Test sur la comptabilité nationale / corrigé

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Test sur la comptabilité nationale / corrigé
Q1) Du tableau économique d’ensemble.
Q2) Produit intérieur brut : mesure la richesse produite par les unités résidentes. Il se présente sous
trois angles :

sous l'angle de l'offre : il se calcule alors comme la somme des valeurs ajoutées brutes des
unités de production, auxquelles on ajoute les impôts sur les produits nets des subventions.

sous l'angle de la demande : il se calcule alors à partir de l'équilibre ressources. P.I.B. =
dépenses de consommation finale + FBCF + variation des stocks + exportations – importations

sous l'angle du revenu : il correspond à l'ensemble des revenus distribués.
Revenu mixte : pour les entreprises individuelles, la rémunération du travail du chef d'entreprise est
indissociable de la rémunération de son capital. C'est pour cette raison que le revenu, tiré de l'activité
de son entreprise, analogue à l’E.B.E., est qualifié de mixte.
Formation brute de capital fixe : cet agrégat comptable enregistre comme investissement l'ensemble
des actifs fixes acquis pour produire. Ces actifs peuvent être corporels ou incorporels. Ses contours
sont problématiques et ont été étendus : les acquisitions de logiciels, les dépenses de prospection
minière, les acquisitions d'oeuvres artistiques et, depuis cette année, les dépenses de recherche et
développement y sont incorporées, mais pas les dépenses de formation ou de marketing.
Revenu disponible brut ajusté : le revenu disponible brut est le revenu à disposition du ménage pour
consommer et épargner. Revenu disponible brut = revenu primaire – prélèvements obligatoires +
prestations sociales. Il est « brut » car il ne prend pas en compte l'usure du patrimoine des ménages. Il
est « ajusté » lorsqu'on y incorpore les prestations sociales en nature dont bénéficient les ménages,
c'est à dire les dépenses publiques individualisables (éducation, santé...).
Q3) taux de marge des sociétés non financières = EBE / VAB = 317,4 / 1068,8 (= 29,7 % )
taux d'autofinancement des sociétés non financières = Epargne brute / FBCF = 181,9 / 241,0
(= 75,5 %)
taux d'épargne des ménages = EB / RDB = 199,9 / 1326,3 (=15,1 %)
Q4) La logique sous-jacente est celle des comptes PERRUC (production, exploitation, affectation
des revenus primaires, distribution secondaire des revenus, utilisation du revenu, capital) : on quantifie
des flux de revenus en progressant de la formation des revenus à leur utilisation, de l'origine des
ressources aux destinations des emplois. On progresse d’amont (les revenus ont leur origine dans la
production) vers l’aval (la distribution et la redistribution des revenus), ce qui correspond bien souvent
à la chronologie de la circulation des flux de revenus. Les comptes s'articulent par report de solde : le
solde figurant aux emplois d'un compte est reporté comme ressource du compte suivant.
On regroupe les agents économiques en secteurs institutionnels selon leur fonction économique
principale : consommation pour les ménages, production marchande pour les SNF, intermédiation
financière pour les SF, redistribution des revenus et production non marchande pour les
administrations publiques, échanges extérieurs pour le RDM.
Q5) Non, car les données sont estimées à prix courants; il s'agit donc d'une croissance nominale, qui
recouvre sans les distinguer la croissance réelle de la production et l'inflation. Seules des données en
volume, déflatées, à prix constants permettraient de connaître le sens de la variation de la production
en 2011.
Cependant, le taux d'inflation est très faible depuis la crise des supbrimes, une croissance nominale
de 3% correspond donc vraisemblablement à une croissance réelle positive.
NB : Le taux de croissance économique en volume en 2011 est 2,1 %
Q6) Ce tableau permet de caractériser la conjoncture actuelle, qui paraît incertaine : l'économie
française est-elle en sortie de crise ?
Les déséquilibres macroéconomiques consécutifs à la crise des subprimes semblent en effet en
partie se résorber. D'une part, l'assainissement financier des banques est visible. En 2011 et en 2012,
leur activité s'est contractée (baisse de la valeur ajoutée) de même que leur E.B.E. La reprise
vigoureuse de l'investissement en 2011 et 2012, sans doute par effet de rattrapage après la crise des
subprimes, s'est ressentie en 2013 par une activité et des profits dynamiques. Les banques semblent
être parvenues à amorcer un nouveau cycle de croissance.
D'autre part, les déséquilibres extérieurs se résorbent également. La balance commerciale reste
déficitaire mais ce déficit se réduit puisque les exportations croissent plus vite que les importations,
qui ont même diminué en 2013. Aussi en 2013 le besoin de financement de l'économie française a
diminué.
Enfin, l'effort d'assainissement des finances publiques se traduit par une hausse très soutenue des
impôts courants versés par les ménages, ou encore une augmentation de la rémunération des salariés
plus faible dans les administrations que dans les entreprises.
Cependant, la conjoncture actuelle se caractérise par un très net essoufflement de la croissance
économique, mis en évidence par la première ligne du tableau, et de ses moteurs.
La situation des ménages s'est dégradée. La croissance de leurs revenus décélère, leur consommation
également, mais un peu moins vite, car ils ont en 2012 et 2013 puisé dans leur épargne pour maintenir
leur niveau de consommation. On constate donc une certaine inertie de la consommation conforme
aux théories keynésiennes. Cependant, cette résistance des dépenses des ménages marque le pas, et
surtout en 2012 et 2013 ils ont sensiblement revu à la baisse leur investissement immobilier.
Aujourd'hui encore comme au début de la crise le système de protection sociale soutient la demande,
mais beaucoup plus fragilement.
La situation des sociétés non financières et des entreprises individuelles, qui réalisent ensemble plus
de la moitié du P.I.B., se dégrade également nettement en 2012 et en 2013, après une année 2011
marquée par une certaine amélioration. Les entreprises ont nettement relâché leur investissement, vidé
leurs stocks, dans un contexte de baisse des profits et de décélération de la croissance de leur activité.
Ces indicateurs signalent des anticipations durablement pessimistes des entreprises.
La perspective d'une reprise, tangible en 2011, semble donc s'éloigner. Les efforts d'assainissement,
et tout particulièrement les politiques de rigueur, minent tellement la demande qu'elles deviennent
contre-productives.
Q7) - la production non-marchande est sous-estimée : celle des ménages n'est quasiment pas
comptabilisée, et celle des administrations publiques est mesurée par son coût de production.
l'estimation de la valeur ajoutée réalisée par les sociétés financières pose également problème,
elle est approximativement mesurée par la marge d'intermédiation, c'est à dire la différence entre les
taux d'intérêt créditeur et débiteur.
Les externalités négatives, les coûts sociaux et environnementaux de la croissance ne sont pas
évalués.
il s'agit dans ce tableau de données en valeur (cf Q5)
il manque le secteur des ISBLSM.
la FBCF n'incorpore qu'une partie de l'investissement immatériel.
Faut-il estimer et comptabiliser l'économie souterraine ? Eurostat a récemment demandé aux
instituts de statistiques des pays membres de l'Union Européenne d'incorporer la prostitution
et le commerce de drogues au P.I.B., comme le font déjà certains pays comme les Pays-Bas.
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