2 rappel du calendrier et des differentes etapes

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PROJET
PROJET DE LOI PORTANT ENGAGEMENT NATIONAL POUR L’ENVIRONNEMENT
(DIT LENE OU GRENELLE 2)
Point d’étape au 13 octobre 2009
Table des matières
1
GRANDS ENJEUX ET CLIMAT POLITIQUE...................................................................... 2
2
RAPPEL DU CALENDRIER ET DES DIFFERENTES ETAPES ................................................ 3
3
DEMANDES DEJA SATISFAITES ................................................................................... 3
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
3.6
3.7
4
Autorisation de dépassement des COS (art. 11) .................................................... 3
Habilitation du gouvernement à réformer le code de l’urbanisme (art. 13) ......... 4
Bilan des émissions de gaz à effet de serre (art. 26).............................................. 4
Opérations d'élimination des produits phytosanitaires (art. 39) .......................... 4
Plans de gestion des déchets (art. 78) ................................................................... 4
Plan de gestion des déchets issus du BTP (art. 79) ................................................ 4
Responsabilité des mères (art. 84)......................................................................... 5
PRINCIPAUX POINTS D’ALERTE ................................................................................... 5
4.1
Majoration de loyer liée aux travaux d’amélioration de la performance énergétique
(art 2 ter) ............................................................................................................................ 5
4.2
Epandage des boues (demande d’article additionnel après l’article 55) .............. 5
4.3
Réglementation de la publicité extérieure (art. 66)............................................... 6
4.4
Modification de la loi NRE (art. 83) ........................................................................ 6
4.5
Responsabilité des mères (art. 84) ......................................................................... 6
4.6
Les nombreux amendements déposés .................................................................. 6
5
PRINCIPALES MESURES ADOPTEES EN SEANCE PUBLIQUE ........................................... 8
5.1
Majoration du loyer de 50 % de la réduction des charges résultant des travaux
d'amélioration du logement............................................................................................... 8
5.2
Réglementation de la publicité extérieure ............................................................ 8
5.3
Transports .............................................................................................................. 9
5.4
Energies renouvelables .......................................................................................... 9
MEDEF/Direction du Développement Durable – PLG2 – Point d’étape au 13 octobre
1 sur 11
PROJET
5.5
5.6
5.7
5.8
5.9
5.10
5.11
5.12
1
Incitation fiscale au renouvellement des chaudières à bois .................................. 9
Produits phytopharmaceutiques............................................................................ 9
Trame verte Trame bleue ..................................................................................... 10
Encadrement des ondes électromagnétiques ..................................................... 10
Nanoparticules ..................................................................................................... 10
Déchets ................................................................................................................. 11
Responsabilité des mères..................................................................................... 11
Etiquetage du « coût carbone » ........................................................................... 11
GRANDS ENJEUX ET CLIMAT POLITIQUE
Le projet de loi comprend de très nombreuses mesures qui portent sur des thèmes aussi
divers que les bâtiments et l’urbanisme, les transports, la biodiversité, les risques, la santé,
les déchets et la gouvernance.
Ces mesures sont d’importance inégale pour les entreprises mais celles-ci sont concernées
par l’ensemble des dispositions en discussion.
Au-delà de ces mesures, le texte du « Grenelle 2 » comporte au moins trois enjeux majeurs :
-
l’évolution de la gouvernance des questions environnementales, sociétales et demain
sociales et la montée en puissance des ONG dans des processus de concertations
jusque là bilatéraux (Entreprises/Etat ; entreprises/syndicats de salariés…) ;
-
le coût pour l’Etat et pour les entreprises (notamment administratifs) de ce
programme ;
-
l’harmonisation des politiques française et européenne.
Au Parlement, à l’exception des experts des thématiques couvertes (efficacité énergétique,
urbanisme, politique des déchets..), les sénateurs sont peu mobilisés par ce texte, le
cheminement du Grenelle leur paraissant interminable.
Le climat politique est compliqué au Sénat sur ces sujets du fait :
-
de l’indépendance que veulent affirmer les sénateurs face au gouvernement ;
-
de l’évolution de la procédure parlementaire. La réforme a en effet entrainé une
moindre mobilisation de la majorité lors des débats en séance, le texte étudié étant
celui de la commission, rapportée par des sénateurs de la majorité ;
-
de la proximité Sénateurs/ maires qui influe sur certains dossiers (politiques déchets
et urbanisme notamment).
