Introduction : CROISSANCE ET INDUSTRIALISATION Quels sont les facteurs pouvant expliquer les transformations au cœur des sociétés des années Problématique 1850-1939 ? 1) LA CROISSANCE ECONOMIQUE a) 1850-1939 : une période de croissance sans précédent - Croissance économique : accroissement durable de la production globale d’une économie – mesurable par le PIB, le PNB ou le PIB/hab. ou le PNB/hab. Questions / réponses – lecture de documents statistiques : (diapo 1) 1. Nature des différents documents statistiques : tableau – graphique (diagramme circulaire, histogramme / diagramme en bâtons, courbes) 2. Eléments à prendre en compte : sujet – périodes concernées – espaces concernés – unités (valeurs bruts, valeurs relatives) 3. Méthodologie : analyse globale – analyse détaillée - explication - Donner une vision d’ensemble : hausse, baisse, stagnation - Analyser en détail le document : identifier les rupture, accélération, différences entre les époques, différences entre les espaces concernés - Expliquer en faisant appel à vos connaissances 4. Analyse : doc. n°1 (diapo 2) - Une croissance ancienne, continue mais à des rythmes irréguliers • Croissance démarrant dés le XVIIe siècle mais mesurable uniquement à partir du XVIIIe siècle • Croissance globalement continue • Forte croissance : 1850-1870 – découverte de nouvelles mines d’or, essor des chemins de fer • Ralentissement : 1870-1890 – Grande dépression • Explosion : 1890-1929 – nouvelle phase de croissance liée à la découverte de nouvelles mines d’or, essor de nouvelles activités industrielles comme la chimie, l’automobile, l’électricité, ouverture de nouvelles voies maritimes (canal de Suez en 1869, canal de Panama 1914) • Croissance négative : 1930-1939 – Crise des années 1930 5. Analyse : doc. n°2 et 3 (diapo 3) - Croissance économique concentrée dans quelques pays et progressant à un rythme différent d’un pays à l’autre • Espace concerné : Europe occidentale et les Etats-Unis – démarrage du Japon, de la Russie et du Brésil plus tardif entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle • Europe occidentale : accélération (antérieure à 1860) – apogée (1860) – décélération (après 1860) Angleterre : démarrage le plus précoce dès les années 1780 avec domination économique incontestée jusque dans les années 1880 avec l’industrie textile et les industries lourdes – ralentissement Allemagne, France : démarrage dans les années 1820 pour la France et 1840-1860 pour l’Allemagne • Amérique du Nord : démarrage (1820) – accélération (1860) – apogée (1913) • Comportement différent face à la crise : baisse de la croissance pour toutes les économiques – effondrement en Allemagne b) Croissance continue en dépit de période de crises et de dépressions - Crise : retournement de conjoncture économique sur le temps court • Crises traditionnelles : mauvaises récoltes augmentation du prix des céréales baisse de la consommation récession industrielle difficultés bancaires • Nouveau modèle de crise à partir de la fin du XIXe siècle : 1882, 1900, 1907, 1913, 1921, 1929, 1939 fondé sur un déséquilibre entre la production et la consommation se traduisant par un effondrement des prix et l’augmentation des failles • Crise de 1929 : Questions / réponses – documents sur la crise de 1929 : (diapo 4&5) 1. Quelles sont les causes et les conséquences de la crise ? réfléchir aux sens des termes. 2. Quelles sont les causes ? doc. n°4 (feuille) • Causes : une crise financière dans un contexte économique peu porteur Spéculation boursière : multiplication des placements financiers en quête de rendements immédiats sans lien avec le développement économique réel – cours ont augmenté de 89% entre 1927-1929 mais production industrielle n’a augmenté que de 23% jeudi noir (24 octobre) – vendredi noir (25 octobre) Contexte économique précaire : tous les secteurs économiques sont en difficulté ou en passe de le devenir (agriculture, automobile, métallurgie) – saturation des marchés – surproduction, difficultés pour écouler les marchandises Développement incontrôlé du crédit à la consommation stimulant artificiellement la consommation • Déclencheur – détonateur : Jeudi noir 24 