Les gladiateurs

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Les gladiateurs
Quelques données historiques sur les jeux de gladiateurs
A Rome, les premiers combats de gladiateurs sont organisés en 264 av. J.-C. par
Decimus Junius Brutus Pera en mémoire de son père. Mais les traces les plus anciennes de
combats remontent au IVe siècle av. J.-C.
Les combats de gladiateurs ont bien eu lieu à l’origine dans un contexte funéraire,
mais ils ne sont qu’un des éléments des jeux donnés en l’honneur du mort, à côté des
combats de boxe ou des courses de char. L’antécédent le plus connu de tels combats est le
combat simulé d’Ajax et Diomède, lors des funérailles de Patrocle, au chant 23 de l’Iliade.
A l’origine, il semble que les citoyens romains descendaient eux-mêmes dans l’arène
pour se battre : le combat cessait au premier sang, comme dans l’Iliade. puis, ils n’y
envoyèrent plus que leurs esclaves et combattre dans l’arène devint infamant.
A la fin de la République, les combats cessent d’être donnés dans un contexte
funéraire. Très vite, ils ont pris une dimension politique, véritable campagne électorale dont
le but était d’acquérir de la popularité.
Organisation et déroulement des jeux de gladiateurs
A l’origine, les gladiateurs auraient été des prisonniers de guerre, mais dès le IIe
siècle av. J.-C., cette source de recrutement est marginale. Les damnati ad ludum,
condamnés de droit commun à la peine de mort, représentent aussi une exception.
Les esclaves achetés pour les jeux sont en général des esclaves condamnés par leur
maître : c’est la loi après Hadrien.
Une catégorie bien connue par l’épigraphie est celle des hommes libres, engagés
volontaires : l’appât du gain et l’amour de la gloire sont les motivations que leur prêtent les
sources.
Ce sont les lanistes qui recrutent et forment les gladiateurs : ils fournissent les
particuliers ou les magistrats qui éditent des combats. Leur nom dérive de celui de boucher
(lanius). Il est à la tête d’une organisation quasi militaire.
Seuls les jeux organisés par les magistrats avaient lieu à date fixe : au mois de mars,
puis décembre. Ils se déroulaient sur plusieurs jours.
Les combats avaient lieu durant la journée, avec une pause à midi ; quelques-uns se
déroulaient la nuit.
Auguste a limité à 120 le nombre de paires de gladiateurs que les particuliers
pouvaient faire combattre. Pour ses huit jeux de gladiateurs, nous savons qu’il a présenté un
total de 5 000 pares !
Le déroulement du combat est placé sous la responsabilité du président. Après le
défilé des gladiateurs dans l’arène (la pompa), c’est l’échauffement et la présentation des
armes. Puis le président donne à la première paire le signum pugnae et le combat s’engage
jusqu’à la demande de missio. Celle-ci intervient lorsqu’un des combattants s’estime vaincu :
il pouvait lever le doigt ou baisser ses armes pour signifier l’arrêt du combat. La décision
appartenait au président : s’il accordait la missio, les combattants se retiraient de l’arène ; en
cas de refus, le demandeur était mis à mort. Le plus souvent, le public intervenait par des
acclamations pour dicter sa décision au président. La mise à mort se faisait alors par
égorgement.
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