Le dépôt des amendements souhaité par les entreprises est particulièrement difficile en
raison des conséquences de la réforme mais aussi parce que :
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PROJET
- les sénateurs ne souhaitent pas s’afficher comme opposant à leur propre
majorité ;
- d’autres ont choisi d’adopter une posture très environnementaliste.
Enfin, en séance, du fait de la faible présence de la majorité, il y a peu de vrais débats et
d’échanges entre opposition et majorité.
2
RAPPEL DU CALENDRIER ET DES DIFFERENTES ETAPES
Le projet de loi Grenelle 2 a déjà franchi deux étapes :
-
adoption du projet de loi en conseil des ministres le 7 janvier 2009 ;
-
adoption du projet de loi au Sénat le 8 octobre 2009.
Ce texte bénéficie de la procédure d’urgence ce qui limite son examen à une seule lecture
dans chaque assemblée1. Il comporte à ce stade environ 120 articles après son passage au
Sénat.
L’examen en commission des affaires économiques devrait débuter le 9 décembre et durer
tout le mois jusqu’à l’interruption des travaux parlementaires. L’examen en séance
publique2 devrait ensuite commencer à la reprise des travaux vers le 12 janvier. Le
gouvernement vise une adoption définitive en février 2010 ce qui parait cependant peu
probable en raison de la complexité du texte et des enjeux importants qui y sont liés.
3
3.1
DEMANDES DEJA SATISFAITES
Autorisation de dépassement des COS (art. 11)
Le coefficient d’occupation des sols peut être dépassé pour les constructions satisfaisant à
des critères de performance énergétique. Nous avons insisté sur le fait que cette possibilité
de dépassement devait également concerner le raccordement à un réseau de chaleur
utilisant majoritairement des sources d’énergie renouvelable ou de récupération.
1
Le passage en commission mixte paritaire interviendra immédiatement après le passage dans chacune des
assemblées pour aplanir les éventuelles divergences entre l’Assemblée Nationale et le Sénat.
2
La réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008, entrée en vigueur au 1er mars 2009, prévoit la discussion en
séance publique du texte issu des travaux de la commission permanente compétente et non plus du projet de
loi transmis par le Gouvernement. L’examen de « Grenelle 2 » en première lecture au sénat porte donc sur le
texte tel qu’issu des travaux de la commission des affaires économiques du Sénat.
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PROJET
3.2
Habilitation du gouvernement à réformer le code de l’urbanisme (art. 13)
Le champ de l’ordonnance habilitant le gouvernement à légiférer par ordonnance pour la
réforme du code de l’urbanisme est restreint. Sont exclus de ce champ : la redéfinition du
champ d’application des évaluations environnementales, le regroupement et la
simplification des taxes et participations d’urbanisme et la réforme des dispositions
contentieuses du code de l’urbanisme. Les ordonnances prévues par cette disposition
devront intervenir sous 18 mois et non plus 30 mois.
3.3
Bilan des émissions de gaz à effet de serre (art. 26)
Le Grenelle 2 comme le Grenelle 1 instaurent une obligation de réalisation de bilan des
émissions de GES pour les entreprises. Pour le MEDEF, il est nécessaire que cette obligation
soit strictement encadrée et ciblée sur les entreprises de plus de 500 salariés.
3.4
Opérations d'élimination des produits phytosanitaires (art. 39)
Un délai d'un an pour la collecte et un an pour le traitement final des produits
phytopharmaceutiques ne bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché, remplace le
délai initial d'un an prévu pour l'ensemble des opérations. La puissance publique peut faire
exécuter l'obligation d'élimination des produits phytopharmaceutiques illégaux. De plus, il
est garanti un droit d'accès de l'administration à l'information en matière de produits
phytopharmaceutiques de la part de leurs producteurs, sauf secret industriel et commercial.
Le MEDEF avait demandé la suppression de cet article, la filière de collecte et d’élimination
des produits phytopharmaceutiques sur la base de la responsabilité élargie du producteur
étant déjà en place depuis la loi de finances pour 2009.