octobre 1929 / vendredi noir 25 octobre 1929 : 13 millions actions mises en vente effondrement des cours panique généralisée accroissement des ventes d’actions pour perdre le moins possible 3. Quelles sont les conséquences ? doc. n°4 à 7 (feuille) • Manifestations théories : (diapo 6&7) Effondrement des cours faillites des banques + ruines des épargnants Faillites des banques baisse voire suppression du crédit Baisse voire suppression du crédit baisse de la consommation baisse des prix faillite industrielle et agricole par accumulation des stocks baisse de la production crise industrielle faillite des entreprises chômage + appauvrissement des populations Krach boursier Rapatriement des fonds Ruine des petits porteurs Ruine des banques Faillite des banques européennes Réduction du crédit Baisse de la consommation Stocks Faillite des entreprises - Effondrement du commerce international Appauvrissement des populations Crise politique Chômage • Manifestations théories : (diapo 8&9) 30 millions de chômeurs dans le monde en 1932 – 1 actif sur 5 aux Etats-Unis (13 millions de chômeurs), 1 actif sur 10 en Allemagne et en Grande-Bretagne (6 millions de chômeurs) Dégradation morale : perte de dignité – réduction à la soupe population, longues files d’attentes devant les bureaux d’embauches, acceptation de salaire de misère – multiplication des bidonvilles « Hoovervilles » Dégradation physique : développement de la malnutrition et du rachitisme Désarroi psychologique : baisse de la natalité, délinquance, suicide Développement d’un climat de violence et de rancœur : manifestation – développement de mouvements extrémistes (SA et SS en Allemagne, fascistes en Italie – essor du terrorisme (le « dragon noir » au Japon organise des assassinats politiques) (cf. n°3 p.267) Fragilisation de la démocratie : perte de confiance dans les institutions démocratiques – recherche de bouc émissaire (essor de l’antisémitisme) – progression de nouvelles forces politiques extrémistes (fascisme, nazisme…) Dépression : retournement de conjoncture économique sur le temps long – ralentissement de la croissance – persistance des difficultés sur la longue durée ralentissement de la croissance – ralentissement de la production – extension du chômage manifestation économique, sociale, morale et culturelle • Grande dépression 1873-1895 : effondrement boursier à Vienne après une spéculation trop importante et un manque de ressource financière (épuisement des mines d’or de Californie) mise - en difficulté de nombreuses industries et chantiers ferroviaires privés de leur soutien financier chômage massif Crise et dépression = facteurs de modernisation et de transformation de l’économie – sélection des secteurs et des entreprises facteur d’industrialisation 2) L’INDUSTRIALISATION Industrialisation et révolution industrielle : - Industrialisation : processus long de transformation de l’espace économique caractérisé par une croissance de l’industrie et du machinisme ainsi que des bouleversement de l’organisation du travail - Révolution industrielle : processus cours désignant le passage rapide d’une économie traditionnelle fondée sur l’agriculture à une économie fondée sur l’industrie – accent mis sur les innovations (charbon, électricité, automobile) Industrialisation > révolution industrielle Des rythmes d’industrialisation différents - Processus fondamentalement concentré dans les pays du Nord : Angleterre, Etats-Unis, Allemagne - Processus à chronologie variable • Angleterre = berceau de l’industrialisation – fin du XVIIIe siècle • Extension progressivement aux Etats-Unis, à l’Allemagne et à la France Industrialisation aux Etats-Unis et en Allemagne = processus rapide en raison de la capacité de ces économiques à rechercher, développer et introduire les innovations techniques dans la production Une industrialisation : un processus technique et humaine - Processus technique : mise en œuvre d’innovations permettrant une plus grande productivité • Innovation : exploitation d’une invention (imagination d’un nouveau procédé) dans le cadre de la production Nouvelle sources d’énergie : charbon, électricité Nouvelles branches industrielles : électricité, aluminium, pétrochimie, chimie Nouveaux moyens de transports : train, avion • Machinisme : généralisation de l’utilisation de machine remplaçant ou accompagnant l’homme dans ses activités industrielles dans la mesure culte des machines (salle des machines de l’exposition universelle n°1 p.16) - Processus social : développement d’une nouvelle organisation du travail destinée à accroître la productivité (rapport entre la production obtenue et la quantité de travail nécessaire pour l’obtention de cette production) • Organisation Scientifique du Travail – OST – Frederik Taylor - taylorisme : Division des tâches de conception et d’exécution Division de la production en une série de tâche simple à réaliser en un temps défini par chronométrage – élimination des gestes inutiles et des déplacements • Fordisme – Henry Ford – 1914 : Application des théories de Taylor Mise au point de la chaîne de montage et du travail à la chaîne Développement d’une production standardisée avec un modèle Ford T Développement de la consommation masse Mise au point de la chaîne de montage et du travail à la chaîne (cf. photo n°2 p. 24) Diffusion progressivement au continent européen : Torpedo en 1919, la 5 CV deux places jaune citron appelée « la p’tite citron » en 1922 chez Citroën Industrialisation : un processus non absolu - Mise en œuvre motivée par la possibilité de produire plus pour un coût moindre : conservation de la main d’œuvre tant que moins cher que la machine - Persistance du domestic system ou proto-industrie dans certains secteurs (textile) et particulièrement en France reposant sur l’utilisation du personnel résidant dans les campagnes pour assurer des taches ouvrières et avec commercialisation des produits sur les marchés national ou international A) UN CAPITALISME LIBERAL DE PLUS EN PLUS PERFORMANT Problématique Quelles sont les transformations majeures induites par la croissance et l’industrialisation ? Capitalisme libéral : système économique dans lequel les entreprises sont des propriétés privées dont le but est la recherche du profit au sein d’un marché où s’exerce la libre concurrence 1) FINANCES ET ENTREPRISES EN MUTATION Modernisation du système financier pour une meilleure mobilisation des capitaux : - Diversification des structures économiques : • Multiplication des bourses • Diversification des réseaux bancaires : banques de dépôts recevant l’épargne des particuliers et accordant des prêts avec prudence – banques d’affaires spécialisées dans les placements à long termes dans des entreprises - Diversification des moyens de paiement : multiplication de l’usage des billets de banque et des chèques Mutations des structures économiques : - Naissance des sociétés anonymes (cf. exemple Pont-à-Mousson pp. 26-27): • Entreprises familiales : autofinancement – entreprise reposant sur des capitaux investis directement par l’entrepreneur aidé de quelques associés • Sociétés anonymes : entreprises dont le capital est divisée en action • Cause : alourdissement des investissements nécessaires pour l’extension de l’entreprise (acquisition de matériel, acquisition de bâtiments, recrutement d’une main-d’œuvre plus importante, développement de laboratoire de recherche…) nécessitant des capitaux extérieurs • Exemples français : Fonderie de Pont-à-Mousson – Schneider – Le Figaro – le Printemps - - Concentration des entreprises : faire face à la concurrence - à partir de la fin du XIXe siècle avec des rythmes et des formes différentes selon les pays • Phénomène faible en France et en Angleterre mais fort aux USA et en Allemagne • Différentes formes de concentration : Concentration verticale quand les activités des unités de production concernées sont complémentaires Concentration horizontale quand elles sont de même nature Konzer : associant concentration verticale et horizontale – Thyssen (tréfilerie fabrication de fils métalliques, fonderie, fabrique de machines, actions dans des charbonnages et dans des mines de fer, construction de ports, fondation d’une banque n°6 p.18) Cartel : entente entre entreprises pour se partager un marché en organisant strictement la production (brevets et quotas de