loi. Cet embryon hybride a survécu 3 jours en laboratoire, jusqu'à un stade où il s'était divisé en 32 cellules. L'objectif mis en avant par les chercheurs est de produire des embryons par clonage à des fins de recherche sans recourir à des ovocytes humains. D'après, le professeur John Burn, directeur de l'Institut de génétique humaine de l'université de Newcastle, le résultat est à "99,9% humain et à 0,1% animal". 01/07/08 : La Haute autorité britannique en fertilisation et embryologie humaines (HFEA) vient d'autoriser la création d'une troisième sorte d'embryons hybrides humains-animaux. La HFEA a accordé une licence de 12 mois aux chercheurs du Clinical Sciences Research Institute de l'université de Warwick pour fabriquer des embryons hommes-cochons. 23/10/08 : Les députés britanniques ont autorisé hier la création d''embryons hybrides, issus de l'intégration d'ADN humain dans des ovules animaux, dans un but de recherche. La chambre basse a approuvé par 355 voix contre 129, le projet de loi sur les embryons humains et la fécondation qui pourrait entrer en vigueur en novembre. Selon le texte, les embryons hybrides pourront être créés uniquement dans une perspective de recherche et doivent être détruits au bout de 14 jours. Ils ne peuvent pas être implantés dans un utérus. Source : http://www.genethique.org/ (revue de presse) Autres documents : http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/question_actu.php?langue=fr&id_article=8543 http://www.hfea.gov.uk/en/1517.html (site de la Haute autorité britannique en fertilisation et embryologie humaines)