3.5
Plans de gestion des déchets (art. 78)
La périodicité de révision des plans d’élimination des déchets ménagers et assimilée est
portée à 6 ans. Le MEDEF avait demandé une mise en cohérence du dispositif avec le droit
communautaire, qui prévoit une révision des plans tous les 6 ans.
3.6
Plan de gestion des déchets issus du BTP (art. 79)
Il est permis une harmonisation de la gestion des déchets du BTP en fonction d’un bassin
économique ou d’un bassin de vie en permettant de sortir du périmètre administratif. Ainsi,
le plan peut tenir compte des besoins et capacités des zones voisines. Pour favoriser
l’utilisation de modes de transports alternatifs à la route, des apports d’autres départements
(dans la limite de 25% de la capacité annuelle du site) pourront être autorisés dans les
calculs des allégements de la TGAP. Cet amendement avait été proposé par le MEDEF.
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PROJET
3.7
Responsabilité des mères (art. 84)
Dans le cadre des dispositions du code de commerce, la faculté d’exécution directe par la «
mère » des obligations de prévention et de réparation de la filiale est remplacée par une
faculté de prise en charge financière. Le MEDEF avait formulé de vives réticences à
l’insertion dans le code de commerce de dispositions prévoyant une responsabilité
environnementale des sociétés-mères. La question de l’introduction d’une responsabilité de
sociétés-mères nécessite en effet une réflexion très approfondie, qui doit être conduite
avant tout au niveau communautaire, afin de ne pas entraîner de distorsions de
concurrence. Même si le MEDEF rappelle qu’il est naturellement irresponsable d’organiser la
faillite d’une entreprise pour la faire échapper à sa responsabilité financière, il insiste sur les
nombreuses difficultés juridiques que pose ce principe.
4
4.1
PRINCIPAUX POINTS D’ALERTE (AVANT LE PASSAGE EN SEANCE PLENIERE DU SENAT)
Majoration de loyer liée aux travaux d’amélioration de la performance énergétique
(art 2 ter)
Depuis le Grenelle 1 et à des fins incitatives, nous sensibilisons députés et sénateurs à
l’introduction d’un mécanisme de majoration de loyer visant à couvrir les frais
d’amélioration de la performance énergétique des logements loués pour les propriétaires, le
locataires bénéficiant d’une réduction de charges du fait des travaux. Cette disposition que
nous avions fait insérer en commission a été supprimée par un amendement communiste
avec avis favorable et du rapporteur et du gouvernement, au motif que le propriétaire
bénéficie pour la réalisation des travaux de prêts à taux avantageux et de réductions fiscales.
Moralité : le système actuel ne fonctionne pas car il est insuffisamment incitatif… gardons-le
en l’état !
4.2
Epandage des boues (demande d’article additionnel après l’article 55)
Demande d’introduction d’une précision des dispositions du code des assurances relatives
au fonds de garanties des boues. Sa rédaction actuelle prévoit que le fonds (destiné à couvrir
le risque lié à l’épandage) est financé par une taxe due par les producteurs de boues dont
l’assiette est la quantité sèche de boue produite, sans préciser que celle-ci doit être
effectivement épandue. En l’absence de cette mention, les boues non épandues qui vont en
centre d’enfouissement technique ou en incinération sont aussi taxées alors qu’elles ne
génèrent aucun risque pour ces terres agricoles et qu’elles sont déjà taxées au titre de la
TGAP. Cet amendement sera défendu en séance publique ; en cas d’échec, il conviendra
d’être très vigilant dans le cadre de la lecture suivante.
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4.3
Réglementation de la publicité extérieure (art. 66)
Suppression sous 5 ans des pré-enseignes dérogatoires remplacées par de la signalisation
d'information locale. Dans cette période transitoire, elles devront être soumises à
déclaration préalable. Avec avis TRES favorable du gouvernement : nous ne comprenons pas
cette orientation (déjà proposée par le rapport Dupont) qui peut entraîner des
conséquences graves pour de nombreuses PME et TPE. Les délais de mise en œuvre et les
pénalités prévues par ces dispositions qui n’ont jamais été discutées dans le cadre du
Grenelle nous paraissent particulièrement dangereux.