production) et la commercialisation (fixation des prix et répartition des marchés) Internationalisation : accroissement de la production nécessitant la recherche de nouveaux débouchés – raccourcissement des distances grâce aux progrès des transports développement d’un marché mondial • Thyssen (Allemagne, France) – Michelin (installation en Grande-Bretagne en 1905, en Italie en 1906, en Allemagne et aux USA en 1907) 2) L’ESSOR DU TERTIAIRE De nouvelles activités économiques : - Extension des modes de transport : train – navires en acier et à vapeur – tramway (1879) – métro (1863) – avions (avant 14-18) – automobile • France : révolution des transport à partir de 1870 transformant le territoire, construction de 17 500 km de lignes de chemins de fer – 1913, 59 000 km suivant le schéma de Charles-Louis Freycinet – extension du réseau vicinal permettant de désenclaver les campagnes – aménagement des fleuves et des canaux - Perfectionnement et diffusion des techniques de communication et d’information : télégraphe (1830), téléphone (1877) – radio dans les foyers à partir de 1920 – première projection filmique (1895) - Recherche et développement / Banque et assurances La révolution commerciale : multiplication des nouvelles méthodes de commercialisation – vendre devient aussi important que produire - Publicité : campagne d’affichage, opération promotionnelle, distribution de brochures • Citroën : illumination de la Tour Eiffel en 1925 – organisation d’une croisière jaune reliant le Liban à pékin en 1933 (cf. transparent) - Multiplication des procédés de vente : premiers grands magasins, premiers salons, la vente par correspondance • Le bon marché : création en 1852 par Aristide Boucicaut – Harod’s, Selfridge’s • Salons de la bicyclette à partir de 1890, de l’automobile à partir de 1910 (cf. n°3 p. 25) B) DES SOCIETES BOULEVERSEES Quelles sont les transformations majeures induites par la croissance et l’industrialisation ? 1) DES POPULATIONS EN MOUVEMENTS Les sociétés rurales et agricoles deviennent peu à peu des sociétés urbaines et industrielles - Exode rural : processus très important entre 1850 et 1900 – accentuation après 14-18 et lors de la crise de 1929 • Facteurs : surpopulation des campagnes en raison du recul de la mortalité et de l’allongement de la durée de vie – diffusion des transports, de l’école, du service militaire offrant une autre perspective sur le monde – nouvelles possibilités d’embauche dans les usines et les bureaux s’installant dans les villes • Exception : France (56% en 1910) grâce à la pluri-activité (travail textile, migrations saisonnières) assurant des revenus d’appoint - Urbanisation : mouvement de concentration croissante des populations à l’intérieur des villes ou des agglomérations • Citadins majoritaires en UK vers 1850, en Allemagne vers 1910, aux USA vers 1920 et en France vers 1930 • Développement des métropoles : Paris 3 mil. en 1911, Londres 7 mil., New York 10 mil. en 1930 • Création de villes nouvelles tout particulièrement dans les villes minières : Saint-Etienne, Cardiff, Roubaix, Manchester, Le Creusot, Essen • Développement de nouvelles formes d’urbanismes : banlieues, HBM , gratte-ciel - Immigration : départ de milliers d’Européens vers d’autres contrées et notamment les pays neufs comme les Etats-Unis • Facteurs : pression démographique trop forte – possibilités économiques trop faibles pour permettre aux populations de vivre sur place – crise politique (communautés juives de Russie en fuite après l’assassinat du Tsar Alexandre II et la multiplication des pogroms à partir de 1882) • France : immigrés originaires des pays limitrophes – travaux agricoles saisonniers, industries – homme plutôt jeune belge, italien, espagnol ou portugais – quelques femmes domestiques – 3% en 1911 • USA : 26 millions d’immigrants entre 1865 et 1915 – Français de régions en difficultés comme les régions des montagnes – Italiens essentiellement du Sud (Calabre) – slaves – chinois et japonais 2) LE NOUVEAU VISAGE DES SOCIETES INDUSTRIELLES Les dominants / dominés - Aristocratie : groupe social disposant de privilèges héréditaires ou octroyés par le pouvoir monarchique • Impact