HEC E1 ECONOMIE APPROFONDIE CONTRÔLE N° 4 1- Comment calcule-t-on le Produit Intérieur Brut ? (2 points) Le PIB peut être calculé de trois façons différentes : À partir d’une approche par la production : il s’agit alors de la somme des valeurs ajoutées crées par les agents résidents auxquelles on ajoute les impôts sur les produits et on déduit les subventions à la production À partir d’une approche par la demande : il s’agit de la somme des emplois intérieurs finals (consommation finale et FBCF) augmentée des exportations et diminuée des importations À partir d’une approche par les revenus : il s’agit de la somme des revenus primaires issus de la production (salaires, EBE, revenus mixtes, impôts sur la production diminués des subventions Ces trois approches correspondent à la mise en œuvre d’une logique de circuit dans la comptabilité nationale 2- Comment passe-t-on du Produit Intérieur Brut au Revenu National Brut ? (2 points) Le Revenu National Brut correspond au revenu total perçu par les agents résidants sur un territoire. Au PIB on ajoute les revenus versés par le Reste du Monde aux agents résidants (salaires et revenus de la propriété essentiellement) et on déduit les revenus versés par les unités institutionnelles résidentes au Reste du Monde. 3- Commenter le document suivants (vous définirez SNF, taux de marge, taux d’investissement et taux d’épargne) (4 points) Le tableau présente les principaux ratios des comptes des SNF, c’est-à-dire l’ensemble des unités institutionnelles dont la fonction consiste à produire des biens et services marchands et dont le revenu provient pour l’essentiel de la vente des produits. Le taux de marge des SNF (c’est à dire le rapport entre l’EBE et la VA) connaît une légère diminution entre 2012 et 2013, ce qui peut être attribué à la conjoncture économique difficile mais aussi au poids de certains coûts sur les entreprises. Cette dégradation se retoruve dans le taux d’épargne (rapport entre l’Epargne Brute et le Revenu Disponible Brut). Cependant comme le taux d’investissement des SNF (rapport entre la FBCF et la VA) s’est nettement contracté entre 2012 et 2013, le taux d’autofinancement (rapport de l’Epargne Brute à la FBCF) s’est crru (sauf au 3ème trimestre 2013 marqué par une dégradation du taux de marge avec une hausse de l’effort d’investissement. 4- Commenter les documents suivants (vous définirez « contributions ») (5 points) La contribution à la croissance d’une des composantes du PIB mesure l’impact de la variation de cette composante sur l’évolution du PIB. Elle se mesure en pondérant la variation de cettte composante par son poids dans le PIB. Elle peut être positive ou négative. Les deux documents mettent en évidence la très faible croissance du PIB français sur les deux dernière années, même si l’année 2013 est marqué par une évolution très légèrement positive. L’économie française évite ainsi de justesse (au sens technique) une récession à la fin de l’année 2012 et au début de l’année 2013. En 2012, seule la consommation des administrations publiques et la croissance des exportations permettent d’éviter la récession dans un contexte où la consommation des ménages et surtout l’investissement se contractent. La légère reprise de 2013 s’appuie sur un léger redémarrage de la consommation des ménages, une reconstitution des stocks des entreprises. Signe inquiétant, l’investissement, tant des entreprises que des ménages, ne redémarre pas. 5- Quel est l’intérêt du Tableau Entrées Sorties ? (3 points) Le Tableau Entrées Sorties propose une vue synthétique des opérations sur biens et services dans une économie. Il permet de mesurer l’équilibre emplois-ressources pour les différents produits comme pour l’économie dans son ensemble. Le cœur du TES, le Tableau d’Échanges Interindustriel élaboré par W. Leontiev, permet d’analyser les conditions techniques de production. Le TES présente enfin les comptes d’exploitation par branches. S’il a pu être utilisé pour accompagner des logiques de planification, il représente aujourd’hui un outil d’analyse essentiel des caractéristiques de la production et des emplois des biens et services dans une économie. 6- En quoi les indicateurs alternatifs au PIB répondent-ils à certaines de ses limites ? (4 points) Un premier ensemble d’indicateurs alternatifs permettent de réponde au caractère purement économique du PIB. La mesure de la richesse n’intègre pas de dimensions sociales. C’est l’objet de l’Indice de Développement Humain (élaboré par A. Sen) et de ses dérivés (ISH sexospécifique, IPH, …) calculé par les agences de l’ONU. Un deuxième ensemble d’indicateurs alternatifs met l’accent sur l’exploitation du stock de ressources naturelles nécessaire à l’activité productive. Il s’agit alors d’évaluer l’impact sur la planète de la production actuelle. C’est l’objet d’une analyse en termes de bio-capacité et d’empreinte écologique. Aujourd’hui la réflexion s’oriente également vers des indicateurs composite intégrant des dimensions subjective autour du bien être ressenti par les individus mais aussi des éléments mettant en avant des déséquilibres fragilisant ce bien être (inégalités, …).