4.4
Modification de la loi NRE (art. 83)
Le périmètre d’application de l’article 116 de la loi NRE est étendu à de nouvelles
entreprises, de même que sont étendues les obligations de « reporting » de la loi NRE au
périmètre de consolidation comptable, la modification du rôle des commissaires aux
comptes. Nous avons demandé une suppression de ces dispositions car elles ne répondent
pas à l’objectif d’une meilleure application de la loi NRE.
4.5
Responsabilité des mères (art. 84)
2 volets :
-
inscription au code de commerce de l’engagement des « mères » (de 10 à 50%) ayant
une prise de participation dans une « fille » défaillante ;
-
inscription au code de l’environnement pour les « mères » (plus de 50%) détenant
leur filiale.
Notre amendement de suppression de l’ensemble du dispositif n’ayant pas été retenu par la
commission, nous avons adopté une position de repli en vue du passage en séance.
Amender l’article du code de l’environnement : limiter le texte à l’hypothèse dans laquelle la
société mère peut être qualifiée de dirigeant de fait et viser également le dirigeant de droit.
Nous demandons la suppression des dispositions introduisant la responsabilité dans le code
de commerce. Les entreprises demandent aussi que des précisions du régime soient
apportées dans le code de l’environnement.
4.6
Les nombreux amendements déposés
1. Articles additionnels après l’article 19 en particulier les amendements 56 rectifié, 57
et 58 concernant le versement transport. Il s’agit de propositions (initiative de
l’administration) reprises du COMOP 7 que nous avions réussi à sortir des avantprojets de texte du Grenelle 2 : extension du VT aux communes touristiques, VT
additionnel sur une zone géographique définie, déplafonnement à 1% du VT pour les
agglos de 10 000 à 100 000 habitants. Ils sont présentés par l’opposition mais… le
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sénateur maire de Strasbourg, Roland RIES est président du GART qui regroupe des
élus de toutes tendances politiques.
2. Aux amendements qui reprennent les propositions rendues publiques par
l’association Amorce le 11/09, car ils compromettent gravement le fonctionnement
actuel des filières dédiées.
3. Amendement 742 et suivants : le principe de la Responsabilité Elargie du Producteur
(REP) vise à impliquer les opérateurs économiques dans la mise en place de filières
de recyclage et de valorisation des déchets issus des produits qu’ils mettent sur le
marché. Les amendements proposés ici sont contraires à ce principe car ils
déconnectent la REP de toute filière spécifique de collecte et de valorisation. En
effet, la mise en place d’une filière de collecte et de valorisation n’est possible que
pour certains flux homogènes définis quantitativement et qualitativement (exemples
: emballages, piles, équipements électriques et électroniques, papiers, textiles, etc.).
La REP doit donc être étudiée au cas par cas, par filière. A l’inverse, instaurer la REP
indépendamment des possibilités de recyclage et de valorisation revient à instaurer
une taxe à la consommation sur l’ensemble des produits.
4. Amendement 740 et suivants : le transfert de compétences des collectivités vers les
distributeurs revient à privatiser une compétence d’intérêt général, assurée
aujourd’hui par les collectivités locales, avec le soutien financier des metteurs en
marché redevables du Point vert, dont les distributeurs eux-mêmes. Sauf à rompre le
principe d’égalité devant la loi, un tel transfert de compétences a nécessairement
pour corollaire une réorganisation des flux financiers afin que les magasins auxquels
incomberait l’obligation de se doter de points d’apport volontaire aient également
droit à des soutiens financiers. Dès lors, on peut douter qu’un tel transfert soit dans
l’intérêt des collectivités. Les magasins ont vocation à vendre des produits neufs et
ne sont pas à même d’accueillir de telles installations de collecte.
5. Amendement 741 et suivants : la notion de « produits les moins générateurs de
déchets » est une notion relative qui demande à être précisée. Tout produit, en effet,
a vocation à devenir déchet. Même si la notion était clairement définie (par exemple,
produits générant des quantités de déchets inférieures, en poids, à celles générées
par les solutions alternatives à fonctionnalité équivalente), la détermination de ces
produits sera particulièrement sujette à caution. La production de déchets ne saurait
être retenue comme seul critère d’évaluation de la qualité écologique des produits.