de l’industrialisation : ébranlement – conservation de fortes positions (armée, diplomate, magistrature, politique) – conversion progressive aux affaires industrielles • Mode de vie très attractif : fascination pour les classes bourgeoises en pleine ascension Problématique - Apogée de la bourgeoisie • Bourgeoisie : catégorie urbaine dotée d’un capital économique (rente ou revenu), d’un capital social (réseau de relations), d’un capital culturel (éducation) défendant des valeurs traditionnelles dans le domaine privé (famille, religion, éducation), conservatrices dans le domaine social (propriété, respect de la hiérarchie, ordre) et novatrices dans le domaine économique (prise de risque, épargne, actifs) • Composition hétérogène : Ancienne bourgeoisie : négociants, commerçants, médecins, personnels de justice, banquiers, hauts fonctionnaires Essor d’une nouvelle bourgeoisie capitaliste : self-made-man s’imposant par leurs connaissances techniques, l’esprit d’innovation et la capacité d’entreprendre – accumulant propriété et capitaux - maître des forges (patron de l’industrie sidérurgique comme Krupp, Schneider, Siemens) – automobile (Peugeot, Ford, Citroën, Renault) – pétrole ( Rockfeller) • Valeurs communes : travail, austérité, discipline, épargne, solidarité familiale, études • Cumul du pouvoir économique et politique : Schneider président du corps législatif en 1867 – François de Wendel, sidérurgie de Lorraine, siège à l’assemblée de 1914 à 1933 • Fusion avec l’aristocratie : même mode de vie (hôtel particulier luxueux en ville ou résidence secondaire dans les stations thermales à la mode lancée par l’aristocratie sur la côte d’azur, investissement dans la terre, multiples domestiques, réceptions, bals) – mariage - La classe ouvrière • Composition : Jusqu’en 1880 : composition hétérogène – ruraux exerçant une activité industrielle – ouvriers qualifiés ou gens de métiers – quelques ouvriers non qualifiés A partir de 1880 : essor du prolétariat - nivellement des compétence par le taylorisme - classe ouvrière qui n’a pour vivre que le travail de ses mains selon le vocabulaire marxiste – ouvriers non qualifiés, travaillant dans les usines modernes – femmes, enfants, travailleurs immigrés y jouant un rôle important • Des conditions de vie difficile jusqu’en 1880-1890 : incertitude du lendemain – salaires faibles – congés rares – longue journée autour de 10 heures – intensification du travail avec l’OST – discipline quasi militaire – engagement physique très important – grande fréquence des accidents du travail (1/4 et 1/3 des ouvriers victimes) – maladies (tuberculose) – travail des enfants • Amélioration progressive : multiplication des livrets d’épargne – enrichissement de l’alimentation avec de la viande, du sucre, des laitages, des légumes – diffusion de la consommation – développement de la législation sociale (reconnaissance du droit de grève, création d’un jour de repos hebdomadaire, limitation du temps de travail, assurance sociales, pensions de retraite) • Forte identité : identification par des conditions de travail identique, des conditions d’existence proches, une résidence dans les même quartiers émergence d’un mouvement ouvrier organisé et structuré Les nouvelles classes moyennes - Classe moyenne /middle class / Mittelstand : groupe social composite se situant entre les milieux populaires et la classe dirigeante – revenu éloignant du besoin mais ne permettant pas d’accéder au train de vie de la bourgeoisie • Composition : travailleurs indépendants, rentiers, professions libérales (avocat), cols blancs occupant des emplois dans l’administration (instituteurs, portiers, l’industrie (technicien), services (banque, assurances, grands magasins) – emploi non manuel • Femmes : dactylographes, vendeuses, domestiques • Valeurs : individualisme, ascension sociale et peur de la déchéance, éducation considérée comme une chance de promotion sociale, épargne, mérite • Fragilité : aucune protection face au chômage et au changement de conjoncture économique • Force politique importante : soutien aux courants politiques valorisant le mérite – clientèle des parties extrémistes en cas de crise