Conformément à la logique des ACV, les aspects liés aux déchets doivent être
combinés aux autres impacts environnementaux (positifs et négatifs) couvrant toutes
les étapes du cycle de vie des produits en cause. Comme l’a reconnu le rapport de
l’intergroupe du Grenelle de l’environnement sur les déchets : « l’analyse du cycle de
vie de certains produits jetables montre parfois qu’au final leur bilan écologique n’est
pas nécessairement plus défavorable que celui des solutions non jetables » (Rapport
de l’intergroupe Déchets, 27 septembre 2007, page 21). En tout état de cause, seule
une approche basée sur l’ACV permet d’appréhender la diversité des impacts, leur
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éventuelle hiérarchisation et l’écobilan global. Ainsi, pour un stylo jetable, la
production de déchets est un critère moins pertinent que la longueur d’écriture. De
même, une étude conduite par TNO a mis en évidence, aux termes d’une
comparaison de leur ACV, l’avantage du gobelet jetable par rapport au gobelet
réutilisable (Single use Cups or Reusable (coffee) Drinking Systems: An Environmental
Comparison, TNO, octobre 2007). C’est pourquoi nous sommes opposés à la
démultiplication des affichages et nous en tenons à la mise en œuvre de l’affichage
écologique tel que prévu par l’article 85 du projet de loi.
6. Amendement 320 rectifié bis et 835 : la loi de programmation n° 2009-967 du 3 août
2009 dispose déjà que « la signalétique et les consignes de tri seront
progressivement harmonisées ». L’apposition de cette mention sur l’emballage,
comme le proposent les amendements visés, se heurte à l’exiguïté des surfaces
disponibles sur l’emballage, s’agissant d’une information nécessairement complexe.
En outre, une telle obligation aurait pour préalable indispensable l’harmonisation des
consignes de tri délivrées par les collectivités elles-mêmes. L’ADEME mène
actuellement une analyse des contraintes juridiques et techniques pour un tel
étiquetage. Le rapport d’étape daté de septembre 2009 liste plus de 25 contraintes
de différentes natures. Pour n’en citer qu’une seule, le rapport note que cette
mesure «pourrait constituer une entrave à la libre circulation intracommunautaire
des marchandises ».
5
PRINCIPALES MESURES ADOPTEES EN SEANCE PUBLIQUE DU SENAT (8 OCTOBRE 2009)
5.1
Suppression de la majoration du loyer à la suite des travaux d'amélioration
énergétique du logement
Cette disposition que nous avions fait insérer en commission a été supprimée par un
amendement communiste avec avis favorable et du rapporteur et du gouvernement, au
motif que le propriétaire bénéficie pour la réalisation des travaux de prêts à taux avantageux
et de réductions fiscales.
5.2
Réglementation de la publicité extérieure
-
Suppression sous 5 ans des pré-enseignes dérogatoires remplacées par de la
signalisation d'information locale. Dans cette période transitoire, elles devront être
soumises à déclaration préalable. Avec avis TRES favorable du gouvernement.
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-
5.3
Le transfert aux maires du pouvoir de réglementer la publicité sur leur commune.
Ceux-ci bénéficient en effet également de la faculté de mettre en place la Taxe locale
sur la publicité extérieure (TLPE) (LME). Son champ est plus large que la taxe qui l'a
précédée : les commerçants qui possèdent une enseigne sont assujettis, alors qu’ils
ne l’étaient pas avant. Cette taxe est en théorie facultative. Les communes peuvent
renoncer à l’application de la TLPE, mais dans ce cas, elles ne peuvent plus percevoir
aucune taxe sur la publicité, y compris l’ancienne TSA. La taxe devrait donc se
généraliser.
Transports
Les amendements socialistes sur l’instauration d’un VT additionnel ont été rejetés.
5.4
Energies renouvelables
Un comité de suivi des énergies renouvelables est institué afin d’évaluer la réalisation de
l’objectif de 23% d’énergie renouvelables dans la consommation d’énergie finale d’ici 2020
(objectif fixé par le Grenelle 1).
Toutes les personnes morales sont désormais autorisées à exploiter une installation de
production d’énergie solaire sur les bâtiments dont elles sont propriétaires. Elles peuvent
alors bénéficier de l’obligation d’achat de l’électricité produite. Pour les établissements
publics, la vente de l’électricité solaire est conditionnée à l’accord du ministre en charge de
l’énergie.
Les éoliennes terrestres pourront en 2011 être soumises au régime d’autorisation des
installations classées (ICPE). L’objectif de production d’énergie à partir de l’éolien est fixé à
25 000MW pour 2020.
5.5
Incitation fiscale au renouvellement des chaudières à bois
Suppression par le gouvernement de l’article inséré en commission, qui prévoyait de
maintenir le taux du crédit d'impôt sur le revenu en faveur du développement durable et des
économies d'énergie à 40 % en cas d'acquisition d'une chaudière fonctionnant au bois ou
autres biomasses en remplacement d'un même équipement plus ancien.
5.6
Produits phytopharmaceutiques
Le conseil spécifique à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques formule des
préconisations et non plus des prescriptions, afin d’insister sur le fait que la mise en œuvre
de la préconisation relève de la responsabilité du chef d’entreprise et qu’il ne s’agit pas
d’une obligation. La notion de « conditions de mise en œuvre » remplace celle de « mode
d’emploi » qui doit faire partie des préconisations du conseil.
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Les
condamnations
pour
commercialisation
et
distribution
phytopharmaceutiques sans agrément devront être publiées.
-
5.7
de
produits
Publicité des produits phytopharmaceutiques : les publicités pour ces produits
doivent en présenter les bonnes pratiques d’utilisation pour en prévenir les éventuels
impacts sanitaires ou environnementaux. Elles sont interdites en dehors des points
de distribution. L'épandage aérien est interdit. Les possibilités de dérogations sont
strictement encadrées. Dans le cadre du suivi des produits phytopharmaceutiques, le
Gouvernement établit chaque année un rapport faisant état des usages agricoles et
non agricoles de ces produits.
Trame verte Trame bleue
Les trames verte et bleue seront concrétisées au niveau des régions à travers un schéma
régional de cohérence écologique et élaborées conjointement par le Président du conseil
régional et le Préfet de région, après avis des départements, des groupements de
communes, des parcs nationaux, des parcs naturels régionaux, ainsi que des représentants
des partenaires socioprofessionnels concernés et des associations agréées de protection de
l'environnement.
Les milieux aquatiques sont insérés à la trame bleue, qui ne comprenait jusque là que les
eaux de surface.
5.8
Encadrement des ondes électromagnétiques
Le CSA doit veiller à ce que le développement du secteur de la communication audiovisuelle
s’accompagne d’un niveau élevé de protection de l’environnement et de la santé de la
population.
La promotion des téléphones portables auprès des moins de 14 ans est interdite.
L’usage du téléphone portable est interdit dans les écoles maternelles, élémentaires et
collèges.
5.9
Nanoparticules
Obligation de déclaration portant sur les responsables de la mise sur marché de substances
contenant des substances nanoparticulaires notamment déclaration de l’identité des
utilisateurs professionnels à qui les nanoparticules ont été cédées.
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Cette disposition, que nous combattions, a été légèrement modifiée. Sont exclus de cette
déclaration les distributeurs, qui ne réalisent aucune opération avec les substances à l'état
nanoparticulaire.
Il est en outre précisé que les informations sur les utilisateurs des substances sont
considérées comme relevant du secret industriel et commercial.
5.10 Déchets
Les producteurs de gaz conditionné en bouteille doivent mettre en place une consigne
minimum.
Développement de la REP (Responsabilité élargie du producteur) : d’ici 2012, le niveau de
contribution de chaque produit soumis à une REP tiendra compte de recyclabilité, écoconception, économies de ressources naturelles, utilisation de matériau recyclé, durée de
vie des produits, possibilités de valorisation possible.
Les établissements de vente de plus de 500m² doivent se doter d’un point d’apport
volontaire des déchets d’emballages et en assurer le traitement.
Au 1er janvier 2010, les établissements de vente doivent mettre en place un affichage en
rayon des produits les moins générateurs de déchets.
5.11 Responsabilité des mères
Le texte a été modifié (code de l’environnement) : la procédure judiciaire permettant de
mettre à la charge d'une filiale le financement de la dépollution d'installations classées
pourra également être engagée contre la société dite « grand-mère » qui contrôle la société
mère, si cette dernière n'est pas en mesure de prendre en charge ce financement
(amendement De Legge).
5.12 Etiquetage du « coût carbone »
Les transporteurs devront fournir au bénéficiaire de la prestation une information sur la
quantité de dioxyde de carbone émise pour réaliser la prestation.
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